Sergio de Castro est un artiste protéiforme qui s’intéresse à de nombreux domaines : la musique, l’architecture, le vitrail, la peinture, le dessin… Inclassable, il utilise plusieurs techniques : peinture à l’huile ou à l’œuf, gouache, encre ou crayon. De plus, son oeuvre aborde différents sujets : nature-morte, atelier, paysage, portrait… Au sein de cette œuvre multiple, nous avons choisi de nous pencher sur le travail autour de la figure humaine dans la première moitié des années 1950.
LE QUADRILLAGE & LA DOUBLE LIGNE
À la suite d’une formation auprès de l’artiste Joaquín Torres García, Sergio de Castro développe son propre vocabulaire artistique. À travers la figure humaine, il explore déjà de très nombreux thèmes, preuve de son génie créatif. L’historienne de l’art Paule-Marie Grand explique : « Les gouaches sont construites comme les toiles en rythmes le plus souvent linéaires et verticaux. Elles sont vigoureuses et subtiles. Elles ont de l’autorité et elles témoignent d’un métier digne des maîtres anciens les plus soigneux. (…) c’est à chaque instant au ‘petit pan de mur jaune’ dont parle Proust qu’il faut penser. »[1]
Sergio de Castro construit des œuvres sur papier autour du quadrillage et de la double ligne. Il faut lier ce travail avec sa formation d’architecte voulue par son père. C’est une période géométrique où la ligne et la forme sont essentielles. Cela annonce également son grand intérêt pour le vitrail. L’historienne de l’art Lydia Harambourg explique : « L’indépendance de Castro, au sein des enjeux picturaux qui stimulent la scène parisienne, s’accomplit dans une constante interaction entre la peinture et le vitrail. (…). S’il opte pour un style narratif, tout sujet pour lui, est avant tout un sujet plastique. (…) Son élaboration formelle ne se comprend que si l’on met en regard sa peinture et ses vitraux qui convoquent respectivement les deux identités originales de l’art de Sergio de Castro, le constructif et l’ornemental. Dans sa préoccupation constante de passer du linéaire au pictural, de l’écriture à la couleur, le geste est celui par lequel tout advient. » [2]
LES SOURCES LITTÉRAIRES ET HISTORIQUES
Sergio de Castro est un artiste érudit qui cite des thèmes littéraires dans son œuvre. La mythologie, l’Histoire, la Bible, les fables… Tout est source d’inspiration. Des personnages fantastiques comme les sirènes ou les faunes peuplent son œuvre graphique. L’écrivain John Russel affirme : « Dans les œuvres de la période graphique, on trouve dans le traitement des figures un humour subtil et retenu. C’est un humour qui fait en partie penser à celui de Klee et en partie à celui de Torres García, mais la quintessence, le ton d’affectueuse espièglerie du narrateur, est la marque
1 – Paule-Marie Grand, « Sergio de Castro », Le Monde, 1972
2 – Lydia Harambourg, Sergio de Castro, 2006
particulière de Castro. Quand son Jonas s’échappe du ventre de la baleine, ou son St George avec son air idiot, se met en devoir de tuer le dragon, les histoires bien connues ressurgissent complètement rénovées ainsi que quelque chose de recherché et de tranchant dans la manière dont elles sont présentées. » [3]
Sergio de Castro se tourne également vers les civilisations anciennes comme sources d’inspirations plastiques ou iconographiques. Artiste argentin, il connaît l’art inca. De plus, en 1946, il voyage au nord-ouest de l’Argentine et au sud du Pérou pour y étudier l’art précolombien. La géométrisation des formes, les yeux en amande et la position frontale des figures ont sans doute marqué l’artiste. L’écrivain Jean Bouret affirme à propos de Sergio de Castro : « Le situer dans l’esprit n’est point facile, il a les résonances des artistes mayas, ce besoin de décomposer en rythme les temps d’une action. » [4] Sergio de Castro s’inspire également de l’Égypte antique. La simplification qui rend les traits si expressifs, l’équilibre admirable des coiffes sur des cous anguleux… Tout cela se retrouve dans ses profils graphiques.
Sergio de Castro est un artiste cultivé qui se réfère également à l’Histoire de la peinture et à ses thèmes classiques. La femme au miroir, par exemple, est un thème ancien particulièrement apprécié à la Renaissance. Après Giovanni Bellini et Titien, le thème sera illustré par les préraphaélites comme Dante Gabriel Rossetti mais aussi par les modernes comme Salvador Dali, Fernand Léger, Pablo Picasso… C’est dans cette filiation que s’inscrit Sergio de Castro. Le critique d’art Denys Sutton écrit : « Son art cultivé, déterminé et pur, tout en évitant ce qui n’est que du ressort de la mode et les pièges du pastiche, exprime une foi et une adhésion au concept de beauté en soi qui sont d’autant plus originales qu’on les a longtemps négligées. » [5]
SERGIO DE CASTRO ET LA MUSIQUE
Avant de devenir peintre, Sergio de Castro est musicien. Il étudie la musique de 1933 à 1938 et écrit des oeuvres qui sont jouées en concert dès 1940. En 1945, Sergio de Castro s’installe à Cordoba en Argentine où il devient l’assistant du compositeur Manuel de Falla. Puis, il est engagé comme professeur d’Histoire de la musique au nouveau conservatoire de La Plata (Argentine). En 1949, grâce à une bourse de l’État français, Sergio de Castro s’installe à Paris, dans un premier temps pour parfaire sa formation musicale. L’année suivante, il intègre le groupe de musique Zodiaque, animé par le compositeur Maurice Ohana.
La musique est très présente dans son œuvre picturale. « De ses études d’architecte et de sa formation de musicien, Sergio de Castro conserve (…) l’organisation et le rythme, la rigueur et la justesse de ton. (…) En 1951, il effectue deux recherches en parallèle : l’une porte sur le dessin avec l’invention de la double ligne, l’autre en peinture avec ses premières peintures blanches. La structure est dominante, très géométrique comme ses formes qu’il réduit par simplification et qu’il articule minutieusement. Dans ses compositions planes et frontales, il équilibre les axes verticaux et linéaires (les colonnes) ou disperse les éléments (les constellations), comme un va et vient entre les recherches de Kandinsky et celles de Mondrian. » [6]
Plutôt que de parler de séries, Sergio de Castro travaille en variations : il crée des œuvres autour
3 – John Russel « Sergio de Castro », Goya n° 46, Madrid, 1960
4 – Jean Bouret « À la découverte de SERGIO de CASTRO », Revue ART, Paris, 16 mars 1951
5 – Denys Sutton, Sergio de Castro, catalogue d’exposition de la Matthiesen Gallery, Londres, 1958
6 – Musée de Saint-Lô, Dany Jeanne, La période de formation et d’expériences (1939-1955), 2006
d’un thème ou d’une technique picturale, puis change de centre d’intérêt et passe à autre chose. Cela rend son oeuvre particulièrement riche. Lydia Harambourg écrit : « S’il opte pour un style narratif, tout sujet pour lui est avant tout un sujet plastique. Alors que son choix de travailler par séries peut faire craindre une rupture, ce recours thématique trouve des résonances profondes chez le musicien compositeur (…) pour relancer son introspection. Forme musicale par excellence, la variation, qu’il pratique comme exercice d’investigation plastique, est au cœur d’une dialectique qui s’appuie par ailleurs sur le religieux et le spirituel. Les jeux thématiques, les jeux de styles, sont sanctionnés par un monde de formes statiques et un monde de formes dynamiques complémentaires. » [7] Enfin, la musique se retrouve dans les thèmes abordés : l’œuvre picturale de Sergio de Castro est parsemée de musiciens et de danseuses.
Musicien et peintre, Sergio de Castro est également poète. Ce profil rare regarde naturellement du côté d’autres peintres-poètes du XXe siècle comme Vassily Kandinsky et Paul Klee. De nombreux parallèles peuvent être établis entre les trois artistes : le travail sur la couleur, la ligne et le rythme ; l’importance des voyages et de la musique… On remarque ainsi des similitudes dans leurs œuvres picturales. Le critique d’art Denys Sutton confirme : « Castro a beaucoup appris des peintres ‘poétiques’ de notre siècle, en particulier de Paul Klee ; on le soupçonne d’avoir subi par ailleurs l’influence de Kandinsky ; il serait logique de supposer qu’un artiste qui avait des idées précises sur la relation entre la musique et la peinture, comme il le manifesta dans le Blaue Reiter, ait pu le séduire. » [8]
LA FIGURATION
Sergio de Castro est un peintre figuratif. Arrivé à Paris en 1949, il est plongé au sein d’une scène artistique divisée par les débats abstraction / figuration. D’un côté, les abstraits lyriques et géométriques, de l’autre les peintres figuratifs. Ces derniers, dans le contexte de sortie de conflit mondial, choisissent souvent une figuration dure, ancrée dans une réalité quotidienne difficile à l’image de Bernard Buffet par exemple.
Sergio de Castro, lui, ne prend pas part à ce débat et choisit la voie d’une figuration en explorant des thèmes divers, mais toujours à travers une peinture colorée et poétique. Cette indépendance, cette liberté d’esprit, a sans doute été permise par Nicolas de Staël, qui par son retour à la figuration a proposé une alternative. La couleur est aussi très importante pour lui et ses thèmes sont légers : la musique, le sport… Denys Sutton confirme en 1957 : « Un jeune peintre peut maintenant utiliser un style figuratif sans sembler démodé, retardataire ou à l’écart des normes de l’idiome de son époque ; il ne fait que tenter de façonner un idiome nouveau, contemporain. Le principal responsable de cette cassure avec le dogmatisme de l’école abstraite autorisant les peintres à adopter cette nouvelle approche, c’est Nicolas de Staël : il joua un rôle de médiateur entre deux positions apparemment irréconciliables. Depuis la mort prématurée de de Staël, les innovations qu’il a introduites ont été reprises par plusieurs peintres aux talents divers. Le plus notable et le plus doué d’entre eux se nomme Sergio de Castro ; ce jeune peintre argentin, qui vit actuellement à Paris, a absorbé d’une façon saisissante certains des éléments forts de la
7 – Lydia Harambourg, Sergio de Castro, 2006
8 – Denys Sutton, Apollo, n° 394, Londres, 1957
contribution de de Staël sans rien y perdre de sa personnalité propre ; il a complété et maintenu le message de son oeuvre. » [9]
Fondamentalement figuratif, Sergio de Castro est également portraitiste. Il représente ses proches en utilisant les visages comme prétexte à l’expression des couleurs et des lignes. Il rappelle en cela Matisse et Picasso. L’historien de l’art André Chastel écrit : « Chacun fixe à sa convenance les règles de son jeu, tient pour prodigieux ce qui l’obsède, et développe une nouvelle tentation. Le merveilleux, le fantastique et l’inédit foisonnent : la facilité et la crédulité aussi. Ce qui nous importe, c’est maintenant l’effort pour contenir et rassembler. Il était évident dans l’oeuvre de Nicolas de Staël. Avec une méthode toute différente, une tenue toute ibérique, le même besoin se manifeste chez Castro. (…) Castro a rallié d’instinct le petit groupe des peintres comme Klee ou Vieira da Silva, pour qui la délectation – et les domaines qu’elle ouvre – est bien ‘la fin de l’art’, mais avec une économie générale des moyens et un mode de formulation assez particulier. » Il ajoute : « Il ne s’est donc pas senti mis en cause par le grand débat d’actualité sur l’antinomie abstrait-figuratif, objet-image. Il prétend aller de l’avant sans prendre une décision inutile ; il n’en éprouve pas la nécessité. Il se permet d’autant plus volontiers de regarder aujourd’hui les organisations froides de Mondrian, comme hier les voies lactées de Kandinsky. Il entend ne se priver d’aucun secours. » [10]
Sergio de Castro représente ainsi des personnes réelles de son entourage avec une grande liberté. Il portraitise par exemple son amie la céramiste Francine Del Pierre en s’inspirant des formes et des couleurs de ses pièces.
Nourrit par des influences multiples, picturales et poétiques, anciennes et modernes, Sergio de Castro nous propose une oeuvre toute personnelle. John Russel confirme : « Son art ne manque pas de souffle ; c’est un art classique, non pas classicisant ; dans lequel les passions n’en sont pas moins orageuses à cause de la sobriété accomplie de leur expression. C’est un art moderne, sans être un art moderniste ; original, sans jamais s’efforcer de le paraître ; sérieux, mais sans jamais un moment d’ennui ou d’emphase ; et complètement séduisant, sans jamais user de cette séduction pour des buts éphémères ou éventés. À tout prendre je ne connais aucun peintre de l’âge de Castro dont le travail donne au spectateur une idée si encourageante, non pas tant du ‘futur de l’art’, mais du futur de l’artiste en tant qu’être humain. » [11]
9 – ibid
10 – André Chastel, « Petit portrait de Sergio de Castro », catalogue de la Matthiesen Gallery, Londres, 1958
11 – John Russel, « Sergio de Castro », Goya, n° 46, Madrid, 1960
Sans titre – 1950
Gouache sur papier – 17 x 18 cm
Signé et daté «CASTRO 50» en haut à gauche
Sans titre – 1950
Gouache et encre sur papier – 13,5 x 14 cm
Signé et daté «CASTRO 50» en bas à gauche
Sans titre – 1951
Gouache et encre sur papier teinté – 25,5 x 20 cm
Signé et daté «CASTRO 51» en bas à droite
Sans titre – 1951
Gouache et crayon sur papier teinté – 28,5 x 21,5 cm
Signé «CASTRO» en bas à gauche , numéroté «51.67» en bas à droite
Sans titre – 1951
Feutre sur papier calque – 28,5 x 21,5 cm
Signé et numéroté «CASTRO 51.71» en haut à gauche
Sans titre – 1951
Gouache sur papier – 17,5 x 14 cm
Inscrit «SC 51.58» en bas à gauche. Signé et daté «CASTRO 51» en bas à droite
Portrait d’Yvette Quenouille – 1952
Gouache sur papier
23 x 16 cm
Portrait de Francine Del Pierre – 1951
Gouache sur papier – 60 x 43 cm
Signé et daté «CASTRO 51» en bas à droite
Sans titre – 1954
Encre sur papier – 27 x 20,5 cm
Signé et daté «CASTRO 54» en bas à gauche
Sans titre – 1953
Gouache et encre sur papier – 44 x 31 cm
Signé et daté «Sergio de Castro 53» en haut à droite
Sans titre – 1952
Encre sur papier – 36 x 26 cm
Signé et daté «Sergio de Castro 52» en bas à droite
Mujer y paloma – 1952
Gouache et encre sur papier – 24 x 31 cm
Signé et daté «CASTRO 52» en bas à gauche
Sans titre – 1954
Gouache and pencil on paper – 55,5 x 42,5 cm
Signé et daté «CASTRO 54» en bas à droite
Sans titre – 1954
Gouache et feutre sur papier – 32 x 23 cm
Signé et daté «CASTRO 54» en haut à gauche
Sans titre – 1952
Encre sur papier – 24 x 31 cm
Signé et daté «CASTRO 52» en bas à droite
Sans titre – 1952
Encre sur papier – 24,5 x 31 cm
Signé et daté «CASTRO 52» en haut à gauche
Sans titre – 1952
Gouache sur papier – 45 x 36 cm
Signé et daté «CASTRO 52» en haut au centre
Voces – 1952
Gouache et encre sur papier teinté – 42,5 x 31,5 cm
Signé et daté «CASTRO 52» en bas à gauche
Sans titre – 1952
Gouache et encre sur papier – 36 x 32 cm
Signé et daté «CASTRO 52» en bas à droite
Sans titre – 1951
Encre sur papier – 34 x 25,5 cm
Signé et daté «Sergio de Castro 51» en bas à droite
Luchadores – 1951
Encre sur papier – 26,5 x 30,5 cm
Signé et daté «Sergio de Castro 51» en bas à droite
Sans titre – 1953
Gouache sur papier – 26 x 35 cm
Signé et daté «CASTRO 53» en bas à droite
Sans titre – 1953
Gouache et encre sur papier – 42 x 36 cm
Signé et daté «CASTRO 53» en bas à droite
Sans titre – 1953
Encre et gouache sur papier – 35 x 26 cm
Signé et daté «Sergio de Castro 53» en bas à droite
Sans titre – 1954
Gouache et feutre sur papier – 31 x 52 cm / 12.2 x 20.5 in.
Signé et numéroté «CASTRO 2b.2.54» en haut à gauche
Duo – 1953
Encre sur papier teinté – 61 x 50 cm
Signé et daté «Sergio de Castro 53» en haut à droite
Les parques – 1953
Encre sur papier teinté – 50 x 65 cm
Signé et daté «CASTRO 53» en bas à gauche
Sans titre – 1951
Gouache et encre sur papier – 20,5 x 17 cm
Signé et daté «CASTRO 51» en haut à droite
Sans titre – 1953
Encre et gouache sur papier – 37 x 30 cm
Signé et numéroté «Sergio de Castro 9.8.53» en haut à droite
Sans titre – 1953
Gouache sur papier marouflé sur toile – 44,5 x 37 cm
Signé et daté «CASTRO 53» en bas à droite. Signé et numéroté «CASTRO 53.53» au dos sur le châssis
Sans titre – 1953
Gouache et encre sur papier – 31 x 44 cm
Signé et daté «CASTRO 53» en haut à gauche. Signé et numéroté «CASTRO 53.123» en bas à gauche
Sans titre – 1952
Gouache et encre sur papier – 20 x 22 cm
Signé et numéroté «CASTRO 52./48» en bas à droite
Sans titre – 1954
Gouache et feutre sur papier – 43,5 x 31 cm
Signé et numéroté «CASTRO 19.2.54» en bas à droite
Sans titre – 1953
Gouache et encre sur papier – 31 x 44 cm
Signé et numéroté «CASTRO 29.9.53» en bas à droite
Sans titre – 1953
Gouache sur papier marouflé sur toile – 44,5 x 36 cm
Signé et numéroté «CASTRO 53.78» en bas à gauche. Signé et numéroté «CASTRO 53.78» au dos sur le châssis
Femmes sous la pluie – 1953
Gouache sur papier – 52,5 x 75 cm
Signé et daté «CASTRO 53» en haut à gauche
JEUNESSE ET FORMATION DE SERGIO DE CASTRO
Sergio de Castro naît le 15 septembre 1922 à Buenos Aires. Il passe son enfance entre la Lausanne et Turin. Il apprend l’espagnol en Uruguay et écrit ses premiers poèmes. En 1939, à 17 ans, Sergio de Castro remonte seul la côte uruguayenne à pied, de Montevideo jusqu’au Brésil. Il rencontre l’artiste Joaquín Torres García (1874–1949) dont l’enseignement sera déterminant. À la demande de son père, Sergio de Castro fera une année d’études d’architecture ; il est déjà compositeur et se met également à dessiner et à peindre.
SERGIO DE CASTRO ET LA MUSIQUE
Par ses multiples talents et artiste précoce, Sergio de Castro s’exprime également à travers la musique qu’il étudie de 1933 à 1938. Il écrit des œuvres musicales qui sont jouées pour la première fois en concert en 1940 à l’Université de Montevideo. Il est alors repéré par le chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler et le compositeur Alberto Ginastera.
En 1945, Sergio de Castro s’installe à Cordoba en Argentine où il devient l’assistant du compositeur Manuel de Falla pendant 18 mois jusqu’au décès de ce dernier. En 1947, l’actrice Cecilia Ingenieros, élève de la danseuse Martha Graham, monte un ballet au Teatro del Pueblo de Buenos Aires d’après les œuvres musicales Doce variationes breves de Sergio de Castro. Deux ans plus tard, il est engagé comme professeur d’Histoire de la musique au nouveau conservatoire de La Plata (Argentine). En 1949, grâce à une bourse de l’État français, Sergio de Castro s’installe à Paris dans un premier temps pour parfaire sa formation musicale. L’année suivante, il intègre le groupe de musique Zodiaque, animé par le compositeur Maurice Ohana.
Bien que Sergio de Castro mette la musique de côté pour se consacrer à la peinture, il sera régulièrement invité à des évènements musicaux. On peut citer par exemple le Centre Culturel Le Maillon (Strasbourg) qui expose un ensemble d’œuvres durant la semaine musicale consacrée à Maurice Ohana et la musique des Hespérides en 1986. La même année, Sergio de Castro est invité au Festival du M.A.N.C.A (Musique actuelle Nice Côte d’Azur). En 1992, Silvina Luz Mansilla publie en Espagne le premier volume de son Diccionario De La Musica Espanola E Hispanoamericana où figure un texte sur l’œuvre musicale de Sergio de Castro.
L’ARTISTE SERGIO DE CASTRO EN ARGENTINE
Sergio de Castro s’installe à Buenos Aires en 1942. Il bénéficie d’une première exposition à l’Ateneo de Montevideo. Il expose également dans l’atelier de Torres García : une organisation fondée par l’artiste Joaquín Torres García en 1943 qui donne accès à une formation aux jeunes artistes. L’année suivante, Sergio de Castro, Joaquín Torres García et ses élèves travaillent ensemble à des peintures murales pour le pavillon Martirené de l’hôpital Saint Bois de Montevideo. La même année a lieu l’exposition collective Pintura uruguaya à la Galerie Comte de Buenos Aires à laquelle Sergio de Castro participe. En 1946, il voyage au nord-ouest de l’Argentine et au sud du Pérou pour y étudier l’art précolombien. Les artistes peintres Gonzalo Fonseca, Julio Alpuy et Jonio Montiel l’accompagnent.
Sergio de Castro rentre à Buenos Aires en 1947. L’année suivante, il est présenté au Salon du Musée des Beaux-Arts de Santa Fe. Ses œuvres sont également présentées à la Galerie Viau, à la Galerie Bonino et à la Galerie van Riel. En 1987, le Museo de Arte Moderno de Buenos Aires organise une rétrospective Sergio de Castro qui présente une centaine d’œuvres.
L’ARTISTE SERGIO DE CASTRO EN FRANCE
Sergio de Castro devient boursier du gouvernement français en 1949 et s’installe définitivement à Paris en novembre. En 1950, l’artiste séjourne à l’hôpital Necker à cause de graves crises d’asthme. Il y dessine beaucoup. L’année suivante, il peint une huile sur toile monumentale de 160 x 300 cm qu’il nomme El Puerto. À partir de ce moment-là, il cesse son activité de compositeur pour se consacrer à la peinture et à l’art du vitrail. En 1952, Sergio de Castro bénéficie de sa première exposition personnelle à Paris, à la Galerie Jeanne Castel où il présente des natures-mortes. Il commence à pratiquer la peinture à l’œuf et exposera ces œuvres à la Galerie Pierre. Il est également représenté par la Galerie Max Kaganovich, la Galerie Rive-Gauche et la Galerie Charpentier.
Sergio de Castro rencontre de nombreux artistes : Picasso, qu’il fréquente à Paris et dans le Midi où il se rend en été, et expose aux cotés de Bazaine, Picasso, Lanskoy et de Staël. En 1953, Sergio de Castro installe définitivement son atelier au 16 bis rue du Saint-Gothard dans le 14e arrondissement. Il y commence ses grandes compositions linéaires.
Sergio de Castro est naturalisé français en 1979 et devient Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres puis Officier de l’ordre des Arts et des Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres Lettres en 1999. À partir de 2003, il prépare une donation d’œuvres au Musée de Saint-Lô (Normandie) avec le conservateur Michel Carduner. En 2006, la totalité de cette donation (220 œuvres) est présentée au Musée des Beaux-Arts et d’Histoire de Saint-Lô.
LE VITRAIL DANS L’ŒUVRE DE SERGIO DE CASTRO
Sergio de Castro est un artiste pluriel. En plus de la peinture et de la musique, il crée de nombreux vitraux. En 1956, Sergio de Castro commence à travailler sur un vitrail monumental : La Création du Monde. Cette œuvre mesure 6 x 20 mètres et est conçue pour l’église du Monastère des Bénédictines du Saint-Sacrement à Couvrechef-la-Folie, près de Caen, édifice reconstruit après la guerre. En 1968, il crée un vitrail de 4,5 x 17 mètres pour le 1er temple luthérien Dietrich-Bonhöffer Kirche de Hambourg. En 1979, Sergio de Castro commence la composition de cinq vitraux pour la Collégiale de Notre-Dame de l’Assomption de Romont à Fribourg (Suisse) qui seront installés deux ans plus tard. En 1980, il est invité au 1er Salon du Vitrail qui a lieu au Centre International du Vitrail à Chartres où il présente Résurrection : un vitrail de 4,2 x 1,2 mètres.
Le 1er Festival d‘Art Sacré Contemporain de Bayeux organise une exposition Sergio de Castro réunissant 72 oeuvres à sujet religieux des années 1948-1978 au Musée diocésain d’Art Religieux en 1988. Au sein du livre Les Trésors de la France, paru en 1988, l’auteur Michel Parent écrit deux textes dans la section « Vitraux Contemporains » : Audincourt et Fernand Léger et La Folie-Couvrechef et Sergio de Castro. En 2008, le Musée de Saint-Lô présente l’exposition 50 ans d’Art du Vitrail autour de Sergio de Castro puis inaugure les vitraux Abécédaire et Chiffres en 2012.
LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE POUR L’ARTISTE SERGIO DE CASTRO
Plusieurs rétrospectives lui seront consacrées dans de nombreux pays. Sergio de Castro se rend pour la première fois en Angleterre en 1957 et bénéficie à Londres d’une première exposition personnelle dans la Matthiesen Gallery l’année suivante. En 1962, le directeur de la revue Apollo,
Denys Sutton, organise une exposition à la Leicester Gallery avant de publier une monographie Sergio de Castro en 1964. L’artiste bénéficie d’une exposition personnelle au French Institute de Londres en 1987 intitulée Homages and Variations, dans laquelle 30 œuvres de 1957-1975 d‘après Dürer, Holbein, Le Greco et Vermeer sont présentées.
Sergio de Castro a également un lien très fort avec la Suisse, son pays d’enfance. Son travail est présenté en 1958 à Lucerne au Kunst-Museum au sein d’une exposition collective intitulée Junge Maler aus Deutschland und Frankreich. En 1966, l’artiste bénéficie d’une grande exposition rétrospective au Musée d’Art et d’Histoire de Fribourg où 103 œuvres sont exposées. En 2008, une exposition personnelle Sergio de Castro est organisée au Château de Gruyères.
L’œuvre de Sergio de Castro est également connue en Allemagne où elle est montrée en 1959 lors de la Documenta II de Cassel. Hans Platte organise la première rétrospective de Sergio de Castro à la Kunstverein de Hambourg en 1965 où 110 œuvres sont exposées. L’année suivante, l’exposition Variationnen über ein Thema organisée par Thomas Grochowiak à la Städtische Kunsthalle de Recklinghausen montre huit variations sur Le Gréco de Sergio de Castro. Cette exposition regroupera entres autres, des oeuvres de Francis Bacon, Paul Cézanne, Henri Matisse et Pablo Picasso.
En Italie, Sergio de Castro participe à la Biennale Francia-Italia au Palazzo delle Arte al Valentino à Turin en 1956. Le galeriste Bruno Lorenzelli présente ensuite 40 oeuvres de l’artiste en 1963 à Milan et à Bergame en 1964. En 1980, Sergio de Castro participe à la 39ème Biennale de Venise et montre des grands formats des années 1970 dans le Pavillon argentin.
Sergio de Castro est également exposé aux États-Unis. En 1960, il remporte le quatrième prix de la Fifth International Hallmark Art Award avec les peintres Alechinsky, Marsicano et Charchoune. En 1995, il participe à une exposition collective à la Galerie Chac-Mool de Los Angeles.
Sergio de Castro décède à Paris le 31 décembre 2012. Il repose au cimetière Montparnasse.
COLLECTIONS (SÉLECTION)
Amsterdam, Fondation Peter Stuyvesant
Auxerre, Saint-Georges-sur-Baulche, Bibliothèque de l’Yonne
Berne, Bibliothèque Nationale Suisse, Fonds Georges Borgeaud
Brême, Kunsthalle
Caen, Monastère des Bénédictines du Saint Sacrement de Couvrechef –La Folie
Hambourg, Dietrich-Bonhoeffer-Kirche
La Défense, Hall d’accueil de la société Atochem
Luxembourg, Musée National d’Histoire et d’Art
Montevideo, Pavillon Martirené de l’hôpital Saint-Bois
Paris, Centre national des arts plastiques
Paris, Fond National d’Art Contemporain
Romont, Fribourg, Collégiale Notre-Dame-de-l’Assomption
Saint-Lô, Musée des Beaux-Arts
Sélestat, Frac Alsace
Vienne, Mumok
Vienne, Museum des 20 Jahrhunderts
EXPOSITIONS (SÉLECTION)
Taller Torres-Garcia, exposition collective, Ateneo de Montevideo, tous les ans de 1942 à 1949
Pintura Uraguaya, exposition collective, Galerie Comte, Buenos Aires, 1944
Augusto y Horacio Torres-garcia, Sergio de Castro, Jonio Montiel, exposition collective, Galeria Viau, Buenos Aires, 1947
Donation de los Santos, exposition collective, Museo provencial de Bellas Artes, Sante Fe, 1948
Concours Air France, exposition collective, Galerie des Beaux-Arts, Paris, 1951
Exposition personnelle, Galerie Jeanne Castel, Paris, 1952
Exposition personnelle, Galerie Bonino, Buenos Aires, 1952, 1956
Prix Buhrle, exposition collective, Galerie Kaganovitch, Paris, 1953
Exposition personnelle, Galerie Pierre (Pierre Loeb), Paris, 1954
Exposition personnelle, Galerie Van Riel, Buenos Aires, 1955
Dibujos de artistas argentinos, exposition collective, Galeria Bonino, Buenos Aires, 1955
Peintres contemporains présentés par René de Soliers, exposition collective, Centre Culturel International, Cerisy-La–Salle, 1955
Expositions collectives, Galerie Charpentier, Paris, 1955, 1956, 1957, 1958, 1960, 1961
Expositions collectives, Galerie Rive-gauche, Paris, 1955, 1958
Exposition personnelle, Galerie Rive-Gauche, Paris, 1956
Art Contemporain, exposition collective, Château d’Harcourt, Chauvigny, 1956
Sélectionnés de la Critique, exposition collective, Galerie Saint-Placide, Paris, 1956
Biennale Francia-Italia, Palazzo delle Arti al Valentino, Turin, 1957, 1959
Junge maler aus Deutschland und Frankreich, Kunstmuseum, Lucerne, 1958
Expositions personnelles, Matthiesen Gallery, Londres, 1958, 1961
Exposition collective, John Moore Foundation, Walker Art Gallery, Liverpool, 1959
Documenta II, Cassel, 1959
Peintres et Sculpteurs Argentins, exposition collective, Comité France-Amérique, Grand Palais, Paris, 1959
Recent Acquisitions, exposition collective, Arts Council, Londres, 1959
5th International Hallmark Art Award, Wildenstein Gallery, New York, 1960
Exposition collective, Sesquicentenario, Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires, 1960
Art Sacré, exposition collective, Musée d’Art moderne de Paris, 1960
Arte Argentina Contemporanea, Museum de Arte Moderna, Rio de Janeiro, 1961
Expositions collectives, Leicester Gallery, Londres, 1962, 1963
Expositions personnelles, Galeria Lorenzelli, Milan, 1963, 1964
Art Argentin actuel, Musée d’Art Moderne de Paris, 1963
Exposition personnelle, Galerie Bettie Thommen, Bâle, 1964
Rétrospective, Kunsteverein (110 oeuvres de 1955 à 1965), Hambourg, 1965
Art Contemporain, Palazzo Strozzi, Florence, 1965
Artes Visuales I, Museo Eduardo Sivori, Buenos Aires, 1965
Natures-Mortes, exposition collective, Obere Zaune Galerie, Zurich, 1965
Variationen über ein Thema, Städtische Kunsthalle, Recklinghausen, 1966
Rétrospective, Musée d’Art et d’Histoire (103 oeuvres de 1955 à 1966), Fribourg, 1966
Von Bauhaus bis zum Gegenwart, Kunsthalle, Hambourg, 1967
Zauberdes Lichtes, Städischeee Kunsthalle, Recklinghausen, 1967
De Lautrec à Matthieu, Musée d’Art et d’Histoire, Fribourg, 1968
Rétrospective itinérante (45 oeuvres de 1961 à 1966), Kunstforening – Holstebrö, Kunstforening Oslo et Kunstindustrimuseet, Copenhague,1970
Racolta Pomini, exposition collective, Galeria Il Milione, Milan, 1970
Castro Landscape of Light, exposition personnelle, Wildenstein Gallery, Londres, 1972
Expositions personnelles, Galerie Jacob, Paris, 1972, 1974
Exposition personnelle, Château de Ville-d’Avray, 1973
Salon des Réalités Nouvelles, Paris, 1973, 1974
Expositions collectives, Galerie Jacob, Paris, 1973, 1996
Exposition personnelle, Galerie Monique Delcourt, Valenciennes, 1974
Foire de la Peinture, Düsseldorf, 1974
Exposition personnelle, Centre Culturel Français, Luxembourg, 1975
Rétrospective itinérante (91 oeuvres de 1965 à 1975), Kunsthalle de Brême, Tempelhof de Berlin et Kunstamt (Festival de Berlin), 1975
Rétrospective (68 oeuvres de 1956 à 1966), Musée des Beaux-Arts, Caen, 1975-76
Signe du Sacré au XXe siècle, exposition collective, Église Saint-Philibert, Dijon, 1977
Typographie-Écritures, exposition collective, Maison de la Culture, Rennes, 1978
Exposition collective, FRAC Alsace, Strasbourg, 1978
Le Regard du Peintre, exposition collective, Centre Georges Pompidou, Paris, 1978-79
Exposition personnelle, Galerie Valmay, Paris, 1979
Hommage à Pierre Loeb, Musée d’Art Moderne de Paris, 1979
1er Salon du Vitrail, Centre International du Vitrail, Chartres, 1980
Exposition personnelle, Association « Syn-Art », Paris, 1980
Rétrospective (12 oeuvres de grand format des années 1970), XXXIX Biennale, Pavillon de l’Argentine, Venise, 1980
Rétrospective (100 oeuvres de 1940 à 1974) Museo de Arte Moderno, Buenos Aires, 1987
Sergio de Castro à Atochem, exposition personnelle, Paris La Défense, 1987
Exposition personnelle, French Institute, Londres, 1987
Expositions personnelles, Galerie des Ambassades, Paris, 1988, 1989
Expositions personnelles, Galerie Galarté, Paris, 1988, 1995
Rétrospective (sujets religieux 1948- 1978), 1er Festival d’Art sacré contemporain, Musée diocésain d’Art Religieux, Bayeux, 1988
Rétrospective (48 oeuvres de 1972 à 1978), Hôtel de Ville, Sochaux, 1991
Donation Castro, exposition personnelle, Musée Suisse du Vitrail, Romont, 1991-92
Renaissance d’une Ville, Musée de Normandie, Caen, 1994
Artistas latinoamaricanos en sus estudio, exposition collective, Museo Rufino Tamayo, Mexico, 1994
Exposition collective, Chac Mool Gallery, Los Angeles, 1995-96
Exposition personnelle, Galería Sur, Punta del Este (Uruguay), 1998
Salon d’Automne, Paris, 1999
Torres-Garcia et ses disciples, exposition collective, Galerie Ileana Bouboulis, Paris, 2002
Donation Castro, exposition personnelle, Musée de Saint-Lô, 2006-07
Exposition personnelle, Château de Gruyère (Suisse), 2008
50 ans de vitrail autour de Sergio de Castro, exposition collective, Musée de Saint-Lô, 2008-09
Exposition personnelle, Museo Gurvich, Montevideo, 2009
Francine Del Pierre et Sergio de Castro, exposition collective, Atelier Francine Del Pierre et Fance Franck, Paris, 2010
Mujeres esculturas – Varones pintores, exposition collective, Galerie Argentine, Paris, 2013
Hommage à Sergio de Castro, exposition collective, Galerie Orsay, Paris, 2013
Rayuela, el Parîs de Cortazar, exposition collective, Institut Cervantes, Paris, 2013
De l’Impressionnisme à l’abstraction. Festival Normandie Impressionniste, Musée des Beaux-Arts, Saint-Lô, 2013
Hommage à Jacques Thuillier, un historien d’art à Nevers, exposition collective, Musée de la Faïence et Médiathèque, Nevers, 2014
Otros cielos, exposition collective, Museo de Bellas Artes de Buenos Aires, 2014
Le vitrail contemporain de 1945 à nos jours, exposition collective, Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Paris, 2015
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Sergio de Castro, 1958. Photo: M. Planes
Sergio de Castro à Cordoba, 1947
Galerie Diane de Polignac
2 bis, rue de Gribeauval – 75007 Paris
www.dianedepolignac.com
Textes – texts: Mathilde Gubanski
Traduction – translation: Lucy Johnston & Jane McAvock
© OEuvres : ADAGP, Paris, 2022
Photographies des oeuvres : Droits réservés
© Artworks: ADAGP, Paris, 2022
Photographs of the works: Reserved rights
© Galerie Diane de Polignac, 2022