«Le mouvement est ma vie» soutient Jean Miotte.
Le mouvement et la danse ont en effet profondément fasciné l’artiste. En 1948, Jean Miotte suit ses amis russes à Londres où se produisent les ballets russes du colonel de Basil. Il découvre avec joie le monde de la danse. Il raconte : «Je savourais les premiers émerveillements et découvertes du monde chorégraphique, de l’arabesque, de l’organisation scénique de la ligne, du rythme…». L’artiste renchérit : «En 1948, j’ai peut-être vécu les semaines les plus importantes de ma vie ».
Jean Miotte se lie d’amitié avec des figures clés de la danse, tels les danseurs Zizi Jeanmaire, Wladimir Skouratoff et Rosella Hightower qui lui demande même des décors pour des chorégraphies.
Jean Miotte se rapproche ainsi du Grand Ballet du Marquis de Cuevas dont Rosella Hightower et Wladimir Skouratoff font partie, basé à Monte-Carlo. À la fin des années 1940, Jean Miotte dessine souvent des danseurs. Non-figurative par la suite, la peinture gestuelle de Jean Miotte se nourrit du jeu dramatique et de la performance. Le mouvement devient absolu dans son œuvre. Jean- Clarence Lambert parle de sa peinture comme d’«une abstraction chorégraphique». Jean Miotte souhaite une fusion des arts plastiques et scéniques. Il confie : « Je me passionne pour la danse et la chorégraphie. Je rêverais d’une synthèse magnifique de la peinture, de la musique et de la chorégraphie». Au cours de son œuvre, Jean Miotte réalise plusieurs décors de scène ainsi que des costumes.
En 1994, sa toile spectaculaire Sud, longue de cinq mètres entre dans la collection de l’Opéra national Bastille où elle est aujourd’hui encore exposée.
L’exposition JEAN MIOTTE & LA DANSE, Une abstraction chorégraphique, organisée en collaboration avec la Fondation Jean Miotte, met l’accent sur les liens étroits qui unissent l’artiste à la danse. Amandine Albisson, danseuse étoile à l’Opéra de Paris, est partenaire de notre exposition : sa préface figure au catalogue.
JEAN MIOTTE & LA DANSE
Une abstraction chrorégraphique
Catalogue de l’exposition 80 pages
Textes par Amandine Albisson & Astrid de Monteverde