HUGUETTE
ARTHUR BERTRAND

La peinture exaltée
Peintures et collages des années 1960

CELA QUI SOUFFLE1
ET QUI S’IMPOSE

Après l’ébullition des années 1950 que l’artiste Huguette Arthur Bertrand confesse avoir vécues « comme un rêve2 », traversées par les débats enflammés sur les deux abstractions : l’une dite « froide» et géométrique, l’autre « chaude», lyrique et gestuelle qu’elle défend ardemment, et animée par des amitiés sincères, Huguette Arthur Bertrand déploie au cours des années 1960 toute l’assurance et la puissance de son geste créateur. L’artiste délaisse son écriture rigide faite de stries aigües pour l’usage de la brosse noire, libre qui telle une danse, balaie la toile dans un mouvement souple et vigoureux. C’est bien le dynamisme dans l’espace qui l’obsède alors. La matière compte assez peu. Diluée, la peinture à l’huile que l’artiste utilise permet avant tout de structurer la composition par de larges champs colorés – souvent des tons chauds, rouge vermillon et orangé : ce sont le support de ses élans lyriques. Des forces contradictoires s’affrontent : à la rigueur de la composition qui la préoccupe depuis les commencements fait face une pulsion de liberté, un geste exalté, enflammé. L’artiste travaille dès lors ses compositions dans la profondeur et c’est la vigueur de la brosse plaquée sur la toile qui fait bouger les formes, comme «des mouvements qui découpent l’espace3 » selon les mots de l’artiste. Bernard Pingaud affirme d’ailleurs : « L’allégement du trait, l’assouplissement des contours, un recours croissant au geste et la place plus grande laissée au blanc marquent (…) le passage vers une peinture qui, cette fois, se mouvra en profondeur.4 »

Et l’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand de gagner en puissance. Des zones de tension se dessinent, des nœuds d’énergie se forment même : Migration, Nœud d’orage5 par exemple, créés par une brosse qui tournoie sur ellemême dans un mouvement rotatif.

Au cœur de l’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand, le spectateur voyage. Par ses titres évocateurs, l’artiste guide son public à travers le globe : Pampelune, Oulan Bator… l’histoire et la littérature.

Mais dans son œuvre des années 1960, le spectateur entre surtout dans le drama, le scénique, le théâtral. À la croisée des forces élémentaires, l’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand se meut, s’anime dans une puissance toute opératique.

C’est Gounod avec son Faust et Mephisto, le Diable, ou Wagner pour le déchaînement des éléments sur la toile. Ses titres véhéments en témoignent : Raz de marée, Cela qui souffle, Cela qui gronde, Foudre, Torrent… on entend presque le tonnerre gronder et la pluie s’abattre. Rien d’étonnant que son fidèle ami, le critique d’art Michel Ragon soutienne à son égard : «Une peinture forte, une peinture d’un dynamisme qui semblerait masculin6 ».

Il fallait en effet s’affirmer parmi cette deuxième génération d’artistes de l’Abstraction lyrique, née dans les années 1920 : François Arnal, Martin Barré, Pierre Dmitrienko, James Guitet, John Franklin Koenig, Kumi Sugaï… et certains artistes Cobra : Corneille et Jacques Doucet. Au cœur de ce groupe d’amis, essentiellement masculins, auprès de qui elle expose, Huguette Arthur Bertrand s’avère être une rare femme artiste. Une volonté de s’imposer donc, au point d’ajouter un prénom masculin à sa signature ou de tronquer son prénom natal : «Hug», pour faire autorité.

C’est Michel Ragon dont elle est une amie proche, qui sera un allié de taille quant à la promotion de ces jeunes artistes. Dès 1950, il devient leur commissaire et leur plume privilégié auprès des musées et des galeries parisiennes : à la Galerie Maeght lors des expositions collectives Les Mains Éblouies, à la Galerie Colette Allendy, à la Galerie La Roue… Mais c’est surtout la Galerie Arnaud à Paris qui sera dès 1952 la galerie phare pour la promotion de cette jeune génération : par des expositions collectives annuelles appelées Divergences et par de nombreuses expositions personnelles, dont plusieurs pour Huguette Arthur Bertrand. En 1953, Jean-Robert Arnaud et Michel Ragon se joignent d’ailleurs à Roger van Gindertaël, Julien Alvard, C-H Sibert et Herta Wescher pour fonder la revue d’art Cimaise, un support et une voie privilégiés pour la défense de l’Abstraction lyrique.

Dix ans après cette décennie édifiante des années 1950 pour la peinture non-figurative lyrique et pour l’art informel, Michel Ragon réunira à nouveau en 1967 cette génération d’artistes au Musée Galliera à Paris au sein de l’exposition 50-57 Une aventure de l’Art abstrait : chez Huguette Arthur Bertrand, Fenestrée de 1954 fait face à Genghis Khan de 1966 et marque clairement l’évolution spectaculaire de la jeune peintre.

Amie proche de Michel Ragon, Huguette Arthur Bertrand côtoie également d’autres de ses amitiés profondes, notamment le trio lyrique formé par les artistes Gérard Schneider, Hans Hartung, Pierre Soulages… une amitié qui se matérialise entre autres par sa participation au recueil La Peau des choses. Cette édition limitée des poèmes de Michel Ragon, illustrée de gravures de ses amis peintres : Huguette Arthur Bertrand y collabore avec Gérard Schneider, Hans Hartung, Pierre Soulages, Zao Wou-Ki, James Guitet, Victor Vasarely… est publiée en 1968 par la Galerie Arnaud en l’honneur des vingt années de critique de leur ami Michel.

Confortée par la reconnaissance entre ses pairs et assurée d’une notoriété certaine auprès du public depuis les années 1950 – notamment avec l’exposition personnelle d’Huguette Arthur Bertrand au Palais des beauxarts de Bruxelles en 1957, l’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand continue d’être exposée Outre-Atlantique.

Après une exposition personnelle à la Meltzer Gallery à New York en 1956 et sa participation à l’exposition collective New talents in Europe à l’Alabama University en 1957, Huguette Arthur Bertrand expose pour la seconde fois à la Howard Wise Gallery à Cleveland au tournant des années 1960. À Paris, Huguette Arthur Bertrand contribue également à l’exposition collective 50 ans de collage au Musée des Arts décoratifs en 1964.

Le collage est en effet une technique que l’artiste exploitera tout au long de sa vie. Alors que Pablo Picasso et Georges Braque utilisaient des coupures de journaux et des morceaux de carton qu’ils collaient sur leurs œuvres, Huguette Arthur Bertrand emploie dans les années 1960 des chiffons de son atelier, imbibés de couleurs, qu’elle fixe sur le support. Elle détourne alors le regard de cet objet usuel pour l’inscrire dans son univers artistique. Mêlant peinture et collage, des formes se dessinent, une force se dégage de la composition.

Le collage intervient aussi chez elle dans ses recherches artistiques. De fait, si le geste libre d’Huguette Arthur Bertrand peut paraître a priori totalement spontané et improvisé, il reste avant tout le fruit d’un vrai travail préparatoire où dessins, croquis, collages servent de laboratoire de formes, de gestes, de palettes. L’artiste s’explique : «Travailler pour moi, c’est plonger d’abord dans ce temps suspendu de la création, par une quantité de dessins, lavis à l’encre de Chine, gouaches ou aquarelles, notes de petits formats, achevées, inachevées, dont certaines ne sont rien que graines à germer et d’autres de petites réalisations. Par cette masse de croquis avant, pendant et après le travail à l’huile, je cerne les propositions visuelles qui montent, je traque les divers aperçus d’un thème, je m’entoure d’un vocabulaire qui finit par constituer ce langage privé par lequel je me parle de plus en plus vite et de mieux en mieux à moi-même. Chaque tableau naît de ce travail, germe dans cet humus et s’y prolonge7 ».

Avec ses collages de chiffons, Huguette Arthur Bertrand explore d’un œil neuf l’usage du textile. D’origine stéphanoise – et proche de l’industrie textile par son grand père maternel –, elle renoue naturellement avec ce support. Les collages de chiffons sont pour elle une première étape, avant de s’engager dès la décennie suivante dans un renouveau de la tapisserie dans le sillage de Jean Lurçat. Un nouveau rapport au textile pour cette femme artiste, une «nouvelle Pénélope» selon le concept de la critique d’art Aline Dallier-Popper, en réponse à une peinture gestuelle, forte, trop longtemps réduite à une peinture masculine.

1 – Cela qui souffle, titre d’une œuvre d’Huguette Arthur Bertrand, huile sur toile, 1960 ca, 130 x 162 cm, collection particulière, Royaume-Uni
2 – Gérard Xuriguera, Les Années 50, Arted, 1984
3 – RTF/ORTF, Jean-Marie Drot et Christian Heidsieck, « L’art et les hommes », L’œil d’un critique avec Michel Ragon, émission du 4 février 1962, avec entrevue d’Huguette Arthur Bertrand
4 – Bernard Pingaud in Huguette Arthur Bertrand, catalogue exposition, Galerie Jacques Massol, Paris, 1964
5 – Les œuvres d’Huguette Arthur Bertrand citées sont illustrées à la suite du texte dans le catalogue
6 – RTF/ORTF, ibid
7 – Huguette Arthur Bertrand, in revue Chefs-d’œuvre de l’Art, 1964

Huguette Arthur Bertrand,
Cela qui souffle, 1960 ca.
Huile sur toile
130 x 162 cm
collection particulière, Royaume-Uni

Revue Cimaise, n°4, 1959,
avec une œuvre d’Huguette Arthur Bertrand en 1ère de couverture

Catalogue de l’exposition 50-57
Une aventure de l’art abstrait,
Musée Galliera, Paris, 1967

Huguette Arthur Bertrand,
Fenestrée, 1954
Huile sur toile
100 x 81 cm – 39 3/8 x 31 7/8 in.
Collection privée

Huguette Arthur Bertrand
Gengis Khan, 1966
Huile sur toile
Collection privée

Huguette Arthur Bertrand

Portfolio La Peau des choses, 1968,
Jean-Robert Arnaud éditeur, Paris

Gérard Schneider

Pierre Soulages

Hans Hartung

Grand collage – 1965
Gouache et collage de tissus sur papier
110 x 75 cm – 43 5/16 x 29 1/2 in.
Signé et daté «Hug Arthur Bertrand 1965 » en bas à gauche
Repr. p. 41

ŒUVRES EXPOSÉES

La gouache sur papier présentée ici est archétypale du travail de l’artiste Huguette Arthur Bertrand dans la première moitié des années 1960.

La présence du jaune et de l’orange montre la préférence d’Huguette Arthur Bertrand pour les couleurs chaudes. La composition en triangle dans un mouvement ascendant est également typique de cette période plus gestuelle. Les pinceaux fluides déposent librement la gouache pour créer une composition spontanée.

Sans titre 1960 ca.
Gouache sur papier
22 x 17 cm – 8 11/16 x 6 11/16 in.

À partir des années 1960, la peinture d’Huguette Arthur Bertrand gagne en lyrisme. Les stries droites laissent place à des brosses noires plus souples.

Dans l’œuvre Raz de Marée, le geste d’Huguette Arthur Bertrand découpe la composition et la forme et le fond commencent à se mêler. Huguette Arthur Bertrand n’utilise plus uniquement le contraste entre le blanc du fond et la couleur de la forme, mais superpose les larges brosses noires et les aplats de couleurs. On devine déjà dans cette œuvre que la couleur va bientôt envahir toute la surface de la toile.

Raz de Marée – 1960’s
Huile sur toile
162 x 130 cm – 63 3/4 x 51 3/16 in.
Signé «Hug Arthur Bertrand» en bas à droite ; titré «Raz de Marée » au dos

Le tronc des Comaraves n’est pas cylindrique.
Leur forme est celle des pianos à queue, vus d’en haut.
Mais ils sont aussi élevés que des tours et sans branches.
Ils ont une telle masse de bois, franche, qui ne se dissimule pas comme font les arbres des régions tempérées, toujours prêts à devenir feuillus; assemblés par quinze ou vingt, ils forment comme des menhirs de bois.
C’est curieux ces rassemblements (presque des alignements), c’est peut-être parce qu’ils tuent autour d’eux tout ce qui vit.
Mais pourquoi ne sont-ils jamais plus de quinze ou vingt ?

Et entre eux, même pas de l’herbe, ou de la mousse ne pourrait croître, tant
ils sont affamés malgré leur air de pierre.
Le sol est lisse et sec et les insectes n’y passeraient pas — clairières, temples.

Extrait du poème Notes de botanique de Henri Michaux in La nuit remue,
Gallimard, Paris, 1935

Comarave – 1961
Huile sur toile
89 x 116 cm – 35 1/16 x 45 11/16 in.
Signé «Hug Arthur Bertrand» en bas à droite ; daté et titré «mai-juin 1961 comarave » au dos

Huguette Arthur Bertrand adopte une peinture définitivement abstraite dans les années 1950. Cependant, ses œuvres sont ancrées dans le réel par leur titre. L’artiste donne ainsi un axe de lecture à ses œuvres. Les titres sont souvent des références à la littérature, mais également à la géographie et à la nature.

Ici, le titre Diable fait écho à la présence importante du noir dans la composition. Le titre souligne l’aspect dramatique de l’œuvre. Ce phénomène se retrouve également dans les œuvres Écume noire et Gévaudan, où l’aspect visuel sombre est souligné par les titres.

Diable – 1962 ca.
Huile sur toile
81 x 100 cm – 31 7/8 x 39 3/8 in.
Titré «Diable » au dos

Écume noire – 1966
Huile sur toile
100 x 100 cm – 39 3/8 x 39 3/8 in.
Musée d’art moderne de Paris

Gévaudan – 1966
Huile sur toile
200 x 200 cm – 78 ¾ x 78 ¾ in.
Collection particulière
Visible sur rendez-vous à la galerie

Huguette Arthur Bertrand donne régulièrement des titres géographiques à ses oeuvres. Elle donne ainsi des repères d’espace, mais également des indices de ses inspirations artistiques.

Avec l’oeuvre Pampelune, le spectateur peut imaginer dans cette composition abstraite ce qui a pu marquer l’artiste dans cette ville du nord de l’Espagne. Peut-on y voir un hommage à ses églises gothiques, une course de taureaux, ou une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle ?

Pampelune – 1962 ca.
Huile sur toile
81 x 100 cm – 31 7/8 x 39 3/8 in.
Titré « Pampelune » au dos

La géographie est un aspect important de l’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand. On trouve des références à des lieux, à des éléments de la nature, et également à des phénomènes météorologiques dans ses titres.

La fleur Abélie évoque d’autres œuvres d’inspiration naturelle d’Huguette Arthur Bertrand comme Les ajoncs ou Comarave. On peut dès lors rapprocher Huguette Arthur Bertrand des artistes du Paysagisme abstrait comme Maria Helena Vieira da Silva, Olivier Debré et Alfred Manessier. Les œuvres de Huguette Arthur Bertrand, tout en étant abstraites, conservent un rapport avec l’environnement physique de l’artiste.

Abelie – 1962-1963
Huile sur toile
116 x 89 cm – 45 11/16 x 35 1/16 in.
Titré «ABELIE » au dos

Les ajoncs – 1961
Huile sur toile
195 x 114 cm – 76 ¾ x 44 7/8 in.
Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris

Les références culturelles sont nombreuses dans l’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand. Ses titres peuvent être inspirés de la littérature, de la poésie, de l’opéra…

Le Caporal épinglé est un roman de Jacques Perret paru en 1947. Cet ouvrage est adapté au cinéma par Jean Renoir en 1962. L’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand, contemporaine au film, montre que ses inspirations sont diverses. L’histoire du caporal fait prisonnier et de ses tentatives échouées d’évasions a marqué l’artiste qui s’en inspire dans cette composition abstraite.

Le petit caporal épinglé – 1962-1963
Huile sur toile
116 x 89 cm – 45 11/16 x 35 1/16 in.
Signé «Hug Arthur Bertrand» en bas au centre ; titré et signé «le petit caporal épinglé Hug Arthur Bertrand» au dos; inscription « collection personnelle » sur le châssis

La terre et le bois vivent
Comme les bêtes
Mais sans bruit
Immobiles où Dieu les fit naître
Jamais ils ne sommeillent
Leurs bouches innombrables
Pompent la nourriture
Et l’eau des pluies

Plus vorace qu’un poulpe
L’étreinte du bois
Peut briser les pierres mortes
Et la terre parfois se soulève
Craque
Lorsque le soleil dessèche sa peau brune
Le bois prisonnier fait peur
Il crie la nuit un cri sec

Extrait d’un poème de Michel Ragon, in La Peau des choses, un portfolio d’estampes édité en tirage limité par Jean-Robert Arnaud en 1968

Sans titre – 1963
Huile sur papier marouflé sur toile
21 x 18 cm – 8 1/4 x 7 1/16 in.
Signé et daté « Hug Arthur Bertrand 1963 » en bas à droite

Sans titre – 1963
Huile sur toile
14 x 18 cm – 5 1/2 x 7 1/16 in.
Signé « H.ArthBertrand » en bas à gauche ; daté « 1963 » au dos

Sans titre – 1963 ca.
Huile sur toile
18 x 14 cm – 7 1/16 x 5 1/2 in.
Signé « H. A. Bertrand » en bas à gauche

Huguette Arthur Bertrand s’exprime sur de nombreux formats. Des petites toiles ou papiers d’une vingtaine de centimètres aux formats monumentaux de plusieurs mètres, l’artiste compose ses oeuvres avec virtuosité.

Ces oeuvres gestuelles des années 1960, aux couleurs chaudes, conservent un aspect monumental quelque que soit le format choisi. Ces deux compositions, l’une sur toile, l’autre sur papier, présentent ainsi toutes les caractéristiques de cette période.

Sans titre – 1966 ca.
Huile sur toile
22 x 27 cm – 8 11/16 x 10 5/8 in.
Signé « Hu Ar Bertrand » au dos

Sans titre – 1960 ca.
Gouache et collage sur papier
23 x 18 cm – 9 1/16 x 7 1/16 in.
Signé « Hug Arthur Bertrand » en bas à droite

Les phénomènes météorologiques sont une source d’inspiration pour l’artiste Huguette Arthur Bertrand. Elle les choisit pour leur caractère véhément : Cela qui gronde, Torrent, Foudre, Écume noire, Noeud d’orage…

Ces titres montrent l’importance de la nature dans le travail de l’artiste et soulignent également l’aspect dramatique de ses oeuvres.

Noeud d’Orage – 1965
Huile sur papier marouflé sur toile
75 x 105 cm – 29 1/2 x 41 5/16 in.
Signé « Hug Arthur Bertrand » trois fois à la face et daté « 65 » en bas à droite ; titré, signé et daté « Noeud d’ORAGE Hug Arthur Bertrand 1965 » au dos

Foudre – 1963
Huile sur toile
86 x 65 cm – 33 7/8 x 25 9/16 in.
Musée d’art moderne de Paris

Au cours des années 1960, la peinture d’Huguette Arthur Bertrand se fait de plus en plus gestuelle. La large brosse prend le pas sur les stries ordonnées des années 1950.

Le mouvement tient une part importante dans la construction des oeuvres. « J’ai souhaité inventer des espaces, comme en mouvement, par les ressources de la peinture » disait Huguette Arthur Bertrand.

Migration – 1965
Huile sur toile
61 x 61 cm – 24 x 24 in.
Signé « Hug Arthur Bertrand » en bas à gauche ; signé, titré et daté « Huguette Arthur Bertrand Migration 65 » au dos

Huguette Arthur Bertrand mêle peinture et tissus dans des collages où les chiffons – qui lui ont servi à essuyer ses pinceaux – apportent formes et couleurs à la composition. Ces oeuvres audacieuses montrent une volonté de s’inscrire dans une vision contemporaine des oeuvres textiles, entre peinture et objet, entre art et artisanat.
Dans Grand Collage de 1965, Huguette Arthur Bertrand superpose les brosses à l’encre noire et les chiffons imbibés d’encre ou de peinture. L’ensemble crée une forme organique qui se détache sur un fond blanc.

À partir de 1971, Huguette Arthur Bertrand se tourne vers la tapisserie et reçoit des commandes du Mobilier national. Huguette Arthur Bertrand prolonge le renouveau de la tapisserie entrepris par Jean Lurçat. En 1976, la critique d’art Aline Dallier-Popper écrit à propos du rapport des femmes à la création textile et invente le terme de « nouvelles Pénélopes » qui s’applique parfaitement à l’artiste Huguette Arthur Bertrand.

Grand collage – 1965
Gouache et collage de tissus sur papier
110 x 75 cm – 43 5/16 x 29 1/2 in.
Signé et daté « Hug Arthur Bertrand 1965 » en bas à gauche

L’oeuvre d’Huguette Arthur Bertrand Cela qui gronde illustre parfaitement son travail de la seconde moitié des années 1960.
Le camaïeu de taux chauds accompagne le lyrisme exalté de cette période. La peinture d’Huguette Arthur Bertrand devient de plus en plus gestuelle, libérée, souple. « Ce sont des choses qui volent, des objets abstraits qui font des grimaces, des mouvements qui découpent l’espace » soutient l’artiste.

Huguette Arthur Bertrand joue sur les effets de lumière permis par la peinture à l’huile : la couleur est posée en aplats mats, fins et transparents, ce qui contraste avec le tracé vigoureux et brillant de la brosse noire.

Cela qui gronde – 1967
Huile sur toile
130 x 162 cm – 51 3/16 x 63 3/4 in.
Signé « Hug Arthur Bertrand » en bas à droite ; titré et daté « Cela qui gronde 1967 » au dos

L’Éternel dit à Josué : Vois, je livre entre tes mains Jéricho et son roi, ses vaillants soldats. Faites le tour de la ville, vous tous les hommes de guerre, faites une fois le tour de la ville. Tu feras ainsi pendant six jours. Sept sacrificateurs porteront devant l’arche sept trompettes retentissantes ; le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville ; et les sacrificateurs sonneront des trompettes. Quand ils sonneront de la corne retentissante, quand vous entendrez le son de la trompette, tout le peuple poussera de grands cris. Alors la muraille de la ville s’écroulera, et le peuple montera, chacun devant soi.

— Josué 6,2-5

Étude pour Trompettes de Jéricho – 1969 ca.
Gouache et collage sur papier
20 x 29 cm – 7 7/8 x 11 7/16 in.

Huguette Arthur Bertrand devant l’oeuvre Tonnerre,
vers 1964

BIOGRAPHIE

Rare femme artiste de l’Abstraction lyrique, Huguette Arthur Bertrand est un membre actif de la scène artistique parisienne d’après-guerre, côtoyant les peintres Pierre Soulages, Jean Dewasne, Martin Barré et Pierre Dmitrienko parmi d’autres.

UNE JEUNE FEMME PEINTRE À PARIS APRÈS-GUERRE

Née en 1920 à Écouen, Huguette Arthur Bertrand, d’ascendance méridionale et stéphanoise, passe son enfance à Roanne et s’installe à Paris dans l’immédiat aprèsguerre. Elle fréquente l’Académie libre de la Grande Chaumière. Grâce à une bourse, elle part un an à Prague entre 1946 et 1947 où elle obtient sa première exposition personnelle. Elle y rencontre le peintre Joseph Sima.
Rare femme peintre dans le paysage artistique, essentiellement masculin, de l’après-guerre à Paris, elle s’immerge pleinement dans l’ébullition artistique de Saint-Germain-des-Prés. Huguette Arthur Bertrand se lie d’amitié avec les éditeurs, les critiques et les peintres abstraits : ceux de la Galerie Denise René, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, Serge Poliakoff ; elle est également proche de Martin Barré, Pierre Dmitrienko, James Guitet, Kumi Sugaï et John F. Koenig. Elle fréquente les samedis de l’atelier de Jean-Michel Atlan en compagnie de Marcelle Loubchansky. Elle participe avec fougue à cette effervescence artistique, marquée par des débats passionnés entre figuration et abstraction, mais aussi entre partisans de l’abstraction « froide » et partisans de l’abstraction « chaude » : l’une géométrique ; l’autre gestuelle, lyrique, guidée par un geste libre et spontané.

DÈS LES ANNÉES 1950, SUCCÈS À PARIS POUR HUGUETTE ARTHUR BERTRAND

Dès les années 1950, la femme artiste Huguette Arthur Bertrand pose toute la force de son art et l’assurance de son vocabulaire artistique fait de zébrures qui hachent, strient, rythment les compositions. Une peinture puissante qui brouille les pistes. Une peinture solide qui marque un caractère déterminé, indépendant, « une peinture qui n’apparaît pas du tout féminine ; une peinture même musclée, une peinture forte, une peinture d’un dynamisme qui semblerait masculin […] » comme le soutient Michel Ragon à son sujet.
Son oeuvre explosive, définitivement abstraite à partir de 1950, présente une palette audacieuse, colorée, qui peu à peu évolue vers des tons plus dramatiques concentrés sur une gamme d’ocre, de brun, de rouge-orangé.
En 1949 et en 1950, Huguette Arthur Bertrand participe à l’exposition clé des Mains Éblouies à la Galerie Maeght aux côtés entre autres de Pierre Dmitrienko, et des Cobra pour celle de 1950 (Pierre Alechinsky, Corneille, Jacques Doucet).
D’autres galeries exposent cette femme artiste à Paris : la Galerie Niepce, la Galerie La Roue, la Galerie Arnaud surtout…
Huguette Arthur Bertrand participe régulièrement aux principaux salons d’art abstrait à Paris : au Salon de Mai dès 1949 jusqu’à la fin des années 1980, au Salon des Réalités Nouvelles dès 1950 jusqu’aux années 1990, au Salon d’Automne.
L’année 1955 est pour elle une année décisive : elle reçoit le célèbre Prix Fénéon.
En 1956, Huguette Arthur Bertrand participe au Festival de l’Art d’avant-garde, une manifestation importante présentée à la Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille, puis à Nantes.

RECONNAISSANCE INTERNATIONALE D’HUGUETTE ARTHUR BERTRAND

L’oeuvre d’Huguette Arthur Bertrand est présentée à l’étranger. Une exposition personnelle lui est consacrée au Palais des beaux-arts de Bruxelles en 1957. Son oeuvre traverse aussi l’Atlantique : la Galerie Meltzer à New York consacre d’abord à la femme artiste une exposition personnelle en 1956, saluée par la critique, puis l’inclut à une exposition de groupe l’année suivante, intitulée North and south Americans and Europeans. En 1957, la peintre Huguette Arthur Bertrand participe également à l’exposition New talents in Europe à l’Université d’Alabama. En 1958 et en 1960- 1961, elle expose à la Galerie Howard Wise à Cleveland.
Les oeuvres de cette femme artiste Huguette Arthur Bertrand continuent d’être exposées dans diverses galeries et manifestations d’art à travers le monde : en Allemagne, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, en Angleterre, en Italie… jusqu’au Japon, au Venezuela, au Mexique et à Cuba.
En 1962, Jean-Marie Drot interviewe Huguette Arthur Bertrand dans son atelier dans le cadre de l’émission L’oeil d’un critique consacrée à Michel Ragon, réalisée pour la télévision française (ORTF).

LA FEMME ARTISTE HUGUETTE ARTHUR BERTRAND PARMI LE CERCLE D’AMIS DE MICHEL RAGON

Proche du critique d’art Michel Ragon, cette femme artiste rencontre son cercle d’amis : Pierre Soulages, Hans Hartung, Gérard Schneider, Zao Wou-Ki, Victor Vasarely… ensemble ils collaborent au recueil La Peau des choses, un portfolio d’estampes édité en tirage limité par Jean-Robert Arnaud en 1968 en l’honneur de leur ami Michel.

L’ŒUVRE DE MATURITÉ D’HUGUETTE ARTHUR BERTRAND

À partir de 1971, Huguette Arthur Bertrand se tourne vers la tapisserie pendant plus d’une dizaine d’années : elle reçoit d’ailleurs des commandes du Mobilier national, et s’ouvre à l’art mural monumental. Au tournant des années 1980, sa gestuelle de plus en plus libérée, apaisée aussi, se résume en de subtils tracés blancs, aériens, tels un souffle sur la toile. La femme artiste Huguette Arthur Bertrand s’éteint en 2005.

Biographie par Astrid de Monteverde / © Galerie Diane de Polignac

COLLECTIONS (SÉLECTION)
Aalborg (Danemark), Museum of Modern Art
Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine
Dunkerque, Lieu d’Art et d’Action Contemporaine (LAAC)
Genève, Fondation Gandur pour l’Art
Minneapolis, Walker Art Center
Nantes, Musée d’arts
Oslo, Fondation Moltzau
Paris, Musée national d’Art Moderne, Centre Georges-Pompidou
Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Paris, Bibliothèque nationale
Paris, Mobilier national
Paris, Centre national d’Arts plastiques (CNAP)
Québec, Musée des Beaux-Arts de Québec
Saint-Etienne, Musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Etienne

EXPOSITIONS (SÉLECTION)
Les Mains éblouies, Galerie Maeght, Paris, 1949 et 1950
Salon de Mai, Paris, 1949-fin 1980
Salon des Réalités Nouvelles, 1950-1990
Exposition personnelle, Galerie Niepce, Paris, 1951
Salon d’Octobre, Paris, 1952-1953
Expositions personnelles, Galerie Arnaud, Paris, 1953-1957
Wiener Secession, Vienne, 1954
Divergences, série d’expositions collectives, Galerie Arnaud, Paris, 1954-1957
Galerie Saint-Laurent, Bruxelles, 1955, 1956
Exposition de groupe, Galerie Kleber, Paris, 1955
Salon d’Automne, Lyon, 1955
Éloge du Petit Format, série d’expositions collectives, Galerie La Roue, Paris, 1955, 1956
Salon Comparaisons, Paris, 1956, 1957
Galerie L’entracte, Lausanne, 1956
10 Peintres de l’École de Paris, exposition collective, Galerie de France, Paris, 1956
L’Aventure de l’Art Abstrait, exposition collective, Galerie Arnaud, Paris, 1956
Festival de l’Art d’avant-garde, Unité d’Habitation Le Corbusier, Marseille, 1956
Exposition personnelle, Galerie Meltzer, New York, 1956
Exposition personnelle, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1957
Biennale 57, Pavillon de Marsan, Paris, 1957
Biennale de Menton, Menton, 1957
Biennale de Turin, Turin, 1957
Expositions collectives (Expression et nonfiguration, puis Gouaches et collages), Galerie Le Gendre, Paris, 1957
Festival de l’Art d’avant-garde, Unité d’Habitation Le Corbusier, Nantes, 1957
Dialogue franco-allemand, Galerie Inge Allers, Mannheim (Allemagne), 1957
Triennale de l’art français, Musée des Arts décoratifs, Paris, 1957
Festival de l’art d’avant-garde, Berlin, 1957
50 ans de peinture abstraite, exposition collective, Galerie Creuze, Paris, 1957
North and south Americans and Europeans, exposition collective, Galerie Meltzer, New York, 1957
New talents in Europe, exposition collective, Alabama University, Tuscaloosa (États-Unis), 1957
Galerie Birch, Copenhague, 1958
Galerie Parnass, Wuppertal (Allemagne), 1958
Six from Paris, exposition collective, Galerie Howard Wise, Cleveland (États-Unis), 1958
La Escuela de París, Museo de bellas artes, Caracas (Venezuela), 1959
Peinture française contemporaine, exposition collective, Musées de Copenhague, Vienne, Linz, Dortmund, 1959
Expressions d’aujourd’hui, exposition collective, Château de Lunéville, Lunéville (France), 1960-1961
50 peintres des Réalités Nouvelles, exposition collective, Driand Gallery, Londres, 1960-1961
Present day Paris painting, exposition collective, Galerie Howard Wise, Cleveland (États-Unis),1960-1961
Festival de l’Art d’Avant-garde, Pavillon américain, Porte de Versailles, 1960 1961

École de Paris, exposition collective, Galerie Charpentier, Paris, 1960-1961
Exposition personnelle, Galerie KK., Copenhague, 1962
Expositions personnelles, Galerie Argos, Nantes, 1962, 1971
Exposition personnelle, Galerie Jacques Massol, Paris, 1964
50 ans de collage, exposition collective, Musée de Saint-Étienne, Saint-Étienne et Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1964
Acquisitions récentes de la Ville de Paris, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris, 1964
Promesses tenues, exposition collective, Musée Galliera, Paris, 1965
L’École de Paris dans les collections au Luxembourg, exposition collective, Musée de Verviers, Verviers (Belgique), 1965
50-57, une aventure de l’art abstrait, exposition collective, Musée Galliera, Paris, 1967
Biennale de la gravure de Bradford, Bradford (Royaume-Uni), 1968
La part des Femmes dans l’Art contemporain, exposition collective, Centre Culturel d’Ivry, Ivry-sur-Seine, 1984
Peinture abstraite des années 1950, exposition collective, Château de Jau, Perpignan, 1984
Charles Estienne et l’Art à Paris, 1945-1966, exposition collective, CNAP, Fondation Rothschild, Paris, 1985
Les années 50, exposition collective, Musée d’Art contemporain de Dunkerque,
Dunkerque et Musée de Besançon, Besançon, 1985
Architextures, exposition de Tapisseries, exposition collective, École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Paris, 1985
Expositions personnelles, Galerie Galatée, Paris, 1987, 1990
L’art en Europe, les années décisives, exposition collective, Musée d’Art moderne Saint-Étienne, Saint-Étienne, 1987
Exposition personnelle, Treffpunk Kunst, Saarlouis (Allemagne), 1988-1989
Aspects de l’Art abstrait des années 1950, exposition collective itinérante : Foyer de l’Opéra, Lille ; Vieille église Saint-Vincent, Bordeaux ; Auditorium Maurice Ravel, Lyon ; Chapelle Saint-Louis, Rouen ; Hôtel-Dieu Saint-Jacques, Toulouse ; Musée Hébert, Grenoble ; Palais de la Bourse, Nantes ; Casino Municipal, Royat ; Mairie de Nancy, 1988-1989
Expositions personnelles, Galerie Arnoux, Paris, 1990, 2005, 2008, 2010
Exposition personnelle, Maison des Arts et des Loisirs, Sochaux (France), 1991
Comparaison France-Japon, Grand Palais, Paris, 1992
Expositions personnelles, Galerie Olivier Nouvellet, Paris, 1992, 1993, 1997, 2008
Salon Grands et jeunes d’aujourd’hui, Paris, 1992-1995
L’École de Paris 1945-1975, exposition collective, UNESCO, Paris, 1996
Les Années de combat. Le renouveau des Arts vu de Paris, exposition collective, Galerie Arnaud et revue Cimaise, Salle Chemellier, Angers, 1999
L’Envolée lyrique, Paris 1945-1956, exposition collective, Musée du Luxembourg, Paris, 2006
Divergences / convergences, exposition collective, Musée de l’Orangerie, Versailles, 2006
Réalités Nouvelles, exposition collective, Galerie Drouart, Paris, 2006, 2008
Huguette Arthur Bertrand, rétrospective, Maison des Princes, Pérouges (France), 2007
Les Années 50, exposition collective, Banque Courtois, Toulouse, 2007
Atelier 3, Tapisseries, exposition collective itinérante : Musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, Angers, 2008 ; Maison des Princes, Pérouges (France) ; Siège du Crédit Agricole, Luxembourg, Luxembourg, 2010-2011
Aspect de l’Art en France 1950-1970, La Collection Allemand, exposition collective, Musée de Beauvais, Beauvais, 2008
Les Sujets de l’abstraction, Peinture nonfigurative de la Seconde École de Paris (1946-1962), exposition collective, Fondation Gandur pour l’Art, Musée Rath, Genève, 2011
Huguette Arthur Bertrand, Donation et autres oeuvres, Musée des Beaux-Arts,
cabinet d’arts graphiques, Angers, 2011-2012

Exposition personnelle, Galerie Bertrand Trocmez, Clermont-Ferrand, 2012
Huguette Arthur Bertrand, exposition personnelle, Pavillon des Arts Décoratifs, Paris, Galerie Diane de Polignac, 2012
Abstractions 50, l’explosion des libertés, Atelier Grognard, Rueil Malmaison, 2014
Abstraction Lyrique Paris 1945-1955, Galerie Nationale des Beaux-arts de Jordanie, Amman, 2014
Collection Annick et Louis Donat, mairie du 8e arrondissement, Paris, 2015
Artapestry 3, Musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, Angers, 2015
The second sex women artists in post war Paris, Hanina Gallery, Londres, 2018
Huguette Arthur Bertrand, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2018
Collages hommage, Guy Resse et la Galerie La Roue, Galerie Convergence, Paris, 2019
Femmes années 1950. Au fil de l’abstraction, peinture et sculpture, exposition collective, Musée Soulages, Rodez, 2019-2020
Huguette Arthur Bertrand : La peinture exaltée, Peintures et collages des années 1960, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2020

BIBLIOGRAPHIE (SÉLECTION)
Michel Ragon , Une aventure de l’art abstrait, Paris, Laffont, 1956
Hubert Juin , Seize peintres de la Jeune École de Paris, Le Musée de Poche, Paris, Georges Fall, 1956
Michel Seuphor , Dictionnaire de la peinture abstraite, Paris, Hazan, 1957
Bernard Pingaud , Huguette Arthur Bertrand, monographie, Paris, Hoffer, 1964
Michel Seuphor et Michel Ragon , L’art abstrait, Paris, Maeght, 1973
Michel Ragon , Huguette Arthur Bertrand, suivi de Notes de parcours du peintre, monographie, Paris, Porte du Sud/ Galarté, 1987
Geneviève Bonnefoi , Les années fertiles, 1940-1960, Paris, Perrin, 1988
Lydia HarAmbourg , L’école de Paris 1945-1965 : dictionnaire des peintres, Lausanne, Ides et Calendes, 1993
Patrick-Gilles Persin , L’Envolée lyrique Paris 1945-1956, cat. expo., Paris, Musée du Luxembourg (26 avril–6 août 2006), Milan, Skira, 2006
Éric de Chassey (dir.), Éveline Notter (dir.), Justine Moeckli et al., Les sujets de l’abstraction.
Peinture non-figurative de la seconde école de Paris, 1946-1962.
101 Chefs-d’oeuvre de la Fondation Gandur pour l’Art, cat. expo., Genève, Musée Rath (6 mai–14 août 2011) / Montpellier, Musée Fabre (3 décembre 2011–25 mars 2012), Milan, 5 continents, 2011
Benoît Decron (dir.), Sabrina Dubbeld, Philippe Bouchet et al., Femmes années 1950. Au fil de l’abstraction, peinture et sculpture, cat. expo., Rodez, Musée Soulages (14 décembre 2019–10 mai 2020), Paris, Hazan, 2019

Diable (détail) – 1962 ca.
Repr. p. 25

Huguette Arthur Bertrand : La peinture exaltée
Peintures et collages des années 1960

Exposition du 10 septembre au 16 octobre 2020

© Textes / texts: Galerie Diane de Polignac – Astrid de Monteverde &
Mathilde Gubanski
© Droits pour les oeuvres / rights for the works: Adagp, Paris, 2020
© Traduction / translation: Jane Mac Avock
© Création graphique / graphic design: Christian Demare
© Galerie Diane de Polignac, 2020

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