«Quand je peins l’arbre, la branche, l’envol, la forêt, la figure humaine, tout ce qui ne peut pas se faire en usine, tout ce qui n’est pas fabriqué, tout cela me passionne. Je trouve là un champ spirituel dans lequel je résonne, je me dépasse, et dans lequel je peux donner cours à une certaine poésie».
C’est ainsi que le peintre Robert Helman évoque les thèmes qui scandent sa peinture. Il s’intéresse aux éléments vivants et cherche à saisir l’essence de la nature. Il exprime l’urgence d’un nouveau rapport au monde, d’une osmose entre l’Homme et son environnement. Son œuvre est universelle: «Prendre un détail et essayer de lui donner une puissance de généralité. C’est cela le secret, la règle essentielle de ma peinture.» L’œuvre de Robert Helman se caractérise par un découpage en thèmes qui parcourent toute sa création. Ils se donnent naissance, se superposent, se fondent l’un dans l’autre. Chaque thème est englobant: traverse le temps, les techniques, les supports. L’artiste utilise l’huile, l’acrylique, la gouache, le pastel…
Il explore aussi le vitrail, la tapisserie et le métal. Robert Helman apprécie particulièrement les matériaux vivants qui font écho à ses thèmes. Il raconte: «Si je me suis dirigé vers la tapisserie à un moment donné c’est parce que la laine, c’est un élément chaud, un élément vivant, il vient de l’animal. Si je peins sur des écorces d’arbre, c’est parce que c’est encore une matière qui a vécu. J’ai donc ce besoin de vie, d’une vie qui vibre.»
Cette exposition, titrée d’après une formule de Jean Cocteau, propose de traverser l’œuvre de Robert Helman à travers ses cycles pour en appréhender la richesse et l’harmonie.
Mathilde Gubanski Galerie Diane de Polignac, Paris