Quand je regarde un tableau de Jean Miotte, j’ai la sensation qu’il s’est glissé dans la peau d’un personnage, qu’il se laisse aller sur sa toile tel un danseur en représentation. J’ai l’impression que ces gestes sont une prolongation visuelle comme si le mouvement laissait une trace.
Danseuse étoile à l’Opéra de Paris depuis 2014, je répète mes chorégraphies chaque jour afin d’exécuter des mouvements les plus purs et les plus fluides possibles. J’imagine que mes mains sont comme des pinceaux qui dessinent dans l’espace. Il en est de même lors de mes exercices de ronds de jambe quotidiens à la barre, je trace des lignes au sol avec la pointe de mes pieds.
Tout ce travail technique de mouvements, d’arabesques, de jetés, de piqués, de tours, de portés… me permet de tendre vers une certaine forme de liberté une fois sur scène, afin de pouvoir m’exprimer pleinement à travers ma gestuelle et d’interpréter mes rôles de manière naturelle et spontanée, tel Jean Miotte face à sa toile.
Amandine Albisson
Danseuse étoile à l’Opéra national de Paris
Amandine Albisson dans La Bayadère de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Ballet de l’Opéra national de Paris. Photographie : Svetlana Loboff / Opéra national de Paris, 2020
Danseuse étoile à l’Opéra national de Paris, Amandine Albisson entre à l’École de Danse de l’Opéra en 1999 à l’âge de dix ans et intègre le Corps de Ballet en 2006.
Elle est nommée Danseuse Étoile le 5 mars 2014 à l’issue de la représentation du ballet Onéguine, chorégraphié par John Cranko sur une musique de Tchaïkovsky, dans lequel elle joue le rôle de Tatiana.
Dans son répertoire, on compte Boléro de Maurice Béjart, Le Lac des Cygnes et La Bayadère de Rudolf Noureev, Roméo & Juliette de Sasha Waltz, Carmen et Le Rendez-vous de Roland Petit, Afternoon of a Faun de Jerome Robbins, L’Histoire de Manon de Kenneth MacMillan…
Amandine Albisson dans Giselle d’Adolphe Adam – Ballet de l’Opéra national de Paris. Photographie : Yonathan Kellerman / Opéra national de Paris, 2020
Amandine Albisson est Chevalier de l’ordre national du Mérite.
Amandine Albisson est l’ambassadrice de l’Association Quatre couleurs qui crée des passerelles entre l’art, la mode et l’artisanat et défend le made in France.
Amandine Albisson dans Boléro de Maurice Béjart – Ballet de l’Opéra national de Paris. Photographie : Julien Benhamou / Opéra national de Paris, 2023
Jean Miotte dans son atelier, Vitry-sur-Seine, 1992
Jean Miotte dans son atelier lors de la réalisation du film Miotte, Espace Secret, Gérard Langevine, 1983
Jean Miotte dans son atelier, Vitry-sur-Seine
Jean Miotte
De l’énergie au geste,
Du mouvement à la danse
Par Astrid de Monteverde
« Je me passionne pour la danse et la chorégraphie. Je rêverais d’une synthèse magnifique de la peinture, de la musique et de la chorégraphie.(1) »
Ainsi s’exprime Jean Miotte dans son récit autobiographique L’Élan dans le défi, à l’aube du XXIe siècle. Plus de cinquante années de création se sont alors écoulées et l’artiste nous raconte l’articulation de son oeuvre, des balbutiements de sa carrière artistique à sa renommée internationale.
Nous sommes à la fin des années 1940. Jean Miotte, ancien étudiant en mathématiques, a une soif de vivre : hospitalisé pour tuberculose à la suite de son service militaire (2) en 1946, il se met à dessiner et à peindre pendant ses longs mois de convalescence. Comme son ami Sam Francis pour qui la peinture est un exutoire après un grave accident d’avion qui le laisse un temps alité, Jean Miotte allie spontanément la peinture au mouvement : une porte de sortie face à l’inactivité, l’immobilité. Son état de santé est précaire (3), très préoccupant, mais l’artiste respire la vie. Fort heureusement, Jean Miotte se rétablit, et c’est dans un Paris en pleine ébullition, durant une période de reconstruction après les privations de la guerre, que l’artiste poursuit ses recherches artistiques. Jean Miotte vit la Libération à son échelle personnelle, et tout un champ des possibles s’ouvre à lui. Il ponctue ses journées entre les musées et les académies libres de Montparnasse : la Grande Chaumière, les ateliers d’Othon Friesz et Ossip Zadkine, qui lui permettent de travailler sur modèle vivant. Il croque les corps et déjà revient l’idée du mouvement.
C’est par ses amis russes dont certains sont danseurs dans les ballets russes du colonel de Basil que Jean Miotte se rapproche du monde de la danse. Dès 1948, il se rend à Londres et à Monte-Carlo où se produisent les ballets. À Londres, il rencontre les danseurs Zizi Jeanmaire (4) et Wladimir Skouratoff (5) qui deviennent des amis proches. « À Covent Garden, j’assiste aux représentations, je découvre les décors de Rouault, de Matisse, de Picasso et les ballets de Diaghilev que dirige alors le colonel de Basile [sic] (6) » raconte Jean Miotte. En effet, Jean Miotte découvre un tout nouvel univers, celui de la danse, qui depuis quarante ans déjà est entré de plain-pied dans la modernité. Une figure est alors incontournable : c’est Sergueï de Diaghilev. Ce dernier fonde les fameux Ballets russes en 1909 au Théâtre du Châtelet à Paris. Après le succès de ses concerts russes organisés à Paris dès 1907, Diaghilev présente des soirées consacrées à la danse, ce qui est rare à l’époque en France. Avec Diaghilev, le ballet devient une création d’« art total », alliant danse, musique et décor, investis à part égale. « Lorsque je produis un ballet, je ne perds pas de vue un seul instant aucun de ces trois facteurs » confiait-il. La musique n’est alors plus assujettie à la danse et le décor se défait de sa fonction d’illustration. Aucun art ne prédomine. Peintres (Léon Baskt, Alexandre Benois…) et musiciens travaillent activement dans la production de ces ballets, et c’est vers l’avant-garde artistique que se tourne Diaghilev pour créer des musiques et des décors audacieux. Diaghilev travaille dès lors avec Pablo Picasso (costumes et décor) pour les ballets Parade (1917) sur une musique d’Erik Satie, Tricorne (1917) sur une musique de Manuel de Falla et Pulcinella (1920) sur une musique d’Igor Stravinsky ; Marie Laurencin (costumes et décor) pour le ballet Les Biches (1923) sur une musique de Francis Poulenc ; ou encore Georges Rouault (décor) pour le ballet Le Fils prodigue (1929) sur une musique de Sergueï Prokoviev… Avec les musiques osées d’Igor Stravinsky (L’Oiseau de feu, Petrouchka, Le Sacre du Printemps…) et les chorégraphies novatrices de Léonide Masside, Vaslav Nijinski & Bronislava Nijinska ou George Balanchine, les Ballets russes de Diaghilev sont synonymes de modernité. Lorsque Diaghilev meurt en 1929, une page de l’histoire de la danse se tourne, mais l’énergie qu’il a insufflée demeure.
Jean MIOTTE
Elle, 1946
Mine de plomb sur papier
Jean MIOTTE
Étude de danseuses
Encre sur papier, 37 x 46,5 cm
Au début des années 1930, les Ballets russes de Monte-Carlo, fondés par le colonel de Basil et René Blum, s’inscrivent dans le sillage des Ballets russes de Diaghilev en mettant en scène Léonide Massine ou George Balanchine. Par la suite, cette compagnie se scinde, créant les Ballets russes du colonel W. de Basil basés à Londres à Covent Garden et qui reprend l’essentiel du répertoire de Diaghilev, et les Ballets de Monte-Carlo.
Quelques années plus tard à Monte-Carlo, le Grand Ballet de Monte-Carlo, devenu le Grand Ballet du Marquis de Cuevas est aussi un autre synonyme de modernité. Ce dernier, créé en 1951 et dissout en 1962, est à l’époque la première compagnie de danseurs majoritairement américains en Europe. Soutenu financièrement par sa femme Margaret Rockefeller Strong, le Marquis de Cuevas (7) donne à sa compagnie un prestige de premier plan en travaillant avec les plus grands danseurs comme Rosella Hightower, Wladimir Skouratoff, Ethéry Pagava ou Rudolf Noureev.
Or Jean Miotte se rapproche du ballet du Marquis de Cuevas. Il se lie d’amitié avec la célèbre Rosella Hightower (8) qui lui demande même de concevoir des décors pour des chorégraphies.
Jean Miotte travaille avec enthousiasme sur ces projets. Il raconte : « Un jour, Rosella Hightower, danseuse chez le Marquis de Cuevas, me demande de concevoir des décors pour des chorégraphies qu’elle doit interpréter. Sa proposition m’intéresse, d’autant que mes projets doivent être exposés au théâtre de l’Empire (9) lors de la première du spectacle de la troupe. Avec Byzantios, un ami grec, nous travaillons sans discontinuité matin, midi, soir et nuit. Nous n’avons que quelques jours devant nous, il faut faire vite. (10)» À Paris, en marge de l’Opéra, plusieurs théâtres proposent de la danse dans leurs programmations. Jusqu’aux années 1960, il est rare de voir l’intégralité d’un ballet joué. Ce sont alors des « soirées composites (11) » dans lesquelles des séquences de ballet sont représentées, ce qui nécessite de nombreux décors. Dans un autre ouvrage, Jean Miotte raconte son expérience avec la compagnie du Marquis de Cuevas : « Quand la troupe devint celle du Marquis de Cuevas, Rosella me fit venir à Monte-Carlo en tant que décorateur. J’aimais cette existence où le sérieux et la concentration étaient suivis par de grandes fêtes joyeuses et burlesques. (12) »
Willy Rizzo
Rosella Hightower, 1951
Jean MIOTTE
Étude de danseurs
Gouache sur papier, 48 x 36,5 cm
Jean Miotte travaillera également sur d’autres décors présentés à l’Opéra de Melbourne. L’artiste précise : « Cette expérience ne restera pas unique. En effet, un peu plus tard, je concevrai les décors pour une chorégraphie de Vassikowski inspirée d’une comédie de Molière qui sera représentée à l’opéra de Melbourne. (13)»
En ce sens, l’artiste participe aussi à l’idée d’« art total » qui tend vers une union des disciplines artistiques, une expérience immersive qui sollicite l’ensemble des sens, un projet global en vue de fusionner art et vie. Issu du romantisme allemand et défini par Richard Wagner (14), ce concept phare d’art total est repris par le Bauhaus (15) en Allemagne, puis par le Black Mountain College (16) en Caroline du Nord où se serait réalisé le premier happening en 1952 (17). Lors d’une même performance, théâtre, musique, danse et arts plastiques sont alors déployés simultanément.
Pour Jean Miotte, la danse n’est pas uniquement synonyme de mouvement. Elle est encore le vecteur vers l’abstraction. Il soutient : « Je savourais les premiers émerveillements et découvertes du monde chorégraphique, de l’arabesque, de l’organisation scénique de la ligne, du rythme… (18)» Dans la continuité d’Edgar Degas, Jean Miotte croque des danseurs et danseuses, prétexte pour représenter le mouvement. Mais dès 1950, alors qu’il côtoie le monde de la danse, il peint sa première toile abstraite. La figure s’estompe et laisse place à l’arabesque. La composition s’organise dans un enchevêtrement et superposition de strates de peinture, ponctués par les élans du pinceau : « …Compositions hautes en couleur au dessin bien articulé et qui tient le mur… (19)» soulignait Michel Seuphor.
Au début des années 1950, Jean Miotte rencontre à Meudon, où il dispose d’un atelier, Jean Arp et Gino Severini qui deviennent des amis. Avec Arp, il découvre le langage de l’art abstrait : « Pour moi, la forme, le signe prennent une importance particulière (20)» confie Jean Miotte. Avec Severini, il partage le goût pour la danse et l’importance du mouvement, notion capitale pour cette figure emblématique du futurisme.
Peu à peu, c’est vers une peinture pleinement gestuelle, libre, spontanée que se tourne Jean Miotte. Dans un corps à corps avec la peinture, l’artiste se meut dans la toile.
L’oeuvre semble peinte dans un souffle. L’artiste est porté par « quelque chose de sacré dans l’énergie de vivre. (21)» Karl Ruhrberg rappelle : « Celui qui a eu le loisir d’observer le peintre au travail – en personne ou filmé – ses sauts, son ardeur et ses élans, fait d’emblée le rapprochement entre la coordination de ses mouvements et la gestuelle, aussi dynamique que précise, de sa peinture. (22)» Et Jean-Clarence Lambert d’enchérir : « Il y a quelque chose de dansé dans sa peinture qui peut se définir comme un usage inspiré de l’énergie corporelle. (23)»
Le Marquis de Cuevas, les danseurs Rosella Hightower et Nicolas Polajenko en répétition. Photographie : Genefenn
Programme du Théâtre de l’Empire, Paris, 23 octobre 1952
Pour Jean Miotte, l’importance donnée au geste est primordiale. Elle est même la pierre angulaire de toute construction artistique. Dans son entretien avec son ami Jean-Clarence Lambert, l’artiste évoque Paul Klee : « Un rythme, ça se voit, ça s’entend, ça se sent dans les muscles. » Jean Miotte ajoute même : « Cette reconnaissance du corps, du geste est du reste l’une des clefs de la modernité dans l’art. (24)» Dans ses toiles, le geste est souverain. Le fond est parfois laissé blanc ou brut, comme une respiration. La couleur elle, ponctue le rythme, telle une caisse de résonance.
Alors que le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris achète à l’artiste sa première toile en 1953 et que les galeries parisiennes l’exposent, l’oeuvre de Jean Miotte s’exporte rapidement à l’international. En Europe bien sûr. Aux États-Unis aussi. En 1961, il est lauréat de la Ford Foundation qui l’invite aux États-Unis. Jean Miotte y passe six mois et parcourt tout le pays. À New York, il se plonge dans l’énergie de la ville et rencontre les artistes Robert Motherwell,
Mark Rothko et Alexander Calder. Il apprécie la force des oeuvres de Jackson Pollock, de Willem de Kooning ou de Franz Kline, pionniers de l’Abstract expressionism (25), bien qu’il recherche pour sa part une expression plus personnelle, voire intime dans son oeuvre. « Aucune imitation, aucune reproduction, mais l’événement intérieur même trouve son expression dans les couleurs et un dynamisme gestuel de son écriture qui a un autre potentiel que ce qu’on a décrit dans la peinture traditionnelle comme composition et structure… La peinture de Miotte est un lieu où les contrastes coexistent, où ils ne sont plus exprimés dans un sens dualiste. Le bonheur habite à côté du chaos, le tendre n’exclut pas l’impétueux, ni les heurts la joie… En ce sens, Jean Miotte est un créateur important de formes nouvelles (26)» souligne Castor Seibel.
En Asie enfin, sa renommée est certaine. En 1980, il est le premier artiste occidental invité à exposer en Chine, à Pékin, après le régime de Mao Tsé-Toung. De nombreuses expositions institutionnelles suivront en Asie pacifique : Hong Kong, Singapour, Taïwan, Japon, Philippines. Le public asiatique apprécie son écriture picturale libre, gestuelle, proche de la calligraphie. C’est un véritable succès.
Jean MIOTTE
Étude de décor
Gouache sur papier, 49 x 64 cm
« On a positionné l’art de Miotte comme proche de l’abstraction expressionniste et il est certainement abstrait. Néanmoins il faut aussi souligner son indépendance, sa force expressive et sa joie de vivre. Quelques critiques l’ont associé avec justesse à la chorégraphie, à la danse, au mouvement et au ballet, mais j’aimerais vous mentionner sa proximité avec la calligraphie chinoise dans le sens que son but et sa philosophie ne sont pas de reproduire la nature, mais de capturer le mouvement, l’existence, la vie dans la multitude de ses apparences. Si quelques artistes n’y arrivent que très partiellement, l’oeuvre de Miotte ouvre au contraire l’espace en grand pour la réflexion. Dans son travail, la spontanéité coexiste en même temps avec passion et discipline (27)» écrit à ce sujet Hian Tan Swie lors de la rétrospective de Jean Miotte au Musée national de Singapour en 1983.
Plus de dix ans plus tard, en 1994, la spectaculaire oeuvre Sud de Jean Miotte, longue de cinq mètres, entre dans la collection de l’Opéra national de Paris. C’est une entrée plus que symbolique. Aujourd’hui encore, et malgré le décès de l’artiste en 2016, cette toile exposée dans le hall d’accueil de l’Opéra Bastille à Paris continue d’être le témoin du lien vivant entre Jean Miotte et la danse, entre son énergie picturale et le mouvement. Une « abstraction chorégraphique (28)» évoquait Jean-Clarence Lambert. Une expression qui n’a jamais sonné aussi juste.
Merce Cunningham & Dance Company, 1964. Merce Cunningham Trust, droits réservés
Jean MIOTTE.
Orient, 1982
Acrylique sur toile, 114 x 89 cm
Musée national de Singapour
Jean Miotte
Étude de danseurs
Encre sur papier, 37 x 46,5 cm
Amandine Albisson & Stéphane Bullion dans Carmen d’après Roland Petit – Ballet de l’Opéra national de Paris. Photographie : Ann Ray / Opéra national de Paris, 2021
Zizi Jeanmaire & Roland Petit dans Carmen, ballet créé par Roland Petit en 1949. Photographie : Baron/ Hulton Archive/ Getty Images
Jean Miotte
Sud (detail), 1984
Acrylic on canvas, 76.8 x 204.7 in.
Opéra Bastille, Paris
CHAMP VISUEL, 1988
Acrylique sur toile
130 x 195 cm
Signé « Miotte » en bas à droite
SANS TITRE, 1990
Acrylique sur toile
260 x 195 cm
Signé « Miotte » en bas à droite
« L’expression chorégraphique me semble être le geste le plus aigu, immédiat et impalpable, donné dans l’absolu. L’oeil capte cette écriture, le mouvement qui déplace les lignes et qui le fixe dans notre imagination, dans le temps. »
Jean Miotte in Jean-Clarence Lambert et Jean Miotte, Visite à Jean Miotte, Paris, Caractères, 2002, p. 17
DANSE ESPIÈGLE, 2000
Acrylique sur toile
122 x 91 cm
Signé « Miotte » en bas au centre
SANS TITRE, 2001
Acrylique sur toile
162 x 130 cm
ÉTINCELANT, 2002
Acrylique sur toile
101,5 x 76 cm
Signé « Miotte » en bas au centre
« Le mouvement est ma vie » Jean Miotte in Karl Ruhrberg, Miotte, Paris, La Différence, 1998, p. 21
DRAP D’OR, 2003
Acrylique sur toile
76 x 101,5 cm
Signé « Miotte » en bas à droite
SANS TITRE, 2003
Acrylique sur toile
130 x 97 cm
Signé « Miotte » en bas à droite
LE GOÛT DE L’ÉTÉ, 2005
Acrylique sur toile
101,5 x 76 cm – 40 x 29.9 in.
Signé « Miotte » en bas au centre
Bibliographie
Serge Lenczner, Miotte La permanence et l’absolu, New York, Chelsea Art Museum, 2006, repr. p. 195
SANS TITRE, 2006
Acrylique sur toile
129,5 x 96 cm
Signé « Miotte » en bas à droite
« Ma peinture ? Une présence. Elle s’impose. Un geste de vie. Elle s’affirme par la dynamique du geste, l’expression spontanée rendue par le signe et la touche. Une interrogation. Risquée, dans le sens de la découverte. Avant tout, elle est la résultante des forces énergétiques libérant le subconscient. Elle est ce geste qu’on porte en soi. »
Jean Miotte in Jean-Clarence Lambert et Jean Miotte, Visite à Jean Miotte, Paris, Caractères, 2002, p. 45
SANS TITRE, 2006
Acrylique sur toile
129,5 x 96 cm
Signé « J. Miotte » au dos
SANS TITRE, 2006
Acrylique sur toile
97 x 130 cm
Signé « Miotte » en bas à droite
Jean Miotte
Étude de danseurs
Gouache sur papier, 48 x 36,5 cm
Jean Miotte
Étude de costume
Gouache sur papier, 50 x 32,5 cm
Jean Miotte
Étude de costume
Gouache sur papier, 50 x 32,5 cm
Jean Miotte
Étude de costume
Gouache sur papier, 47 x 32,5 cm
Jean Miotte
Étude de costume – Paquette
Gouache sur papier, 32,5 x 25 cm
Jean Miotte
Étude de costume – Paquette
Gouache sur papier, 32 x 25 cm
Jean Miotte
Étude de costume
Gouache sur papier, 32,5 x 25 cm
Jean Miotte
Étude de costume
Gouache sur papier, 32 x 24 cm
Jean MIOTTE
Étude de décor
Gouache sur papier, 33 x 49 cm
Jean MIOTTE
Étude de décor
Gouache sur papier, 49 x 64 cm
Jean Miotte
Étude de décor
Gouache sur papier, 37,5 x 52,4 cm
Jean Miotte
Étude de décor
Gouache sur papier, 32,2 x 50 cm
Jean MIOTTE
Étude de décor
Gouache sur papier, 37,5 x 54 cm
Jean MIOTTE
Étude de décor
Gouache sur papier, 41,5 x 57,5 cm
Jean Miotte
Étude de décor
Gouache sur papier, 45 x 62 cm
LES ANNÉES DE FORMATION DU PEINTRE JEAN MIOTTE
Jean Miotte naît à Paris le 8 septembre 1926 et passe son adolescence dans une capitale occupée : il a dix-huit ans à la fin de la guerre. « C’est dans ce contexte de bouleversements et de chocs idéologiques planétaires, que s’exacerbera son désir d’autres valeurs, d’autres engagements spirituels. De là, date son hostilité à tout embrigadement, à tout effet de groupe. À dix-neuf ans, il l’a décidé, son chemin sera solitaire » soutient Serge Lenczner.
Après des études de mathématiques, Jean Miotte s’acquitte de son service militaire. Il raconte : « J’avais été frappé par la laideur des locaux et des décorations murales environnantes et je me jurais dès la première minute de transformer cela. » Il se met alors à peindre les murs des salles de repos (« Du Pop Art avant la lettre. De belles filles sur des plages pour distraire le soldat » précise Jean Miotte) mais également des décors pour le théâtre de la caserne.
Atteint de tuberculose, son service militaire est écourté et il est hospitalisé pendant plusieurs mois durant lesquels il peint et il dessine. Rétabli, il poursuit ses recherches artistiques dans un Paris en pleine ébullition et fréquente les académies libres de Montparnasse : la Grande Chaumière, les ateliers d’Othon Friesz et Ossip Zadkine… Jean Miotte peint alors des nus ainsi que des compositions imaginaires. Il s’intéresse à Jacques Villon, Georges Rouault et Henri Matisse.
L’IMPORTANCE DE LA DANSE DANS L’OEUVRE DE JEAN MIOTTE
En 1948, Jean Miotte suit ses amis russes à Londres où se produisent les ballets russes du colonel de Basil. Il découvre avec joie le monde de la danse. Il raconte : « Je savourais les premiers émerveillements et découvertes du monde chorégraphique, de l’arabesque, de l’organisation scénique de la ligne, du rythme… » Jean Miotte se lie d’amitié avec des figures clés de la danse, tels les danseurs Zizi Jeanmaire, Wladimir Skouratoff et Rosella Hightower qui lui demande même des décors pour des chorégraphies. Jean Miotte se rapproche ainsi du Grand Ballet du Marquis de Cuevas dont Rosella Hightower et Wladimir Skouratoff font partie, basé à Monte-Carlo. À la fin des années 1940, Jean Miotte dessine souvent des danseurs. Non-figurative par la suite, la peinture de Jean Miotte se nourrie du jeu dramatique et de la performance. Le mouvement devient absolu dans son oeuvre. Jean-Clarence Lambert parle de sa peinture comme d’« une abstraction chorégraphique ». Jean Miotte souhaite une fusion des arts plastiques et scéniques. Il confie : « Je me passionne pour la danse et la chorégraphie. Je rêverais d’une synthèse magnifique de la peinture, de la musique et de la chorégraphie. » Au cours de son oeuvre, Jean Miotte réalise plusieurs décors de scène ainsi que des costumes. En 1994, sa toile spectaculaire Sud, longue de cinq mètres entre dans la collection de l’Opéra national Bastille où elle est exposée.
LES PREMIERS SUCCÈS DU PEINTRE JEAN MIOTTE
Jean Miotte voyage en Italie et découvre l’art du Quattrocento. Il rencontre également les artistes Piero Dorazio, Lorenzo Guerrini et Achille Perilli. De retour à Paris, Jean Miotte est marqué par la peinture de Robert Delaunay et de Fernand Léger.
En 1950, Jean Miotte peint son premier tableau abstrait. Il vit et travaille à Meudon où il se lie d’amitié les artistes Jean Arp et Gino Severini : deux figures clés, l’une pour l’art abstrait, l’autre pour l’importance du mouvement. Jean Miotte se rapproche aussi de Sam Francis, qu’il rencontre en 1952 et qu’il visite dans son atelier à Ville-d’Avray. En 1953, Jean Cassou achète une toile de Jean Miotte pour le Musée d’Art moderne de Paris. Cette même année, Jean Miotte expose pour la première fois au Salon des Réalités Nouvelles auquel il participera régulièrement par la suite. Jean Miotte est aussi contacté par le critique d’art Michel Seuphor pour son ouvrage Dictionnaire de l’art abstrait qui paraîtra en 1957, dans lequel sa peinture est décrite comme des : « compostions hautes en couleur au dessin bien articulé et qui tient le mur ». L’ oeuvre de Jean Miotte est une oeuvre personnelle, entre Abstraction lyrique, Art informel et tachisme.
« Il faut citer les noms des peintres qui, par leur lyrisme, font exception à la règle générale de froideur… Celui de Jean Miotte, dont une toile lumineuse et aérée transmet une émotion indéniable » écrit le critique d’art Alain Jouffroy. Les tableaux de Jean Miotte sont créés dans un geste immédiat, une fulgurance. « Le mouvement est ma vie » rappelle-t-il. On le compare d’ailleurs à Jackson Pollock.
Jean Miotte ne passe jamais par le croquis. Il se différencie en cela de Hans Hartung par exemple. Le critique d’art américain Harold Rosenberg appréciait particulièrement cette pratique : « Le plus important dans l’art c’est la fraîcheur. » Cette peinture libre et instinctive est influencée directement par le surréalisme. L’esprit est libéré de toute contrainte de réflexion : « C’est l’intuition qui compte avant tout lors de la naissance de l’oeuvre ». Jean Miotte évoquait sa peinture comme le « résultat de conflits intérieurs, ma peinture est une projection ; une succession de moments aigus où la réalisation se fait en pleine tension spirituelle. La peinture n’est pas une spéculation de l’esprit ou de l’intellect, elle est un geste qu’on porte en soi ». Jean Miotte rencontre Roberto Matta qui lui dit : « Le surréalisme est pour moi un combat. (…) Toi aussi, tu es un combattant, tu es comme moi, tes peintures ne sont pas abstraites. » L’influence du cubisme est là aussi. Comme ses prédécesseurs ont décomposé pour recomposer, Miotte « dé-réalise ». Avec Jean Miotte, c’est « l’orchestration d’un monde qui explose » selon Karl Ruhrberg. Ce dernier souligne d’ailleurs le fort attachement de Jean Miotte à ses origines nordiques, notamment Frans Hals « qui comme lui a allié une peinture spontanée et une harmonie entre impulsion et équilibre ».
En 1954, Jean Miotte installe son atelier dans l’hôtel particulier du sculpteur le Prince Yiouriewitch à Boulogne, où vécurent également les artistes Jacques Lanzman et Serge Rezvani. L’année suivante, le peintre Henri Goetz fait visiter cet atelier à ses élèves. En 1957, Jean Miotte participe à l’exposition 50 ans d’art abstrait à la Galerie Creuse à Paris. Une exposition personnelle lui est consacrée à la Galerie Lucien Durand à Paris. À partir de 1958, Jean Miotte est représenté en Europe par le marchand Jacques Dubourg. Cette année-là, Jean Miotte rencontre les peintres André Lanskoy, Serge Poliakoff et Pierre Dmitrienko.
Jean Miotte rencontre le succès en Allemagne où dix expositions lui sont consacrées dans les années 1950, notamment à la Kunsthalle de Recklinghausen en 1958. Il participe également à une exposition collective de quinze peintres au Kunstverein de Cologne. En 1960, le Ludwig Museum de Cologne achète une oeuvre de Jean Miotte.
LE PREMIER VOYAGE AUX ÉTATS-UNIS DU PEINTRE JEAN MIOTTE
Jean Miotte expose à la première Biennale de Paris en 1959 dans la « Section Informels » avec Raymond Hains, LeRoy Neiman, Peter Foldes et André Favory. L’année suivante, Jean Miotte présente deux toiles à l’exposition d’ouverture de la Galerie Karl Flinker à Paris. Il participe également à l’exposition inaugurale de la Galerie Iris Clert à Paris. En 1961, Jean Miotte participe avec Sam Francis, Georges Mathieu et Jean-Paul Riopelle aux expositions collectives de la Galerie Swenska-Franska à Stockholm et à la Galerie Bonnier à Lausanne. La même année, il reçoit le Prix de la Ford Foundation et est invité aux États-Unis pour six mois. L’année suivante, une exposition personnelle est organisée à la Galerie Iolas de New York. Jean Miotte rencontre alors des artistes américains : Robert Motherwell, Mark Rothko, Chaïm Jacob Lipchitz et Alexander Calder. Jean Miotte voyage aux États-Unis et tient une conférence à Colorado Spring University.
LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE POUR LE PEINTRE JEAN MIOTTE
En 1963, une rétrospective Jean Miotte est organisée au Stedelijk Museum de Schiedam, reprise ensuite au Musée de Groningen aux Pays-Bas. Jean Miotte participe la même année à l’exposition collective Art Contemporain au Grand Palais à Paris. En février 1964, l’historien d’art portugais José-Augusto França écrit sur la peinture de Jean Miotte dans la revue Costruire : « Peintre gestuel d’esprit français, Miotte s’exprime en constructif malgré l’impression de véhémence immédiate qui se dégage de ses toiles : son art outrepasse l’esthétique d’après-guerre, se distinguant d’une façon plus moderne par une conscience d’indépendance de l’idée de créer. » Dans les années 1960, de nombreuses expositions Jean Miotte sont organisées en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark et en Belgique. Il travaille alors dans le Midi, à Pignans. En 1967, il expose de nouveau au Stedelijk Museum de Schiedam lors de l’exposition collective Huit peintres de Paris, aux côtés de Chafik Abboud, Olivier Debré, Karskaya, Jean Messagier, Carl Moser, Louis Nalard et Paul Rebeyrolle.
En 1970, Jean Miotte devient membre du Comité des Réalités Nouvelles. Il expose quarante toiles à la Fondation Prouvost à Marcq-en-Baroeul. À partir de 1971, Jean Miotte utilise la surface de la toile brute écrue comme élément de ses compositions. L’année suivante, il séjourne à nouveau aux États-Unis, à New York et à Washington. Quarante-six de ses toiles sont exposées à l’International Monetary Fund à Washington. Jean Miotte installe son atelier à Hambourg en Allemagne. En 1975, une monographie de Jean Miotte est publiée, contenant un texte du marchand Castor Seibel : « Aucune imitation, aucune reproduction, mais l’évènement intérieur trouve son expression dans les couleurs et un dynamisme gestuel… La peinture de Miotte est un lieu où les contradictions de notre temps ne sont plus exprimées dans un sens dualiste… En ce sens, J. M. est un créateur important de formes nouvelles. »
L’année suivante, Jean Miotte expérimente avec le support papier et réalise quatre-vingt gouaches, ainsi que des collages de krafts et de journaux. Une de ses oeuvres est acquise par le Musée de Maassluis en Hollande. Il expose à Padoue aux côtés d’Enrico Baj, Alexander Calder et Karel Appel. Jean Miotte installe son nouvel atelier à Vitry-sur-Seine. Il expose au Centre culturel de Malines en Belgique lors de l’exposition collective Kunst in Europa 1920-1960 qui rassemble les grands noms de l’art contemporain de l’époque. En 1978, Jean Miotte est invité à donner des conférences dans le cadre de ses expositions au Centre culturel français de Damas, puis au Musée d’Alep en Syrie et enfin à Amman en Jordanie. La même année, Jean Miotte installe son atelier à New York où il est représenté par la Martha Jackson Gallery. Son travail est présenté lors d’expositions sur la peinture française des années 1950 à la Maison de la culture de Grenoble, au Musée de Dunkerque et au Musée de Saint-Omer en France.
LES VOYAGES EN ASIE DU PEINTRE JEAN MIOTTE
En mai 1980, Jean Miotte expose cinquante oeuvres à Pékin au Centre culturel français. Il est le premier artiste peintre occidental à être invité à exposer ses oeuvres à Pékin après la mort de Mao. Jean Miotte en profite pour visiter la Chine. En 1982, il expose soixante toiles au Hong Kong Art Center, puis à l’Institut franco-japonais de Tokyo. L’année suivante, Jean Miotte expose au National Museum of Singapore et au National Museum of History de Taipei. En 1984, Jean Miotte est exposé au Striped House Museum de Tokyo.
Le Guggenheim Museum acquiert deux oeuvres sur papier de Jean Miotte en 1987. En 1991, le Centre Georges Pompidou à Paris expose les gravures commandées par Danielle Mitterrand pour son album Mémoire de la liberté. Cinquante-cinq artistes participent à ce projet, dont Jean Miotte, Roy Lichtenstein, Antoni Tapies, Sam Francis et Robert Rauschenberg. L’année suivante une rétrospective Jean Miotte est organisée au Palais des Arts de Toulouse. La Fondation Jean Miotte est ouverte à New York en 2002 avec une collection permanente de ses oeuvres. Elle est aujourd’hui basée à Fribourg en Suisse. Jean Miotte décède le 1er mars 2016 à l’âge de 89 ans.
© Galerie Diane de Polignac / Mathilde Gubanski
Jean Miotte dans son atelier, New York
COLLECTIONS (SÉLECTION)
Berlin, Graphotek
Castellon, Museo de Arte Contemporáneo de Villafamés
Cologne, Museum Ludwig
Dortmund, Museum am Ostwall
Dhaka, Musée National du Bangladesh
Dunkerque, Musée d’Art contemporain
Hambourg, Staats-und Universitätsbibliothek
Hamburg Carl von Ossietzky
Maassluis (Pays-Bas), Gemeentemuseum
Munich, Staatsgalerie Moderner Kunst
New York, NY, The Solomon R. Guggenheim Museum
New York, NY, The Museum of Modern Art
New York, NY, The Chelsea Art Museum
Paris, Musée d’Art moderne de Paris
Paris, Bibliothèque Nationale
Paris, Ministère des Affaires culturelles
Paris, Opéra national Bastille
Paris – La Défense, Fonds national d’art contemporain (FNAC)
Paris – La Défense, Fondation d’Art contemporain CNIT
Rio de Janeiro, Museo de Arte moderna
Saarbrucken (Allemagne), Saarlandmuseum, Moderne Galerie
Singapour, Musée National de Singapour
Taichung, Musée des Arts de Taiwan
EXPOSITIONS (SÉLECTION)
Salon des Réalités Nouvelles, Paris, 1953. Régulières participations par la suite
Exposition d’ouverture, Galerie du Haut du Pavé, Paris, 1954
50 ans d’art abstrait, à l’occasion de la parution du Dictionnaire de la Peinture abstraite de Michel Seuphor, Galerie Creuse, Paris, 1957
Galerie Lucien Durand, Paris, 1957
Réalités nouvelles, nouvelles réalités, 13e salon des Réalités Nouvelles, Kunsthalle de Recklinghausen, Recklinghausen (Allemagne), 1958
Cinq peintres de Paris : Bogart, Bysantios, Jousselin, Miotte, Mihailovitch, Galerie Attico, Rome, 1958
Section Informel : Hains, Miotte, Neiman, Foldes, Favory …, première Biennale de Paris, Paris, 1959
15 peintres de Paris, Kolnischer Kunstverein, Cologne, 1959, 1962
Ouverture, Galerie Flinker, Paris, 1960
Ouverture, Galerie Iris Clert, Paris, 1960
Galerie Am Dom, Francfort, 1960
Galerie Gunar, Düsseldorf, 1960
Exposition Internationale, Museum Wolfram Von Eschenbach, Wolframs-Eschenbach (Allemagne), 1961
Sam Francis, Mathieu, Miotte, Riopelle, Galerie Swenska Franska, Stockholm, 1961
Galerie Bonnier, Lausanne, 1961
Drian Gallery, Londres, 1961
Centre Culturel de Mechelen, Mechelen (Belgique), 1961, 1976
Galerie Iolas, New York, 1962
Galerie Jacques Dubourg, Paris, 1963
Stedelijk Museum, Schiedam (Pays-Bas), 1963, 1967
Musée de Groningen, Groningen (Pays-Bas), 1963
Galerie Zodiaque, Bruxelles, 1963
Grand Palais, Paris, 1963, 1988
Cobra et l’Informel : Appel, Constant, Corneille, Miotte, Riopelle, Tal Coat, Galerie Krikhaar, Amsterdam, 1965
Galerie Dierks, Aarhus (Danemark), 1966, 1968, 1971
Court Gallery, Copenhague, 1966
Galerie Bio, Aalborg (Danemark), 1967
International graphies, The Corcoran Gallery of Art, Washington D.C., 1970
Galerie Wünsche, Bonn, 1970, 1974, 1976
Septentrion, Centre artistique de la Fondation A. Prouvost, Marcq-en-Baroeul (France), 1970
Huit Peintres de Paris : Abboud, Debré, Karskaya, Messagier, Moser, Miotte, Nalard, Rebeyrolle, Maison de la Culture, Bourges, 1971
International Monetary Fund, Washington D.C., 1972
Galerie Dinastia, Lisbonne, 1972
Prudhoe Gallery, Londres, 1973, 1974
Galerie Winter, Braunschweig (Allemagne), 1975, 1978
Galerie Nieuwe Weg, Doorn (Pays-Bas), 1976, 1979, 1984, 1991
Cinq artistes : Appel, Baj, Calder, Miotte, Scordia, Galerie Alfiere, Padoue, 1976
Bishops Gallery, Melbourne, 1977
Damascus Cultural Center, Damas, 1978
National Museum, Alep, 1978
Amman Cultural Center, Amman, 1978
Musée de Dunkerque, Dunkerque, 1978, 1993
L’Abstraction des Années 50 en France, Maison de la Culture, Grenoble, 1978
L’Abstraction des années 50 en France, Musée de Saint-Omer, 1978
Exposition rétrospective itinérante dans des centres culturels français, 1979
Centre Culturel de Pékin, Pékin : Première exposition d’un artiste occidental en Chine Populaire, 1980
Galería Lucas, Gandía (Espagne), 1980, 1981
Galerie Koppelmann, Leverkusen (Allemagne), 1980, 1983
Centre Culturel, Montpellier, 1980
Ayala Museum, Manille, 1981
Musée de la Poste, Hambourg, 1981
Evergreen Galleries, The Evergreen State College, Olympia, Washington D.C, 1982
Hong-Kong Arts Center, Hong-Kong, 1982
Institut Franco-Japonais de Tokyo, Tokyo, 1982
Trevisan Galleries, Edmonton (Canada), 1982
Paris 59 : Fautrier, Feraud, Hartung, Lanskoy, Lipsi, Miotte, Schneider, Sonderborg, Soulages, TaI Coat, Tapies, Galerie Koppelmann, Cologne, 1982
National Museum de Singapour, Singapour, 1983
National Museum of History, Taipei, 1983
Bitran, Chu teh-Chun, Hartung, Miotte, Soulages, Chapelle des Franciscains, Saint-Nazaire, 1983
Galerie La Cité, Luxembourg, 1983, 1987
Striped House Museum, Tokyo, 1984
Vik Gallery, Edmonton (Canada), 1984
Institut Français d’Athènes, Athènes, 1984
Deux peintres, deux sculpteurs, Orangerie de Bagatelle, Paris, 1984
Opus Gallery, Miami, 1985
Konstmassan, Stockholm, 1985, 1989
Art Atrium, Stockholm, 1985
Columbia University, New York, 1986
Galerie Keeser, Hambourg, 1987, 1989, 1991
Les Peintres autour d’Arrabal, Musée d’Histoire, Esch-sur-Alzette, Luxembourg, 1987
Ciae, Chicago International Art Exhibition, Chicago, 1987
Colloque Euro-Arabe, Musée de Malte, Île de Malte, 1987
Art in Paris, Pavillon Inter-Continental, Singapour, 1987
Galerie Gimpel & Weitzenhoffer, New York, 1988
Galerie Egelund, Copenhague-Holte, 1988, 1990
Espace d’Art Contemporain E. Ungaro, La Rochelle, 1988
Rencontres écrites, Institut du Monde Arabe, Paris, 1988
Les années 50 : Benrath, Chu teh-Chun, Debré, Dietrich Mohr, Féraud, Hartung, Lanskoy, Miotte, Music, Père, Pichette, de Staël, Subira Puig, Casino de Hyères, Hyères, 1988
Les années 50, Mécénat Pernod, Paris-Créteil, Première étape d’une exposition itinérante, 1988
Galerie N’namdi, Detroit, 1989
Miotte/Arrabal, Maler und Dichter, Institut Français de Hambourg, Hambourg, 1989
Galerie von Braunbehrens, Munich, 1990, 1992, 1996
Galerie Wild, Frankfort, 1990, 1992, 1994, 1997
Abstrakte Malerei nach 1945 : Miotte, Noël, Schumacher, Sonderborg, Thieler, Haus Sandreuther, Riehen-Bâle, 1990
Art et Partage, Musée des Beaux-Arts, Nice, 1990
Musée Seibu, Tokyo, 1991
Galerie Jade, Colmar,1991, 1992
Galerie Michael Schultz, Berlin, 1991, 1993, 1997
Mémoire de la Liberté : 55 artistes de 23 pays, César, Sam Francis, Miotte, Rauschenberg, Motherwell, Lichtenstein, Tinguely, Tapies, etc., illustrent chaque article de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, organisée par l’Association France Liberté, Centre Pompidou, Paris, 1991
Collections des collections ; de Paul Klee à nos jours, CNIT, Fondation d’Art Contemporain, Paris-La Défense, 1991
Couleurs de la vie, exposition itinérante internationale d’art contemporain sous le patronage de Mme Danielle Mitterand, Bibliothèque Nationale, Paris, 1991
Forms of Abstraction, N’namdi Gallery, Birmingham, Michigan, 1991
Palais des Arts, Toulouse, 1992
Galerie Shuyu, Tokyo, 1992
Galerie Saint-Polly, Gunrua (Japon), 1992
Art and Art, Nicaf 92, Yokohama, 1992
Grands formats, Miami Art Fair, Miami, 1992
Art Multiple, Düsseldorf, 1992, 1994
5 artistes des années 50 : Christophorou, Debré, Miotte, Féraud, Koch, Centre Culturel Jean Despas, Saint-Tropez, 1993
Hartung et Miotte, Ishi Gallery, Osaka, 1993
Musée des Cordeliers, Châteauroux, 1994
Œuvres graphiques, Musée Bertrand, Châteauroux, 1994
30 ans Après : Sam Francis, Jean Miotte, Joan Mitchell, Jean-Paul Riopelle, organisée par Chapel Art Center, Hambourg et Cologne, 1994, 1995, 1997
Pour la paix et la reconstruction au Liban – 33 peintres, Musée Sursock, Beyrouth, 1994
Chinesische Kunst nach 1945 in Europa – Eine Gegenüberstellung : Li Di, Chu teh-Chun, Zao
Rétrospective 1956-1996, Musée Mücsarnok, Budapest, 1996
Les années 1945-1975, Maison de l’Unesco, Paris, 1996
Arrabal, der Lyriker und die Künstler, Dali, Dorny, Miotte, Saura, Gutenberg Museum, Mayence (Allemagne), 1996
The Garner Tullis Donation, The Ackland Art Museum, Chapel Hill, Caroline du Nord, 1996
Museum Am Ostwall, Dortmund, 1997, 1999, 2000
Ont-ils du métier ? Propositions pour l’art vivant – Agam, Boltansky, César, Claisse, Cruz. Diez, Hains, Honegger, Messager, Miotte, Morellet, Nemours, Soto, Tinguely, Vasarely, Venet…, Galerie Denise René, Paris, 1997
Grenzganger (qui traversent la frontière) : Sandro Chia, lan Hamilton Finlay, Markus Lüppertz, Jean Miotte, A.R. Penck, Bernd Zimmer, pour le 200e anniversaire de Heinrich Heine, Kunsthalle Düsseldorf, Staatsgalerie Stuttgart, Goethe institut Paris et Marseille, Villa Romana, Florence, 1997
20 ans d’exposition, Museum Haus Ludwig für Kunstausstellungen, Saarlouis, 1997
Arbeiten auf Papier (oeuvres sur papier), Kunstmarkt Dresde, Dresde, 1997
The National Arts Club, New York, 1998
Van Der Togt Museum, Amsterdam-Amstelveen, 1998
Villa Haiss, Musée d’Art Contemporain, Zell A.H., Allemagne, 1998, 2000
Musée d’Art et d’Histoire, Fribourg (Suisse), 1999
Museum Ludwig, Koblenz (Allemagne), 2000
Aboa Vetus Ars Nova Museum, Turku (Finlande), 2000
Museum of Brno, République Tchèque, 2002
Chelsea Art Museum, New York, 2003, 2005
Museo Fundacion Cristóbal Gabarrón, Valladolid (Espagne), 2005
Artrium, Genève, 2005
Bibliothèque nationale de Nice, Nice, 2005
Jean Miotte, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2019
Jean Miotte, un geste qu’on porte en soi, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2021
Jean Miotte & la danse, une abstraction chorégraphique, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2023
BIBLIOGRAPHIE (SÉLECTION)
Michel Seuphor, Dictionnaire de la peinture abstraite, Fernand Hazan, 1957
Galleria Attico, exposition collective avec Bogart, Byzantios, Jousselin, Mihailovitch, Rome, 1958
Kunstverein, exposition collective : Sam Francis, George Mathieu, Jean Miotte, C Maussion, Jean-Paul Riopelle, Cologne, 1962
Maison de la Culture de Bourges, Exposition collective : Karskaya, Debré, Abboud et autres, Bourges, 1972
Michel Ragon, Histoire de l’art abstrait, vol. IV, Maeght, 1975
José-Augusto França, Castor Seibel, Miotte, La Porte Verte, 1975
Chester Himes, Miotte, Éditions SMI, coll. « L’art se raconte », 1977
Institut français d’Athènes, Écriture et signes, texte de Jean Miotte, Athènes, 1984
Gérard Xuriguera, Les années 50, Arted, 1985
Fernando Arrabal, Jean Miotte, Devoirs de vacances, été 85, Galilée, Paris, 1986
Marcelin Pleynet, Miotte, Œuvres sur papier 1950-1965, Galilée, Paris, 1987
Marcelin Pleynet, Miotte, Éditions la Différence, Paris, 1987
C.M Cluny, Miotte, Peintures et Gouaches, coll. « L’Autre Musée », La Différence, 1989
M Chelbi, L’affiche d’art en Europe, Van Wilder, 1989
Jean-Luc Chalumeau, Miotte, coll. « Passeport », Fragment, Paris, 1990
Bohbot, Miotte, Le Geste majeur, Navarra, Paris, 1991
Mémoire de la liberté, catalogue de l’exposition, Centre Georges Pompidou, Paris, 1991
Jean-Claude Lambert, Le règne imaginal, Cercle d’Art, coll. « Diagonales », 1992
Lydia Harambourg, L’Ecole De Paris, 1945-1965 : Dictionnaire Des Peintres, Lausanne, Ides et Calendes, 1993
Marcelin Pleynet, Jean Miotte, Paris, Cercle d’Art, Grands créateurs contemporains, 1993
Karl Ruhrberg, Miotte, Paris, La Différence, 1998
Jean Miotte, L’Élan dans le défi, Saint-Julien-Molin-Molette, Les Sept Collines – Jean-Pierre Huguet Éditeur, 2001
Jean Miotte, un geste qu’on porte en soi, cat. expo., Paris, Galerie Diane de Polignac, 2021
Jean Miotte & la danse, une abstraction chorégraphique, cat. expo., Paris, Galerie Diane de Polignac, 2023
La Galerie Diane de Polignac remercie particulièrement la Fondation Jean Miotte avec laquelle elle travaille en collaboration étroite pour la promotion de l’oeuvre de Jean Miotte. La Galerie Diane de Polignac remercie aussi chaleureusement Amandine Albisson et l’Association Quatre couleurs qui ont accepté de participer à ce projet d’exposition liant la peinture et la danse.
JEAN MIOTTE & LA DANSE
Une abstraction chorégraphique
Exposition du 17 octobre au 30 novembre 2023
Galerie Diane de Polignac
2 bis, rue de Gribeauval,
75007 Paris
www.dianedepolignac.com
Traduction : Lucy Johnston
Conception graphique : Galerie Diane de Polignac
ISBN : 978-2-9584349-4-6
© Galerie Diane de Polignac, Paris, octobre 2023
Les textes sont la propriété des auteurs
© ADAGP, Paris 2023 pour les oeuvres de Jean Miotte
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