(1908-1992)
Peintre franco-portugaise, Maria Helena Vieira da Silva est l’une des rares femmes peintres de l’abstraction d’Après-guerre. Ses œuvres, rigoureusement construites dans lesquelles l’espace est fragmenté, se rattachent à la catégorie du « paysagisme abstrait ».
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Maria Helena Vieira da Silva naît le 13 juin 1908 à Lisbonne dans une famille bourgeoise et lettrée. Son grand-père maternel est le fondateur du journal le plus important de Lisbonne : O Século. Enfant unique, elle grandit dans un monde d’adultes.
Dès son plus jeune âge, Maria Helena Vieira da Silva voyage. Avec ses parents, elle se rend en Angleterre, en France et en Suisse. Ce sont ses premiers souvenirs d’enfance : « Mes premières impressions, c’est la Suisse. » confie-t-elle. Son père étant atteint de tuberculose, la famille s’installe à Leysin dans un sanatorium pour six mois. Il meurt malheureusement en 1911 à l’âge de 35 ans alors que sa fille n’a pas encore trois ans. La petite Maria Helena Vieira da Silva rentre alors avec sa mère à Lisbonne et toutes deux s’installent un temps dans la maison du grand-père maternel.
Seule enfant, elle s’entoure de livres. Sa famille l’initie à la musique et elle s’imprègne des conversations d’adultes. Elle passe son enfance à regarder, observer, écouter… Imaginer. Elle ne va pas à l’école mais suit les cours d’un précepteur à domicile, ce qui l’isole encore plus du monde des enfants.
Maria Helena Vieira da Silva vient naturellement à la peinture. Elle confie : « Je crois que je suis venue à la peinture, comme ça, enfant… […] Je vivais dans un monde de grandes personnes, jeunes, amusantes, j’écoutais leurs conversations. […] Je me réfugiais dans le monde des couleurs, le monde des sons… Je crois que tout cela s’est mêlé en une seule chose pour moi. »
À la fin de l’été 1913, Maria Helena Vieira da Silva voyage en Angleterre durant deux mois avec sa grand-mère maternelle et sa tante Beatriz et visite ses premiers musées qui lui provoquent une émotion forte. Au Casino d’Hastings, elle assiste au Songe d’une nuit d’été de Shakespeare dont la mise en scène l’impressionne beaucoup et nourrit son goût pour le théâtre. C’est à cette époque qu’elle se met à dessiner.
Pendant la Première Guerre mondiale, Lisbonne accueille de nombreux artistes. Si la famille fait face à des difficultés matérielles, elle bénéficie d’une grande ouverture culturelle : Maria Helena Vieira da Silva assiste notamment à plusieurs représentations des Ballets russes. La musique comme la lecture – le Livre de L’Apocalypse la marque fortement, forgent son caractère et son œuvre.
De 1919 à 1927, Maria Helena Vieira da Silva commence sa formation artistique entre dessin, peinture et sculpture. Elle suit des cours de dessin académique avec Emília Santos Braga où elle copie des moulages, ainsi que des études de peinture à l’École des beaux-arts de Lisbonne avec Armando Lucena. À 13 ans, elle peint ses premières œuvres à l’huile.
De 1924 à 1928, elle pratique aussi le modelage et pendant l’année scolaire 1926-1927, elle suit le cours d’anatomie de l’École de médecine de Lisbonne afin de parfaire la construction de ses dessins. La sculpture archaïque grecque qu’elle découvre au travers de photographies et la sculpture gothique qu’elle admire au musée de Coimbra à Lisbonne, lui plaisent particulièrement.
Avec la montée du fascisme et poussée par une soif de découvertes artistiques, Maria Helena Vieira da Silva arrive avec sa mère à Paris, capitale des arts, en janvier 1928. « Du Port de Lisbonne on partait autrefois pour découvrir le monde et ensuite le peupler. À Paris, on le découvre sur place à chaque instant par des moyens spirituels. Et puis Paris peuple l’espace de ses inventions » confie l’artiste.
Maria Helena Vieira da Silva et sa mère s’installent d’abord au Médical Hôtel dans le XIVe arrondissement, un endroit insolite qui réunit ateliers, chambres de clinique et un ring de boxe ! À Paris, Maria Helena Vieira da Silva est impressionnée par l’effervescence artistique. « Mon premier choc, dès mon arrivée à Paris, fut la vue d’un portrait fait par Picasso. Ce portrait m’a donné une idée plus humaine, plus directe de la peinture. À cette époque, la peinture était en mouvement. » remarque le peintre.
Hésitant encore entre peinture et sculpture, Maria Helena Vieira da Silva multiplie les formations artistiques. Elle s’inscrit d’abord à l’Académie de la Grande Chaumière dans l’atelier d’Antoine Bourdelle où elle travaille avec assiduité. Elle rencontre alors deux assistants de Bourdelle avec qui elle se lie d’amitié : Germaine Richier et Alberto Giacometti. Elle y fait aussi la connaissance du peintre Arpad Szenes qui deviendra son mari.
Après la mort de Bourdelle en 1929, Maria Helena Vieira da Silva quitte l’Académie de la Grande Chaumière pour l’Académie scandinave où elle étudie d’abord auprès du sculpteur Charles Despiau, puis se tourne exclusivement vers la peinture avec pour professeurs Charles Dufresne, Henry de Waroquier et Othon Friesz. En parallèle, elle s’essaie à la gravure : l’aquatinte, l’eau-forte et le burin à l’Atelier 17 avec Stanley William Hayter.
L’artiste Maria Helena Vieira da Silva fréquente également et ponctuellement l’Académie Colarossi et suit les cours d’arts appliqués de Fernand Léger, ainsi que l’enseignement libre de Roger Bissière à l’Académie Ranson. Sa curiosité la pousse à multiplier les formations, les expériences, sans pour autant s’attacher à une théorie, un enseignement.
Maria Helena Vieira da Silva se frotte aussi aux arts appliqués. À cette époque, elle se met à travailler sur des maquettes de tapis et de tissus. Elle emploie alors la gouache pour la première fois et orchestre la couleur par l’usage de petits carrés, préfigurant son travail futur.
L’année de son arrivée, Maria Helena Vieira da Silva participe à sa première exposition de groupe au Grand Palais, le Salon de 1928. Exposition annuelle des Beaux-Arts, Société des Artistes français, où elle expose un autoportrait au fusain.
Les maîtres anciens autant que les avant-gardes inspirent l’artiste. À l’été 1928, un voyage à travers l’Italie la marque profondément. À Sienne, elle apprécie particulièrement les œuvres de Pietro Lorenzetti et remarque les carreaux peints de ses fresques. Maria Helena Vieira da Silva souligne d’ailleurs : « Vous savez, c’est l’art ancien qui m’a ouverte à l’art moderne. »
Au Louvre, si la femme artiste est impressionnée par les maîtres anciens elle se passionne aussi pour Cézanne et ses Joueurs de cartes, présentés à l’époque dans la petite salle des impressionnistes du musée. Elle est également frappée par les œuvres de Pierre Bonnard – notamment par ses nappes à carreaux de couleurs, qu’elle découvre à la Galerie Bernheim-Jeune lors d’une exposition en 1928.
Excellente observatrice, Maria Helena Vieira da Silva combine dans ses œuvres la synthèse des grands apports des avant-gardes : cubisme, abstraction géométrique et futurisme, pour faire naître un vocabulaire et un univers artistiques propres.
Au printemps 1931, un séjour à Marseille marque un déclic dans l’œuvre de la femme artiste Maria Helena Vieira da Silva. Depuis sa chambre d’hôtel, elle est fascinée par le pont transbordeur – aujourd’hui disparu, du Vieux-Port. Tant les architectures métalliques du pont transbordeur que sa dynamique l’inspirent. Sur place, elle dessine plusieurs études puis de retour à Paris, elle réalise une toile sur ce sujet. C’est une révélation pour Maria Helena Vieira da Silva, un renouveau de la peinture, une étape vers l’abstraction. « Ici commence son chemin intérieur, comparable à une rêverie. À travers un univers plastique fait de silence et de lumière, elle élabore une architecture graphique soumise aux lois de la pesanteur et aux trois dimensions où l’espace démultiplié ou resserré n’en souligne que davantage une attirance pour le vide » commente Lydia Harambourg.
À la frontière entre la représentation et l’abstraction, Maria Helena Vieira da Silva crée des espaces illusionnistes, des espaces labyrinthiques jouant sur la perspective, faits d’enchevêtrements de souvenirs et d’imagination. La femme artiste s’imprègne en effet de tout ce qui l’entoure. « Je regarde la rue, les gens marchent à pied et sur différents appareils, à différentes vitesses. Je songe aux fils invisibles qui les tirent. Ils n’ont pas le droit de s’arrêter, je ne les vois plus, j’essaie de voir le rouage qui les meut. Il me semble que cela est peut-être un peu ce que je tâche de peindre » explique Maria Helena Vieira da Silva. La ville est pour elle un réservoir de formes : les armatures tubulaires des échaudages et les architectures métalliques des gares, les rails… Le métro de Paris lui plait particulièrement avec son carrelage de faïence blanche, ses couloirs souterrains, ses quais et ses affiches.
Fortement marquée par la culture populaire portugaise, Maria Helena Vieira da Silva se passionne aussi pour les azulejos, ces carreaux de céramique multicolores utilisés en décoration. De même que le carreau hante son univers artistique sous forme de damier notamment, la barre est aussi utilisée dans ses espaces labyrinthiques. Grande lectrice, c’est la structure de la bibliothèque qui cette fois l’inspire.
En février 1930, Maria Helena Vieira da Silva épouse le peintre hongrois Arpad Szenes qu’elle a rencontré à l’Académie de la Grande Chaumière. Le couple s’installe d’abord dans le XIVe arrondissement au 8bis villa des Camélias, – une impasse aujourd’hui disparue, où chacun organise son atelier : Szenes au premier étage, Vieira da Silva au rez-de-chaussée. L’année de leur mariage, le couple part pour trois mois en Hongrie et en Transylvanie, notamment dans le village roumain cosmopolite de Baia-Marie, au pied des Carpates, où se mêlent artistes et tziganes.
Avec la montée du fascisme, les artistes peintres Maria Helena Vieira da Silva et Arpad Szenes participent à de nombreuses réunions intellectuelles et rejoignent Les Amis de Monde, sans pour autant adhérer au communisme qui prédomine. Ils se rapprochent entre autres du peintre transylvanien Étienne Hadju. De même lors de leur long séjour à Lisbonne en 1936, le couple reçoit dans leur maison-atelier organisée au 3 Alto de São Francisco, tout un cercle d’artistes, d’écrivains, de poètes et de musiciens.
En 1938, Arpad Szenes et Maria Helena Vieira da Silva s’installent à Paris dans un nouvel atelier au 51 boulevard Saint-Jacques dans le XIIIème arrondissement, au-dessus d’une fabrique de cartons et de classeurs. Fait de bois et de matériaux récupérés des bâtiments démolis des expositions universelles, l’espace y est spartiate réunissant partie privée et atelier. Parmi les voisins vivent d’autres artistes comme Jean Degottex.
En mai 1931, le peintre Vieira da Silva participe à deux salons d’art importants : le Salon d’Automne et le Salon des Surindépendants à Paris.
L’année suivante, Vieira da Silva rencontre la galeriste Jeanne Bucher : cette dernière aura un rôle important dans sa vie, en tant que marchand et en tant qu’amie. Jeanne Bucher qui apprécie particulièrement l’œuvre de la femme artiste Maria Helena Vieira da Silva contribue activement à faire rayonner son œuvre auprès d’institutions et de collections importantes, notamment auprès du MoMA à New York qui achète une peinture de Maria Helena Vieira da Silva. De nombreuses expositions personnelles mais aussi collectives présenteront fréquemment le travail de Vieira da Silva à la Galerie Jeanne Bucher. Sa première exposition à la Galerie Jeanne Bucher est montée en 1933 : elle présente les croquis, pochoirs et gouaches réalisés par l’artiste dans le cadre de sa collaboration avec l’écrivain Pierre Guéguen pour le livre illustré Kô et Kô Les deux esquimaux, édité par la galerie.
Au contact de la Galerie Jeanne Bucher, Maria Helena Vieira da Silva découvre d’autres artistes, notamment le peintre uruguayen Joaquín Torres García, dont l’œuvre rigoureusement construite à l’aide du quadrillage la frappe particulièrement. Elle y retrouve aussi Roger Bissière.
À cette époque, elle rencontre Georges Braque et Henri Matisse à l’occasion d’une commande de copies de tableaux : à la demande de Marie Cuttoli, entrepreneuse et créatrice de mode et de tapisserie moderne, Maria Helena Vieira da Silva et Arpad Szenes réalisent la copie d’un tableau de Matisse et d’un tableau de Braque, en vue d’être reproduits en tapisseries.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le couple Szenes & Vieira da Silva se trouve à l’Île de Ré avec des amis. Szenes étant juif hongrois, ils décident de quitter la France pour s’installer à Lisbonne pour fuir la guerre, laissant le soin à Jeanne Bucher de s’occuper de leur atelier – cette dernière s’en servira pour y loger des artistes en difficulté comme Nicolas de Staël.
Pendant leur séjour à Lisbonne, Arpad Szenes et Maria Helena Vieira da Silva se marient religieusement en l’église São Sebastião, le 15 novembre 1939. Szenes se convertit alors au catholicisme et se fait baptiser au même moment. Après une année au Portugal et préoccupés par l’avancée des nazis en Europe, ils décident de s’exiler au Brésil.
Installés à Rio de Janeiro, Arpad Szenes et Maria Helena Vieira da Silva vivent de manière modeste et tentent de vendre de leurs œuvres. Quelques portraits leur sont demandés. La femme artiste Maria Helena Vieira da Silva diversifie ses supports et réalise pour vivre quelques peintures sur verre, sur vases et assiettes et réalise des décors d’azulejos.
À Rio de Janeiro, le couple fréquente toute une intelligentsia locale : des artistes, des musiciens, des poètes, des écrivains, notamment Murilo Mendes et Cecília Meireles qui deviennent des amis proches. L’atmosphère est chaleureuse mais Maria Helena Vieira da Silva vit avec l’angoisse omniprésente de la guerre.
Et les premiers succès s’annoncent. En 1942, le Museu Nacional de Belas Artes de Rio de Janeiro présente une exposition particulière de Maria Helena Vieira da Silva, probablement favorisée par l’influence de Murilo Mendes : c’est sa première exposition dans un musée. La même année, Maria Helena Vieira da Silva participe au Salon national des Beaux-Arts de Rio de Janeiro.
À cette époque et par l’intermédiaire du peintre uruguayen Carmelo Arden Quin, la femme artiste entre en contact avec Joaquín Torres-García : ce dernier apprécie son travail et écrit à son sujet un article élogieux, publié dans la revue Alfar à Montevideo en janvier 1943. Cet article encourage vivement Maria Helena Vieira da Silva.
En 1943 et grâce à son amie Cecília, Maria Helena Vieira da Silva reçoit une commande officielle pour l’École d’agronomie du District fédéral de Rio de Janeiro : elle réalise alors Kilomètre 44 en carreaux de céramique, dans la continuité de la tradition portugaise, pour décorer le restaurant de l’école.
En 1944, la Galerie Askanazy à Rio de Janeiro présente une exposition personnelle de Vieira da Silva. Cette dernière fait alors figure de pionnier de l’Abstraction au Brésil mais ses œuvres reçoivent un accueil mitigé.
Depuis le Brésil, Maria Helena Vieira da Silva participe à d’autres expositions à l’étranger : à Paris en 1945 où ses œuvres sont exposées pour la première fois au Salon des Réalités Nouvelles et à New York en 1946 à la Marian Williard Gallery où une exposition personnelle lui est dédiée, organisée par l’intermédiaire de Jeanne Bucher. Lors de cette exposition personnelle, le peintre Mark Tobey achète une œuvre : il deviendra par la suite un ami du couple.
En 1947, le couple rentre en France. Maria Helena Vieira da Silva gardera de bons souvenirs de son séjour au Brésil : de belles amitiés et un pays passionnant, comme un prolongement du Portugal avec plus d’intensité. Maria Helena Vieira da Silva et Arpad Szenes se réinstallent dans leur atelier du boulevard Saint Jacques où ils restent jusqu’en 1953. Ils y reçoivent souvent leurs amis peintres, notamment Jean Bazaine.
En juin 1947, une exposition des œuvres de Maria Helena Vieira da Silva de la période brésilienne est présentée à la Galerie Jeanne Bucher. Cette même année, le marchand Pierre Loeb de la Galerie Pierre à Paris rencontre le peintre Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier. Son travail l’intéresse fortement et il lui propose de défendre son œuvre. Ce dernier se révèle être un marchand efficace pour l’œuvre de la femme artiste : c’est un homme engagé auprès des artistes, bien que difficile et caractériel. D’autres artistes rejoindront un temps la Galerie Pierre : Zao Wou-Ki et Jean-Paul Riopelle entre autres. En 1949, une exposition personnelle de Maria Helena Vieira da Silva est présentée à la Galerie Pierre à Paris.
En 1949, sort une première monographie sur l’œuvre de Maria Helena Vieira da Silva, écrite par Pierre Descargues et éditée aux Presses Littéraires de France.
Au tournant des années 1950, le couple Szenes & Vieira da Silva décide de déléguer la gestion de leurs œuvres et de leurs archives : leur ami et critique d’art Guy Weelen sera choisi pour cela. À la fois agent et assistant, ce dernier sera d’une grande aide pour faire rayonner l’œuvre de l’artiste peintre Maria Helena Vieira da Silva. En classant les œuvres de Maria Helena Vieira da Silva en vue d’un Catalogue raisonné, il permet la publication en 1977 d’une compilation de son travail gravé : Les estampes 1929-1976. Il écrira également à plusieurs reprises sur les œuvres de Maria Helena Vieira da Silva, notamment une monographie publiée chez Fernand Hazan, dans la collection « Peintres d’aujourd’hui » en 1960.
Après sa première collaboration pour Kô et Kô Les deux esquimaux, la femme artiste Maria Helena Vieira da Silva poursuit son travail pour les livres illustrés. En 1951, elle illustre de gouaches, reproduites au pochoir, le livre Et puis voilà qui rassemble les histoires que Marie-Catherine, la fille de Jean Bazaine, raconte à ses poupées.
En 1959, Maria Helena Vieira da Silva illustre de gravures au burin le recueil de poèmes L’inclémence lointaine de René Char. Ami proche, rencontré par l’intermédiaire d’Yvonne Zervos, René Char écrira souvent sur l’œuvre de Maria Helena Vieira da Silva.
En 1972, l’artiste Maria Helena Vieira da Silva réalise 39 dessins pour accompagner la nouvelle traduction de M.P. Boutang du livre de Platon Le Banquet, publié aux Éditions Hermann.
En 1978, elle rencontre le président sénégalais Léopold Sédar Senghor qui la choisit pour illustrer l’une des Élégies majeures : Ode à Pompidou. Maria Helena Vieira da Silva réalise à ce titre une suite de quatre lithographies en couleurs. Hans Hartung, Alfred Manessier, Pierre Soulages, Étienne Hadju et Zao Wou-Ki sont choisis pour les autres élégies à illustrer.
À la demande du compositeur Pierre Boulez, Maria Helena Vieira da Silva illustre en 1987 la couverture de son livre Penser la musique aujourd’hui.
En 1963 et sur proposition de Jacques Lassaigne, Maria Helena Vieira da Silva s’essaie à un nouveau support pour une commande d’État : le vitrail. Elle collabore alors avec l’Atelier Jacques Simon à Reims. Elle renouvelle ensuite cette pratique à la demande du maître verrier Charles Marcq et de sa femme Brigitte Simon avec qui elle a travaillé pour réaliser huit vitraux de l’église Saint Jacques à Reims. Ces vitraux seront inaugurés entre 1968 et 1976.
L’artiste Maria Helena Vieira da Silva explore également le travail de la tapisserie. En 1954, elle est lauréate d’un concours de tapisseries pour l’Université de Bâle. En 1965, la Manufacture de Beauvais réalise une première tapisserie à partir d’une de ses œuvres : un collage sert alors de modèle. En 1971, les Ateliers Pinton d’Aubusson réalisent d’après un carton de Maria Helena Vieira da Silva la tapisserie Bibliothèque pour la salle des Actes de la Faculté des lettres de l’Université de Bordeaux. Une seconde version sera tissée en 1975 dans une gamme colorée modifiée.
En 1948, l’État français achète une première œuvre de Maria Helena Vieira da Silva : La partie d’échecs de 1943, conservée au Musée national d’Art moderne-Centre Pompidou à Paris. En 1953, le Museu de Arte Moderna de São Paulo lui achète une composition de 1951 qu’il intitule : Borboletas ou Papillons.
L’année 1952 est une année riche en expositions. Maria Helena Vieira da Silva expose ses œuvres à Londres dans une exposition collective à la Redfern Gallery qui lui achète toutes ses peintures. Maria Helena Vieira da Silva expose aussi à The Pittsburgh International Exhibition of Contemporary Painting du Carnegie Institute. Elle participe également pour la première fois au Salon de Mai à Paris.
En 1954, la femme artiste expose à la Kunsthalle de Bâle aux côtés de Roger Bissière, Raoul Ubac et Germaine Richier. Elle expose aussi pour la deuxième fois à New York, à la Cadby Birch Gallery et participe à la XXVII Biennale di Venezia au pavillon français.
À cette époque et à la suite d’une exposition de peintures a tempera de Sergio de Castro présentée à la Galerie Pierre, Maria Helena Vieira da Silva est attirée par ce nouveau medium et se met à produire des œuvres à la détrempe.
Alors que Vieira da Silva était apatride – elle avait perdu la nationalité portugaise en se mariant avec Szenes et n’avait pas fait les démarches nécessaires pour obtenir la nationalité hongroise, Maria Helena Vieira da Silva et Arpad Szenes sont naturalisés français en mai 1956. Le couple déménage et s’installe au 34 rue de l’Abbé-Carton dans le XIVème arrondissement, sur un terrain qu’ils acquièrent et sur lequel ils font construire une maison et aménagent leurs ateliers. La mère de Vieira viendra s’y installer à la fin de sa vie.
Plusieurs expositions des œuvres de Maria Helena Vieira da Silva sont organisées en 1956. À New York, les œuvres de Maria Helena Vieira da Silva sont présentées à la Galerie Saidenberg, par l’intermédiaire de Pierre Loeb. À Lisbonne, la Galerie Pórtico expose la femme artiste pour la première fois depuis la guerre : les œuvres sont issues de collections portugaises.
En 1956, une deuxième monographie sur les œuvres de Maria Helena Vieira da Silva écrite par René de Solier est publiée aux éditions Georges Fall dans la collection « Le Musée de Poche ».
En 1958, est organisée la première rétrospective itinérante de l’artiste peintre Maria Helena Vieira da Silva : elle a lieu en Allemagne à la Kestner-Gesellschaft à Hanovre, puis au Kunst-und Museumverein de Wuppertal et au Kunstverein de Brême. Le peintre Maria Helena Veira da Silva se rend à Hanovre pour l’inauguration. Cette même année, elle obtient deux prix : le Prix annuel du Guggenheim Museum et le 4ème Prix du Carnegie Institute de Pittsburg. L’année suivante, Vieira da Silva expose aussi à la II Documenta ’59 de Cassel.
Au tournant des années 1960, le couple acquiert et aménage une ancienne maison à Yèvre-le-Châtel dans le Loiret : La Maréchalerie, où ils s’installent régulièrement. Ils y aménagent également leurs ateliers.
L’année 1961 voit l’œuvre de Maria Helena Vieira da Silva particulièrement bien représentée Outre-Atlantique. Deux expositions de Maria Helena Vieira da Silva sont montées sur la côte est des États-Unis : à la Galerie Knoedler à New York et à la Duncan Phillips Collection à Washington. Le couple se rend alors aux États-Unis pour la première fois. L’architecture verticale et atypique de New York que la femme artiste avait souvent imaginée la marque particulièrement.
Le peintre Maria Helena Vieira da Silva est aussi l’invité d’honneur de la VIème Biennale de São Paulo où elle présente dix œuvres : elle reçoit alors le Grand Prix international de peinture de la Biennale.
Une deuxième rétrospective sur les œuvres d’art de Maria Helena Vieira da Silva est montée en Allemagne à la Städtische Kunsthalle de Mannheim, en 1962.
En 1964, deux rétrospectives consacrées aux œuvres d’art de Maria Helena Vieira da Silva sont organisées : l’une au Musée de peintures et de sculptures de Grenoble, l’autre à la Galleria civica d’arte moderna du Museo civico de Turin qui reprend l’exposition d’art de Grenoble en l’enrichissant.
En 1966 et à l’occasion d’une nouvelle exposition personnelle des œuvres de Maria Helena Vieira da Silva à la Galerie Knoedler à New York, Vieira da Silva et Szenes se rendent pour la seconde fois à New York. Ils en profitent pour voyager dans le désert d’Arizona et poussent même leur périple jusqu’au Mexique.
Entre 1969-1970, une longue rétrospective itinérante sur l’œuvre de Maria Helena Vieira da Silva est montée. D’abord le Musée national d’Art moderne à Paris présente une rétrospective de Vieira de 1935 à 1969, où 87 œuvres sont exposées. L’exposition voyage ensuite au Museum Boymans-van-Beuningen à Rotterdam, puis en 1970 au Kunstnernes Hus à Oslo et à la Kunsthalle de Bâle. Elle est ensuite largement enrichie dans la rétrospective présentée à la Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne, où deux cents œuvres de Maria Helena Vieira da Silva sont exposées.
En 1969, la Galerie d’art Jeanne Bucher expose un ensemble d’œuvres de Maria Helena Vieira da Silva sous le titre Les Irrésolutions Résolues.
En 1971, le Musée Fabre à Montpellier présente une importante rétrospective des œuvres de Vieira, peintures et gravures. Georges Desmouliez écrit le catalogue. L’année suivante, c’est au Musée d’Unterlinden à Colmar de lui consacrer une rétrospective après avoir présenté l’œuvre de Nicolas de Staël.
Le couple rencontre André Malraux lors d’un déjeuner chez eux en 1974. De cette rencontre naîtront cinq portraits de Malraux par la femme artiste Maria Helena Vieira da Silva : quatre aquatintes au sucre et un burin sur cuivre qui illustreront le tirage de tête du livre Malraux, celui qui vient de Guy Suarès.
Cette même année, le Musée des beaux-arts de Dijon présente l’exposition Deux Volets de la Donation Granville. Jean-François Millet – Vieira da Silva. L’artiste de son côté offre au musée de Dijon son plus grand tableau Urbi et orbi, réalisé entre 1963 et 1972. En 1976, c’est au Musée national d’Art moderne – Centre Pompidou à Paris de recevoir du couple Szenes & Vieira da Silva une importante donation de dessins.
En 1977, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris puis la Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne présentent pour la première fois une exposition uniquement dédiée aux gouaches et temperas du peintre Maria Helena Vieira da Silva.
La même année une nouvelle monographie sur les œuvres de Maria Helena Vieira da Silva particulièrement riche en reproduction d’œuvres et d’éléments d’archives est publiée aux Éditions Polígrafa à Barcelone, écrite à quatre mains par Jacques Lassaigne et Guy Weelen.
En 1980, l’œuvre de Maria Helena Vieira da Silva : peintures, gravures et tapisseries est exposée au Centre culturel français de Dakar. Lors de l’inauguration, Senghor prononce un discours élogieux : La leçon de Vieira da Silva ou puissance d’émotion et finesse d’expression.
En 1987 et pour la première fois, les œuvres peintes de Maria Helena Vieira da Silva et d’Arpad Szenes sont confrontées dans une même exposition d’art au Musée Granet à Aix-en-Provence. L’exposition sera reprise par le Nouveau Théâtre d’Angers et par l’Hôtel de Ville de Cholet dans le cadre de la « Présence de l’art contemporain en Anjou ».
En 1981, Maria Helena Vieira da Silva reçoit une commande du Ministère de la Culture et du Ministère des Affaires étrangères pour décorer la chapelle attenante du Palais de Santos, le siège de l’Ambassade de France à Lisbonne : cinq panneaux peints pour la sacristie et une tapisserie pour orner l’autel. Les panneaux sont inaugurés en 1983 et la tapisserie est déposée dans les services culturels de l’Ambassade – aujourd’hui à l’Institut français de Lisbonne.
En 1983, une autre commande d’envergure lui est passée : la Compagnie du Metropolitan de Lisbonne confie à la femme artiste Maria Helena Vieira da Silva la décoration de la station Cité Universitaire. Elle collabore à sa demande avec le peintre-céramiste et ami Manuel Cargaleiro sur ce sujet. Une gouache intitulée Le métro et datée de 1940 sert de base et de modèle pour les panneaux d’azulejos. La décoration de la station est inaugurée au mois d’octobre 1988.
En 1988, une exposition hommage est dédiée au peintre Maria Helena Vieira da Silva, organisée par le Centre d’art moderne de la Fondation Calouste Gulbenkian et le Centre national des arts plastiques à Paris. L’exposition de Lisbonne est inaugurée le 13 juin, jour de l’anniversaire de l’artiste par le président de la République Mário Soares. Celle de Paris est présentée au Grand Palais à l’automne.
L’année 1988 marque le 80ème anniversaire de Maria Helena Vieira da Silva, rythmée par une série de reconnaissances officielles : la Municipalité de Lisbonne lui remet la Médaille de la Ville, la Royal Academy de Londres la nomme Honorary Member et Jack Lang, Ministre de la Culture en France lui remet l’Ordre du Mérite. En 1991, le Président français François Mitterrand l’élève au grade d’Officier de la Légion d’honneur.
L’année suivante, Maria Helena Vieira da Silva est l’invitée d’honneur de la XXe Biennale de São Paulo où une salle entière lui est dédiée présentant trente de ses œuvres.
Arpad Szenes s’éteint le 16 janvier 1985. La mort de Szenes affecte beaucoup Maria Helena Vieira da Silva, mais cette femme artiste continue de vivre en communion avec lui à travers ses tableaux. « La peinture est comme une personne, on la regarde vivre » confie l’artiste peintre.
En 1990, est créée à Lisbonne la Fondation Arpad Szenes – Vieira da Silva. Un Centre de documentation et de recherche pour l’étude et la diffusion des œuvres du couple voit le jour. Un musée réunissant les œuvres de Szenes et de Vieira est aussi créé à Lisbonne.
Maria Helena Vieira da Silva décède le 6 mars 1992. Elle est enterrée au cimetière de Yèvre-le-Châtel aux côtés de sa mère et d’Arpad Szenes. Parmi les personnalités présentes aux funérailles se trouve M. Mário Soares, Président de la République portugaise.
Le 8 mars 1993 est inaugurée l’avenue Maria-Helena Vieira da Silva à Lisbonne.
© Galerie Diane de Polignac / Astrid de Monteverde
Collections (sélection)
Amsterdam, Stedelijk Museum
Bâle, Oeffentliche Kunstsammlung
Cologne, Wallraf-Richartz Museum
Dijon, Musée des beaux-arts
Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen
Essen, Museum Folkwang
Genève, Fondation Gandur pour l’Art
Helsinki, Musée d’Art de l’Ateneum
Lausanne, Musée Cantonal des beaux-arts
Lille, Musée d’Art et d’Histoire
Lisbonne, Fondation Calouste Gulbenkian
Londres, The Tate Gallery
Lyon, Musée des beaux-arts
Mannheim (Allemagne), Städtische Kunsthalle
Minneapolis, MN, Walker Art Center
Mountainville, NY, Storm King Art Center
New York, NY, The Solomon R. Guggenheim Museum
Cincinnati, OH, Cincinnati Art Museum
Paris, Centre National d’Art Contemporain
Paris, Musée National d’Art Moderne
Rotterdam, Musée Boymans-van Beuningen
Rouen, Musée de Rouen
Saint-Louis, Washington University Gallery of Art
San Francisco, CA, San Francisco Museum of Art
São Paulo, Musée de São Paulo
Stuttgart, Staatsgalerie
Toledo, OH, The Toledo Museum of Art
Turin, Galleria Civica d’Arte Moderna
Zürich, Kunsthaus
Expositions (sélection)
Salon de 1928. Exposition annuelle des Beaux-Arts, Société des Artistes français, Grand Palais, Paris, 1928
Salon des Surindépendants, Paris, 1931
Salon d’Automne, Paris, 1931
Kô et Kô, Les deux esquimaux, livre de Pierre Guéguen illustré par Vieira da Silva, Galerie Jeanne Bucher, Paris, 1933
Exposição Maria Helena Vieira da Silva Szenes, Galeria UP, Lisbonne, 1935
Expositions personnelles, Galerie Jeanne-Bucher, Paris, 1936, 1937, 1947, 1960, 1963, 1968, 1971, 1976, 1982, 1994, 1998, 2002, 2019
Vieira da Silva – Arpad Szenes, Atelier des deux Artistes, Lisbonne, 1936
Peintures de Szenes et Vieira da Silva – Sculptures de Hajdu, Galerie Jeanne- Bucher, Paris, 1939
Vieira da Silva, Museu Nacional de Belas Artes, Rio de Janeiro, 1942
Vieira da Silva, Galeria Askanazy, Rio de Janeiro, 1944
Salon des Réalités Nouvelles, Paris, 1945, 1966
Vieira da Silva, Marian Willard Gallery, New York, 1947
Expositions personnelles, Galerie Pierre, Paris, 1949, 1951, 1955
Vieira da Silva, gouaches, Librairie-Galerie La Hune, Paris, 1950
Et puis Voilà. Histoire de Marie-Catherine, gouaches de Vieira da Silva, Galerie Jeanne-Bucher, Paris, 1951
Exposition de Groupe, Redfern Gallery, Londres, 1952
The Pittsburgh International Exhibition of Contemporary Painting, Carnegie Institute, Pittsburgh, USA
Salon de Mai, Paris, 1952
Vieira da Silva, Cadby Birch, Gallery, New York, 1954
Exposition collective, Kunsthalle, Bâle, 1954
XXVII Biennale di Venezia, pavillon français, Venise, 1954
Vieira da Silva – Germaine Richier, Stedelijk Museum, Amsterdam, 1955
Vieira da Silva, Saidenberg Galleries, New York, 1956
Vieira da Silva, œuvres de 1946-1956, Galerie d’Art Moderne Marie Suzanne Feigel, Bâle, 1956
Vieira da Silva, Galerie du Perron, Genève, 1956
Exposition personnelle, Galerie d’Art Moderne, Bâle, 1956
Vieira da Silva, The Hanover Gallery, Londres, 1957
Vieira da Silva. Exposiçao de Obras existentes em Portugal, Galeria Pórtico, Lisbonne, 1957
Vieira da Silva, exposition itinérante en Allemagne : Kestnergesellschaft, Hanovre ; Kunst-und- Museumverein, Wuppertal ; Kunstverein, Brême, 1958
Exposition universelle et internationale, Bruxelles, 1958
II. Documenta, Cassel, 1959
Vieira da Silva, Knoedler Galleries, New York, 1961
Vieira da Silva, peintures 1934-1960, Die Städtische Kunsthalle, Mannheim (Allemagne), 1961
Vieira da Silva, peintures 1934-1936, Phillips Art Gallery, Washington, 1961
Recent gouaches by Vieira da Silva, M. Knoedler & Co., Inc., New York ; Phillips Art Gallery, Washington, 1963
Vieira da Silva. Sérigraphies, lithographies, gravures présentées par l’artiste, Musée National Bezalel, Jérusalem, 1963
Vieira da Silva, Galeria Civica d’Arte Moderna, Turin, 1964
Vieira da Silva, Musée de Peinture et Sculpture, Grenoble, 1964
Vieira da Silva, Galerie Alice Pauli, Lausanne, 1964
Biennale di Venezia, Pavillon français, Venise, 1964
Exposition Personnelle, Galerie Albert Loeb, New York, 1965
Presença de Vieira da Silva e Arpád Szenes no Brasil, Galeria Verseau, Rio de Janeiro, 1965
Vieira da Silva, Academia de Amadores de Música, Lisbonne, 1966
Vieira da Silva, recent oil paintings, M. Knoedler & Co., Inc., New York, 1966
Vieira da Silva, Schilderijen 1935-1969, Museum Boymans-van Beuningen, Rotterdam, 1969
Vieira da Silva, gouaches 1945-1967, Galerie Jacob, Paris, 1969
Vieira da Silva, Les Irrésolutions résolues suite de 30 huiles, gravures et fusains, Galerie Jeanne-Bucher, Paris, 1969
Vieira da Silva, peintures 1935-1969, Musée National d’Art Moderne, Paris, 1969
Vieira da Silva, Comédie de la Loire, Tours, 1969
Vieira da Silva, Fondation Calouste Gulbenkian, Lisbonne, 1970
Vieira da Silva, Galeria São Mamede, Lisbonne, 1970
Expositions personnelles, Galeria 111, Lisbonne, 1970, 1985
Vieira da Silva, Kunsthalle, Bâle, 1970
Vieira da Silva, Malerier 1935-1969, Kunsternes Hus, Oslo, 1970
Vieira da Silva, Musée Fabre et Galerie Frédéric Bazille, Montpellier, 1971
Vieira da Silva: Paintings 1967-1971, M. Knoedler & Ci., In., New York, 1971
Vieira da Silva, Musée d’Unterlinden, Colmar, 1972
Œuvres graphiques de Vieira da Silva, exposition itinérante : Musée des beaux-arts, Rouen ; Musée Thomas-Henry, Cherbourg, 1972
Vieira da Silva, Musée d’Orléans-Hôtel Cabu, Orléans, 1973
Vieira da Silva, œuvres graphiques, Maison de la Culture, Orléans, 1973
Vieira da Silva, Centro Rizzoli, Milan, Italie, 1973
Deux Volets de la Donation Granville. Jean-François Millet – Vieira da Silva, Musée des beaux-arts, Dijon, 1974
Œuvres graphiques de Vieira da Silva, exposition itinérante en Suède, 1975
Vieira da Silva gravuras, Fundação Calouste Gulbenkian, Lisbonne ; Biblioteca – Museo Municipal ; Vila Franca de Xira, 1975
Vieira da Silva œuvres de 1931 à 1975, Musée d’Etat, Luxembourg ; Musée de Metz, Metz, 1976
Les dessins d’Árpád Szenes et Vieira da Silva au Musée National d’Art Moderne, Musée National d’Art Moderne, Paris, 1976
Vieira da Silva, estampes à l’occasion de la sortie du catalogue de l’œuvre gravé, Galerie La Hune, Paris, 1977
Vieira da Silva peintures a tempera, 1929-1977, Exposition Itinérante, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, France ; Fondation Calouste Gulbenkian, Lisbonne, 1977
Vieira da Silva, 1931-1976, Nordjyllands Kunstmuseum, Aalborg (Danemark), 1978
L’œuvre gravé de Vieira da Silva, Musée d’Agen, 1979
Exposition Marie-Hélène Vieira da Silva, Centre culturel français, Dakar, 1980
Vieira da Silva, Rétrospective de l’œuvre gravé, Bibliothèque Nationale, Paris, 1981
Vieira da Silva, Obra grafica, Museu de Belas Artes, Bilbao, 1983
Rencontres d’Art 83. Hommage à Vieira da Silva, Musée Ingres, Montauban, 1983
Vieira da Silva, Centre Culturel Français, Rome, 1984
Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, Museu de Arte, São Paulo, 1987
Vieira da Silva – Árpád Szenes, exposition itinérante : Musée Granet, Aix-en- Provence ; Nouveau Théâtre, Anger ; Hôtel de Ville, Cholet, 1987
Vieira da Silva, Tapeçarias, Museu National do Traje, Lisbonne, 1988
Vieira da Silva, Rétrospective, Exposition Itinérante, Fondation Calouste Gulbenkian, Lisbonne, Portugal ; Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, 1988
Vieira da Silva, artista convidada, 20a Bienal International de São Paulo, 1989
Vieira da Silva, Maison des Princes, Pérouges, 1989
XXème Biennale Internationale, São Paulo, 1989
Vieira da Silva – Árpád Szenes nas Colecçoes portuguesas, Casa de Serralves, Porto, 1989
Vieira da Silva dans les collections portugaises, Europalia 91 Portugal, Musée Royaux des beaux-arts de Belgique – Musée d’Art Moderne, Bruxelles, 1991
Vieira da Silva, Fundación Juan March, Madrid, 1991
Hommage à Vieira da Silva, Galerie Alice Pauli, Lausanne, 1992
Vieira da Silva 1935-1984 – Paula Rego, 1959-1986, Galeria Nasoni, Porto ; Lisbonne, 1992
Présentation de la dation de Vieira da Silva, exposition itinérante : Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou, Paris ; Musée Fabre, Montpellier ; Musée des beaux-arts, Rouen, 1994
Les malheurs de Sophie. Illustraçoes de Vieira da Silva, Galerie Jeanne-Bucher, Paris, 1994
L’inclémence Lointaine, poèmes de René Char illustrés par Vieira da Silva, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 1995
Vieira da Silva, Rétrospective, Mjellby Art Center, Halmstad (Suède), 1995
Gravuras, Exposition Itinérante, Museu Torres-García, Montevideo ; Centre Culturel Borges, Buenos Aires, 1996
Itinerário, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 1997
Estes Desenhos, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 1997
Études pour les vitraux – Église de Saint-Jacques de Reims, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 1997
Grafika, exposiiton personnelle, International Cultural Centre, Cracovie, 1998
Árpád Szenes – Vieira da Silva dans les collections du Musée National d’Art Moderne, Centre Pompidou, Paris, 1998
Gravuras, Galeria Municipal de Exposiçoes do Palacio Quinta da Piedade, Povoa de Santa Iria, Vila Franca de Xira, 1999
Vieira da Silva, exposition itinérante : Fondation Dina Vierny, Musée Maillol, Paris ; Centre d’Art et Culture Campredon, L’Isle-sur-la-Sorgue, 1999
Vieira da Silva, Fundación Bilbao Bizkaia Kutxa, Bilbao, 2000
Œuvre gravé, Musée Rignault, Saint-Cirq-Lapopie, 2000
Arpas Szenes e Vieira da Silva – périodo brasileiro, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2000
Árpád Szenes e Vieira da Silva – périodo brasileiro, Fondation Arpad Szenes – Vieira da Silva, Fondation Casa França-Brasil, Rio de Janeiro, 2001
Vieira da Silva Kô et Kô et autres histoires, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2001
Gravuras, exposition personnelle, Casa da Cultura, Estarreja (Portugal), 2001
Vieira da Silva, Les portraits, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2002
Cartazes de Vieira da Silva, Fondarion Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2002
Desenhos anatómicos (1926-1927), Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2002
Vieira da Silva, Il labirinto del tempo, Palazzo Magnani, Reggio Emilia (Italie), 2003
Gravures, Galeria da Biblioteca Municipal, Azambuja (Portugal), 2003
L’Envolée lyrique, Paris 1945-1956, Musée du Luxembourg, Paris, 2006
Vieira da Silva, œuvres de la Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva et du centre d’Art Moderne José de Azeredo Perdigão, Centre cultural Calouste Gulbenkian, Paris, 2007
Vieira da Silva, un élan de sublimation, Fondation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2008
Les Sujets de l’abstraction, Peinture non-figurative de la Seconde École de Paris (1946-1962), exposition collective, Fondation Gandur pour l’Art, Musée Rath, Genève / Musée Fabre, Montpellier, 2011
L’Art en guerre, France 1938-1947, exposition itinérante : Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris, 2012 ; Arte en guerra, Francia 1938-1947 ; Museo Guggenheim, Bilbao, 2013
L’Espace en jeu, Musée d’Art moderne, Céret, 2015
Au fil de l’Espace, Fondation Arpad Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2015
Georges Pompidou et l’art : une aventure du regard, Château de Chambord, 2017
Couples modernes, Centre Pompidou-Metz, Metz, 2018
Maria Helena Vieira da Silva, Waddington Custot, Londres, 2019
Maria Helena Vieira da Silva, Di Donna Gallery, New York, 2019
Galerie du XXème Siècle (France 1905-1970), Centre Pompidou, Paris, 2019
Brincar diante de Deus – Arte e liturgia, Matisse, Lourdes Castro, Vieira da Silva, Foundation Árpád Szenes – Vieira da Silva, Lisbonne, 2019
Bibliographie (sélection)
Pierre Descargues, Vieira da Silva, Paris, Presses Littéraires de France, 1949
René de Solier, Vieira da Silva, Paris, Georges Fall, Le Musée de Poche, 1956
Guy Weelen, Vieira da Silva, Paris, Fernand Hazan, Collection Peintres d’Aujourd’hui, 1960
René Char (texte), Vieira da Silva, catalogue d’Exposition, Paris, Galerie Jeanne-Bucher, 1960
Pierre Descartes et Michel Butor (textes), Les Irrésolutions Résolues, catalogue d’exposition, Paris, Jeanne-Bucher, 1969
Vieira da Silva : Peintures 1935-1969, catalogue d’exposition, Paris, Musée national d’Art moderne, Paris, CNAC, 1969
Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Barcelone, Edicionec Poligrafa ; Paris, Cercle d’Art, 1978
Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, monographie, Paris, Cercle d’Art, 1987
Virginie Duval et Diane Daval-Béran, Vieira da Silva Catalogue raisonné de l’œuvre peint et dessiné, Albert Skira, 1994
Guy Weelen et Jean-François Jaeger (textes), Catalogue Raisonné, Genève, Éditions d’Art Albert Skira, 1994
Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Jean-Luc Daval et Diane Daval-Béran (textes), monographie, Genève, Éditions d’Art Albert Skira, 1994
Gisela Rosenthal, Vieira da Silva, Cologne, Taschen, 1998
Chiara Calzetta Jaeger, Vieira da Silva, Paris, Cercle d’Art, Découvrons l’art du XXe siècle, 2006
Sur la page FAQ MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA retrouvez l’ensemble des questions et des réponses dédiées à l’artiste peintre d’art moderne Maria Helena Vieira Da Silva.