(1904-1989)
Hans Hartung est un peintre, photographe et architecte français d’origine allemande. « Peintre des éclairs », il est l’un des pionniers de l’Abstraction lyrique avec Gérard Schneider et Pierre Soulages.
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LYRICAL ABSTRACTION
PARIS 1945-1995
Édité par la Galerie Diane de Polignac et la Jordan National Gallery of Fine Arts
Catalogue d’exposition
Anglais – 21 pages – novembre 2014
Hans (Heinrich Ernst) Hartung naît le 21 septembre 1904 à Leipzig en Allemagne. Son grand-père est médecin, peintre et musicien amateur également. Il aura un rôle important dans l’éducation de Hans Hartung. Ce dernier soutient : « Par lui, par l’influence qu’il a eue sur ma mère, nous vivions imprégnés de peinture et de musique (…) Chez nous la musique accompagnait l’air qu’on respirait. »
La vocation d’artiste de Hans Hartung est précoce. Il commence très tôt à dessiner dans ses cahiers d’écolier. Il raconte : « J’éprouvais devant les orages une terreur ensorcelante, je vibrais sous leur force, sous leur puissance. Mes cahiers d’écolier se remplirent de pages et de pages d’éclairs. Mon père les appelait les “Blitzbücher” de Hans, les livres des éclairs. Mes éclairs enfantins ont eu, j’en suis sûr, une influence sur mon développement artistique, sur ma manière de peindre. Ils m’ont donné le sens de la vitesse du trait, l’envie de saisir par le crayon ou le pinceau l’instantané. »
La famille Hartung s’installe à Bâle en Suisse de 1912 à 1914. Le père y travaille dans la recherche pharmaceutique. Le jeune Hans Hartung se passionne pour l’astronomie et la photographie. Il construit lui-même un télescope et y adapte un appareil photographique. Hans Hartung continue la pratique du dessin lors de ses promenades dans les montagnes suisses : il dessine les paysages sur le motif.
En 1914, la guerre pousse la famille à retourner à Leipzig. L’année suivante, le père de Hans Hartung devient médecin-chef à l’hôpital militaire de Dresde. Ces évènements vont marquer le travail de l’artiste : « Je ne dessinais plus les éclairs. Mes carnets de croquis faisaient eux aussi la guerre. Dresde était le centre de construction des zeppelins. Je sus très vite reproduire leurs gros ventres menaçants. »
Hans Hartung fréquente le lycée de Dresde jusqu’en 1924. Il commence à copier librement les œuvres qu’il voit dans les livres et les musées : Rembrandt, Goya, Frans Hals, Le Greco, puis à partir de 1921 il découvre les expressionnistes allemands : Oskar Kokoschka et Emil Nolde. Hans Hartung simplifie les compositions des œuvres qu’il observe pour ne conserver que des masses colorées.
Dès 1922, Hans Hartung peint une série de 33 aquarelles déjà abstraites. Le peintre en parle ainsi : « J’aimais mes tâches. J’aimais qu’elles suffisent à créer un visage, un corps, un paysage. Ces tâches qui, peu de temps après, devaient demander leur autonomie et leur liberté entières. Les premiers temps, je m’en servais pour cerner le sujet qui, lui, peu à peu, devenait négatif, blanc, vide et enfin simple prétexte au jeu des tâches. Quelle joie ensuite de les laisser libres de jouer entre elles, d’acquérir leur propre expressivité, leurs propres relations, leur dynamisme, sans être asservies à la réalité. » Ces œuvres seront illustrées dans le livre de Will Grohmann Hans Hartung Aquarelle 1922, publié en 1966. L’auteur en souligne le caractère pionnier. Entre 1923 et 1924, Hans Hartung dessine au fusain et à la sanguine sur papier. Il teste son trait, libre, rythmé et met déjà en place son vocabulaire plastique.
Hans Hartung poursuit ses études de philosophie et d’histoire de l’art à l’Akademie für graphische Künste und Kunstgewerbe de Leipzig. En 1925, il y assiste à une conférence de Kandinsky. Le peintre Hans Hartung s’oppose alors à son point de vue sur l’art non figuratif qu’il trouve trop dogmatique : « Son discours sur l’emploi et la symbolique du cercle, de l’ovale, du carré ou du rectangle ne m’avait ni séduit ni convaincu. Je n’avais aucune envie de peindre des serpentins pour figurer l’éternité. »
La mort de la mère de Hans Hartung cette année-là pousse l’artiste à revenir à Dresde où il s’inscrit à l’Akademie der Künste.
L’année suivante, l’Exposition internationale de Dresde permet à Hans Hartung de se confronter pour la première fois à la peinture moderne étrangère, notamment l’impressionnisme, le fauvisme et le cubisme français. Cela le marque profondément : « Cette recherche de la plasticité, de l’ordre, de la rigueur, cette simplification des couleurs me donnaient l’impression d’une volonté inouïe de créer pour l’éternité. »
Pendant l’été 1926, l’artiste parcourt l’Italie et la France à vélo et s’installe à Paris en octobre. Il y fréquente peu les acteurs du monde de l’art. Il s’inscrit à la Sorbonne « avec la ferme intention de ne jamais en franchir le seuil », à l’académie d’André Lhote, puis à celle de Fernand Léger qu’il quitte rapidement. Il écrit : « Fernand Léger n’acceptait qu’une manière de peindre : la sienne. Il fallait le copier, le servir, s’asservir. Je n’y restai que deux semaines. » Hans Hartung préfère encore copier les maîtres anciens au Louvre et les modernes dans les galeries d’art.
En 1927, l’artiste visite le sud de la France. Il y admire les œuvres de Cézanne et de Van Gogh. Il commence des recherches sur l’esthétique et les mathématiques et s’intéresse à la Section d’Or : « Peu à peu je me rapprochais de nouveau de l’art abstrait bien que nourri d’expériences contraires. Mais il me fallait des preuves, des certitudes. Je les trouvai dans la Section d’Or dont je m’acharnais à percer les mystères, dont j’analysais toutes les possibilités (…) La Section d’Or est une recherche de l’harmonie, d’une juste balance (…) En cela, j’avais le sentiment de participer aux forces qui régissent la nature. »
En 1928, le peintre Hans Hartung suit les cours de Max Dörner à Munich sur les techniques de peinture. Il y teste les théories de la Section d’Or en découpant des morceaux de toiles blanches. Il visite la Hollande et la Belgique. En 1929, Hans Hartung épouse la jeune peintre norvégienne Anna-Eva Bergman qu’il avait rencontrée quelques mois plus tôt à Paris.
En 1931, Hans Hartung expose ses œuvres pour la première fois à la Heinrich Kühl Galerie à Dresde. L’industriel Fritz Bienert, également collectionneur et mécène, y achète l’une des œuvres de Hans Hartung. Le peintre est représenté une seconde fois, lors de l’exposition Jungen Künstler (Jeunes artistes) à la Flechtheim Galerie à Berlin. Une première exposition est aussi organisée à l’étranger, à Oslo en Norvège, où ses œuvres sont montrées aux cotés de celles de son épouse à la Blomqvist Kunstgalleri.
En 1932, la mort du père de Hans Hartung ouvre une période sombre dans la vie du peintre. La montée du national-socialisme le pousse à quitter l’Allemagne. Il confie quelques toiles à la Galerie Jeanne Bucher à Paris, et s’installe aux Baléares avec sa femme où il fait construire une maison suivant ses propres plans.
Par manque d’argent, le couple retourne à Paris en 1934, séjourne à Stockholm et rentre enfin à Berlin dans l’espoir de retrouver une meilleure situation financière. En Allemagne, Hans Hartung s’oppose au régime nazi. Il est surveillé et interrogé, notamment à cause de ses amitiés avec des artistes juifs et communistes. Il quitte donc définitivement l’Allemagne grâce à l’aide des critiques d’art Will Grohmann et Christian Zervos, et s’installe à Paris.
À Paris, Hans Hartung fréquente Jean Hélion, Henri Goetz, Vassily Kandinsky, Piet Mondrian, Alberto Magnelli, César Domela, Joan Miró et Alexander Calder. Il expose à la Galerie Pierre Loeb en 1936, et expose chaque année jusqu’à la guerre au Salon des Surindépendants. Hans Hartung raconte cette période difficile : « Peinture noire et inquiète qui reflétait mon angoisse, mon grand pessimisme devant l’avenir, série de dessins et de quelques toiles qu’on appellera ensuite “les taches d’encre” ».
En 1937, Christian Zervos organise l’Exposition internationale au Jeu de Paume. Hans Hartung y présente une grande toile recouverte de bandes noires. C’est à cette occasion qu’il découvre les sculptures de Julio González qui sont un véritable choc esthétique.
Les artistes vivant à Paris sont alors nombreux à subir la pauvreté et le manque de matériel pour créer. Le peintre Jean Hélion donne un conseil précieux à Hartung : « Si tu as la possibilité de t’acheter une toile et de peindre l’esquisse que tu as faite, reste fidèle à ton esquisse. N’y change rien. Gardes-en même les accidents, les imprévus qui ont surgi de la technique de l’aquarelle, du crayon, de l’encre ou de la cire. Essaie de rester frais, naturel. C’est très difficile, mais ta peinture y gagnera. » Par souci d’économie, Hans Hartung développe ainsi son habitude de copier ses dessins en les reportant à l’huile sur la toile par la technique de la mise au carreau. Le peintre conservera cette technique jusqu’en 1960. Ce qu’il appellera sa « spontanéité calculée » restera méconnue de son vivant.
La situation financière de Hans Hartung ne s’améliore pas. Anna-Eva Bergman souffre d’une longue maladie et demande le divorce. L’Ambassade d’Allemagne retire à Hartung son passeport. Il est hébergé par son ami l’artiste Henri Goetz et travaille dans l’atelier de Julio González dont il est également très proche. C’est au contact du sculpteur que Hans Hartung créé deux sculptures, dont l’une est exposée au Salon des Surindépendants en 1938. La même année, il participe à l’exposition Twentieth Century German Art organisée par les New Burlington Galleries de Londres. Cet évènement célèbre les artistes allemands considérés comme « dégénérés » par le régime nazi.
En 1939, Hans Hartung expose ses œuvres à la Galerie Henriette à Paris, aux côtés de Roberta González, la fille de son ami sculpteur. Il présente également une œuvre lors de la première édition du Salon des Réalités Nouvelles à Paris. Hans Hartung épouse Roberta González cette année-là.
Hartung s’inscrit sur la liste des opposants volontaires au régime hitlérien, puis il est mobilisé et affecté à la Légion étrangère : il est alors envoyé en Afrique du nord pour recevoir une formation militaire.
Hans Hartung est démobilisé après l’armistice en 1940. Il revient en zone libre et vit avec la famille González dans le Lot. Il travaille alors comme ouvrier agricole et peint très peu. Il créé une série de Têtes inspirées par Julio González et par l’œuvre Guernica de Picasso.
Julio González meurt subitement en 1942. Le sud de la France étant occupé, Hans Hartung part se réfugier en Espagne où il est arrêté par la police franquiste et emprisonné au camp de concentration de Miranda del Ebro, pendant sept mois.
Libéré par le consul de la France libre, il tente d’intégrer l’armée régulière française, mais est renvoyé dans la Légion étrangère en raison de sa nationalité allemande. Hans Hartung est blessé au combat en 1944 et doit être amputé de la jambe droite.
En 1945, Hartung rentre à Paris et reprend le travail. Il raconte : « Mes dessins étaient traversés de traits entortillés, étranges, embourbés, désespérés comme des griffures (…) C’était une peinture véhémente, révoltée. Comme moi-même. J’avais le sentiment d’avoir été floué. À part quelques Français qui avaient été mobilisés, les autres peintres avaient tous passé la guerre, réfugiés quelque part. Ils n’avaient cessé de travailler, de progresser (…) Je voulais bien jouer les héros mais non passer ensuite pour un imbécile. »
Hans Hartung obtient la nationalité française l’année suivante, et reçoit plusieurs décorations : la Médaille militaire, la Croix de guerre et la Légion d’honneur. Il participe à plusieurs expositions : au Centre de Recherches rue Cujas, avec César Domela et Gérard Schneider, à la Galerie Denise René et à la Galerie Colette Allendy.
C’est en 1947 que le peintre Hans Hartung est véritablement révélé au public, grâce à une exposition personnelle de ses œuvres à la Galerie Lydia Conti. Hans Hartung rencontre à cette époque les artistes Pierre Soulages, Georges Mathieu et Mark Rothko.
En 1948, Hans Hartung expose à nouveau ses dessins à la Galerie Lydia Conti, et participe à l’exposition itinérante Wanderausstellung Französischer Abstrakter Malerei organisée par le réalisateur Ottomar Domnick. L’exposition voyage à Stuttgart, Munich, Düsseldorf, Hanovre, Francfort, Wuppertal et Cassel. Hans Hartung participe également à l’exposition HWPSMTB (Hartung, Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Tapié, Bryen) à la Galerie Colette Allendy à Paris.
La critique d’art Madeleine Rousseau publie en 1949 le premier livre consacré aux œuvres du peintre Hans Hartung. Le livre contient également des textes de Ottomar Domnick et une préface de l’écrivain James Johnson Sweeney. Cette année-là, une exposition de dessins a lieu à la Modernen Galerie Otto Stangl à Munich puis une autre à la Hanover Gallery à Londres.
En 1951, des œuvres de Hans Hartung sont présentées pour la première fois aux États-Unis grâce à l’exposition Advancing French Art organisée par Louis Carré. L’artiste présente également des pastels à la Galerie Louis Carré à Paris, avec des œuvres de Gérard Schneider et de André Lanskoy. Hans Hartung participe la même année à l’exposition Véhémences confrontées que Michel Tapié organise à la Galerie Nina Dausset à Paris.
En 1952, a lieu une rétrospective sur l’œuvre de Hans Hartung à la Kunsthalle de Bâle. Hans Hartung expose également plusieurs tableaux à la Biennale de Venise. Cette année-là, pour la première fois depuis leur séparation en 1937, Hans Hartung retrouve Anna-Eva Bergman qui est installée en France. Il raconte : « Entre nous le charme était toujours aussi puissant (…) Alors, nous avons décidé de nous remarier. Le plus ardu restait à faire : avertir de notre décision nos époux et épouse respectifs. »
On observe à ce moment-là un changement dans les œuvres de Hans Hartung. Elles deviennent plus claires et plus sereines. En 1953, l’artiste a deux expositions personnelles : à la Lefèvre Gallery de Londres et à la Galerie Marbach de Berne.
En 1954, Hans Hartung présente cinquante tableaux, vingt pastels et quinze dessins au Palais des beaux-arts de Bruxelles. Il participe également à la Biennale de Venise et à des expositions de la Galerie Charpentier à Paris. Hans Hartung continue également sa pratique de la photo et fait de nombreux dessins à l’encre de Chine. Ces grands signes noirs qui naissent sur le papier seront transposés sur toile, sur des fonds de couleur. En 1955, Hans Hartung participe à la première Documenta de Cassel.
Le peintre Hans Hartung est élu membre extraordinaire de l’Akademie des Künste de Berlin en 1956. Il expose à la Galerie de France qui le prend sous contrat. Il bénéficie également d’une rétrospective de ses dessins à la Galerie Craven à Paris.
En 1957, les expositions en Allemagne s’enchaînent : à Kestner-Gesellschaft à Hanovre, à la Staatsgalerie de Stuttgart, à la Haus am Waldsee de Berlin, à la Kunsthalle de Hambourg, au Kunstverein de Cologne, ainsi qu’au Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg. Hans Hartung présente également des œuvres à New York à la Kleeman Gallery. Il se remarie avec Anna-Eva Bergman et le couple fait construire l’année suivante, selon leurs propres plans, un atelier à Paris rue Gauguet.
Hans Hartung participe à la Documenta II de 1959. Une rétrospective au Musée d’Antibes lui est consacrée la même année. L’artiste expose aussi des pastels à la Kleeman Gallery de New York.
Hartung commence la constitution d’un vaste catalogue de son œuvre. Ce catalogue contient presque toutes les œuvres de l’artiste. Chacune y est référencée à l’aide d’une photo, d’une esquisse et de nombreuses indications.
En 1960, Hans Hartung obtient à l’unanimité le Grand Prix de Peinture à la Biennale de Venise, et une pièce du pavillon français est entièrement consacrée à l’œuvre du peintre. Hans Hartung raconte cette consécration : « En 1960 une distinction me combla plus encore que tous les honneurs militaires (…) J’étais enfin sorti de l’obscurité des années noires. » Le critique d’art Roger van Gindertaël consacre une monographie à l’artiste, publiée la même année.
C’est à ce moment-là que le peintre modifie sa technique. Il abandonne la mise au carreau et utilise des peintures vinyliques qui séchent rapidement. Cette évolution lui permet de créer spontanément et sur de grands formats : « Dès 1960, je me mis à improviser directement, même sur les grandes toiles, sans passer par des esquisses préalables (…) Souvent je ne touche pas à certains accidents, certaines ratures ou contradictions qui ont influé sur la création du tableau et qui lui ont donné plus de vie. »
L’artiste expérimente aussi en grattant dans la peinture encore fraîche. Ce procédé lui est inspiré par sa pratique de la gravure, par laquelle il gratte une plaque de métal. Pour ses « grattages », l’artiste utilise un grand nombre d’outils.
À cette époque, Hans Hartung participe à plusieurs expositions à l’étranger : à Moscou, Eindhoven, Milan, Rome, Madrid, Córdoba et à Beyrouth.
En 1963, une importante rétrospective itinérante composée de 120 toiles, de 150 dessins et pastels et d’une sculpture est présentée au Kunsthaus de Zurich, au Museum des 20 Jahrhunderts de Vienne, à la Kunsthalle de Düsseldorf, au Palais des beaux-arts de Bruxelles et Sau tedelijk Museum d’Amsterdam. L’année suivante, Hans Hartung participe à la Documenta III ainsi qu’à l’exposition 54-64. Painting and Sculpture of a Decade à la Tate Gallery de Londres.
En 1965, une rétrospective de l’œuvre graphique complète de Hans Hartung est présentée au Städtisches Museum de Brunswick en Allemagne, à l’occasion de la publication du catalogue raisonné des œuvres graphiques (1921-1965), par la Rolf Schmücking Galerie.
Le peintre Hans Hartung crée ses premières œuvres au jet en 1966 : ce sont essentiellement de grands formats. Cette même année est présentée une rétrospective au Museo Civico de Turin avec un ensemble d’environ 200 œuvres. Hans Hartung expose également à la André Emmerich Gallery à New York. Invité par l’UNESCO, Hartung se rend au symposium international L’art de l’Est et de l’Ouest qui se tient au Japon. Il participe également à l’exposition itinérante Vingt peintres français qui voyage en Belgique, au Luxembourg et au Danemark. Il expose aussi à 10 années d’art vivant 1955-1965 présentée à la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence.
En 1968, Hans Hartung et Ana-Eva Bergman commencent la construction de leur maison et de leurs deux ateliers dans une oliveraie à Antibes. Là encore, Hans Hartung conçoit les plans : « Les jeux du soleil et de l’ombre, la lumière reflétée sur les murs et les plafonds par la blancheur des lames savamment inclinées des persiennes valent, pour un peintre, bien des toiles. Et puis les fenêtres me servent de tableaux. A travers elles, s’inscrit le paysage immuable mais pourtant toujours différent d’un ciel frémissant à travers les feuilles argentées des oliviers. »
En 1969, le Musée national d’Art moderne à Paris consacre à l’artiste une très importante rétrospective, avec plus de 250 œuvres. Une très grande partie de cette exposition est ensuite transférée au Museum of Fine Arts de Houston, au Musée de Québec et au Musée d’Art contemporain de Montréal. L’année suivante, Hans Hartung reçoit le Grand Prix des beaux-arts de la Ville de Paris. Le peintre expose au Musée des beaux-arts de Osaka. En 1971, Hans Hartung participe à l‘ exposition Hommage à Christian et Yvonne Zervos, aux Galeries Nationales du Grand Palais à Paris.
Plusieurs manifestations et publications célèbrent le 70ème anniversaire de Hans Hartung en 1974 : l’exposition Hartung 1971-1974 à la Galerie de France ; la rétrospective au Wallraf-Richartz-Museum de Cologne et la parution d’un numéro spécial de la revue Cimaise consacré entièrement à l’artiste. L’année suivante, une exposition rétrospective est présentée à la Nationalgalerie de Berlin et à la Städtische Galerie im Lenbach-Haus de Munich.
En 1977, le Metropolitan Museum de New York expose dans trois salles, 27 œuvres monumentales et récentes de l’artiste. Hans Hartung est élu membre de l’Académie des beaux-arts de Paris.
Une exposition personnelle des œuvres d’avant-guerre de Hans Hartung est inaugurée au Musée d’Art Moderne de Paris en 1980. Un an après la mort du peintre Oscar Kokoschka en 1981, le gouvernement autrichien décide de créer un prix Kokoschka : Hartung est le premier à le recevoir.
La même année, plusieurs rétrospectives lui sont consacrées : à la Städtische Kunsthalle à Düsseldorf et la Staatsgalerie Moderner Kunst à Munich ; à la Fondation Henie-Onstad en Norvège également.
En 1982, Hans Hartung se voit attribuer une salle personnelle, ouverte de manière permanente, à la Staatsgalerie Moderner Kunst de Munich. De même, une salle Hartung est ouverte de manière permanente au Hessisches Landesmuseum à Darmstadt en Allemagne en 1984.
En 1987, une exposition personnelle de Hans Hartung est présentée au Musée Picasso à Antibes, intitulée Premières peintures 1922-1949.
Anna-Eva Bergman décède cette année-là. Hans Hartung décède à Antibes deux ans plus tard en 1989. Les hommages se succèdent. La Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman est créée en 1994 dans leur ancien atelier-maison à Antibes.
© Galerie Diane de Polignac
Hans Hartung dans son atelier – 1960
Photographie de Yousuf Karsh
Collections publiques (sélection)
Antibes, Musée Picasso
Antibes, Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman
Bâle, Kunstmuseum
Berlin, Staatliche Museen
Berlin, Neue Nationalgalerie
Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts
Chicago, IL, The Art Institute
Cologne, Ludwig Museum
Dresde, Staatliche Kunstsammlungen
Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein Westfalen
Essen, Folkwang Museum
Genève, Fondation Gandur pour l’Art
Hambourg, Hamburger Kunsthalle
Hanover, Sprengel Museum
Londres, Tate Modern
Londres, The Courtauld Institute
Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía
Mexico, Museo Tamayo Arte Contemporáneo
New York, NY, Museum of Modern Art
New York, NY, Solomon R. Guggenheim Museum
New York, NY, Metropolitan Museum of Art
Paris, Musée national d’Art moderne – Centre Pompidou
Paris, Musée d’Art moderne de Paris
Philadelphie, PA, Philadelphia Museum of Art
Québec, Musée national des beaux-arts du Québec
Rome, Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea
Saint-Paul-de-Vence, Fondation Marguerite et Aimé Maeght
Washington, D.C., Hirshhorn Museum and Sculpture Garden
Zurich, Kunsthaus
Expositions (sélection)
Hans Hartung, Kunstausstellung Kühl, Dresde, 1931
Œuvres récentes de : Arp, Ferren, Giacometti, Hartung, Hélion, Kandinsky, Nelson, Paalen, Tauber-Arp, Galerie Pierre, Paris, 1936
Origines et développements de l’Art indépendant international, Musée du Jeu de Paume, Paris, 1937
Exhibition of 20th Century German Art, New Burlington Galleries, Londres, 1938
A.E.Gallatin Collection, Museum of Living Art, New York, 1940
De l’avènement du Cubisme à nos jours, Musée de Tours, Tours, 1946
Hans Hartung, Galerie Lydia Conti, Paris, 1947
Salon des Réalités Nouvelles, Musée des beaux-arts, Paris, 1947
Hans Hartung, Abstractions, Hanover Gallery, Londres, 1949
Peintures d’aujourd’hui, Musée de Nîmes, 1949
Deutsche und Französiche Kunst, Kunsthalle, Recklinghausen, 1950
Advancing French Art, Art Institute of Chicago, 1951
Rythmes et Couleurs, Musée des beaux-arts de Lausanne, 1952
Kunsthalle, Bern, 1952, 1954
Kunsthalle, Bâle, 1952, 1961, 1962
The Solomon R. Guggenheim Museum, New York, 1953, 1958, 1959
Württembergische Staatsgalerie, Stuttgart, 1953, 1957, 1986
Palais des beaux-arts, Bruxelles, 1954, 1958, 1962, 1967, 1968
Stedelijk Museum, Amsterdam, 1954, 1963
Art in the twentieth century : commemorating, San Francisco Museum of Art, 1955
International color exhibition 18th biennal, The Brooklyn Museum, New York, 1955
Arts 1955, Musée des beaux-arts, Rouen, 1955
Haus am Waldsee, Berlin, 1957
Kunsthalle, Hambourg, 1957, 1973, 1977
Kleemann Gallery, New York, 1957, 1959
Hans Hartung, Kunsthaus, Zürich, 1957, 1963
Tachismus in Frankfurt, Musée historique, Francfort, 1959
Musée National d’Art moderne – Centre Georges Pompidou, Paris, 1959, 1968, 1977, 1980, 1987, 1993
School of Paris, Walker Art Center, Minneapolis, 1959
Galerie de France, Paris, 1960, 1961, 1962, 1971, 1974, 1979
Musée des Arts décoratifs, Paris, 1960, 1967
Haus der Kunst, Munich, 1961, 1977
Moltzau Collection, Kunstindustriemuseet, Oslo, 1961
Les Revenants 1948-1961, Musée d’Antibes, 1961
Hans Hartung, Museum des 20. Jahrhunderts, Vienne, 1962, 1963
Musée d’Art Contemporain, Montréal, 1963, 1969
Grand Palais, Paris, 1963, 1970
Galleria Civica d’Arte Moderna, Turin, 1966, 2000
Musée d’Histoire et d’Art, Luxembourg, 1966, 1998
MoMA, New York, 1966, 1975
Tendances de la peinture française, Kunsthaus, Berlin, 1967
Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, 1967, 1971, 1980, 1987, 2006, 2008, 2014
Three trends in contemporary French art, National Gallery of Victoria, Melbourne, 1969
Contemporary Art Dialogue between the east and the west, The National Museum of Modern Art, Tokyo, 1969
25 ans de peinture d’art moderne, Musée National d’art moderne, Séoul, 1971
Panorama de l’art français 1935-1965, Pinacothèque Nationale, Athènes, 1972
Zeitgenössische Kunst aus den Niederlanden, Kunsthalle, Nuremberg, 1974
Musée d’Art moderne de Paris, 1975, 1980, 1995, 2009, 2019
Musée Picasso, Antibes, 1979, 1987, 1996, 1985, 2012
Hans Hartung: Paintings, Drawings, Photography, Steddtische Kunsthalle, Düsseldorf, 1981
Staatsgalerie Moderner Kunst, Munich, 1981
Le Parlement des idoles, Villa Arson, Nice, 1985
Action et émotion, peintures des années 50, Musée national d’Art, Osaka, 1985
Zen 49, Staatliche Kunsthalle, Baden-Baden, 1986
L’Europe des grands maîtres 1870-1970, Musée Jacquemart-André, Paris, 1989
Premiers chefs-d’œuvre des grands maîtres, Museum of Tsukuba Ibaraki, Tokyo, 1991
Tate Britain, London, 1992, 1964, 1996
Copier créer, Musée du Louvre, Paris, 1993
Les figures de la liberté, Musée Rath, Genève, 1995
Hans Hartung, Aichi Prefectural Museum of Art, Nagoya, 1998
Chantiers / Publics, Esquisse d’un musée, Musée Fabre, Montpellier, 2001
Hans Hartung: Works on Paper, 1922-1938, Museum Ludwig, Cologne, 2004
Moi ! Autoportraits au XXe siècle, Musée du Luxembourg, Paris, 2004
Hartung in China, Palace of Fine Arts, Pékin, 2005
Mirada múltiple, Museo de Bellas Artes de Bilbao, 2006
Musée des beaux-arts, Leipzig, 2007
Homenaje a Picasso, Musea Nacional de Bellas Artes Santiago du Chili, 2007
The Art of Collecting, Museum Kunst Palast, Düsseldorf, 2007
German Stories, Museum of Contemporary Art, GfZK, Leipzig, 2007
Hans Hartung: Essential, Círculo de Bellas Artes, Madrid, 2008
Action Painting, Fondation Beyeler, Bâle, 2008
Hans Hartung Prints, Museum of Prints and Drawings, National Museum of Berlin, 2010
Musée d’Art et d’Histoire, Genève, 2010, 2011
Hans Hartung: The last paintings, Cheim & Read, New York, 2010
Painterly Abstraction: 1949-1969: Selections from the Guggenheim Collections, Guggenheim Bilbao, 2011
La couleur en avant, Musée d’Art Contemporain de Nice, 2011
La peinture autrement, Musée Fernand Léger, Biot, 2011
I went, Musée Guimet, Paris, 2013
Hans Hartung: L’Atelier du Geste, Centro Cultural Banco do Brasil, Sao Paulo, 2014
Les désastres de la guerre 1800-2014, Louvre-Lens, 2014
Sprayed, Gagosian Gallery, Londres, 2015
Sensations de Nature: De Courbet à Hartung, Musée Courbet, Ornans, 2015
Hartung et les peintres lyriques, Fondation Leclerc, Landerneau, 2016
Hans Hartung and Photography, Museum of contemporary art, Siegen, 2016
A Constant Storm, Perrotin, New York, 2018
Nahmad Contemporary, New York, 2018
Simon Lee, Londres, 2018
Kunstmuseum, Bonn, 2018
Bibliographie (sélection)
Madeleine Rousseau et Ottamar Domnick, Hans Hartung, préface de James Johnson Sweeney, Stuttgart, Domnick Verlag, 1949
Giuseppe Marchiori, Hans Hartung, Rome, Galleria II Segno, 1958
René De Solier, Hartung. Peintures, Antibes, Musée d’Antibes, Château Grimaldi, 1959
Roger Van Gindertael, Hans Hartung, Paris, Pierre Tisné, 1960
Dominique Aubier, Hans Hartung, Paris, Le Musée de Poche, Georges Fall, 1961
Jean Tardieu, Hans Hartung, Paris, Fernand Hazan, 1962
Raymond Bayer, Entretiens sur l’art abstrait, Genève, Pierre Caillé, 1964
Rolf Smücking, Hans Hartung [L’œuvre gravé 1921-1965], Brunsweig, Galerie Schmücking, 1965
Umbro Appolino, Hans Hartung, Milan, Fratelli Fabbri, 1966
Will Grohmann, Hans Hartung. Aquarelle 1922, Saint-Gall, Erker Verlag, 1966
Jiri Sliblik, Hans Hartung, Prague, Odeon, 1967
Jean Tardieu, Un monde ignoré vu par Hans Hartung, Genève, Albert Skira, 1974
Hans Hartung, Autoportrait, récit recueilli par Monique Lefebvre, Paris, Bernard Grasset, 1976
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Thomas Kirchner, Antje Kramer-Mallordy, Martin Schieder (dir.), Hans Hartung et l’abstraction. « Réalité autre, mais réalité quand même », in actes du colloque international Hans Hartung, Deutsches Forum für Kunstgeschichte et Fondation Hartung-Bergman, Dijon, Les presses du réel, 2019
Sur la page FAQ HANS HARTUNG retrouvez l’ensemble des questions et des réponses dédiées à l’artiste peintre d’art moderne Hans Hartung.