LE PAYSAGE IMAGINAIRE
Huguette Arthur Bertrand – Robert Helman

Exposition : 6 décembre 2022 – 8 janvier 2023

Robert Helman dans son atelier, 255 boulevard Raspail, Paris, 1952 ca.
Huguette Arthur Bertrand dans son atelier, boulevard de la Tour-Maubourg, Paris, 1954 ca.

LE PAYSAGE IMAGINAIRE

Dialogue entre les œuvres de deux artistes abstraits
Huguette Arthur Bertrand (1920-2005) & Robert Helman (1910-1990)

Les parcours artistiques respectifs d’Huguette Arthur Bertrand et de Robert Helman se déroulent essentiellement à Paris. Arthur Bertrand s’y installe en 1946. Helman arrive à Paris en 1927, puis s’exile à Barcelone entre 1939 et 1945. De retour à la Libération, il s’installe de façon définitive dans la Ville Lumière. Les chemins de ces deux artistes se croisent. Ils participent aux mêmes salons : Salon de Mai, Salon d’Automne, Réalités Nouvelles… Ils ont des amis communs, notamment Jean-Michel Atlan qui aura une influence importante sur les deux peintres, mais aussi Joseph Síma et Pierre Dmitrienko. L’engouement profond pour la nature permet d’associer les peintres Huguette Arthur Bertrand et Robert Helman. Les deux artistes puisent leur inspiration dans le monde organique. Pourtant, ce ne sont pas des peintres de plein air. Aucun des deux ne pose son chevalet dans la nature pour créer des tableaux descriptifs. Ils choisissent au contraire le secret de l’atelier et l’abstraction : essence de la création qui lie sur la toile la nature et le Moi intérieur.

L’inspiration de la nature, fondamentale chez de nombreux peintres abstraits, donne naissance à différents termes pour tenter de les qualifier et de les regrouper : « impressionnisme abstrait » ou « paysagisme abstrait ». Construit à partir d’un souvenir ou d’une émotion, le paysage imaginaire n’a plus aucun repère figuratif. C’est une fusion entre lyrisme et nature.

Chez les deux artistes, le mouvement de la brosse est une respiration, un souffle. Le geste est vital. La palette est naturaliste, restreinte à des camaïeux subtils, telluriques, dans lesquels le noir est structurant. Les peintres s’inscrivent dans une géographie universelle et les titres de leurs créations se répondent : Comarave et Germination, Abélie et Végétation, Oiseau et Migration

Les tableaux d’Huguette Arthur Bertrand et de Robert Helman ainsi mis face à face offrent un parcours poétique et sensible, rythmé par des correspondances visuelles entre les œuvres. Ce sont des tableaux organiques, véritables paysages imaginaires.

ŒUVRES EXPOSÉES

HUGUETTE ARTHUR BERTRAND
Remous,
1984-1986
Huile sur toile
130 x 162 cm
Signé « Hug Arthur Bertrand » en bas à gauche
Signé, daté et titré « Hug Arthur Bertrand 1984-1985-86 remous » au dos

ROBERT HELMAN
Germination
, 1955 ca.
Huile sur toile
76 x 95 cm
Signé « HELMAN » en haut à droite

HUGUETTE ARTHUR BERTRAND
Pampelune,
1962 ca.
Huile sur toile
81 x 100 cm
Titré « Pampelune » au dos

HUGUETTE ARTHUR BERTRAND
Abélie
, 1962-1963
Huile sur toile
116 x 89 cm
Titré « ABELIE » au dos

ROBERT HELMAN
Germination
, 1971
Huile sur toile
99 x 132 cm
Signé « HELMAN » en bas à droite

HUGUETTE ARTHUR BERTRAND
Migration
, 1965
Huile sur toile
61 x 61 cm
Signé « Hug Arthur Bertrand » en bas à gauche
Signé, titré et daté « Huguette Arthur Bertrand Migration 65 » au dos

ROBERT HELMAN
Germination
, 1969 ca.
Huile sur toile
54,5 x 65,5 cm
Signé « HELMAN » en bas à gauche

HUGUETTE ARTHUR BERTRAND
Voie directe, 1992
Huile sur toile
162 x 130 cm
Signé « Hug. Arthur Bertrand » en bas à droite
Signé, titré et daté au dos

ROBERT HELMAN
Genèse
, 1986
Acrylique sur toile
116 x 89 cm
Signé et daté « HELMAN – 86 » en bas à droite
Signé et daté « HELMAN 1986 » au dos

HUGUETTE ARTHUR BERTRAND
Comarave, 1961
Huile sur toile
89 x 116 cm
Signé « Hug Arthur Bertrand » en bas à droite
Daté et titré « mai-juin 1961 comarave » au dos

ROBERT HELMAN
Germination
, 1969
Huile sur toile
96 x 123,5 cm
Signé et daté « HELMAN 69 » en bas à droite

HUGUETTE ARTHUR BERTRAND
Œil, 1990 ca.
Encre et gouache sur papier
38 x 33 cm – 15 x 13 in.
Signé « Hug Arthur Bertrand » en bas à gauche
Titré et signé « – oeil – H.A. Bertrand » au dos

ROBERT HELMAN
Genèse
, 1983 ca.
Gouache sur papier japon
52 x 42,5 cm
Signé « HELMAN » en bas à gauche

Huguette Arthur Bertrand (1920-2005)
Biographie

UNE JEUNE FEMME PEINTRE À PARIS APRÈS-GUERRE

Née en 1920 à Écouen, Huguette Arthur Bertrand, d’ascendance méridionale et stéphanoise, passe son enfance à Roanne et s’installe à Paris dans l’immédiat après guerre. Elle fréquente l’Académie libre de la Grande Chaumière. Grâce à une bourse, elle part un an à Prague entre 1946 et 1947 où elle obtient sa première exposition personnelle. Elle y rencontre le peintre Joseph Síma.
Rare femme peintre dans le paysage artistique, essentiellement masculin, de l’après-guerre à Paris, elle s’immerge pleinement dans l’ébullition artistique de Saint-Germain-des-Prés. Huguette Arthur Bertrand se lie d’amitié avec les éditeurs, les critiques et les peintres abstraits : ceux de la Galerie Denise René, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, Serge Poliakoff ; elle est également proche de Martin Barré, Pierre Dmitrienko, James Guitet, Kumi Sugaï et John F. Koenig. Elle fréquente les samedis de l’atelier de Jean-Michel Atlan en compagnie de Marcelle Loubchansky. Elle participe avec fougue à cette effervescence artistique, marquée par des débats passionnés entre figuration et abstraction, mais aussi entre partisans de l’abstraction « froide » et partisans de l’abstraction « chaude » : l’une géométrique ; l’autre gestuelle, lyrique, guidée par un geste libre et spontané.

DÈS LES ANNÉES 1950, SUCCÈS À PARIS POUR HUGUETTE ARTHUR BERTRAND

Dès les années 1950, la femme artiste Huguette Arthur Bertrand pose toute la force de son art et l’assurance de son vocabulaire artistique fait de zébrures qui hachent, strient, rythment les compositions. Une peinture puissante qui brouille les pistes. Une peinture solide qui marque un caractère déterminé, indépendant, « une peinture qui n’apparaît pas du tout féminine ; une peinture même musclée, une peinture forte, une peinture d’un dynamisme qui semblerait masculin […] » comme le soutient Michel Ragon à son sujet.
Son œuvre explosive, définitivement abstraite à partir de 1950, présente une palette audacieuse, colorée, qui peu à peu évolue vers des tons plus dramatiques concentrés sur une gamme d’ocre, de brun, de rouge-orangé.

En 1949 et en 1950, Huguette Arthur Bertrand participe à l’exposition clé des Mains Éblouies à la Galerie Maeght aux côtés entre autres de Pierre Dmitrienko et des Cobra pour celle de 1950 (Pierre Alechinsky, Corneille, Jacques Doucet). D’autres galeries exposent cette femme artiste à Paris : la Galerie Niepce, la Galerie La Roue, la Galerie Arnaud surtout…

Huguette Arthur Bertrand participe régulièrement aux principaux salons d’art abstrait à Paris : au Salon de Mai dès 1949 jusqu’à la fin des années 1980, au Salon des Réalités Nouvelles dès 1950 jusqu’aux années 1990, au Salon d’Automne. L’année 1955 est pour elle une année décisive : elle reçoit le célèbre Prix Fénéon. En 1956, Huguette Arthur Bertrand participe au Festival de l’Art d’avant-garde, une manifestation importante présentée à la Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille.

RECONNAISSANCE INTERNATIONALE D’HUGUETTE ARTHUR BERTRAND

L’œuvre d’Huguette Arthur Bertrand est présentée à l’étranger : une exposition personnelle lui est consacrée au Palais des beaux-arts de Bruxelles en 1957, et traverse l’Atlantique : la Galerie Meltzer à New York consacre d’abord à la femme artiste une exposition personnelle en 1956, saluée par la critique, puis une exposition de groupe l’année suivante : North and south Americans and Europeans. En 1957, la peintre Huguette Arthur Bertrand participe également à l’exposition New talents in Europe à l’Université d’Alabama. En 1958 et en 1960-1961, elle expose à la Galerie Howard Wise à Cleveland.
Les œuvres de la femme artiste Huguette Arthur Bertrand continuent d’être exposées dans diverses galeries et manifestations d’art à travers le monde : en Allemagne, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, en Angleterre, en Italie… jusqu’au Japon, au Venezuela, au Mexique et à Cuba. En 1962, Jean-Marie Drot interviewe Huguette Arthur Bertrand dans son atelier dans le cadre de l’émission L’œil d’un critique consacrée à Michel Ragon, réalisée pour la télévision française (ORTF).

LA FEMME ARTISTE HUGUETTE ARTHUR BERTRAND PARMI LE CERCLE D’AMIS DE MICHEL RAGON

Proche du critique d’art Michel Ragon, Huguette Arthur Bertrand rencontre son
cercle d’amis : Pierre Soulages, Hans Hartung, Gérard Schneider, Zao Wou-Ki, Victor
Vasarely… ensemble ils collaborent au recueil La Peau des choses, un portfolio
d’estampes édité en tirage limité par Jean-Robert Arnaud en 1968, en l’honneur de
leur ami Michel.

L’ŒUVRE DE MATURITÉ D’HUGUETTE ARTHUR BERTRAND

À partir de 1971, Huguette Arthur Bertrand se tourne vers la tapisserie pendant plus d’une dizaine d’années (elle reçoit des commandes du Mobilier national) et s’ouvre à l’art mural monumental. Au tournant des années 1980, sa gestuelle de plus en plus libérée, apaisée aussi, se résume en de subtils tracés blancs, aériens, tels un souffle sur la toile. La femme artiste Huguette Arthur Bertrand s’éteint en 2005.

COLLECTIONS (SÉLECTION)
Aalborg (Danemark), Museum of Modern Art
Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine
Dunkerque, Lieu d’Art et d’Action Contemporaine (LAAC)
Genève, Fondation Gandur pour l’Art
Minneapolis, Walker Art Center
Nantes, Musée d’arts
Oslo, Fondation Moltzau
Paris, Musée national d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou
Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Paris, Bibliothèque nationale
Paris, Mobilier national
Paris, Centre national d’Arts plastiques (CNAP)
Québec, Musée des Beaux-Arts de Québec
Saint-Étienne, Musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne

EXPOSITIONS (SÉLECTION)
Les Mains éblouies, Galerie Maeght, Paris, 1949 et 1950
Salon de Mai, Paris, 1949-fin 1980
Salon des Réalités Nouvelles, 1950-1990
Exposition personnelle, Galerie Niepce, Paris, 1951
Salon d’Octobre, Paris, 1952-1953
Expositions personnelles, Galerie Arnaud, Paris, 1953-1957
Divergences, série d’expositions collectives, Galerie Arnaud, Paris, 1954-1957
Éloge du Petit Format, série d’expositions collectives, Galerie La Roue, Paris, 1955, 1956
10 Peintres de l’École de Paris, Galerie de France, Paris, 1956
L’Aventure de l’Art Abstrait, exposition collective, Galerie Arnaud, Paris, 1956
Festival de l’Art d’avant-garde, Unité d’Habitation Le Corbusier, Marseille, 1956
Exposition personnelle, Galerie Meltzer, New York, 1956
Expression et non-figuration, exposition collective, Galerie Le Gendre, Paris, 1957
Gouaches et collages, exposition collective, Galerie Le Gendre, Paris, 1957

Festival de l’Art d’avant-garde, Unité d’Habitation Le Corbusier, Nantes, 1957
North and south Americans and Europeans, Galerie Meltzer, New York, 1957
New talents in Europe, Université d’Alabama, Tuscaloosa, 1957
Galerie Howard Wise, Cleveland, 1958, 1960-61
Exposition personnelle, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1957
50 ans de collage, exposition collective, Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1964
Promesses tenues, exposition collective, Musée Galliera, Paris, 1965
50-57, une aventure de l’art abstrait, Musée Galliera, Paris, 1967
L’Envolée lyrique, Paris 1945-1956, Musée du Luxembourg, Paris, 2006
Les Sujets de l’abstraction, Peinture non-figurative de la Seconde École de Paris (1946-1962), Fondation Gandur pour l’Art, Musée Rath, Genève, 2011
Huguette Arthur Bertrand, Donation et autres œuvres, Musée des Beaux-Arts, cabinet d’arts graphiques, Angers, 2011-2012
Femmes années 1950. Au fil de l’abstraction, peinture et sculpture, Musée Soulages, Rodez, 2019-2020

BIBLIOGRAPHIE (SÉLECTION)
Michel Ragon, Une aventure de l’art abstrait, Paris, Laffont, 1956
Hubert Juin, Seize peintres de la Jeune École de Paris, Le Musée de Poche, Paris, Georges Fall, 1956
Michel Seuphor, Dictionnaire de la peinture abstraite, Paris, Hazan, 1957
Bernard Pingaud, Huguette Arthur Bertrand, monographie, Paris, Hoffer, 1964
Michel Seuphor et Michel Ragon, L’art abstrait, Paris, Maeght, 1973
Michel Ragon, Huguette Arthur Bertrand, suivi de Notes de parcours du peintre, monographie, Paris, Porte du Sud / Galarté, 1987
Geneviève Bonnefoi, les années fertiles, 1940-1960, Paris, Perrin, 1988

Huguette Arthur Bertrand, 1960 ca.
Photo : Droits réservés

Huguette Arthur Bertrand pendant la réalisation d’une œuvre monumentale
à Nantes-Saint-Herblain, 1972
Photo : Droits réservés

Robert Helman (1910-1990)
Biographie

ROBERT HELMAN : ENFANT EN ROUMANIE PUIS ETUDIANT À PARIS

Robert Helman naît le 9 février 1910 à Galati en Roumanie, là où le Danube se jette dans la mer Noire. Son grand-père est grand rabbin du kaiser à Vienne et son père commerçant, est propriétaire d’une distillerie d’alcool. Sa mère, présidente d’un orphelinat, jouera un rôle essentiel dans son éducation. Elle engage pour lui un professeur de violon mais Robert ne montre aucune disposition pour la musique. Un second professeur, de dessin et de peinture cette fois, est donc engagé à la place. Cet enseignement déclenchera une véritable vocation chez Robert Helman. À 17 ans, Robert Helman, bercé par la culture française, obtient son baccalauréat et exprime la volonté de partir en France étudier à l’université. À ce moment là, la Roumanie avait mis en place des quotas limitant l’entrée des Juifs dans les universités. Les parents de Robert acceptent cette décision à condition qu’il suive des études de droit ou de médecine. Robert Helman arrive donc à Paris en juillet 1927 et s’inscrit à la faculté de droit. Il devient très vite militant, proche des étudiants trotskystes comme le futur écrivain et éditeur Maurice Nadeau, dont il fera plus tard le portrait.
Robert Helman obtient sa licence de droit en 1931. Lors d’un séjour dans sa ville natale, il rencontre Zéna Jolles, elle aussi étudiante à Paris. De retour dans la capitale, ils militent ensemble et discutent longuement de la guerre d’Espagne et de la montée du nazisme en Allemagne. Zéna et Robert se marient en Roumanie en 1936, puis reviennent à Paris où Robert exerce quelques temps la profession d’avocat.

L’EXIL À BARCELONE DE ROBERT HELMAN

En septembre 1939, Robert Helman propose ses services à l’Armée française mais étant de nationalité roumaine, il ne sera pas engagé. Grâce à leurs relations avec les milieux trotskystes, Zéna et Robert sont informés en avance de l’offensive hitlérienne en France et décident de quitter Paris immédiatement pour se réfugier à Barcelone. Zéna et Robert Helman passent la frontière grâce à de faux certificats de baptême obtenus auprès du curé de l’église de Saint-Germain-des-Prés.

Démunis, ils vendent leurs effets personnels et leurs alliances. La recherche de travail est particulièrement ardue car ni Zéna ni Robert ne parlent espagnol. Zéna trouve néanmoins un poste d’assistante dans un hôpital. Robert, malgré son diplôme de droit, fait des petits boulots : serveur, livreur… À Barcelone, le couple rencontre de nombreux réfugiés qui s’installent en Espagne ou qui se rendent au Portugal ou en Amérique du Sud. Comme pendant la Première Guerre mondiale, Barcelone accueille de nombreux artistes européens.

C’est dans ce contexte que Robert Helman se met à peindre. Cherchant du travail, il entre dans la boutique d’un cordonnier. Ce dernier lui demande ce qu’il aime faire, Helman répond qu’il aime peindre mais qu’il n’a pas de quoi acheter du matériel. Le cordonnier lui donne de l’argent et lui commande une œuvre. Robert Helman peint une nature-morte de fleurs que le cordonnier revend immédiatement pour le double de la somme donnée à l’artiste. Robert Helman témoigne : « Ce fut le début de ma carrière de peintre ».

Excellent portraitiste, Robert Helman commence à gagner sa vie à Barcelone grâce à sa peinture. Il rencontre ainsi le peintre Jaime A. Colson professeur à l’Académie des beaux-arts de Barcelone. Ce dernier lui apprend la technique de la fresque et l’invite à rejoindre le collectif d’artistes « Los artistas de la Campana de San Gervasio ». Ce collectif prend le nom du café dans lequel ses membres se rencontrent. Le groupe rassemble entre autres les artistes Joan Vilató et Josep Vilató (neveux de Pablo Picasso), Joan Ponç, Antoni Tápies, Modest Cuixart, José María de Sucre et le poète
Joan Brossa ainsi que le critique d’art Arnau Puig. C’est ainsi qu’en 1945 les œuvres de Robert Helman sont présentées pour la première fois dans des galeries de Barcelone. En novembre, il bénéficie de sa première exposition personnelle à la Galerias Pictoria.

LE RETOUR À PARIS DU PEINTRE ROBERT HELMAN

À la Libération, Zéna et Robert Helman reviennent à Paris. Robert se consacre entièrement à la peinture et s’installe dans l’ancien atelier de son ami le peintre Emmanuel Mané-Katz qu’il avait rencontré à Barcelone. Robert Helman investit ainsi le 255 boulevard Raspail, dans le quartier de Montparnasse. Zéna Helman intègre le laboratoire de psychobiologie de l’enfant du Professeur Henri Wallon. Le couple a perdu beaucoup d’amis pendant la guerre mais retrouve l’éditeur Maurice Nadeau qui écrira des textes pour les expositions de Robert. En 1947 naît leur fils Henri. Cette année-là, Robert Helman bénéficie d’expositions personnelles à la Galerie Berri-Raspail à Paris, à la Galerie Alsace-Lorraine à Oran, à la Galerie Le Nombre d’or à Alger.

En 1948, Robert Helman rencontre de nombreux artistes : les peintres espagnols Oscar Dominguez et Antoni Clavé ainsi que le peintre roumain Victor Brauner et le peintre franco-algérien Jean-Michel Atlan. Cette communauté d’artistes se retrouve dans les cafés : au Dôme, à La Coupole, au Select… Paris accueille alors de nombreux artistes étrangers. Cette année-là, Robert Helman expose plusieurs fois à la Galerie Breteau notamment aux cotés de Jean-Michel Atlan, Pierre Soulages, Hans Hartung, Oscar Dominguez, Henri Goetz…

En 1949, Robert Helman et Emmanuel Mané-Katz réalisent une fresque murale (L’Arbre, 1,30 x 2,10 m) pour la Bibliothèque botanique de Netanya en Israël. Robert Helman s’installe ensuite dans le sud de la France à Saint-Paul-de-Vence où il se lie d’amitié avec le poète André Verdet. Le peintre y reste seulement huit mois : la lumière du midi l’empêche de peindre, dit-il. Zéna et Robert Helman sont naturalisés français le 15 juillet 1950. Zéna intègre le Centre national de la recherche scientifique comme attachée de recherche à l’hôpital Sainte-Anne dans le service d’électroencéphalographie.

LES RENCONTRES DETERMINANTES DU PEINTRE ROBERT HELMAN

La première monographie de Robert Helman est publiée en 1951 aux éditions Les Gémeaux, collection « Les Artistes du temps présent » écrite par Jean Bouret. En 1952, le peintre Robert Helman rencontre le critique d’art italien Giuseppe Marchiori qui lui organise une exposition personnelle à la Galleria Sandri à Venise. Robert Helman et son fils Henri se rendent au Canada en 1953. En effet, les parents de Robert s’y étaient installés après la guerre et Robert veut être auprès de son père qui subit alors une opération. Robert rencontre ainsi à Montréal les collectionneurs Romeck et Lorette Shefner. La famille Shefner acquerra pendant trente ans de nombreuses œuvres de Robert Helman constituant le plus grand ensemble de ses œuvres au Canada. Robert Helman bénéficie également de nombreuses expositions personnelles au Canada. Grâce à son ami Emmanuel Mané-Katz, Robert Helman rencontre en 1955 Alexander et Stella Margulies, importants collectionneurs londoniens. Ils feront des acquisitions annuelles d’œuvres de Robert pendant plus de quinze ans. Cette année-là, le peintre Robert Helman participe au Salon de Mai à Paris, et intègre des expositions de groupe à la Galerie Charpentier et à la Galerie 73 à Paris. Son ami Jean Cocteau lui achète
une œuvre et en parle ainsi : « Votre toile est un paysage où la nature et l’esprit ont intimement mêlé leurs rythmes essentiels ». Robert Helman rencontre le galeriste Henri Bénézit qui montrera ses oeuvres de nombreuses fois.
En 1958, Robert Helman s’installe dans l’ancien atelier de son ami le peintre Oscar Dominguez au 83 boulevard du Montparnasse. Au même moment, il se lie d’amitié avec le critique d’art Pierre Restany qui contribuera à la reconnaissance de son œuvre en France et en Italie. En octobre 1959, la deuxième monographie de Robert Helman est publiée aux éditions Georges Fall, collection « Le musée de poche », écrite par Philippe Soupault. Cette même année, la Tate Gallery de Londres acquiert une œuvre de Robert Helman.
En 1961, Robert Helman rencontre le marchand Gualtieri di San Lazzaro avec lequel il se lie d’amitié et qui l’expose à la Galerie du XXe siècle.
À partir de 1962, le marchand Beno d’Incelli montrera les oeuvres de Robert Helman de nombreuses fois dans sa galerie parisienne aux côtés notamment de Jean Dubuffet, Jean Fautrier, André Lanskoy et Serge Poliakoff. En 1963, l’artiste Robert Helman se rapproche de Jean Bauchet, propriétaire du Moulin-Rouge et de plusieurs casinos.

Amateur d’art, il constitue la plus grande collection d’oeuvres de Robert Helman en France. Le peintre rencontre également Harrison et Sonia Eiteljorg, mécènes américains dont la collection constitue le fonds du Musée d’Art moderne d’Indianapolis et qui acquièrent de nombreuses oeuvres de Robert Helman. À partir de 1964, le peintre est présenté régulièrement à la Galerie Renée Laporte auprès des artistes Olivier Debré, Ladislas Kijno, André Marfaing, Joseph Sima…

L’ATELIER EN CHAMPAGNE DE L’ARTISTE ROBERT HELMAN

En 1962, Robert Helman visite la Champagne avec son ami le peintre Albert Bitran qui souhaite y acheter une maison. Helman a alors un coup de cœur pour la forêt d’Othe qui lui rappelle les paysages de son enfance sur les bords de Danube. Il y achète ainsi une propriété qui devient son atelier d’été, puis sa résidence principale à la fin de sa vie.
En 1966, l’artiste Robert Helman rencontre le marchand d’art Allan Rich qui l’invite à faire l’ouverture de sa nouvelle galerie à San Francisco : la Stewart-Verde Gallery.
Robert Helman séjourne ensuite au Mexique où il découvre les papiers d’écorce de bois : ce matériau est idéal pour cet artiste inspiré par la nature et la forêt en particulier. Il rapporte une centaine de ces feuilles en France et crée une série d’arbres sur ce support.
Robert Helman s’installe dans l’ancien atelier du peintre Antoni Clavé au 45 rue Boissonade. Il conservera cet atelier jusqu’à la fin de sa vie. Il laisse son ancien atelier du 83 boulevard du Montparnasse à son fils Henri qui est alors étudiant en cinéma à l’école Louis-Lumière.
En 1969, Robert Helman bénéficie d’une rétrospective au Musée d’Art moderne de Tel-Aviv avec un catalogue rassemblant des textes de Philippe Soupault, Jacques Lassaigne, Giuseppe Marchiori, Georges Boudaille et Pierre Restany. Au cours de ce séjour en Israël, Robert Helman crée une série de tapisseries qu’il exposera en 1972 à New York à la Greer Gallery. L’artiste crée une seconde série de tapisseries en 1973 à la manufacture d’Aubusson. En 1974, André Parinaud présente Robert Helman à Dominique et Albert Verbeke qui vont l’exposer pendant plusieurs années dans leur galerie de la place Fürstenberg, à Saint-Germain-des-Prés.
En 1975, une troisième monographie consacrée à Helman et écrite par Max-Pol Fouchet parait aux éditions Le Cercle d’Art. En 1981, Robert Helman rencontre le galeriste allemand Wolfgang Gunther qui lui permet d’exposer ses œuvres
régulièrement en Allemagne pendant de nombreuses années. En 1983, Robert Helman bénéficie de sa première grande rétrospective, présentée à l’Orangerie de Bagatelle à Paris et organisée par Françoise Marquet, conservatrice au Musée d’Art moderne de Paris.
En 1983, à 73 ans, Robert Helman perd son œil gauche en ouvrant une bouteille de champagne. Très affaibli par les opérations chirurgicales, il reprend la peinture quelques mois plus tard en représentant à nouveau des Soleils, thème de ses débuts. En 1987, le peintre reçoit l’historienne d’art Lydia Harambourg dans son atelier. Elle prépare alors son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris qui paraitra en 1993.
À partir de 1988, Robert Helman s’installe de façon permanente dans sa maison en Champagne. Il y crée des sculptures en métal qui seront exposées à la Galerie Michèle Heyraud et à la Galerie La Pochade à Paris. L’année suivante, il signe un contrat avec la Galerie Eterso à Cannes qui lui achète une partie de ses œuvres et qui montre son travail aux côtés d’Olivier Debré, Hans Hartung, Gérard Schneider…
Le 9 février 1990, l’artiste Robert Helman fête son 80e anniversaire à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, invité par la directrice Marie-Claude Beaud. Robert Helman décède le 7 novembre 1990 dans sa maison en Champagne.

COLLECTIONS (SÉLECTION)
Cagnes-sur-Mer, Château-Musée
Colmar, Musée d’Unterlinden
Dijon, Musée des Beaux-Arts (donation Granville)
Indianapolis, IN, Indianapolis Museum of Art
Jérusalem, Musée d’Israël
Londres, Tate Modern Gallery
Paris, Fonds national d’art contemporain
Paris, Musée d’Art moderne de Paris
Paris, Musée national d’art moderne – Centre Pompidou
Saint-Paul-de-Vence, Musée municipal
Sens, Musées de Sens
Stuttgart, Stadtmuseum
Tel-Aviv, Musée d’Art moderne
Troyes, Musée d’Art moderne
Turin, Galleria Civica d’Arte moderna e contemporanea

EXPOSITIONS (SÉLECTION)
Exposition de groupe : Bayon, Rutta Block de Rosenstingl, Calderon, E. Castells, J. Colson, M. Fargas, Fret, Gabino, Grandara, Helman, Hubert Vallmitjana, J.O. Jansana, T. Kurimoto, Olive Busquets, Sanjuan, José M. de Sucre, Galerias Reig, Barcelone, 1945
Exposition personnelle, Galerias Pictoria, Barcelone, 1945
Exposition personnelle, Galerie Berri-Raspail, Paris, 1947
Exposition personnelle, Galerie Alsace-Lorraine, Oran, 1947
Exposition personnelle, Galerie Le Nombre d’or, Alger, 1947
Exposition personnelle, Galerie Breteau, Paris, 1948
Exposition de groupe : Les Six Jours, Atlan, Booumeester, Smadja, Soulages, Bertholle, Beyer, Le Moal, Manessier, Bott, Dominguez, Hartung, Picasso, Guita, Goetz, Loubchansky, Shoffer, Helman, Moisset, Parra, Vanier, Jacobsen, Gilioli, Leleu, Étienne-Martin, Galerie Breteau, Paris, 1948
Exposition personnelle, Galerie Colline, Oran, 1948
Exposition personnelle, Galerie Louis Manteau, Bruxelles, 1949
Exposition personnelle d’aquarelles, Galerie Mouradian et Valloton, Paris, 1952
Exposition personnelle, Incontro con Robert Helman, Galleria Sandri, Venise, 1952
Exposition personnelle, Galerie Agnès Lefort, Montréal, 1954
Exposition personnelle, Galerie Elisabeth Nelson, Chicago, 1954
XIe Salon de Mai, Paris, 1955
Exposition de groupe, L’École de Paris, Galerie Charpentier, Paris, 1955
Exposition de groupe : Aïzpiri, Beaulieu, Calmettes, Clavé, Condoy, Cortot, Dominguez, Nita Flores, Helman, Galerie 73, Paris, 1955
Exposition personnelle, Galerie Octobon, Saint-Paul-de-Vence, 1955
Exposition personnelle, Galerie Henri Bénézit, Paris, 1955, 1957
Exposition de groupe : Atlan, Chapoval, Garbell, Janson, Helman, Lanskoy, Pichette, Tal Coat, Galerie Henri Bénézit, Paris, 1956-1957
Exposition de groupe : Henri Bénézit et Éraste Touraou présentent : Atlan, Chapoval, Helman, Lanskoy, Pichette, Tal Coat, Galerie Ex-Libris, Bruxelles, 1957
Exposition de groupe : Anthoons, Chapoval, Chavignier, Corneille, Doucet, Garbell, Guitet, Helman, Pichette, Sugaï, Galerie Muratore, Nice, 1957
Exposition de groupe : Atlan, Chapoval, Garbell, Janson, Pichette, Caillaud, Duault, Helman, Lanskoy, Tal Coat, André Verdet, Galerie Sous-Barri, Saint-Paul-de-Vence, 1957
Exposition de groupe, Artistes juifs contemporains de France, Atlan, Chagall, Mané-Katz, Michonze, Zack, Helman, Ben Uri Art Gallery, Londres, 1957
Exposition personnelle, Galleria Apollinaire, Milan, 1958
Exposition personnelle, Galleria Blu, Milan, 1958
XIVe Salon de Mai, Paris, 1958
Exposition personnelle, Nicole Gallery, New York, 1958
Exposition personnelle d’encre, gouaches et dessins, La Hune, librairie-galerie, Paris, 1959
Exposition de groupe, L’École de Paris : cinq critiques désignent sept artistes, Buffet, Pignon, Masson, Istrati, Helman, Galerie Charpentier, Paris, 1959
Exposition collective, La peinture française d’aujourd’hui, Hartung, Helman, Vieira da Silva…, Association des Musées d’Israel, Musée National Bezalel , Jerusalem, 1960

Exposition de groupe, Sept peintres de l’École de Paris (Adamoff, Helman, Abidine, Arbas, Lan-Bar, Orazi, Klieman, Galerie Pego’s Montréal, 1960
Exposition personnelle, Nicole Gallery, New York, 1960
Exposition itinérante à travers le Royaume-Uni (The Towner Art Gallery, Eastbourne ; The Art Gallery, Southampton ; The National Museum of Wales, Cardiff ; The Art Gallery, Aberdeen ; The Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow ; The Ferens Art Gallery, Kingston-upon-Hall ; The City Museum & Art Gallery, Birmingham ; The Walker Art Gallery, Liverpool) organisée par le Arts Council, The Margulies Collection : New Paintings From Paris, 1960-1961
Exposition de groupe : Bellegarde, Halpern, Helman, Krajcberg, Orazi, Cave-Galerie Jeanne Fillon, Paris, 1961
Exposition personnelle, Galerie du XXe siècle, Paris, 1961
Exposition personnelle, La Forêt, Galleria Blu, Milan, 1961
Exposition de groupe, Galerie Jacques Martin, Saint-Paul-de-Vence, 1961
Exposition personnelle, Galerie Parti-Pris, Grenoble, 1961
Exposition de groupe, Exposition des artistes de la galerie : Atlan, Dubuffet, Fautrier, Helman, Lanskoy, Maryan, Messagier, Poliakoff, Rebeyrolle, Riopelle, Tal Coat, Wols, Galerie Beno d’Incelli, Paris, 1962
Exposition de groupe, La Collezione di un Bambino, Galleria Il Traghetto, Venise, 1962
XVIIIe Salon de Mai, Paris, 1962
Exposition personnelle, La Forêt, Galleria Il Canale, Venise, 1962
Exposition personnelle, Galleria Il Centro, Naples, 1963
XIXe Salon de Mai, Paris, 1963
Exposition personnelle, Robert Helman, Jardins et Forets, Casino du Liban, Beyrouth, 1963
Exposition personnelle, La Forêt, Galerie Cavalero, Cannes, 1963
Exposition personnelle, Galerie Hilt, Bâle, 1963
Exposition de groupe, Painting and Sculpture Today, Indianapolis Museum of Art, Indianapolis, 1964
Exposition personnelle, Galerie Lutz et Meyer, Stuttgart, 1964
Exposition de groupe, Caillaud, Chavignier, Clavé, Dumitresco, Helman, Istrati, Galerie Beno d’Incelli, Paris, 1964
Exposition personnelle, La Sala Gaspar, Barcelone, 1964
Exposition personnelle, Galerie Beno d’Incelli, Paris, 1965, 1968, 1972
Exposition personnelle, Galerie Stewart-Verde, San Francisco, 1966
Exposition personnelle, Musée municipal de Saint-Paul-de-Vence, 1967
Exposition de groupe, Robert Helman et Marcello Avenalli, Galleria Santa Maria, Rome, 1967
Exposition personnelle, L’Entracte, Lausanne, 1969
Exposition personnelle, Musée d’art moderne, Tel-Aviv, 1969
Exposition de groupe, Présence européenne, Galleria La Bussola, Turin, 1971
Exposition de groupe, Un peintre Robert Helman (peintures et tapisseries), un sculpteur Nardo Dunchi (marbres), Allan Rich Gallery, New York et Greer Gallery, New York, 1972
Exposition personnelle, Galleria Procolo, Castellana Grotte, 1972
Exposition personnelle, Peintures et tapisseries sur le thème de la forêt : 1957-1972, Château-Musée, Cagnes-sur-Mer, 1973
Exposition personnelle, Galleria La Seggiola, Salerne, 1973
Exposition personnelle, Robert Helman : Peintures et Gouaches, Galerie Albert Verbeke, Paris, 1974
Exposition personnelle, Robert Helman : Tapisseries et Écorces, Galerie Jacques Verrière, Paris, 1974
Exposition personnelle, Kar Gallery, Toronto, 1974
Exposition personnelle, Galleria Interarte, Gênes, 1974
Exposition personnelle, Musée de l’Outil, Troyes, 1975
Exposition personnelle, Galerie Albert Verbeke, Paris, 1975
Exposition personnelle, Galerie Frédéric Gollong, Saint-Paul-de-Vence, 1975

Exposition personnelle de gravures et de gouaches, Artcurial, Paris, 1977
Exposition de groupe, Meubles Tableaux, Centre national d’art contemporain, Musée Beaubourg, Paris, 1977
Exposition personnelle, Galerie Gordon, Tel-Aviv, 1977
Exposition personnelle, Galleria Guglielmo Tell, Chiasso, 1977
Exposition de groupe, Le paysage intérieur, aujourd’hui, Château de Vesvres, 1978
Exposition de groupe, Jewish Art : peintures et sculptures d’artistes juifs du XXe siècle de l’école française et britannique (Atlan, Zadkine, Soutine, Modigliani, Chagall, Helman), Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow, 1979
Exposition personnelle, Figure humaine – peintures et écorces, Galerie Bellint, Paris, 1979
Exposition personnelle, Château de Mont-Saint-Jean, 1980
Exposition personnelle, Genèses, Galerias Rayuela, Madrid, 1981
Exposition personnelle, Galerie Limmer, Fribourg, 1981, 1984, 1985, 1987, 1989
Exposition personnelle, Quatre Éléments, Galerie Siete Siete, Caracas, 1981
Exposition personnelle, Greer Gallery, New York, 1981
Exposition personnelle, Galerie Becher, Wuppertal, 1982, 1985
Exposition personnelle rétrospective, Helman – Peintures 1943-1983, Orangerie de Bagatelle, Paris, 1983
Exposition personnelle, Galerie Michèle Heyraud – Nadine Bresson, Paris, 1983, 1988
Exposition de groupe, Matisse, Picasso, Chagall, Fautrier, Bellmer, Dali, Karskaya, Fini, Helman, Galerie Scherer, Fribourg, 1983
Exposition de groupe, Charles Estienne & l’Art à Paris 1945-1966, Centre national des arts plastiques, Paris, 1984
Exposition de groupe, Aspect de l’art en France de 1950 à 1980, collection de Christie et Lionel Cavalero, Musée Ingres, Montauban, 1985
Exposition personnelle, Robert Helman, Paysages de Genèses, Galerie Mayanot, Jérusalem, 1986
Exposition personnelle, Galerie La Pochade, Paris, 1986, 1987, 1988
Exposition de groupe, Accrochage 50, Galerie Nickel-Odéon, Paris, 1986
Exposition personnelle, La Genèse de la Lumière, Palais des Congrès, Megève, 1988
Exposition de groupe, D’hier à aujourd’hui : Arnal, Doucet, Debré, Hartung, Helman, Schneider, Galerie Eterso, Cannes, 1989
Exposition personnelle, Helman – 50 ans de peinture, Galerie Eterso, Cannes, 1990
Exposition personnelle, Hommage à Robert Helman, Galerie Duras-Martine Queval, Paris ; Galerie Valsyra Lausanne, Montreux ; Galerie Eterso, Cannes, 1991
Exposition personnelle rétrospective, Helman 1910-1990, peintures et sculptures, Musée d’art moderne, Troyes, 1994
Exposition personnelle, Galerie Nicolas Deman, Paris, 2000
Exposition personnelle, Robert Helman – Paysages imaginaires de la Genèse, Musée d’Unterlinden, Colmar, 2007
Exposition personnelle, Galerie 53, Paris, 2007
Exposition personnelle, Robert Helman, Orangerie des Musées de Sens, 2010
Exposition personnelle, Galerie 53, Paris, 2010
Exposition collective, Dmitrienko, Helman, Lindström, Maria Manton, Vieira da Silva… Art Elysées, Paris, 2010
Exposition collective, Gris … Ouverture sur la couleur, Asse, Bitran, Helman, Lindström, Arpad Szenes, Vieira da Silva…,Galerie 53, Paris, 2010
Exposition collective, La lettre secrète, Helman, Karskaya, Vieira da Silva, Jan Voss,… Galerie de Buci, Paris, 2015
Exposition collective, Orient Express…de Paris à Istanbul, Abidine, Dumitresco, Hantai, Helman, Herold, Vasarely, Galerie Courtaigne, Paris 2018

BIBLIOGRAPHIE (SÉLECTION)
Jean Bouret, Helman, Paris, Les Gémeaux, coll. « Les artistes du temps présent », 1951
Jean Cassou, Les Peintres témoins de leur temps, Paris, Musée d’Art moderne, 1953
Raymond Cogniat, L’Histoire de la peinture, Paris, Fernand Nathan, 1955
Raymond Nacenta, École de Paris, son histoire, son époque, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1958
Pierre Restany, Lyrisme et Abstraction, Milan, Apollinaire, 1958
Philippe Soupault, Helman, Paris, Georges Fall, coll. « Le musée de poche », 1959
André Verdet, Forêts de Helman, Saint-Paul-de-Vence, Parler, 1961
Georges Boudaille, Denys Chevalier, Marie-Henriette Foix, Alain Gheerbrant, Giuseppe Marchiori, Helman, revue Parler, Paris, n°15, printemps 1963
Giuseppe Marchiori, Helman, Paris, Impriludes-Bernard Lucas, Paris, 1965
André Verdet, Vers une République du Soleil, Paris, Jean Oswald, 1968
Max-Pol Fouchet, Helman, Paris, Le Cercle d’art, 1975
Ronald Alley, Catalogue of the Tate Gallery’s collection of modern art other than works by british artists, Londres, Tate Gallery and Sotheby Parke-Bernet, 1981
Françoise Armengaud, Titres, entretien avec Robert Helman du 24 mars 1986, Paris, Méridiens Klincksieck, 1988
Lydia Harambourg, L’École de Paris, 1945-1965, Dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1993
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Paris, Gründ, 2006
Lydia Harambourg, Robert Helman, Musée Unterlinden, Somogy, Paris, 2007
Lydia Harambourg, Helman, Cercle d’Art, coll. « Découvrons l’art du XXème siècle », Paris, 2010

Robert Helman dans son atelier, 83 boulevard du Montparnasse, Paris, 1959
Photo: Jean Louvel

Robert Helman dans son atelier, 83 boulevard du Montparnasse, Paris, 1963
Photo: Henri Tullio

Atelier de Robert Helman, Bérulle, 2022

Huguette Arthur Bertrand dans son atelier, 1972

LE PAYSAGE IMAGINAIRE
Hugette Arthur Bertrand – Robert Helman
EXPOSITION: 6 décembre 2022 – 8 janvier 2023

Galerie Diane de Polignac
2 bis, rue de Gribeauval – 75007 Paris
www.dianedepolignac.com
Textes – texts: Mathilde Gubanski
Traduction – translation: Lucy Johnston

© Œuvres : ADAGP, Paris, 2022
Photographies des oeuvres : Droits réservés
© Artworks: ADAGP, Paris, 2022
Photographs of the works: Reserved rights

© Galerie Diane de Polignac, 2022

Galerie d’Art Diane de Polignac » Publications » Catalogue Exposition Le paysage imaginaire 2022