hans hartung - portrait

Hans Hartung

(1904-1989)

Hans Hartung est un peintre, photographe et architecte français d’origine allemande. « Peintre des éclairs », il est l’un des pionniers de l’Abstraction lyrique avec Gérard Schneider et Pierre Soulages.

Œuvres

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hans hartung - gravure g 11 1953

G 11 – 1953

Eau forte et aquatinte sur vélin d’Arches
Épreuve d’artiste
Image : 38 x 52 cm
Feuille : 50 x 65 cm
Signé «Hartung» en bas à droite

Cette gravure est référencée au Catalogue raisonné des estampes de Hans Hartung

Publications

exposition - 2014 jordanie lyrical abstraction paris 1945 1995

LYRICAL ABSTRACTION
PARIS 1945-1995

Édité par la Galerie Diane de Polignac et la Jordan National Gallery of Fine Arts
Catalogue d’exposition
Anglais – 21 pages – novembre 2014

Hans Hartung avant la Première Guerre mondiale : une jeunesse entre l’Allemagne et la Suisse

Hans (Heinrich Ernst) Hartung naît le 21 septembre 1904 à Leipzig en Allemagne. Son grand-père est médecin, peintre et musicien amateur également. Il aura un rôle important dans l’éducation de Hans Hartung. Ce dernier soutient : « Par lui, par l’influence qu’il a eue sur ma mère, nous vivions imprégnés de peinture et de musique (…) Chez nous la musique accompagnait l’air qu’on respirait. »
La vocation d’artiste de Hans Hartung est précoce. Il commence très tôt à dessiner dans ses cahiers d’écolier. Il raconte : « J’éprouvais devant les orages une terreur ensorcelante, je vibrais sous leur force, sous leur puissance. Mes cahiers d’écolier se remplirent de pages et de pages d’éclairs. Mon père les appelait les “Blitzbücher” de Hans, les livres des éclairs. Mes éclairs enfantins ont eu, j’en suis sûr, une influence sur mon développement artistique, sur ma manière de peindre. Ils m’ont donné le sens de la vitesse du trait, l’envie de saisir par le crayon ou le pinceau l’instantané. »
La famille Hartung s’installe à Bâle en Suisse de 1912 à 1914. Le père y travaille dans la recherche pharmaceutique. Le jeune Hans Hartung se passionne pour l’astronomie et la photographie. Il construit lui-même un télescope et y adapte un appareil photographique. Hans Hartung continue la pratique du dessin lors de ses promenades dans les montagnes suisses : il dessine les paysages sur le motif.
En 1914, la guerre pousse la famille à retourner à Leipzig. L’année suivante, le père de Hans Hartung devient médecin-chef à l’hôpital militaire de Dresde. Ces évènements vont marquer le travail de l’artiste : « Je ne dessinais plus les éclairs. Mes carnets de croquis faisaient eux aussi la guerre. Dresde était le centre de construction des zeppelins. Je sus très vite reproduire leurs gros ventres menaçants. »

L’après-guerre et les premières œuvres abstraites du peintre Hans Hartung

Hans Hartung fréquente le lycée de Dresde jusqu’en 1924. Il commence à copier librement les œuvres qu’il voit dans les livres et les musées : Rembrandt, Goya, Frans Hals, Le Greco, puis à partir de 1921 il découvre les expressionnistes allemands : Oskar Kokoschka et Emil Nolde. Hans Hartung simplifie les compositions des œuvres qu’il observe pour ne conserver que des masses colorées.
Dès 1922, Hans Hartung peint une série de 33 aquarelles déjà abstraites. Le peintre en parle ainsi : « J’aimais mes tâches. J’aimais qu’elles suffisent à créer un visage, un corps, un paysage. Ces tâches qui, peu de temps après, devaient demander leur autonomie et leur liberté entières. Les premiers temps, je m’en servais pour cerner le sujet qui, lui, peu à peu, devenait négatif, blanc, vide et enfin simple prétexte au jeu des tâches. Quelle joie ensuite de les laisser libres de jouer entre elles, d’acquérir leur propre expressivité, leurs propres relations, leur dynamisme, sans être asservies à la réalité. » Ces œuvres seront illustrées dans le livre de Will Grohmann Hans Hartung Aquarelle 1922, publié en 1966. L’auteur en souligne le caractère pionnier. Entre 1923 et 1924, Hans Hartung dessine au fusain et à la sanguine sur papier. Il teste son trait, libre, rythmé et met déjà en place son vocabulaire plastique.

Hans Hartung poursuit ses études de philosophie et d’histoire de l’art à l’Akademie für graphische Künste und Kunstgewerbe de Leipzig. En 1925, il y assiste à une conférence de Kandinsky. Le peintre Hans Hartung s’oppose alors à son point de vue sur l’art non figuratif qu’il trouve trop dogmatique : « Son discours sur l’emploi et la symbolique du cercle, de l’ovale, du carré ou du rectangle ne m’avait ni séduit ni convaincu. Je n’avais aucune envie de peindre des serpentins pour figurer l’éternité. »
La mort de la mère de Hans Hartung cette année-là pousse l’artiste à revenir à Dresde où il s’inscrit à l’Akademie der Künste.
L’année suivante, l’Exposition internationale de Dresde permet à Hans Hartung de se confronter pour la première fois à la peinture moderne étrangère, notamment l’impressionnisme, le fauvisme et le cubisme français. Cela le marque profondément : « Cette recherche de la plasticité, de l’ordre, de la rigueur, cette simplification des couleurs me donnaient l’impression d’une volonté inouïe de créer pour l’éternité. »

Le peintre Hans Hartung en France

Pendant l’été 1926, l’artiste parcourt l’Italie et la France à vélo et s’installe à Paris en octobre. Il y fréquente peu les acteurs du monde de l’art. Il s’inscrit à la Sorbonne « avec la ferme intention de ne jamais en franchir le seuil », à l’académie d’André Lhote, puis à celle de Fernand Léger qu’il quitte rapidement. Il écrit : « Fernand Léger n’acceptait qu’une manière de peindre : la sienne. Il fallait le copier, le servir, s’asservir. Je n’y restai que deux semaines. » Hans Hartung préfère encore copier les maîtres anciens au Louvre et les modernes dans les galeries d’art.
En 1927, l’artiste visite le sud de la France. Il y admire les œuvres de Cézanne et de Van Gogh. Il commence des recherches sur l’esthétique et les mathématiques et s’intéresse à la Section d’Or : « Peu à peu je me rapprochais de nouveau de l’art abstrait bien que nourri d’expériences contraires. Mais il me fallait des preuves, des certitudes. Je les trouvai dans la Section d’Or dont je m’acharnais à percer les mystères, dont j’analysais toutes les possibilités (…) La Section d’Or est une recherche de l’harmonie, d’une juste balance (…) En cela, j’avais le sentiment de participer aux forces qui régissent la nature. »
En 1928, le peintre Hans Hartung suit les cours de Max Dörner à Munich sur les techniques de peinture. Il y teste les théories de la Section d’Or en découpant des morceaux de toiles blanches. Il visite la Hollande et la Belgique. En 1929, Hans Hartung épouse la jeune peintre norvégienne Anna-Eva Bergman qu’il avait rencontrée quelques mois plus tôt à Paris.

Les premières expositions de Hans Hartung

En 1931, Hans Hartung expose ses œuvres pour la première fois à la Heinrich Kühl Galerie à Dresde. L’industriel Fritz Bienert, également collectionneur et mécène, y achète l’une des œuvres de Hans Hartung. Le peintre est représenté une seconde fois, lors de l’exposition Jungen Künstler (Jeunes artistes) à la Flechtheim Galerie à Berlin. Une première exposition est aussi organisée à l’étranger, à Oslo en Norvège, où ses œuvres sont montrées aux cotés de celles de son épouse à la Blomqvist Kunstgalleri.

En 1932, la mort du père de Hans Hartung ouvre une période sombre dans la vie du peintre. La montée du national-socialisme le pousse à quitter l’Allemagne. Il confie quelques toiles à la Galerie Jeanne Bucher à Paris, et s’installe aux Baléares avec sa femme où il fait construire une maison suivant ses propres plans.
Par manque d’argent, le couple retourne à Paris en 1934, séjourne à Stockholm et rentre enfin à Berlin dans l’espoir de retrouver une meilleure situation financière. En Allemagne, Hans Hartung s’oppose au régime nazi. Il est surveillé et interrogé, notamment à cause de ses amitiés avec des artistes juifs et communistes. Il quitte donc définitivement l’Allemagne grâce à l’aide des critiques d’art Will Grohmann et Christian Zervos, et s’installe à Paris.

L’exil à Paris pour le peintre Hans Hartung

À Paris, Hans Hartung fréquente Jean Hélion, Henri Goetz, Vassily Kandinsky, Piet Mondrian, Alberto Magnelli, César Domela, Joan Miró et Alexander Calder. Il expose à la Galerie Pierre Loeb en 1936, et expose chaque année jusqu’à la guerre au Salon des Surindépendants. Hans Hartung raconte cette période difficile : « Peinture noire et inquiète qui reflétait mon angoisse, mon grand pessimisme devant l’avenir, série de dessins et de quelques toiles qu’on appellera ensuite “les taches d’encre” ».
En 1937, Christian Zervos organise l’Exposition internationale au Jeu de Paume. Hans Hartung y présente une grande toile recouverte de bandes noires. C’est à cette occasion qu’il découvre les sculptures de Julio González qui sont un véritable choc esthétique.

Les artistes vivant à Paris sont alors nombreux à subir la pauvreté et le manque de matériel pour créer. Le peintre Jean Hélion donne un conseil précieux à Hartung : « Si tu as la possibilité de t’acheter une toile et de peindre l’esquisse que tu as faite, reste fidèle à ton esquisse. N’y change rien. Gardes-en même les accidents, les imprévus qui ont surgi de la technique de l’aquarelle, du crayon, de l’encre ou de la cire. Essaie de rester frais, naturel. C’est très difficile, mais ta peinture y gagnera. » Par souci d’économie, Hans Hartung développe ainsi son habitude de copier ses dessins en les reportant à l’huile sur la toile par la technique de la mise au carreau. Le peintre conservera cette technique jusqu’en 1960. Ce qu’il appellera sa « spontanéité calculée » restera méconnue de son vivant.

La situation financière de Hans Hartung ne s’améliore pas. Anna-Eva Bergman souffre d’une longue maladie et demande le divorce. L’Ambassade d’Allemagne retire à Hartung son passeport. Il est hébergé par son ami l’artiste Henri Goetz et travaille dans l’atelier de Julio González dont il est également très proche. C’est au contact du sculpteur que Hans Hartung créé deux sculptures, dont l’une est exposée au Salon des Surindépendants en 1938. La même année, il participe à l’exposition Twentieth Century German Art organisée par les New Burlington Galleries de Londres. Cet évènement célèbre les artistes allemands considérés comme « dégénérés » par le régime nazi.

En 1939, Hans Hartung expose ses œuvres à la Galerie Henriette à Paris, aux côtés de Roberta González, la fille de son ami sculpteur. Il présente également une œuvre lors de la première édition du Salon des Réalités Nouvelles à Paris. Hans Hartung épouse Roberta González cette année-là.

Hans Hartung pendant la Seconde Guerre mondiale

Hartung s’inscrit sur la liste des opposants volontaires au régime hitlérien, puis il est mobilisé et affecté à la Légion étrangère : il est alors envoyé en Afrique du nord pour recevoir une formation militaire.
Hans Hartung est démobilisé après l’armistice en 1940. Il revient en zone libre et vit avec la famille González dans le Lot. Il travaille alors comme ouvrier agricole et peint très peu. Il créé une série de Têtes inspirées par Julio González et par l’œuvre Guernica de Picasso.
Julio González meurt subitement en 1942. Le sud de la France étant occupé, Hans Hartung part se réfugier en Espagne où il est arrêté par la police franquiste et emprisonné au camp de concentration de Miranda del Ebro, pendant sept mois.
Libéré par le consul de la France libre, il tente d’intégrer l’armée régulière française, mais est renvoyé dans la Légion étrangère en raison de sa nationalité allemande. Hans Hartung est blessé au combat en 1944 et doit être amputé de la jambe droite.

L’après-guerre et la révélation au public de l’œuvre de Hans Hartung

En 1945, Hartung rentre à Paris et reprend le travail. Il raconte : « Mes dessins étaient traversés de traits entortillés, étranges, embourbés, désespérés comme des griffures (…) C’était une peinture véhémente, révoltée. Comme moi-même. J’avais le sentiment d’avoir été floué. À part quelques Français qui avaient été mobilisés, les autres peintres avaient tous passé la guerre, réfugiés quelque part. Ils n’avaient cessé de travailler, de progresser (…) Je voulais bien jouer les héros mais non passer ensuite pour un imbécile. »
Hans Hartung obtient la nationalité française l’année suivante, et reçoit plusieurs décorations : la Médaille militaire, la Croix de guerre et la Légion d’honneur. Il participe à plusieurs expositions : au Centre de Recherches rue Cujas, avec César Domela et Gérard Schneider, à la Galerie Denise René et à la Galerie Colette Allendy.
C’est en 1947 que le peintre Hans Hartung est véritablement révélé au public, grâce à une exposition personnelle de ses œuvres à la Galerie Lydia Conti. Hans Hartung rencontre à cette époque les artistes Pierre Soulages, Georges Mathieu et Mark Rothko.

En 1948, Hans Hartung expose à nouveau ses dessins à la Galerie Lydia Conti, et participe à l’exposition itinérante Wanderausstellung Französischer Abstrakter Malerei organisée par le réalisateur Ottomar Domnick. L’exposition voyage à Stuttgart, Munich, Düsseldorf, Hanovre, Francfort, Wuppertal et Cassel. Hans Hartung participe également à l’exposition HWPSMTB (Hartung, Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Tapié, Bryen) à la Galerie Colette Allendy à Paris.
La critique d’art Madeleine Rousseau publie en 1949 le premier livre consacré aux œuvres du peintre Hans Hartung. Le livre contient également des textes de Ottomar Domnick et une préface de l’écrivain James Johnson Sweeney. Cette année-là, une exposition de dessins a lieu à la Modernen Galerie Otto Stangl à Munich puis une autre à la Hanover Gallery à Londres.

En 1951, des œuvres de Hans Hartung sont présentées pour la première fois aux États-Unis grâce à l’exposition Advancing French Art organisée par Louis Carré. L’artiste présente également des pastels à la Galerie Louis Carré à Paris, avec des œuvres de Gérard Schneider et de André Lanskoy. Hans Hartung participe la même année à l’exposition Véhémences confrontées que Michel Tapié organise à la Galerie Nina Dausset à Paris.
En 1952, a lieu une rétrospective sur l’œuvre de Hans Hartung à la Kunsthalle de Bâle. Hans Hartung expose également plusieurs tableaux à la Biennale de Venise. Cette année-là, pour la première fois depuis leur séparation en 1937, Hans Hartung retrouve Anna-Eva Bergman qui est installée en France. Il raconte : « Entre nous le charme était toujours aussi puissant (…) Alors, nous avons décidé de nous remarier. Le plus ardu restait à faire : avertir de notre décision nos époux et épouse respectifs. »
On observe à ce moment-là un changement dans les œuvres de Hans Hartung. Elles deviennent plus claires et plus sereines. En 1953, l’artiste a deux expositions personnelles : à la Lefèvre Gallery de Londres et à la Galerie Marbach de Berne.

Reconnaissance internationale pour l’artiste Hans Hartung

En 1954, Hans Hartung présente cinquante tableaux, vingt pastels et quinze dessins au Palais des beaux-arts de Bruxelles. Il participe également à la Biennale de Venise et à des expositions de la Galerie Charpentier à Paris. Hans Hartung continue également sa pratique de la photo et fait de nombreux dessins à l’encre de Chine. Ces grands signes noirs qui naissent sur le papier seront transposés sur toile, sur des fonds de couleur. En 1955, Hans Hartung participe à la première Documenta de Cassel.
Le peintre Hans Hartung est élu membre extraordinaire de l’Akademie des Künste de Berlin en 1956. Il expose à la Galerie de France qui le prend sous contrat. Il bénéficie également d’une rétrospective de ses dessins à la Galerie Craven à Paris.
En 1957, les expositions en Allemagne s’enchaînent : à Kestner-Gesellschaft à Hanovre, à la Staatsgalerie de Stuttgart, à la Haus am Waldsee de Berlin, à la Kunsthalle de Hambourg, au Kunstverein de Cologne, ainsi qu’au Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg. Hans Hartung présente également des œuvres à New York à la Kleeman Gallery. Il se remarie avec Anna-Eva Bergman et le couple fait construire l’année suivante, selon leurs propres plans, un atelier à Paris rue Gauguet.

Hans Hartung participe à la Documenta II de 1959. Une rétrospective au Musée d’Antibes lui est consacrée la même année. L’artiste expose aussi des pastels à la Kleeman Gallery de New York.

Hartung commence la constitution d’un vaste catalogue de son œuvre. Ce catalogue contient presque toutes les œuvres de l’artiste. Chacune y est référencée à l’aide d’une photo, d’une esquisse et de nombreuses indications.

En 1960, Hans Hartung obtient à l’unanimité le Grand Prix de Peinture à la Biennale de Venise, et une pièce du pavillon français est entièrement consacrée à l’œuvre du peintre. Hans Hartung raconte cette consécration : « En 1960 une distinction me combla plus encore que tous les honneurs militaires (…) J’étais enfin sorti de l’obscurité des années noires. » Le critique d’art Roger van Gindertaël consacre une monographie à l’artiste, publiée la même année.

Les techniques picturales de Hans Hartung

C’est à ce moment-là que le peintre modifie sa technique. Il abandonne la mise au carreau et utilise des peintures vinyliques qui séchent rapidement. Cette évolution lui permet de créer spontanément et sur de grands formats : « Dès 1960, je me mis à improviser directement, même sur les grandes toiles, sans passer par des esquisses préalables (…) Souvent je ne touche pas à certains accidents, certaines ratures ou contradictions qui ont influé sur la création du tableau et qui lui ont donné plus de vie. »
L’artiste expérimente aussi en grattant dans la peinture encore fraîche. Ce procédé lui est inspiré par sa pratique de la gravure, par laquelle il gratte une plaque de métal. Pour ses « grattages », l’artiste utilise un grand nombre d’outils.

À cette époque, Hans Hartung participe à plusieurs expositions à l’étranger : à Moscou, Eindhoven, Milan, Rome, Madrid, Córdoba et à Beyrouth.

En 1963, une importante rétrospective itinérante composée de 120 toiles, de 150 dessins et pastels et d’une sculpture est présentée au Kunsthaus de Zurich, au Museum des 20 Jahrhunderts de Vienne, à la Kunsthalle de Düsseldorf, au Palais des beaux-arts de Bruxelles et Sau tedelijk Museum d’Amsterdam. L’année suivante, Hans Hartung participe à la Documenta III ainsi qu’à l’exposition 54-64. Painting and Sculpture of a Decade à la Tate Gallery de Londres.
En 1965, une rétrospective de l’œuvre graphique complète de Hans Hartung est présentée au Städtisches Museum de Brunswick en Allemagne, à l’occasion de la publication du catalogue raisonné des œuvres graphiques (1921-1965), par la Rolf Schmücking Galerie.

Le peintre Hans Hartung crée ses premières œuvres au jet en 1966 : ce sont essentiellement de grands formats. Cette même année est présentée une rétrospective au Museo Civico de Turin avec un ensemble d’environ 200 œuvres. Hans Hartung expose également à la André Emmerich Gallery à New York. Invité par l’UNESCO, Hartung se rend au symposium international L’art de l’Est et de l’Ouest qui se tient au Japon. Il participe également à l’exposition itinérante Vingt peintres français qui voyage en Belgique, au Luxembourg et au Danemark. Il expose aussi à 10 années d’art vivant 1955-1965 présentée à la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence.

Hans Hartung : triomphe et postérité

En 1968, Hans Hartung et Ana-Eva Bergman commencent la construction de leur maison et de leurs deux ateliers dans une oliveraie à Antibes. Là encore, Hans Hartung conçoit les plans : « Les jeux du soleil et de l’ombre, la lumière reflétée sur les murs et les plafonds par la blancheur des lames savamment inclinées des persiennes valent, pour un peintre, bien des toiles. Et puis les fenêtres me servent de tableaux. A travers elles, s’inscrit le paysage immuable mais pourtant toujours différent d’un ciel frémissant à travers les feuilles argentées des oliviers. »

En 1969, le Musée national d’Art moderne à Paris consacre à l’artiste une très importante rétrospective, avec plus de 250 œuvres. Une très grande partie de cette exposition est ensuite transférée au Museum of Fine Arts de Houston, au Musée de Québec et au Musée d’Art contemporain de Montréal. L’année suivante, Hans Hartung reçoit le Grand Prix des beaux-arts de la Ville de Paris. Le peintre expose au Musée des beaux-arts de Osaka. En 1971, Hans Hartung participe à l‘ exposition Hommage à Christian et Yvonne Zervos, aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris.

Plusieurs manifestations et publications célèbrent le 70ème anniversaire de Hans Hartung en 1974 : l’exposition Hartung 1971-1974 à la Galerie de France ; la rétrospective au Wallraf-Richartz-Museum de Cologne et la parution d’un numéro spécial de la revue Cimaise consacré entièrement à l’artiste. L’année suivante, une exposition rétrospective est présentée à la Nationalgalerie de Berlin et à la Städtische Galerie im Lenbach-Haus de Munich.
En 1977, le Metropolitan Museum de New York expose dans trois salles, 27 œuvres monumentales et récentes de l’artiste. Hans Hartung est élu membre de l’Académie des beaux-arts de Paris.

Une exposition personnelle des œuvres d’avant-guerre de Hans Hartung est inaugurée au Musée d’Art Moderne de Paris en 1980. Un an après la mort du peintre Oscar Kokoschka en 1981, le gouvernement autrichien décide de créer un prix Kokoschka : Hartung est le premier à le recevoir.
La même année, plusieurs rétrospectives lui sont consacrées : à la Städtische Kunsthalle à Düsseldorf et la Staatsgalerie Moderner Kunst à Munich ; à la Fondation Henie-Onstad en Norvège également.

En 1982, Hans Hartung se voit attribuer une salle personnelle, ouverte de manière permanente, à la Staatsgalerie Moderner Kunst de Munich. De même, une salle Hartung est ouverte de manière permanente au Hessisches Landesmuseum à Darmstadt en Allemagne en 1984.

En 1987, une exposition personnelle de Hans Hartung est présentée au Musée Picasso à Antibes, intitulée Premières peintures 1922-1949.

Anna-Eva Bergman décède cette année-là. Hans Hartung décède à Antibes deux ans plus tard en 1989. Les hommages se succèdent. La Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman est créée en 1994 dans leur ancien atelier-maison à Antibes.

© Galerie Diane de Polignac

hans hartung - portrait atelier 1965

Hans Hartung dans son atelier – 1960
Photographie de Yousuf Karsh

Collections Publiques (sélection)

Collections publiques (sélection)

Antibes, Musée Picasso

Antibes, Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman

Bâle, Kunstmuseum

Berlin, Staatliche Museen

Berlin, Neue Nationalgalerie

Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts

Chicago, IL, The Art Institute

Cologne, Ludwig Museum

Dresde, Staatliche Kunstsammlungen

Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein Westfalen

Essen, Folkwang Museum

Genève, Fondation Gandur pour l’Art

Hambourg, Hamburger Kunsthalle

Hanover, Sprengel Museum

Londres, Tate Modern

Londres, The Courtauld Institute

Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía

Mexico, Museo Tamayo Arte Contemporáneo

New York, NY, Museum of Modern Art

New York, NY, Solomon R. Guggenheim Museum

New York, NY, Metropolitan Museum of Art

Paris, Musée national d’Art moderne – Centre Pompidou

Paris, Musée d’Art moderne de Paris

Philadelphie, PA, Philadelphia Museum of Art

Québec, Musée national des beaux-arts du Québec

Rome, Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea

Saint-Paul-de-Vence, Fondation Marguerite et Aimé Maeght

Washington, D.C., Hirshhorn Museum and Sculpture Garden

Zurich, Kunsthaus

Expositions (sélection)

Expositions (sélection)

Hans Hartung, Kunstausstellung Kühl, Dresde, 1931

Œuvres récentes de : Arp, Ferren, Giacometti, Hartung, Hélion, Kandinsky, Nelson, Paalen, Tauber-Arp, Galerie Pierre, Paris, 1936

Origines et développements de l’Art indépendant international, Musée du Jeu de Paume, Paris, 1937

Exhibition of 20th Century German Art, New Burlington Galleries, Londres, 1938

A.E.Gallatin Collection, Museum of Living Art, New York, 1940

De l’avènement du Cubisme à nos jours, Musée de Tours, Tours, 1946

Hans Hartung, Galerie Lydia Conti, Paris, 1947

Salon des Réalités Nouvelles, Musée des beaux-arts, Paris, 1947

Hans Hartung, Abstractions, Hanover Gallery, Londres, 1949

Peintures d’aujourd’hui, Musée de Nîmes, 1949

Deutsche und Französiche Kunst, Kunsthalle, Recklinghausen, 1950

Advancing French Art, Art Institute of Chicago, 1951

Rythmes et Couleurs, Musée des beaux-arts de Lausanne, 1952

Kunsthalle, Bern, 1952, 1954

Kunsthalle, Bâle, 1952, 1961, 1962

The Solomon R. Guggenheim Museum, New York, 1953, 1958, 1959

Württembergische Staatsgalerie, Stuttgart, 1953, 1957, 1986

Palais des beaux-arts, Bruxelles, 1954, 1958, 1962, 1967, 1968

Stedelijk Museum, Amsterdam, 1954, 1963

Art in the twentieth century : commemorating, San Francisco Museum of Art, 1955

International color exhibition 18th biennal, The Brooklyn Museum, New York, 1955

Arts 1955, Musée des beaux-arts, Rouen, 1955

Haus am Waldsee, Berlin, 1957

Kunsthalle, Hambourg, 1957, 1973, 1977

Kleemann Gallery, New York, 1957, 1959

Hans Hartung, Kunsthaus, Zürich, 1957, 1963

Tachismus in Frankfurt, Musée historique, Francfort, 1959

Musée National d’Art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris, 1959, 1968, 1977, 1980, 1987, 1993

School of Paris, Walker Art Center, Minneapolis, 1959

Galerie de France, Paris, 1960, 1961, 1962, 1971, 1974, 1979

Musée des Arts décoratifs, Paris, 1960, 1967

Haus der Kunst, Munich, 1961, 1977

Moltzau Collection, Kunstindustriemuseet, Oslo, 1961

Les Revenants 1948-1961, Musée d’Antibes, 1961

Hans Hartung, Museum des 20. Jahrhunderts, Vienne, 1962, 1963

Musée d’Art Contemporain, Montréal, 1963, 1969

Grand Palais, Paris, 1963, 1970

Galleria Civica d’Arte Moderna, Turin, 1966, 2000

Musée d’Histoire et d’Art, Luxembourg, 1966, 1998

MoMA, New York, 1966, 1975

Tendances de la peinture française, Kunsthaus, Berlin, 1967

Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, 1967, 1971, 1980, 1987, 2006, 2008, 2014

Three trends in contemporary French art, National Gallery of Victoria, Melbourne, 1969

Contemporary Art Dialogue between the east and the west, The National Museum of Modern Art, Tokyo, 1969

25 ans de peinture d’art moderne, Musée National d’art moderne, Séoul, 1971

Panorama de l’art français 1935-1965, Pinacothèque Nationale, Athènes, 1972

Zeitgenössische Kunst aus den Niederlanden, Kunsthalle, Nuremberg, 1974

Musée d’Art moderne de Paris, 1975, 1980, 1995, 2009, 2019

Musée Picasso, Antibes, 1979, 1987, 1996, 1985, 2012

Hans Hartung: Paintings, Drawings, Photography, Steddtische Kunsthalle, Düsseldorf, 1981

Staatsgalerie Moderner Kunst, Munich, 1981

Le Parlement des idoles, Villa Arson, Nice, 1985

Action et émotion, peintures des années 50, Musée national d’Art, Osaka, 1985

Zen 49, Staatliche Kunsthalle, Baden-Baden, 1986

L’Europe des grands maîtres 1870-1970, Musée Jacquemart-André, Paris, 1989

Premiers chefs-d’œuvre des grands maîtres, Museum of Tsukuba Ibaraki, Tokyo, 1991

Tate Britain, London, 1992, 1964, 1996

Copier créer, Musée du Louvre, Paris, 1993

Les figures de la liberté, Musée Rath, Genève, 1995

Hans Hartung, Aichi Prefectural Museum of Art, Nagoya, 1998

Chantiers / Publics, Esquisse d’un musée, Musée Fabre, Montpellier, 2001

Hans Hartung: Works on Paper, 1922-1938, Museum Ludwig, Cologne, 2004

Moi ! Autoportraits au XXe siècle, Musée du Luxembourg, Paris, 2004

Hartung in China, Palace of Fine Arts, Pékin, 2005

Mirada múltiple, Museo de Bellas Artes de Bilbao, 2006

Musée des beaux-arts, Leipzig, 2007

Homenaje a Picasso, Musea Nacional de Bellas Artes Santiago du Chili, 2007

The Art of Collecting, Museum Kunst Palast, Düsseldorf, 2007

German Stories, Museum of Contemporary Art, GfZK, Leipzig, 2007

Hans Hartung: Essential, Círculo de Bellas Artes, Madrid, 2008

Action Painting, Fondation Beyeler, Bâle, 2008

Hans Hartung Prints, Museum of Prints and Drawings, National Museum of Berlin, 2010

Musée d’Art et d’Histoire, Genève, 2010, 2011

Hans Hartung: The last paintings, Cheim & Read, New York, 2010

Painterly Abstraction: 1949-1969: Selections from the Guggenheim Collections, Guggenheim Bilbao, 2011

La couleur en avant, Musée d’Art Contemporain de Nice, 2011

La peinture autrement, Musée Fernand Léger, Biot, 2011

I went, Musée Guimet, Paris, 2013

Hans Hartung: L’Atelier du Geste, Centro Cultural Banco do Brasil, Sao Paulo, 2014

Les désastres de la guerre 1800-2014, Louvre-Lens, 2014

Sprayed, Gagosian Gallery, Londres, 2015

Sensations de Nature: De Courbet à Hartung, Musée Courbet, Ornans, 2015

Hartung et les peintres lyriques, Fondation Leclerc, Landerneau, 2016

Hans Hartung and Photography, Museum of contemporary art, Siegen, 2016

A Constant Storm, Perrotin, New York, 2018

Nahmad Contemporary, New York, 2018

Simon Lee, Londres, 2018

Kunstmuseum, Bonn, 2018

Bibliographie (sélection)

Bibliographie (sélection)

Madeleine Rousseau et Ottamar Domnick, Hans Hartung, préface de James Johnson Sweeney, Stuttgart, Domnick Verlag, 1949

Giuseppe Marchiori, Hans Hartung, Rome, Galleria II Segno, 1958

René De Solier, Hartung. Peintures, Antibes, Musée d’Antibes, Château Grimaldi, 1959

Roger Van Gindertael, Hans Hartung, Paris, Pierre Tisné, 1960

Dominique Aubier, Hans Hartung, Paris, Le Musée de Poche, Georges Fall, 1961

Jean Tardieu, Hans Hartung, Paris, Fernand Hazan, 1962

Raymond Bayer, Entretiens sur l’art abstrait, Genève, Pierre Caillé, 1964

Rolf Smücking, Hans Hartung [L’œuvre gravé 1921-1965], Brunsweig, Galerie Schmücking, 1965

Umbro Appolino, Hans Hartung, Milan, Fratelli Fabbri, 1966

Will Grohmann, Hans Hartung. Aquarelle 1922, Saint-Gall, Erker Verlag, 1966

Jiri Sliblik, Hans Hartung, Prague, Odeon, 1967

Jean Tardieu, Un monde ignoré vu par Hans Hartung, Genève, Albert Skira, 1974

Hans Hartung, Autoportrait, récit recueilli par Monique Lefebvre, Paris, Bernard Grasset, 1976

Pierre Descargues, Hartung, Paris, Cercle d’Art, 1977

Jean Tardieu, Les Figures du mouvement : 12 dessins de Hans Hartung, Paris, Éditions de Grenelle, 1987

Pierre Daix, Hartung, Paris, Bordas/Gervis, 1991

Lydia Harambourg, Hans Hartung, dans L’École de Paris 1945-1965, Dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1993

Jacques Damez, Hans Hartung photographe – La Légende d’une œuvre, Bruxelles, La Lettre volée, 2003

Annie Claustres, Hans Hartung. Les aléas d’une réception, Dijon, Les Presses du réel, 2005

Collectif, Hartung. 10 perspectives, Milan, 5 Continents Éditions, 2006

Davide Rampello, Nicole Laffont, Hartung. L’œuvre ultime, Gaète, Artistic Publishing, 2009

Lydia Harambourg, L’École de Paris, 1945-1965 – Dictionnaire des peintres, Lausanne, Ides et Calendes, 1993 (mise à jour de Clotilde Scordia, Ides et Calendes, Neuchâtel, 2010)

Odile Burluraux, Hans Hartung. The Final Years 1980-1989, Londres, Timothy Taylor Gallery, 2011

Hans Hartung, Autoportrait, Les presses du réel, 2016

Collectif, Beau Geste, Hans Hartung, Peintre et légionnaire, Aubagnes, Gallimard/Fondation Hartung-Bergman, 2016

Pierre Wat, Hans Hartung : la peinture pour mémoire, Paris, Hazan, 2019

Thomas Kirchner, Antje Kramer-Mallordy, Martin Schieder (dir.), Hans Hartung et l’abstraction. « Réalité autre, mais réalité quand même », in actes du colloque international Hans Hartung, Deutsches Forum für Kunstgeschichte et Fondation Hartung-Bergman, Dijon, Les presses du réel, 2019

Faq Hans Hartung

Sur la page FAQ HANS HARTUNG retrouvez l’ensemble des questions et des réponses dédiées à l’artiste peintre d’art moderne Hans Hartung.