ROBERT HELMAN
La Genèse
: Éternité en devenir

Exposition : 11 mai – 10 juin 2023

De la matière à la lumière, l’enfantement du monde

Pour la première exposition personnelle de Robert Helman à la galerie Diane de Polignac, ses cimaises mettent à l’honneur des œuvres de la Genèse, un thème initié par l’artiste au mitan des années 1940. Né en Roumanie en 1910 sur les bords du Danube, Helman ressent dès son plus jeune âge les éléments naturels auxquels il est confronté lors de ses explorations des forêts des Carpates et des paysages du Danube jusqu’à la mer Noire. Plus tard, pendant les années de guerre passées en Espagne, ce sont les paysages de la Sierra de Gredos qui auront un impact fondateur sur lui. Issu d’une famille juive, le jeune homme quitte la Roumanie pour Paris à la suite de l’instauration d’un quota d’étudiants juifs à l’université. Sa découverte de la Ville Lumières en 1927 provoque en lui un éblouissement qui l’immerge dans une richesse intellectuelle jusqu’au déclenchement du second conflit mondial vécu en terre ibérique. À son retour en France à la Libération, le pays est en ruines, tout est à reconstruire et rend les possibles infinis. Helman se lance alors dans la recréation du monde né d’un chaos que le peintre ordonne en démiurge. C’est la série des « Genèses » connue aussi sous le titre de « Paysages imaginaires de la Genèse ». Ces compositions aux formes larvaires en expansion, sensuelles voire érotiques, accouchent d’un univers en gestation où le tellurique et le céleste sont encore reliés l’un à l’autre. La terre, d’où naît toute vie et où tout retourne, est perçue comme une configuration matricielle de la création. Ces mondes génésiques luttent pour s’émanciper de la matière et Helman recourt à la couleur avec ce qu’elle transmet de vivant et de sensible afin de dire la réalité du monde à l’instar des éléments. La couleur insuffle énergie et vie à la composition. Le mouvement est perceptible dans cette gestation et dans cette parturition. L’amour de la couleur et du geste dans l’imprégnation de la matière posée sur la toile s’impose à l’artiste dans un geste générateur. Ces formes vivantes en perpétuel avènement engendrent une force qui pénètre les entrailles de la matière.

Genèse – 1945 – Huile sur bois – 75 x 105 cm
Collection privée

Genèse – 1946 – Huile sur bois – 52 x 66 cm
Collection privée

La critique est unanime pour reconnaître en Helman un peintre singulier en dehors de toute affiliation à un courant défini entre l’abstraction chaude (lyrique, informelle) et l’abstraction froide (géométrique). Lui-même avoue ne pas trouver sa place dans cette École de Paris, revendiquant son « anti-esthétisme ». Cette liberté définit l’artiste qui poursuit inlassablement ses recherches plastiques pour transcrire les « rythmes de la vie », scandée par l’alternance des saisons. Si André Parinaud voit dans sa peinture une « grande austérité janséniste 1 », ferment de la « peinture-peinture », c’est qu’Helman est habité par la grâce, qualité associée à l’être prédestiné selon la doctrine janséniste. Il parlera aussi de lui comme d’un « croyant de la peinture 2 », définition nodale de la place d’Helman dans l’histoire de l’art du XXe siècle quand la peinture discréditée, après des décennies au purgatoire, retrouve sa place légitime de médium idoine pour exprimer les perturbations et les violences du monde actuel. Helman a toujours cru en la vérité de la peinture et en sa puissance pour transmettre émotion et force. Les réminiscences des sensations et de ses souvenirs d’enfance construisent son univers personnel où l’image (l’œuvre) s’incarne. Helman l’explique lors d’entretiens avec son ami et critique Max-Pol Fouchet, il recherche cette « double image » (Doppelgänger), dans une tentative de pérenniser le souvenir de cette image sensible une fois nos yeux détournés de l’œuvre elle-même. Dès 1949, l’artiste avait noté dans ses carnets la part mineure de la représentation de l’objet en insistant sur la primauté du « résultat du choc entre l’objet et le sujet. Dans la mesure où la sensation ou l’émotion contenue dans la forme objective figurera dans le tableau.3 »

1 – André Parinaud, « Helman : poésie pure », in cat. expo. Galleria Guglielmo Tell, Chiasso, 1977
2 – André Parinaud, « Le chant profond de Helman », Arts, n°196, novembre 1979
3 – Robert Helman, cité dans Jean Bouret, Helman, Paris, Les Gémeaux, 1951, p. 23

Hommage d’André Parinaud pour les 80 ans de Robert Helman, 9 février 1990
Photo : Jean Louvel

Carton d’invitation pour la 1ère exposition de Robert Helman à Paris, Galerie Berri-Raspail, 1947

Pierre Restany ne s’y trompe pas considérant qu’Helman prend « le relais d’une calligraphie épuisée, atteinte de la sclérose des vocabulaires fonctionnels 4 ». À l’orée des années 1950, certains artistes à l’instar de Georges Mathieu et Jean Degottex se tournent vers le signe qui occupe un espace débarrassé de la perspective héritée de la Renaissance. Au signe s’adjoint le vide que l’artiste affronte face à la toile avec l’annihilation de toute référence à la nature, à une esthétique et à un modèle selon la théorie de l’abstraction lyrique définie par Mathieu. Helman réprouve cette conception de la peinture qui pour lui doit relever de la poésie et du libre arbitre. Le vivant et la Nature sont au coeur des recherches de l’artiste, toujours ému face à la vie et en quête des éléments porteurs de vie en perpétuelle métamorphose. Aux Genèses se succèderont les thèmes sylvestres (les Forêts, les Arbres, les Racines), les forces telluriques du monde (les Germinations, les Envols…) Le support pictural a également toute son importance pour l’artiste qui n’hésite pas à employer des écorces d’arbres, « manteaux de peaux » d’après le mot latin, à partir desquelles naissent de nouvelles cosmogonies. Dans une conception bachelardienne de la vie de la matière, l’artiste utilise à escient les aspérités végétales plus ou moins rêches des écorces pour faire advenir ces mondes cachés. Tout en matière et flamboyance, les Genèses d’Helman repoussent la délimitation de l’espace et s’émancipent vers des rais de lumière qui percent le maillage serré des lignes dans une lutte de forces contradictoires de la vie sur le néant originel. Les formes helmaniennes créent un mouvement uni dans la lumière de la palette donnant un aspect voluptueux autant qu’érotique aux premières Genèses des années 1940 tandis qu’à partir de la décennie suivante, ces mondes originels sont ordonnés dans une dynamique ascendante ou emportés dans une force centripète de la composition témoignant de l’instabilité prégnante d’un univers non encore advenu. L’essence de la peinture d’Helman, la spécificité de son langage prennent racine dans ces mondes génésiques et nous convient à un voyage intérieur autant qu’intemporel.

Clotilde Scordia,
Historienne et critique d’art

4 – Pierre Restany, “Les signes organiques d’Helman”, in an exhibition catalogue, Galleria Apollinaire, Milan, 1958

Robert Helman et Pierre Restany Galleria BLU, Milan, 1958
Photo : Attualfoto, Milan

Dépliant de l’exposition Robert Helman Galleria Apollinaire, Milan, mai 1958

Robert Helman dans son atelier du Fort Jacquet, 1972

Robert Helman lors d’un vernissage Galerie La Pochade, Paris, 5 juin 1986

Œuvres exposées

Genèse, 1956
Huile sur toile
130 x 89 cm
Signé et daté « HELMAN 56 » en bas à gauche

Expositions
Rétrospective, Helman, peintures et sculptures, Musée d’Art moderne, Troyes,16 avril – 13 juin 1994
Robert Helman, Galerie Nicolas Deman, Paris, 15 juin – 15 juillet 2000

Bibliographie
Rétrospective, Helman, peintures et sculptures, catalogue d’exposition, Musée d’Art moderne, Troyes, 1994, cat. n° 30, p. 12
Lydia Harambourg, Robert Helman, catalogue d’exposition, Galerie Nicolas Deman, Paris, 2000, repr. p. 15

Genèse, 1965 ca.
Huile sur toile
80 x 60 cm
Signé « HELMAN » en bas à droite

Genèse, 1968 ca.
Huile sur toile
92 x 73 cm
Signé « Helman » en bas à gauche

Exposition
Robert Helman, Galerie Nicolas Deman, Paris, 15 juin – 15 juillet 2000

Bibliographie
Lydia Harambourg, Robert Helman, catalogue d’exposition, Galerie Nicolas Deman, Paris, 2000, repr. p. 29

Genèse, 1974
Acrylique sur toile
92 x 65 cm
Signé et daté « Helman 74 » en bas à droite

Genèse, 1975
Acrylique sur toile
81 x 60 cm
Signé « Helman » en bas à droite
Signé « Helman » au dos

Expositions
Genèse – paysage imaginaire, Galerie Gordon, Tel Aviv. En collaboration avec la revue Arte Mercato, mai 1977
Genèse – paysage imaginaire, Galleria Guglielmo Tell, Chiaso. En collaboration avec la revue Arte Mercato, juin 1977
Rétrospective, Helman, peintures 1943-1983, Musée d’art moderne de Paris, Orangerie de Bagatelle, 10 mai – 13 juin 1983

Bibliographie
« Robert Helman », numéro spécial pour l’exposition à la Galleria Guglielmo Tell, Genèse – Paysage imaginaire, Arte Mercato, Milan 1977, repr. p. 4
Jean Duvignaud, Françoise Marquet, Helman, peintures 1943-1983, catalogue d’exposition, Musée d’art moderne de Paris, Orangerie de Bagatelle, Paris, 1983, cat. n° 42.

Genèse, 1975 ca.
Acrylique sur toile
73 x 60,5 cm
Signé « Helman » en bas à gauche

Forêt, 1976
Acrylique sur toile
92 x 65 cm
Signé « HELMAN » bas droite

Expositions
Robert Helman : Genèse – Paysage imaginaire, Galerie Gordon, Tel Aviv, mai 1977
Robert Helman : Genèse – Paysage imaginaire, Galleria Guglielmo Tell, Chiaso, juin 1977
Robert Helman, Galerie Nicolas Deman, Paris, 15 juin – 15 juillet 2000

Bibliographie
André Parinaud « Poésie pure », Max-Pol Fouchet, catalogue de l’exposition Robert Helman : Genèse – Paysage imaginaire, Galleria Guglielmo Tell, Chiaso, en collaboration avec la revue Arte Mercato, Milan, 1977, repr. p. 4
« Robert Helman », revue Arte Mercato, 6 ème année, n°1, Milan, 1977, repr. p. 274
Lydia Harambourg, Robert Helman, catalogue d’exposition, Galerie Nicolas Deman, Paris, 2000, repr. p. 29

Genèse, 1980 ca.
Acrylique sur toile
65 x 54,5 cm
Signé « Helman » en bas à gauche

Exposition
Paysage de la Genèse, Galerie Mayanot, Jérusalem, 20 avril – 12 mai 1986

Genèse, 1981 ca.
Acrylique sur toile
92 x 65 cm
Signé « Helman » en bas à droite

Genèse, 1982 ca.
Acrylique sur toile
162 x 130 cm
Signé « Helman » en bas à droite

Expositions
Rétrospective, Helman, peintures 1943-1983, Musée d’art moderne de Paris, Orangerie de Bagatelle, Paris, 10 mai – 13 juin 1983
Les paysages imaginaires de la Genèse, Musée Unterlinden, Colmar, 16 juin – 14 octobre 2007
Rétrospective Robert Helman 1910-1990, Orangerie des Musées de Sens, Sens, 27 juin – 26 septembre 2010

Bibliographie
Jean Duvignaud, Françoise Marquet, Helman, peintures 1943-1983, catalogue d’exposition, Musée d’art moderne de Paris, Orangerie de Bagatelle, Paris, 1983, cat. n° 58
Lydia Harambourg, Robert Helman, monographie, Musée Unterlinden en co-édition avec Somogy, Paris, 2007, repr. p. 44

Genèse, 1986
Acrylique sur toile
162 x 130 cm
Signé et daté « Helman 86 » en bas à droite

Expositions
Helman – 50 ans de peinture, Galerie Eterso, Cannes, 15 juin – 14 juillet 1990
Rétrospective Robert Helman 1910-1990, Orangerie des Musées de Sens, Sens, 27 juin-26 septembre 2010

Bibliographie
Jean-Marie Tasset, « L’appel de la lumière », catalogue de l’exposition Helman – 50 ans de peinture, Galerie Eterso, Cannes, 1990, repr. planche 8

Genèse, 1977
Gouache sur papier
39 x 50 cm
Signé et daté « Helman 77 » en bas à droite

Genèse, 1976 ca.
Gouache sur papier
50 x 42 cmr
Signé « Helman » en bas à droite

Genèse, 1982 ca.
Gouache sur papier écorce
64,5 x 49 cm
Signé « Helman » en bas à gauche

ENTRETIENS
Robert Helman & Max-Pol Fouchet
Entretiens présentés par Clotilde Scordia
Format : 19 x 23,5 cm, 112 pages,
Illustrations : 7 encres N&B
Planche couleurs en hors texte
Parution le 5 mai 2023
Diff. & dist. Les Belles Lettres
ISBN 978-2-9553310-8-8

Cette exposition accompagne la publication aux Éditions Déclinaison de l’ouvrage ENTRETIENS : Robert Helman & Max-Pol Fouchet présenté par Clotilde Scordia.

En juin 1975, le poète et critique d’art Max-Pol Fouchet proposa à son ami le peintre Robert Helman de l’interroger sur sa démarche de création. Ils se sont rencontrés dans l’atelier du peintre à Montparnasse à deux reprises. Les entretiens ont été enregistrés et transcrits dans cet ouvrage.

Dans ces Entretiens, sous l’impulsion de Max-Pol Fouchet, l’artiste Robert Helman livre les origines de ses intentions picturales et sa conception du rôle de la peinture. Il expose ainsi avec une rare clarté les difficiles enjeux auxquels les artistes doivent faire face pour atteindre l’accord profond unissant vérité personnelle et vérité plastique.

ENTRETIENS : ROBERT HELMAN ET MAX-POL FOUCHET (extraits)

Max-Pol Fouchet : Quel était le thème de cette toute première exposition ?
Robert Helman : C’était des paysages imaginaires de la Genèse, une peinture très libre. Je ne l’appelais pas encore abstraite parce que dans mon esprit ça ne l’était pas : c’était des paysages de la création du monde.
M-P F : Pourquoi ce sujet ? Vous l’aviez choisi ou il s’est imposé à vous ?
R H : Il s’est imposé à moi. Vous savez, les titres qu’on donne aux tableaux, je m’en méfie beaucoup. Très souvent on les invente après coup. Ces paysages ont un lien avec l’Espagne, le choc que j’ai eu avec ce pays a été très fort et, probablement, il a eu une répercussion picturale.
M-P F : Un choc provoqué par les paysages espagnols ?
R H : Par les paysages et les lumières espagnols, oui, la sierra de Gredos. Mais je ne travaillais pas dans l’esprit des valeurs argentées de Vélasquez, des gris argentés, parce que lui mettait le paysage au fond de la toile et qu’il y avait toujours une scène au premier plan. C’est très rythmé du reste, très construit. Moi c’était le paysage qui venait au premier plan, et il s’inscrivait là, sur la toile, des choses assez libres portées par mon rythme intérieur.
––––––––––
M-P F : Mais vos paysages imaginaires de la Genèse, ce n’était pas seulement plastique, c’était aussi intellectuel, non ?
R H : C’était la conscience, c’était intellectuel, mais l’exécution elle est purement plastique. Cette exposition la Genèse, je l’ai refaite en 1947, tout de suite après la Libération à la galerie Berri-Raspail, puis dans celle de Max Kaganovitch, boulevard Raspail. Elle a été perçue comme une grande exposition avec un catalogue étrangement préfacé par mon ami Maurice Nadeau qui a décelé dans mes peintures « la trace de nos blessures infligées par les horreurs de la guerre ».

Genèse – 1969 – Huile sur toile – 130 x 162 cm
Musée d’Art moderne, Troyes

Genèse – 1972 – Huile sur toile – 100 x 81 cm
Musée des Beaux-Arts, Sens

M-P F : Nadeau était l’historien du surréalisme, n’est-ce pas ?
R H : Absolument, et Nadeau n’a plus jamais rédigé d’autre préface parce que ses amis lui ont reproché d’avoir écrit sur un peintre non surréaliste. Mais nous sommes restés de grands amis. Ce fut vraiment ma première manifestation parisienne. Mes paysages imaginaires de la Genèse étaient peints dans une pâte assez élaborée, avec une sensualité, peut-être même un certain érotisme. C’était l’époque du surréalisme et à ce moment-là notre idole était Prévert, il avait renouvelé et enchanté la poésie.
M-P F : Et André Breton ?
R H : Breton aussi et toute l’école surréaliste. Comme vous l’avez dit, Maurice Nadeau écrivait son « Histoire du Surréalisme », c’était les idées qu’on brassait, j’étais dans ce bain-là. Comme j’étais originaire de Roumanie, j’étais un ami de Victor Brauner qui a vécu authentiquement l’aventure surréaliste. Comme il fallait, d’après le surréalisme, être fou, eh bien, il l’est devenu réellement ! Et ces mêmes surréalistes qui lui avaient dit qu’il fallait être fou, quand ils le rencontraient, ils changeaient de trottoir en disant : « Oh là là, il va nous porter la poisse, voilà le fou qui arrive ! »
M-P F : Son fameux œil crevé !
R H : Oui, qu’il a peint juste avant de le perdre ! J’étais aussi l’ami d’Oscar Dominguez, je les fréquentais tous, les surréalistes, mais pour me sauver, un peu intuitivement, je n’ai pris du surréalisme que l’érotisme, que la liberté de creuser en profondeur dans la sensualité. Et j’ai donc fait cette série de Paysages imaginaires de la Genèse où il y avait un genre de pâte érotique et sensorielle.
––––––––––
M-P F : Quand vous parlez de vos Paysages de la Genèse, vous voulez dire création du monde, n’est-ce pas ?
R H : Oui, et ça veut dire aussi parturition.
M-P F : C’est-à-dire ?
R H : C’est-à-dire accouchement, création d’un monde.
M-P F : Au sens propre du mot parturition.
R H : Exactement, au sens propre. Une certaine vibration de la matière en lien avec l’être humain, une peinture instinctive, organique si vous voulez.
M-P F : Vous aviez une palette très décidée avec un chromatisme affirmé.
R H : C’était l’influence espagnole. Je travaillais et je continue du reste avec la palette de Vélasquez, c’est-à-dire avec les sept couleurs et très rarement avec des couleurs pures, très rarement des chromes, et encore plus rarement avec des pigments métalliques. En général, ce sont des terres, des terres rouges, des terres d’ocre, des terres d’ombre, pour ne pas employer des couleurs dures, métalliques.
M-P F : Avec vos Genèses, vous n’avez donc jamais eu le souci d’illustrer des paroles bibliques « Au commencement, etc… » ?

R H : Non, aucun symbolisme justement.
M-P F : C’était une Genèse tout à fait personnelle, alors ?
R H : Je crois que je peux vous assurer que, du point de vue idéologique, ma grande lutte a été de me sortir du surréalisme même si j’étais fasciné par les grands mouvements de la pensée surréaliste, l’exploration du subconscient, aussi bien dans le domaine psychologique que dans le domaine de la littérature, parce que la bonne littérature c’est la vie.
––––––––––
M-P F : (…) L’essence de beaucoup de vos tableaux est exprimée dans le mot même de « Genèse ». Pourquoi avez-vous choisi d’appeler ces tableaux Genèse, et pourquoi cela vous intéresse ? Parce que c’est quelque chose en devenir, quelque chose qui change, quelque chose qui exprime une force d’action, une force de transformation ? Au fond ce n’est pas l’éternité. C’est le processus de vie.
R H : Je suis d’accord, quand je dis « éternité » le mot « devenir » est implicite.
M-P F : Pour vous l’éternité est en devenir ?
R H : Oui, c’est cela.
M-P F : Ce n’est pas une éternité abstraite, ce n’est pas une éternité fixée ou idéale, c’est une éternité en mouvement.
R H : En devenir, et ce devenir est une trajectoire d’avenir sur laquelle je reviens sans cesse. Chaque fois que je fais une toile, j’essaie d’y inscrire une énergie, une vitalité porteuse de cette possibilité de devenir. C’est plus qu’un devenir, c’est une intuition, le sentiment du devenir.
M-P F : Oui, un de mes amis, qui est mort maintenant, m’a dit que vous alliiez les rêveries de la terre aux rêveries du feu. Je parle naturellement de Gaston Bachelard.
R H : J’ai beaucoup aimé lire Bachelard et dans tous les sens.

Genèse – 1973 – Huile sur toile – 97 x 130 cm
Musée des Beaux-Arts, Sens

Genèse – 1978 – Huile sur toile – 100 x 73 cm
Musée des Beaux-Arts, Dijon

M-P F : Moi, ce qui me frappe aussi dans vos Genèses, c’est un sentiment cosmique très fort, très puissant, que vous exprimez par des formes en train de se créer. Je vois naître des choses qui montent, comme si l’argile en fusion s’essayait à se trouver une forme humaine, ailleurs ce sont des espèces de monstres, d’oiseaux… et les enroulements d’un « baroquisme » premier, originel, n’est-ce pas ? Moi je crois que tout a commencé par le baroquisme.
R H : Je ne m’oppose pas au baroquisme. Je considère que le baroque est une forme très supérieure de l’art. J’ai toujours eu une émotion plus grande devant la cathédrale de Santiago de Compostelle que devant certains monuments gothiques de grande allure. Je considère que le baroque est une forme très importante de l’art. Le baroque est un éternel recommencement où la ligne se brise, repart et revient, c’est un art jubilatoire. Je ne conteste pas le côté baroque de ma peinture, mais je voudrais mettre en évidence une conception, non pas délibérée, non pas philosophique, ou plutôt un sentiment profond qui me fait penser que le monde est une spirale et qu’en réalité, c’est la spirale qui entraîne le circuit de notre pensée, donc de notre existence. J’ai le sentiment que cette spirale est le
signe de l’infini. Elle nous donne l’impression, même si nous devons mourir, que la vie est supportable parce qu’il y a une continuité, donc un sentiment d’éternité. L’éternité n’existe peut-être pas, mais le sentiment d’éternité peut exister. C’est donc sur cette spirale que je reviens, plus que sur le baroque.
––––––––––
M-P F : Vous avez donc commencé par cette espèce de grande vision géologique du monde, de création de la terre, du ciel, des astres, sans que ce soit très précis en même temps. Au fond c’est une espèce de genèse, pas abstraite bien sûr, mais c’est la matière même du monde, ce n’est pas le monde que vous avez créé, c’est autre chose.
R H : C’est-à-dire, ce n’est jamais vraiment géologique. La géologie en elle-même, l’amour du caillou, ce n’est pas intéressant, ça ne l’est que dans la mesure où le caillou fait partie de moi.
M-P F : La matière première, c’est vous.
R H : C’est l’homme, oui. Lorsque je fais de simples traits, de simples gestes, c’est ma présence que j’affirme. Je considère le « geste » non pas d’une façon abstraite en lui-même, mais comme une prolongation vitale de ma main. Le geste, je le considère comme faisant partie de moi. L’écriture ne peut être que la prolongation de l’être intime, elle doit obéir à toute l’eurythmique de mon organisme. Et ça a été pour moi la démarche fondamentale de toute ma compréhension de la création. Le problème de la création, je me suis beaucoup penché dessus. Évidement on peut créer en concevant intellectuellement, en pensant le monde, ça n’a pas été

dans mes moyens intellectuels. J’ai dû me restreindre à mon corps, à la perception que j’ai de mon existence physique comme telle, et de là, j’ai vibré avec la nature et j’ai pensé que si j’inscris une petite vérité de mon être, de ma conscience, de la perception de ma propre existence, j’aurai beaucoup de chance d’être dans le vrai. Et je dois dire qu’après 35 ans de travail dans ce sens-là, j’en suis encore à découvrir des choses, à m’émerveiller de la vibration que je peux encore trouver. Je crois que je vais vieillir et mourir sans me dire que je me suis égaré. Parce que j’ai créé une œuvre physique, œuvre de chair.
––––––––––
M-P F : (…) Il y a quelque chose qui me frappe dans votre peinture c’est sa simplicité, enfin simplicité plastique si vous voulez. Et même, ce n’est pas simplicité que je devrais employer comme mot, c’est plutôt une sorte d’austérité. Il y a là une démarche presque monacale. Vous voulez un contact avec certaines forces naturelles, des forces telluriques, comme dans les forêts où peut-être dans les paysages de la Genèse et cela pourrait donner lieu à une surabondance. Or au contraire justement, il y a toujours chez vous une sorte de réduction à l’essentiel.
R H : Beaucoup de critiques ont écrit sur ce que je fais, mais je dois dire qu’un jour j’ai eu la grande satisfaction d’avoir la visite de Jean Cocteau dans une de mes expositions à St-Paul-de-Vence. Il est rentré, il a fait un tour, et il s’est tourné vers moi comme un homme qui n’a pas grand-chose à dire et puis, tout à coup, il m’a dit : « On sent que vous cherchez les rythmes essentiels de la vie ». J’en suis resté confus, frappé par sa perspicacité.

Genèse – 1980 – Huile sur toile – 100 x 73 cm
Musée Unterlinden, Colmar

Genèse – 1982 – Huile sur toile – 162 x 130 cm
Fonds municipal d’art contemporain, Paris

Biographies

Robert Helman (1910-1990)

ROBERT HELMAN : ENFANT EN ROUMANIE PUIS ETUDIANT À PARIS
Robert Helman naît le 9 février 1910 à Galati en Roumanie, là où le Danube se jette dans la mer Noire. Son grand-père est grand rabbin du kaiser à Vienne et son père commerçant, est propriétaire d’une distillerie d’alcool. Sa mère, présidente d’un orphelinat, jouera un rôle essentiel dans son éducation. Elle engage pour lui un professeur de violon mais Robert ne montre aucune disposition pour la musique. Un second professeur, de dessin et de peinture cette fois, est donc engagé à la place. Cet enseignement déclenchera une véritable vocation chez Robert Helman.
À 17 ans, Robert Helman, bercé par la culture française, obtient son baccalauréat et exprime la volonté de partir en France étudier à l’université. À ce moment là, la Roumanie avait mis en place des quotas limitant l’entrée des Juifs dans les universités. Les parents de Robert acceptent cette décision à condition qu’il suive des études de droit ou de médecine. Robert Helman arrive donc à Paris en juillet 1927 et s’inscrit à la faculté de droit. Il devient très vite militant, proche des étudiants trotskystes comme le futur écrivain et éditeur Maurice Nadeau, dont il fera plus tard le portrait.
Robert Helman obtient sa licence de droit en 1931. Lors d’un séjour dans sa ville natale, il rencontre Zéna Jolles, elle aussi étudiante à Paris. De retour dans la capitale, ils militent ensemble et discutent longuement de la guerre d’Espagne et de la montée du nazisme en Allemagne. Zéna et Robert se marient en Roumanie en 1936, puis reviennent à Paris où Robert exerce quelques temps la profession d’avocat.

L’EXIL À BARCELONE DE ROBERT HELMAN
En septembre 1939, Robert Helman propose ses services à l’Armée française mais étant de nationalité roumaine, il ne sera pas engagé. Grâce à leurs relations avec les milieux trotskystes, Zéna et Robert sont informés en avance de l’offensive hitlérienne en France et décident de quitter Paris immédiatement pour se réfugier à Barcelone. Zéna et Robert Helman passent la frontière grâce à de faux certificats de baptême obtenus auprès du curé de l’église de Saint-Germain-des-Prés.
Démunis, ils vendent leurs effets personnels et leurs alliances. La recherche de travail est particulièrement ardue car ni Zéna ni Robert ne parlent espagnol. Zéna trouve néanmoins un poste d’assistante dans un hôpital. Robert, malgré son diplôme de droit, fait des petits boulots : serveur, livreur… À Barcelone, le couple rencontre de nombreux réfugiés qui s’installent en Espagne ou qui se rendent au Portugal ou en Amérique du Sud. Comme pendant la Première Guerre mondiale, Barcelone accueille de nombreux artistes européens.

C’est dans ce contexte que Robert Helman se met à peindre. Cherchant du travail, il entre dans la boutique d’un cordonnier. Ce dernier lui demande ce qu’il aime faire, Helman répond qu’il aime peindre mais qu’il n’a pas de quoi acheter du matériel. Le cordonnier lui donne de l’argent et lui commande une oeuvre. Robert Helman peint une nature-morte de fleurs que le cordonnier revend immédiatement pour le double de la somme donnée à l’artiste. Robert Helman témoigne : « Ce fut le début de ma carrière de peintre ».

Nature morte – 1944 – Huile sur toile – 27 x 35 cm
Collection particulière

Autoportrait – 1944 – Huile sur toile – 45 x 34 cm
Collection particulière

Excellent portraitiste, Robert Helman commence à gagner sa vie à Barcelone grâce à sa peinture. Il rencontre ainsi le peintre Jaime A. Colson professeur à l’Académie des beaux-arts de Barcelone. Ce dernier lui apprend la technique de la fresque et l’invite à rejoindre le collectif d’artistes « Los artistas de la Campana de San Gervasio ». Ce collectif prend le nom du café dans lequel ses membres se rencontrent. Le groupe rassemble entre autres les artistes Joan Vilató et Josep Vilató (neveux de Pablo Picasso), Joan Ponç, Antoni Tápies, Modest Cuixart, José María de Sucre et le poète Joan Brossa ainsi que le critique d’art Arnau Puig. C’est ainsi qu’en 1945 les œuvres de Robert Helman sont présentées pour la première fois dans des galeries de Barcelone. En novembre, il bénéficie de sa première exposition personnelle à la Galerias Pictoria.

LE RETOUR À PARIS DU PEINTRE ROBERT HELMAN
À la Libération, Zéna et Robert Helman reviennent à Paris. Robert se consacre entièrement à la peinture et s’installe dans l’ancien atelier de son ami le peintre Emmanuel Mané-Katz qu’il avait rencontré à Barcelone. Robert Helman investit ainsi le 255 boulevard Raspail, dans le quartier de Montparnasse. Zéna Helman intègre le laboratoire de psychobiologie de l’enfant du Professeur Henri Wallon. Le couple a perdu beaucoup d’amis pendant la guerre mais retrouve l’éditeur Maurice Nadeau qui écrira des textes pour les expositions de Robert. En 1947 naît leur fils Henri. Cette année-là, Robert Helman bénéficie d’expositions personnelles à la Galerie Berri-Raspail à Paris, à la Galerie Alsace-Lorraine à Oran, à la Galerie Le Nombre d’or à Alger.
En 1948, Robert Helman rencontre de nombreux artistes : les peintres espagnols Oscar Dominguez et Antoni Clavé ainsi que le peintre roumain Victor Brauner et le peintre franco-algérien Jean-Michel Atlan. Cette communauté d’artistes se retrouve dans les cafés : au Dôme, à La Coupole, au Select… Paris accueille alors de nombreux artistes étrangers. Cette année-là, Robert Helman expose plusieurs fois à la Galerie Breteau notamment aux cotés de Jean Michel Atlan, Pierre Soulages, Hans Hartung, Oscar Dominguez, Henri Goetz…
En 1949, Robert Helman et Emmanuel Mané-Katz réalisent une fresque murale (L’Arbre, 1,30 x 2,10 m) pour la Bibliothèque botanique de Netanya en Israël. Robert Helman s’installe ensuite dans le sud de la France à Saint-Paul-de-Vence où il se lie d’amitié avec le poète André Verdet. Le peintre y reste seulement huit mois : la lumière du midi l’empêche de peindre, dit-il.
Zéna et Robert Helman sont naturalisés français le 15 juillet 1950. Zéna intègre le Centre national de la recherche scientifique comme attachée de recherche à l’hôpital Sainte-Anne dans le service d’électroencéphalographie.

Catalogue de l’exposition Robert Helman, Galleria Blu, Milan, 1958

Vue de l’exposition Robert Helman, Galleria Blu, Milan, 1958

LES RENCONTRES DETERMINANTES DU PEINTRE ROBERT HELMAN
La première monographie de Robert Helman est publiée en 1951 aux éditions Les Gémeaux, collection « Les Artistes du temps présent » écrite par Jean Bouret. En 1952, le peintre Robert Helman rencontre le critique d’art italien Giuseppe Marchiori qui lui organise une exposition personnelle à la Galleria Sandri à Venise. Robert Helman et son fils Henri se rendent au Canada en 1953. En effet, les parents de Robert s’y étaient installés après la guerre et Robert veut être auprès de son père qui subit alors une opération.
Robert rencontre ainsi à Montréal les collectionneurs Romeck et Lorette Shefner. La famille Shefner acquerra pendant trente ans de nombreuses oeuvres de Robert Helman constituant le plus grand ensemble de ses œuvres au Canada. Robert Helman bénéficie également de nombreuses expositions personnelles au Canada.

Grâce à son ami Emmanuel Mané-Katz, Robert Helman rencontre en 1955 Alexander et Stella Margulies, importants collectionneurs londoniens. Ils feront des acquisitions annuelles d’oeuvres de Robert pendant plus de quinze ans. Cette année-là, le peintre Robert Helman participe au Salon de Mai à Paris, et intègre des expositions de groupe à la Galerie Charpentier et à la Galerie 73 à Paris. Son ami Jean Cocteau lui achète une œuvre et en parle ainsi : « Votre toile est un paysage où la nature et l’esprit ont intimement mêlé leurs rythmes essentiels ». Robert Helman rencontre le galeriste Henri Bénézit qui montrera ses oeuvres de nombreuses fois.
En 1958, Robert Helman s’installe dans l’ancien atelier de son ami le peintre Oscar Dominguez au 83 boulevard du Montparnasse. Au même moment, il se lie d’amitié avec le critique d’art Pierre Restany qui contribuera à la reconnaissance de son œuvre en France et en Italie. En octobre 1959, la deuxième monographie de Robert Helman est publiée aux éditions Georges Fall, collection « Le musée de poche », écrite par Philippe Soupault. Cette même année, la Tate Gallery de Londres acquiert une œuvre de Robert Helman.
En 1961, Robert Helman rencontre le marchand Gualtieri di San Lazzaro avec lequel il se lie d’amitié et qui l’expose à la Galerie du XXe siècle. À partir de 1962, le marchand Beno d’Incelli montrera les oeuvres de Robert Helman de nombreuses fois dans sa galerie parisienne aux côtés notamment de Jean Dubuffet, Jean Fautrier, André Lanskoy et Serge Poliakoff. En 1963, l’artiste Robert Helman se rapproche de Jean Bauchet, propriétaire du Moulin-Rouge et de plusieurs casinos. Amateur d’art, il constitue la plus grande collection d’oeuvres de Robert Helman en France.

Le peintre rencontre également Harrison et Sonia Eiteljorg, mécènes américains dont la collection constitue le fonds du Musée d’Art moderne d’Indianapolis et qui acquièrent de nombreuses œuvres de Robert Helman. À partir de 1964, le peintre est présenté régulièrement à la Galerie Renée Laporte auprès des artistes Olivier Debré, Ladislas Kijno, André Marfaing, Joseph Sima…

L’ATELIER EN CHAMPAGNE DE L’ARTISTE ROBERT HELMAN
En 1962, Robert Helman visite la Champagne avec son ami le peintre Albert Bitran qui souhaite y acheter une maison. Helman a alors un coup de cœur pour la forêt d’Othe qui lui rappelle les paysages de son enfance sur les bords de Danube. Il y achète ainsi une propriété qui devient son atelier d’été, puis sa résidence principale à la fin de sa vie.

En 1966, l’artiste Robert Helman rencontre le marchand d’art Allan Rich qui l’invite à faire l’ouverture de sa nouvelle galerie à San Francisco : la Stewart-Verde Gallery. Robert Helman séjourne ensuite au Mexique où il découvre les papiers d’écorce de bois : ce matériau est idéal pour cet artiste inspiré par la nature et la forêt en particulier. Il rapporte une centaine de ces feuilles en France et crée une série d’arbres sur ce support.
Robert Helman s’installe dans l’ancien atelier du peintre Antoni Clavé au 45 rue Boissonade. Il conservera cet atelier jusqu’à la fin de sa vie. Il laisse son ancien atelier du 83 boulevard du Montparnasse à son fils Henri qui est alors étudiant en cinéma à l’école Louis-Lumière.

En 1969, Robert Helman bénéficie d’une rétrospective au Musée d’Art moderne de Tel-Aviv avec un catalogue rassemblant des textes de Philippe Soupault, Jacques Lassaigne, Giuseppe Marchiori, Georges Boudaille et Pierre Restany. Au cours de ce séjour en Israël, Robert Helman crée une série de tapisseries qu’il exposera en 1972 à New York à la Greer Gallery. L’artiste crée une seconde série de tapisseries en 1973 à la manufacture d’Aubusson. En 1974, André Parinaud présente Robert Helman à Dominique et Albert Verbeke qui vont l’exposer pendant plusieurs années dans leur galerie de la place Fürstenberg, à Saint-Germain-des-Prés.
En 1975, une troisième monographie consacrée à Helman et écrite par Max-Pol Fouchet parait aux éditions Le Cercle d’Art. En 1981, Robert Helman rencontre le galeriste allemand Wolfgang Gunther qui lui permet d’exposer ses œuvres régulièrement en Allemagne pendant de nombreuses années. En 1983, Robert Helman bénéficie de sa première grande rétrospective, présentée à l’Orangerie de Bagatelle à Paris et organisée par Françoise Marquet, conservatrice au Musée d’Art moderne de Paris.
En 1983, à 73 ans, Robert Helman perd son oeil gauche en ouvrant une bouteille de champagne. Très affaibli par les opérations chirurgicales, il reprend la peinture quelques mois plus tard en représentant à nouveau des Soleils, thème de ses débuts.
En 1987, le peintre reçoit l’historienne d’art Lydia Harambourg dans son atelier. Elle prépare alors son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris qui paraitra en 1993.
À partir de 1988, Robert Helman s’installe de façon permanente dans sa maison en Champagne. Il y crée des sculptures en métal qui seront exposées à la Galerie Michèle Heyraud et à la Galerie La Pochade à Paris. L’année suivante, il signe un contrat avec la Galerie Eterso à Cannes qui lui achète une partie de ses œuvres et qui montre son travail aux côtés d’Olivier Debré, Hans Hartung, Gérard Schneider…
Le 9 février 1990, l’artiste Robert Helman fête son 80e anniversaire à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, invité par la directrice Marie-Claude Beaud. Robert Helman décède le 7 novembre 1990 dans sa maison en Champagne.

En 1969, Robert Helman bénéficie d’une rétrospective au Musée d’Art moderne de Tel-Aviv avec un catalogue rassemblant des textes de Philippe Soupault, Jacques Lassaigne, Giuseppe Marchiori, Georges Boudaille et Pierre Restany. Au cours de ce séjour en Israël, Robert Helman crée une série de tapisseries qu’il exposera en 1972 à New York à la Greer Gallery. L’artiste crée une seconde série de tapisseries en 1973 à la manufacture d’Aubusson. En 1974, André Parinaud présente Robert Helman à Dominique et Albert Verbeke qui vont l’exposer pendant plusieurs années dans leur galerie de la place Fürstenberg, à Saint-Germain-des-Prés.
En 1975, une troisième monographie consacrée à Helman et écrite par Max-Pol Fouchet parait aux éditions Le Cercle d’Art. En 1981, Robert Helman rencontre le galeriste allemand Wolfgang Gunther qui lui permet d’exposer ses œuvres régulièrement en Allemagne pendant de nombreuses années. En 1983, Robert Helman bénéficie de sa première grande rétrospective, présentée à l’Orangerie de Bagatelle à Paris et organisée par Françoise Marquet, conservatrice au Musée d’Art moderne de Paris.
En 1983, à 73 ans, Robert Helman perd son oeil gauche en ouvrant une bouteille de champagne. Très affaibli par les opérations chirurgicales, il reprend la peinture quelques mois plus tard en représentant à nouveau des Soleils, thème de ses débuts.
En 1987, le peintre reçoit l’historienne d’art Lydia Harambourg dans son atelier. Elle prépare alors son Dictionnaire des peintres de l’École de Paris qui paraitra en 1993.
À partir de 1988, Robert Helman s’installe de façon permanente dans sa maison en Champagne. Il y crée des sculptures en métal qui seront exposées à la Galerie Michèle Heyraud et à la Galerie La Pochade à Paris. L’année suivante, il signe un contrat avec la Galerie Eterso à Cannes qui lui achète une partie de ses œuvres et qui montre son travail aux côtés d’Olivier Debré, Hans Hartung, Gérard Schneider…
Le 9 février 1990, l’artiste Robert Helman fête son 80e anniversaire à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, invité par la directrice Marie-Claude Beaud. Robert Helman décède le 7 novembre 1990 dans sa maison en Champagne.

Photomontage de Jean Louvel, 1982

Jean Delahaye, Dino Abidine, Jean Cocteau, Robert Helman & André Verdet
Galerie Octobon, Saint-Paul-de-Vence, août 1955, Photographe : Jacques Gomot

Jean Cocteau devant une toile de Robert Helman Galerie Octobon, Saint-Paul-de-Vence, août 1955
Photographe : Jacques Gomot

Robert Helman dans son atelier 83 bd du Montparnasse, Paris, 1962

COLLECTIONS (SÉLECTION)
Cagnes-sur-Mer, Château-Musée
Colmar, Musée d’Unterlinden
Dijon, Musée des Beaux-Arts (donation Granville)
Indianapolis, IN, Indianapolis Museum of Art
Jérusalem, Musée d’Israël
Londres, Tate Modern Gallery
Paris, Fonds national d’art contemporain
Paris, Musée d’Art moderne de Paris
Paris, Musée national d’art moderne – Centre Pompidou
Saint-Paul-de-Vence, Musée municipal
Sens, Musées de Sens
Stuttgart, Stadtmuseum
Tel-Aviv, Musée d’Art moderne
Troyes, Musée d’Art moderne
Turin, Galleria Civica d’Arte moderna e contemporanea

EXPOSITIONS (SÉLECTION)
Exposition de groupe : Bayon, Rutta Block de Rosenstingl, Calderon, E. Castells, J. Colson, M. Fargas, Fret, Gabino, Grandara, Helman, Hubert Vallmitjana, J.O. Jansana, T. Kurimoto, Olive Busquets, Sanjuan, José M. de Sucre, Galerias Reig, Barcelone, 1945
Exposition personnelle, Galerias Pictoria, Barcelone, 1945
Exposition personnelle, Galerie Berri-Raspail, Paris, 1947
Exposition personnelle, Galerie Alsace-Lorraine, Oran, 1947
Exposition personnelle, Galerie Le Nombre d’or, Alger, 1947
Exposition personnelle, Galerie Breteau, Paris, 1948
Exposition de groupe : Les Six Jours, Atlan, Booumeester, Smadja, Soulages, Bertholle, Beyer, Le Moal, Manessier, Bott, Dominguez, Hartung, Picasso, Guita, Goetz, Loubchansky, Shoffer, Helman, Moisset, Parra, Vanier, Jacobsen, Gilioli, Leleu, Étienne-Martin, Galerie Breteau, Paris, 1948
Exposition personnelle, Galerie Colline, Oran, 1948
Exposition personnelle, Galerie Louis Manteau, Bruxelles, 1949
Exposition personnelle d’aquarelles, Galerie Mouradian et Valloton, Paris, 1952
Exposition personnelle, Incontro con Robert Helman, Galleria Sandri, Venise, 1952
Exposition personnelle, Galerie Agnès Lefort, Montréal, 1954
Exposition personnelle, Galerie Elisabeth Nelson, Chicago, 1954
XIe Salon de Mai, Paris, 1955
Exposition de groupe, L’École de Paris, Galerie Charpentier, Paris, 1955
Exposition de groupe : Aïzpiri, Beaulieu, Calmettes, Clavé, Condoy, Cortot, Dominguez, Nita Flores, Helman, Galerie 73, Paris, 1955
Exposition personnelle, Galerie Octobon, Saint-Paul-de-Vence, 1955
Exposition personnelle, Galerie Henri Bénézit, Paris, 1955, 1957
Exposition de groupe : Atlan, Chapoval, Garbell, Janson, Helman, Lanskoy, Pichette, Tal Coat, Galerie Henri Bénézit, Paris, 1956-1957
Exposition de groupe : Henri Bénézit et Éraste Touraou présentent : Atlan, Chapoval, Helman, Lanskoy, Pichette, Tal Coat, Galerie Ex-Libris, Bruxelles, 1957
Exposition de groupe : Anthoons, Chapoval, Chavignier, Corneille, Doucet, Garbell, Guitet, Helman, Pichette, Sugaï, Galerie Muratore, Nice, 1957
Exposition de groupe : Atlan, Chapoval, Garbell, Janson, Pichette, Caillaud, Duault, Helman, Lanskoy, Tal Coat, André Verdet, Galerie Sous-Barri, Saint-Paul-de-Vence, 1957
Exposition de groupe, Artistes juifs contemporains de France, Atlan, Chagall, Mané-Katz, Michonze, Zack, Helman, Ben Uri Art Gallery, Londres, 1957
Exposition personnelle, Galleria Apollinaire, Milan, 1958
Exposition personnelle, Galleria Blu, Milan, 1958
XIVe Salon de Mai, Paris, 1958
Exposition personnelle, Nicole Gallery, New York, 1958
Exposition personnelle d’encre, gouaches et dessins, La Hune, librairie-galerie, Paris, 1959
Exposition de groupe, L’École de Paris : cinq critiques désignent sept artistes, Buffet, Pignon, Masson, Istrati, Helman, Galerie Charpentier, Paris, 1959
Exposition collective, La peinture française d’aujourd’hui, Hartung, Helman, Vieira da Silva…, Association des Musées d’Israël, Musée National Bezalel , Jerusalem, 1960
Exposition de groupe, Sept peintres de l’École de Paris (Adamoff, Helman, Abidine, Arbas, Lan-Bar, Orazi, Klieman), Galerie Pego’s Montréal, 1960
Exposition personnelle, Nicole Gallery, New York, 1960
Exposition itinérante à travers le Royaume-Uni (The Towner Art Gallery, Eastbourne ; The Art Gallery, Southampton ; The National Museum of Wales, Cardiff ; The Art Gallery, Aberdeen ; The Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow ; The Ferens Art Gallery, Kingstonupon-Hall ; The City Museum & Art Gallery, Birmingham ; The Walker Art Gallery, Liverpool) organisée par le Arts Council, The Margulies Collection : New Paintings From Paris, 1960-1961 Solo
Exposition de groupe : Bellegarde, Halpern, Helman, Krajcberg, Orazi, Cave-Galerie Jeanne Fillon, Paris, 1961
Exposition personnelle, Galerie du XXe siècle, Paris, 1961
Exposition personnelle, La Forêt, Galleria Blu, Milan, 1961
Exposition de groupe, Galerie Jacques Martin, Saint-Paul-de-Vence, 1961
Exposition personnelle, Galerie Parti-Pris, Grenoble, 1961
Exposition de groupe, Exposition des artistes de la galerie : Atlan, Dubuffet, Fautrier, Helman, Lanskoy, Maryan, Messagier, Poliakoff, Rebeyrolle, Riopelle, Tal Coat, Wols, Galerie Beno d’Incelli, Paris, 1962
Exposition de groupe, La Collezione di un Bambino, Galleria Il Traghetto, Venise, 1962
XVIIIe Salon de Mai, Paris, 1962
Exposition personnelle, La Forêt, Galleria Il Canale, Venise, 1962
Exposition personnelle, Galleria Il Centro, Naples, 1963
XIXe Salon de Mai, Paris, 1963
Exposition personnelle, Robert Helman, Jardins et Forets, Casino du Liban, Beyrouth, 1963
Exposition personnelle, La Forêt, Galerie Cavalero, Cannes, 1963
Exposition personnelle, Galerie Hilt, Bâle, 1963
Exposition de groupe, Painting and Sculpture Today, Indianapolis Museum of Art, Indianapolis, 1964
Exposition personnelle, Galerie Lutz et Meyer, Stuttgart, 1964
Exposition de groupe, Caillaud, Chavignier, Clavé, Dumitresco, Helman, Istrati, Galerie Beno d’Incelli, Paris, 1964
Exposition personnelle, La Sala Gaspar, Barcelone, 1964
Exposition personnelle, Galerie Beno d’Incelli, Paris, 1965, 1968, 1972
Exposition personnelle, Galerie Stewart-Verde, San Francisco, 1966
Exposition personnelle, Musée municipal de Saint-Paul-de-Vence, 1967
Exposition de groupe, Robert Helman et Marcello Avenalli, Galleria Santa Maria, Rome, 1967

Affiche de l’exposition Helman
Galerie XXe siècle, Paris, 1961

Affiche de l’exposition Helman
Galleria d’arte moderna, Gênes, 1974

Exposition personnelle, L’Entracte, Lausanne, 1969
Exposition personnelle, Musée d’art moderne, Tel-Aviv, 1969
Exposition de groupe, Présence européenne, Galleria La Bussola, Turin, 1971
Exposition de groupe, Un peintre Robert Helman (peintures et tapisseries), un sculpteur Nardo Dunchi (marbres), Allan Rich Gallery, New York et Greer Gallery, New York, 1972
Exposition personnelle, Galleria Procolo, Castellana Grotte, 1972
Exposition personnelle, Peintures et tapisseries sur le thème de la forêt : 1957-1972, Château-Musée, Cagnes-sur -Mer, 1973
Exposition personnelle, Galleria La Seggiola, Salerne, 1973
Exposition personnelle, Robert Helman : Peintures et Gouaches, Galerie Albert Verbeke, Paris, 1974
Exposition personnelle, Robert Helman : Tapisseries et Écorces, Galerie Jacques Verrière, Paris, 1974
Exposition personnelle, Kar Gallery, Toronto, 1974
Exposition personnelle, Galleria Interarte, Gênes, 1974
Exposition personnelle, Musée de l’Outil, Troyes, 1975
Exposition personnelle, Galerie Albert Verbeke, Paris, 1975
Exposition personnelle, Galerie Frédéric Gollong, Saint-Paul-de-Vence, 1975
Exposition personnelle de gravures et de gouaches, Artcurial, Paris, 1977
Exposition de groupe, Meubles Tableaux, Centre national d’art contemporain, Musée Beaubourg, Paris, 1977
Exposition personnelle, Galerie Gordon, Tel-Aviv, 1977
Exposition personnelle, Galleria Guglielmo Tell, Chiasso, 1977
Exposition de groupe, Le paysage intérieur, aujourd’hui, Château de Vesvres, 1978
Exposition de groupe, Jewish Art : peintures et sculptures d’artistes juifs du XXe siècle de l’école française et britannique (Atlan, Zadkine, Soutine, Modigliani, Chagall, Helman), Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow, 1979
Exposition personnelle, Figure humaine – peintures et écorces, Galerie Bellint, Paris, 1979
Exposition personnelle, Château de Mont-Saint-Jean, 1980
Exposition personnelle, Genèses, Galerias Rayuela, Madrid, 1981
Exposition personnelle, Galerie Limmer, Fribourg, 1981, 1984, 1985, 1987, 1989
Exposition personnelle, Quatre Éléments, Galerie Siete Siete, Caracas, 1981
Exposition personnelle, Greer Gallery, New York, 1981
Exposition personnelle, Galerie Becher, Wuppertal, 1982, 1985
Exposition personnelle rétrospective, Helman – Peintures 1943-1983, Orangerie de Bagatelle, Paris, 1983
Exposition personnelle, Galerie Michèle Heyraud – Nadine Bresson, Paris, 1983, 1988
Exposition de groupe, Matisse, Picasso, Chagall, Fautrier, Bellmer, Dali, Karskaya, Fini, Helman, Galerie Scherer, Fribourg, 1983
Exposition de groupe, Charles Estienne & l’Art à Paris 1945-1966, Centre national des arts plastiques, Paris, 1984
Exposition de groupe, Aspect de l’art en France de 1950 à 1980, collection de Christie et Lionel Cavalero, Musée Ingres, Montauban, 1985
Exposition personnelle, Robert Helman, Paysages de Genèses, Galerie Mayanot, Jérusalem, 1986
Exposition personnelle, Galerie La Pochade, Paris, 1986, 1987, 1988
Exposition de groupe, Accrochage 50, Galerie Nickel-Odéon, Paris, 1986
Exposition personnelle, La Genèse de la Lumière, Palais des Congrès, Megève, 1988
Exposition de groupe, D’hier à aujourd’hui : Arnal, Doucet, Debré, Hartung, Helman, Schneider, Galerie Eterso, Cannes, 1989
Exposition personnelle, Helman – 50 ans de peinture, Galerie Eterso, Cannes, 1990
Exposition personnelle, Hommage à Robert Helman, Galerie Duras-Martine Queval, Paris ; Galerie Valsyra Lausanne, Montreux ; Galerie Eterso, Cannes, 1991
Exposition personnelle rétrospective, Helman 1910-1990, peintures et sculptures, Musée d’art moderne, Troyes, 1994
Exposition personnelle, Galerie Nicolas Deman, Paris, 2000
Exposition personnelle, Robert Helman – Paysages imaginaires de la Genèse, Musée d’Unterlinden, Colmar, 2007
Exposition personnelle, Galerie 53, Paris, 2007
Exposition personnelle, Robert Helman, Orangerie des Musées de Sens, 2010
Exposition personnelle, Galerie 53, Paris, 2010
Exposition collective, Dmitrienko, Helman, Lindström, Maria Manton, Vieira da Silva… Art Elysées, Paris, 2010
Exposition collective, Gris … Ouverture sur la couleur, Asse, Bitran, Helman, Lindström, Arpad Szenes, Vieira da Silva…,Galerie 53, Paris, 2010
Exposition collective, La lettre secrète, Helman, Karskaya, Vieira da Silva, Jan Voss,… Galerie de Buci, Paris, 2015
Exposition collective, Orient Express…de Paris à Istanbul, Abidine, Dumitresco, Hantai, Helman, Herold, Vasarely, Galerie Courtaigne, Paris 2018
Exposition collective, Le Paysage imaginaire, Huguette Arthur Bertrand – Robert Helman, Galerie Diane de Polignac, Paris, 6 décembre 2022-8 janvier 2023
Exposition personnelle, Robert Helman, La Genèse – Éternité en devenir, Galerie Diane de Polignac, Paris, 11 mai-10 juin 2023

Affiche de l’exposition Robert Helman
Galerias Rayuela, Madrid, 1981

Affiche de l’exposition Robert Helman Paysages imaginaires de la Genèse
Musée Unterlinden, Colmar, 2007

BIBLIOGRAPHIE (SÉLECTION)
Jean Bouret, Helman, Paris, Les Gémeaux, coll. « Les artistes du temps présent », 1951
Jean Cassou, Les Peintres témoins de leur temps, Paris, Musée d’Art moderne, 1953
Raymond Cogniat, L’Histoire de la peinture, Paris, Fernand Nathan, 1955
Raymond Nacenta, École de Paris, son histoire, son époque, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1958
Pierre Restany, Lyrisme et Abstraction, Milan, Apollinaire, 1958
Philippe Soupault, Helman, Paris, Georges Fall, coll. « Le musée de poche », 1959
André Verdet, Forêts de Helman, Saint-Paul-de-Vence, Parler, 1961
Georges Boudaille, Denys Chevalier, Marie-Henriette Foix, Alain Gheerbrant, Giuseppe Marchiori, « Helman », revue Parler, Paris, n°15, printemps 1963
Giuseppe Marchiori, Helman, Paris, Impriludes-Bernard Lucas, Paris, 1965
André Verdet, Vers une République du Soleil, Paris, Jean Oswald, 1968
Max-Pol Fouchet, Helman, Paris, Le Cercle d’art, 1975
Ronald Alley, Catalogue of the Tate Gallery’s collection of modern art other than works by british artists, Londres, Tate Gallery and Sotheby Parke-Bernet, 1981
Françoise Armengaud, Titres, entretien avec Robert Helman du 24 mars 1986, Paris, Méridiens Klincksieck, 1988
Lydia Harambourg, L’École de Paris, 1945-1965, Dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1993
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Paris, Gründ, 2006
Lydia Harambourg, Robert Helman, Musée Unterlinden, Paris, Somogy, 2007
Lydia Harambourg, Helman, Paris, Cercle d’Art, coll. « Découvrons l’art du XXème siècle », 2010
Clotilde Scordia, Robert Helman, La Genèse, Éternité en devenir, catalogue d’exposition, Paris, Galerie Diane de Polignac, 2023

Couverture de la monographie Robert Helman par Philippe Soupault, Paris, Georges Fall, coll. « Le musée de poche », 1959

Couverture du catalogue de la rétrospective Robert Helman, Musée d’Art moderne de Tel-Aviv, mai-juin 1969

Robert Helman dans son atelier, 45 rue Boissonnade, Paris, 1981

La Galerie Diane de Polignac remercie tout particulièrement Henri et Isabelle Helman d’avoir rendu possible ce très beau projet d’exposition et de publication.
La Galerie Diane de Polignac remercie également Clotilde Scordia pour sa collaboration et son aide précieuse.

ROBERT HELMAN
La Genèse
Éternité en devenir
Exposition du 11 mai au 10 juin 2023

Galerie Diane de Polignac
2 bis, rue de Gribeauval, Paris
www.dianedepolignac.com

Traduction : Lucy Johnston
Conception graphique : Galerie Diane de Polignac
ISBN : 978-2-9584349-3-9
© Galerie Diane de Polignac, Paris, mai 2023
Les textes sont la propriété des auteurs

© ADAGP, Paris 2023 pour les oeuvres de Robert Helman
Droits réservés

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