(1911-2002)
La Galerie travaille en étroite collaboration avec la famille de l’artiste Roberto Matta depuis 2018.
Roberto Sebastian Matta est un peintre chilien surréaliste. Multilingue et voyageur infatigable, il marque profondément ses contemporains, notamment les artistes de l’Expressionisme abstrait, côtoyant également les artistes du mouvement Cobra.
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ROBERTO MATTA
MANIFESTE ET VOUS
Catalogue 88 pages
Textes de Thomas Baumgartner, Fariba Bogzaran, Pablo Cueco, Anaïd Demir, Anne Egger, Réjane d’Espirac, Aurélien Masson et Ramuntcho Matta
ROBERTO MATTA – ALAIN JOUFFROY
Correspondance 1952-1960
Coédition ARTEOS / Galerie Diane de Polignac
256 pages – Français / anglais
Ouvrage réalisé sous la direction de Christian Demare
Auteurs : Bernard Blistène, Marine Nédélec & Ramuntcho Matta
29 € + port
Présentation de l’exposition « Roberto Matta, Les terres » par Ramuntcho Matta.
Roberto Matta (Roberto Sebastián Antonio Matta Echaurren) est né le 11 novembre 1911 à Santiago du Chili. Issu d’une famille de notables d’origine basque, il est scolarisé dans des écoles francophones. Entre 1929 et 1931, Matta commence des études d’architecture à l’Université catholique de Santiago. Il y sera influencé par le peintre Hernan Gazmuri, ancien élève d’André Lhote. Roberto Matta obtient son diplôme en 1935 et se rend en France. À Paris, il travaille dans l’atelier de Le Corbusier. Le peintre chilien Roberto Matta voyage en Europe dès l’année suivante : en Espagne où il rencontre les poètes Rafael Alberti et Federico García Lorca, au Portugal où il rencontre la poétesse Gabriela Mistral, en Scandinavie où il rencontre l’architecte Alvar Aalto et à Londres en 1936 où il rencontre les artistes Henry Moore, René Magritte, László Moholy-Nagy et Roland Penrose, ainsi que l’architecte Walter Gropius.
Federico García Lorca sensibilise Roberto Matta à la poésie. Il envoie une lettre à Salvador Dalí afin de mettre les deux artistes en contact. Lorca est assassiné l’année suivante par les franquistes. Sa mort est un des évènements déterminant dans l’éveil de la conscience politique de l’artiste chilien.
Dalí aura une forte influence sur la formation de Roberto Matta. Il l’encourage à montrer ses dessins à André Breton et les présente en 1937 à la Galerie Gradiva. André Breton accepte alors d’intégrer Matta au groupe des surréalistes. Le peintre chilien s’en approprie rapidement les thèmes : l’inconscient, l’automatisme, l’exigence poétique, l’érotisme, l’engagement révolutionnaire et la quête d’un nouvel avenir pour l’Homme. André Breton dira de l’artiste chilien : « L’une des recrues les plus prometteuses pour les surréalistes. Chez lui, rien de dirigé, rien qui ne résulte de la volonté d’approfondir la faculté de divination par le moyen de la couleur, faculté dont il est doué à un point exceptionnel.»
La même année, Roberto Matta est employé comme architecte pour le pavillon espagnol à l’Exposition internationale de Paris. Cela lui donne l’opportunité de rencontrer Picasso qui travaille alors sur Guernica. Cette œuvre est pour lui un véritable choc esthétique. L’artiste surréaliste voit également pour la première fois des œuvres de Marcel Duchamp qu’il rencontrera peu de temps après. Duchamp disait de Matta qu’il était « le peintre le plus profond de sa génération ». En 1938, Roberto Matta participe à l’Exposition Internationale du Surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts. Il épouse l’américaine Ann Clark, avec laquelle il aura des jumeaux en 1943 : Gordon Matta-Clark et John Sebastian Matta.
L’été 1939, Matta séjourne au château de Chemillieu dans l’Ain, loué par son ami peintre Gordon Onslow Ford. Il semble que ce soit à cette époque que Gordon Onslow Ford lui prête son matériel, l’encourageant à passer du dessin à la peinture. Roberto Matta peint alors sa première toile. Les deux amis sont rejoints par les peintres Esteban Francés, Yves Tanguy et Kay Sage, et par André et Jacqueline Breton. L’artiste surréaliste Roberto Matta peint alors sa série des Morphologies psychologiques avec laquelle il expérimente une nouvelle technique : la couleur est étalée avec un chiffon sur la toile et le pinceau vient créer un tracé sur cette couleur déjà en place. Ce procédé est inspiré par l’écriture automatique pratiquée avec ses amis surréalistes. Ces toiles proposent des traductions graphiques de la psyché, des flux qui circulent dans le monde entre les Hommes et les choses. Cette série des Morphologies psychologiques rappelle l’injonction surréaliste de Breton : « L’œuvre plastique, pour répondre à la nécessité de révision absolue des valeurs réelles sur laquelle aujourd’hui tous les esprits s’accordent, se référera donc à un modèle purement intérieur, ou ne sera pas ». Le groupe rentre à Paris en septembre, alors que la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne.
Fuyant la guerre, Duchamp et Matta se rendent ensemble à New York. Les deux artistes y sont représentés par la Julien Levy Gallery. Le marchand américain est le grand défenseur des surréalistes aux États-Unis. Il disait de Roberto Matta : « Il semblait hanté par l’espace, qu’il pouvait rendre vaste et inhumain… Ses épopées étaient parfois horribles, parfois froidement glorieuses, mais toujours déchirées par les passions d’une physique qui voudrait devenir biologie. » Julien Lévy représente également Salvador Dalí, Arshile Gorky, Frida Kahlo, Man Ray et Yves Tanguy.
Roberto Matta se passionne pour la presse scientifique : il s’inspire des découvertes sur la physique relativiste et les théories sur la quatrième dimension. Il expérimente également avec des pigments phosphorescents afin de créer des œuvres qui varient selon l’éclairage. Après une première période plutôt abstraite, Roberto Matta introduit dans ses œuvres la figure humaine à partir des années 1940. Les œuvres du peintre traitent alors essentiellement du dialogue entre l’Homme et la machine.
L’artiste surréaliste Roberto Matta donne également des conférences à la New School of Social Research et reçoit beaucoup de jeunes Américains dans son atelier dont Jackson Pollock et Arshile Gorky. Il leur dira : « Vous peignez sur un chevalet, vous êtes encore en train de peindre ce que vous voyez. Il faut mettre la toile par terre et peindre ce que vous ressentez. » Il leur fait pratiquer l’« automatisme absolu ».
Roberto Matta illustre les Lettres sur la bombe atomique de Denis de Rougemont qui paraissent en 1946 à New York aux éditions Brentano.
Le peintre chilien lie également une profonde amitié avec l’artiste Robert Motherwell.
Les multiples voyages et rencontres de Roberto Matta sont connus grâce à ses correspondances. Ces documents permettent de souligner le plurilinguisme de l’artiste qui jongle entre quatre langues : l’espagnol, le français, l’anglais et l’italien. L’artiste multilingue utilisera ses capacités pour créer des jeux de mots dans la veine surréaliste. Il est également l’un des rares peintres surréalistes avec Marcel Duchamp à parler anglais, ce qui explique sa forte influence sur les artistes américains de l’Expressionnisme abstrait.
Pendant l’été 1941, Matta voyage au Mexique avec son ami Robert Motherwell et prend conscience de la « puissance terrifiante de la terre ». Cette impression forte lui inspirera une série d’œuvres « chaoscosmiques » sur laquelle il travaille de 1941 à 1943. Roberto Matta est également témoin d’une éruption volcanique et raconte en 1987 comment cela a marqué son travail et ses œuvres par la suite : « C’est par hasard que mon travail a commencé à prendre des formes de volcans, le traitement que je faisais de la flamme, m’y a conduit. Je voyais tout enflammé, mais d’un point de vue métaphysique, je parlais d’au-delà du volcan. La lumière n’était pas une surface qui reflétait la source lumineuse mais un feu intérieur. Seuls les sentiments qui font mal sont visibles. Je peignais ce qui me brûlait et la meilleure image de mon corps était le volcan. »
En 1941, les œuvres de Roberto Matta sont exposées dans la galerie newyorkaise de Pierre Matisse, et à l’Art Institute de Chicago avec Wifredo Lam. En 1943, le peintre surréaliste participe à une exposition collective à la Art of this century Gallery de Peggy Guggenheim, puis en 1944, il participe à Abstract and Surrealist Art in the United States, exposition itinérante qui circule de Cincinnati à San Francisco.
Roberto Matta achète un plâtre de Giacometti et commence une collection d’art premier. Il épouse Patricia O’Connors à Los Angeles.
Accusé d’avoir provoqué le suicide d’Arshile Gorky en ayant eu une liaison avec son épouse, Roberto Matta doit quitter New York en 1947. Il rentre à Paris, où il est exclu du groupe surréaliste pour la même raison en octobre 1948. Se rassemblent alors autour de lui un groupe d’amis qui prennent sa défense : les artistes Francis Bouvet, Victor Brauner et Claude Tarnaud, et les écrivains Sarane Alexandrian, Alain Jouffroy et Stanislas Rodanski. Sarane Alexandrian nomme le groupe le « Contre-groupe H » : un surréalisme non orthodoxe réuni autour de la revue Néon.
Une première exposition monographique sur Roberto Matta est organisée à Paris en 1947 à la Galerie René Drouin. Il expose également à la Biennale de Venise et à la galerie Wiliam Copley à Beverly Hills.
Roberto Matta retourne ensuite au Chili. Il publie un texte insistant sur le « rôle de l’artiste révolutionnaire, qui doit redécouvrir de nouvelles relations affectives entre les hommes. » En effet, l’engagement politique de Matta prend une place importante dans son œuvre. Il revient ensuite en Europe. De 1950 à 1953, Roberto Matta vit en Italie avec l’actrice sicilienne Angela Faranda entre la Sicile, Rome et Venise. C’est à Rome, à partir de 1952, qu’il renforce ses liens avec son ami Alain Jouffroy. L’écrivain raconte ce séjour dans Le Roman vécu : « Au printemps 1952, il m’invita à Rome. J’y passais trois mois qu’il m’est impossible de qualifier autrement que par le mot incandescent. L’amitié de Matta me sauva définitivement de l’idée de malheur et de réjection, parce qu’elle libérait l’énergie par laquelle on peut dominer l’échec et la douleur ». Roberto Matta et Angela Faranda se marient en 1950 ; de leur union naîtra un fils l’année suivante : Pablo Echaurren.
En 1952 le peintre chilien consacre pour la première fois une œuvre à un fait historique : le procès des époux Rosenberg, accusés aux États-Unis d’espionnage à la solde des Russes. Jouffroy relève ainsi dans Le Roman vécu : « Très vite le procès de Julius et d’Ethel Rosenberg, qui nous scandalisait, devint notre préoccupation politique centrale ». Cette œuvre ouvre une nouvelle période dans le travail du peintre Matta, consacrée à une interprétation métaphorique de l’Histoire et à la représentation des conflits qui traverseront la seconde moitié du XXe siècle.
Le peintre Roberto Matta participe en 1952 à la Biennale de Sao Paulo et obtient la même année un prix à la Pittsburgh International Exhibition of Contemporary Paintings.
À partir de décembre 1952, Matta est sous contrat avec Carlo Cardazzo, galeriste à Venise et à Milan. Le peintre chilien rencontre à Venise la collectionneuse et mécène américaine Peggy Guggenheim et sa fille Pegeen Vail Guggenheim. En 1953, Matta séjourne à Paris. La même année, la Galleria del Cavallino à la Sala Napoleonica organise pour Roberto Matta une exposition à Venise. En 1954, de retour à Rome, Matta rencontre Malitte Pope, une Américaine née en 1928 qui travaille dans la mode. Ils se marient et auront ensemble deux enfants : Federica (1955) et Ramuntcho (1960).
Après Rome, Roberto Matta revient à Paris à la fin de l’année 1954. Les éditions et la Galerie des Cahiers d’Art de Christian Zervos confient à Matta des projets de couverture.
Dès 1954, Matta se rend à Albisola pour des rencontres autour de la céramique organisées par Asger Jorn, dans l’atelier de Giuseppe Mazzotti, avec notamment Enrico Baj, Corneille, Sergio Dangelo et Édouard Jaguer. C’est à Albisola que Matta utilise la terre pour la première fois. Puis, de la céramique il va glisser vers la peinture, en intégrant la terre directement comme matériau brut. Ces rencontres permettent ainsi au peintre surréaliste chilien de travailler avec les artistes du mouvement Cobra.
Roberto Matta voyage ensuite de décembre 1954 à février 1955 à New York et à Chicago. Les galeristes Allan Frumkin et Alexandre Iolas exposent des œuvres de Roberto Matta dans ces deux villes américaines. Le succès américain culmine en 1957 avec une exposition personnelle intitulée Matta au Museum of Modern Art de New York. Roberto Matta exposera ensuite régulièrement aux États-Unis : au Walker Art Center de Minneapolis en 1967, à la Andrew Crispo Gallery à New York en 1975, à la Tasende Gallery à La Jolla en Californie en 1980, à la Blanden Memorial Art Gallery à Fort Dodge en 1981 et à la Yares Gallery Scottsdale en 1985.
Le peintre chilien quitte de nouveau les États-Unis pour s’installer en Italie. Il s’installe d’abord à Ischia, une île volcanique du golfe de Naples. Il y rencontre le peintre Leonardo Cremonini. En 1957, Malitte et Roberto Matta acquièrent une maison à Panarea dans l’archipel des îles éoliennes. Ils entreprennent des travaux et Matta aurait payé les ouvriers en peintures réalisées à partir de la terre de Panarea. La terre, découverte avec la céramique, est donc à présent incluse au travail de peinture de Roberto Matta. Les grandes formes anthropomorphiques, apparues dans l’œuvre de Matta dans les années 1940 ressurgissent dans les Terres. Au début des années 1960, plusieurs expositions présentent des Terres : Un trittico ed altri dipinti à la galerie l’Attico de Rome en 1962 et Matta, Mostra personale, à la galerie Schwarz de Milan en 1963. Italo Calvino, philosophe italien, écrit dans le catalogue de l’exposition : « Une saison heureuse de travail en Italie et la rencontre avec une matière riche en suggestivités élémentaires, une terre rougeâtre de la campagne romaine : tout cela est à l’origine de ces peintures presque monochromes, où des fresques entre le préhistorique, le totémique et la science-fiction s’agitent comme si elles étaient guidées par le son d’un saxophone souterrain.»
La terre est également utilisée en tant que matière-première dans des toiles lors de séjours de Matta à Cuba à partir de 1963. Dans son texte « A la “Casa de las Americas” », sa dernière épouse Germana Ferrari explique que Matta a changé les outils et matériaux traditionnels des peintres, poussé par la nécessité du « manque de toile, de couleurs à l’huile et de pinceaux fins » dans la Cuba révolutionnaire. Il a ainsi utilisé « les pinceaux des peintres en bâtiment et leurs couleurs en poudre, vendues au kilo, pour peindre les maisons ». Puis, « à la place de la toile de lin, il a fait tendre la toile de jute de sacs à sucre de canne sur des châssis ». Et enfin, il « a mélangé la terre du jardin comme un maçon, avec de la chaux, de l’eau ».
Matta expose en mai 1964 à la Galerie Attico de Rome, les tableaux faits avec la terre de Cuba. Le retour à l’origine et à la nature primordiale de l’Homme semble toujours présent lorsque Matta aborde la terre comme thème ou comme matériau propre.
Avec ses Terres, Matta veut représenter une morphologie de l’Homme en relation avec lui-même, les autres et le monde : il parlera de la « Morphologie historique ». Les Terres sont en effet tout d’abord liées aux lieux où elles ont été produites. Puis en dehors des lieux eux-mêmes, les sujets des Terres sont pour quelques-uns directement engagés. C’est le cas de La Question, Djamila, peinte en hommage au livre d’Henri Alleg retraçant la torture subie par ce militant communiste en 1957 lors de la guerre d’Algérie.
Matta obtient le prix Marzotto en 1962 pour cette œuvre. Son travail des années 1960 est profondément un art engagé. Alain Jouffroy l’explique en 1960 dans son article Pour un art révolutionnaire indépendant : « C’est que, au-delà de toute considération morale ou esthétique, Matta m’a toujours semblé le peintre le plus révolutionnaire et le plus indépendant, et que sa manière personnelle de résoudre la contradiction qu’il y a à vivre d’un monde que l’on combat me semble en tous points exemplaire. »
La terre servira également de pigment dans la série des années 1970 que Matta consacre au Christ. Elle est présentée en 1974 à Terni, en Italie, sous le titre Bella Ciao. Matta souhaite « relier Bella Ciao à l’histoire de l’être humain ».
Matta est réintégré au groupe des surréalistes en 1959 lors de la cérémonie de Exécution du Testament du Marquis de Sade de Jean Benoît.
En 1968, Matta couvre d’œuvres les murs et les plafonds du Musée d’Art Moderne de Paris. Cette installation traduit les recherches de Matta sur « le cube ouvert ». L’espace du tableau n’est plus pensé comme une surface plane, mais comme un volume en trois dimensions. C’est le déploiement physique du tableau-chambre, l’œuvre prend son ampleur dans l’espace. Matta propose un espace plastique qui peut « donner une image de l’étendue de la conscience sous la forme des six côtés d’un cube ». L’année suivante, Matta et Germana Ferrari ont une fille, Alisée Matta.
En 1968, Roberto Matta participe au premier congrès culturel de La Havane à Cuba. Il expose plusieurs fois en Amérique Latine, notamment à l’Institut d’Art Contemporain de Lima au Pérou en 1966 et au Museo de Arte Moderno à Mexico en 1975. Après le coup d’État du général Pinochet au Chili du 11 septembre 1973, le peintre Roberto Matta coupe définitivement tout lien avec son pays natal : « C’est cet exil qui a déterminé toute ma vie, entre deux cultures. Mon travail est un travail de séparation. […] De l’exil, je suis passé à l' »Ex-il », quelque part entre le connu et l’inconnu, entre la réalité et l’imaginaire. Là où commence la poésie. » En 1974, le peintre surréaliste participe à la Biennale de Venise qui a pour thème Pour une culture démocratique et antifasciste. Matta est destitué de sa nationalité chilienne cette année-là et délaisse progressivement les causes politiques.
Roberto Matta obtient la nationalité française en 1979 et se marie avec Germana Ferrari l’année suivante. En 1984, la Galerie Samy Kinge organise l’exposition Matta. Point d’appui. Avec l’aide de son fils, Ramuntcho, Matta produit une dizaine de courts métrages pour la télévision française. En 1985, le Centre Pompidou lui consacre une importante rétrospective.
Roberto Matta est également exposé en Asie : au Hara Museum of Contemporary Art en 1986 et à la Fuji Television Gallery à Tokyo en 1993 et au Yokohama Museum of Art en 1994. En 1990, le gouvernement chilien décerne à Matta le prix Premio national de arte. L’année suivante, une exposition rétrospective sur le peintre surréaliste est présentée au Museo Nacional de Bellas Artes de Santiago, puis à la Fundacion Museo de bellas artes de Caracas. En 1996, une gigantesque fresque en céramique est inaugurée dans la station de métro Quinta Normal à Santiago du Chili. En 2000, le peintre Roberto Matta expose à la Robert Elkon Gallery à New York. L’année suivante, une exposition itinérante Matta in America. Paintings and Drawings of the 1940’s circule au Museum of Contemporary Art à Los Angeles, au Miami Art Museum et au Museum of Contemporary Art à Chicago.
Le peintre surréaliste Roberto Matta décède le 23 novembre 2002 à Civitavecchia en Italie. Le président du Chili, Ricardo Lagos Escobar, décrète un deuil national de trois jours.
© Galerie Diane de Polignac / Mathilde Gubanski
Roberto Matta dans son atelier, Paris, 1956 ca.
Collections publiques (sélection)
Amsterdam, Stedelijk Museum
Baltimore, NY, Baltimore Museum of Art
Bruxelles, Musée Royaux des Beaux-Arts de Belgique
Cambridge, Harvard Art Museum, Cambridge MA
Chicago, IL, Art Institute of Chicago
Chicago, IL, Museum of Contemporary Art Chicago
Chicago, IL, Smart Museum of Art, University of Chicago
Cleveland, OH, Cleveland Museum of Art
Haifa, Haifa Museum of Art
Houston, TX, The Menil Collection
Houston, TX, The Museum of Fine Arts
Indianapolis, IN, Indianapolis Museum of Art
Londres, Tate Modern
Los Angeles, CA, Los Angeles County Museum of Art (LACMA)
Madrid, Musée Reine Sofia
Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza
Mexico City, Museo Tamayo
Milwaukee, WI, Milwaukee Art Museum
New Heaven, CT, Yale University Art Gallery
New York, NY, Solomon R. Guggenheim Museum
New York, NY, Museum of Modern Art
New York, NY, Metropolitan Museum of Art
New York, NY, Whitney Museum of American Art
Paris, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Paris, Musée national d’Art moderne – Centre Pompidou
Philadelphie, PA, Philadelphia Museum of Art
Pittsburgh, PA, Carnegie Museum of Art
Poughkeepsie, Frances Lehman Loeb Art Center – Vassar College
Princeton, NJ, Princeton Univeristy Art Museum
Providence, RI, Museum of Art, Rhode Island School of Design
Saint Louis, MO, Saint Louis Art Museum
San Francisco, CA, San Francisco Museum of Modern Art
Santiago, Centro Cultural Palacio La Moneda
Santiago, Museo de la Solidaridad Salvador Allende
Stockholm, Moderna Museet
Tel-Aviv-Yafo, Musée d’Art Moderne de Tel Aviv
Williamstown, MA, Williams College Museum of Art
Expositions (sélection)
Exposition internationale du surréalisme, Galerie des Beaux-Arts, Paris, 1938
Exposition internationale du surréalisme, Galeria de Arte mexicano, Mexico, 1939
Julien Levy Gallery, New York, 1940, 1943, 1945
Surrealism To-Day, Zwemmer Gallery, Londres, 1940
Pierre Matisse Gallery, New York, 1941, 1942, 1944, 1945, 1948
Art Institute, Chicago, 1941
Art of this Century Gallery, Peggy Guggenheim, New York, 1943
Museum of Modern Art, New York, 1947, 1957, 2004
Matta, Galerie René Drouin, Paris, 1947, 1949
Biennale de Venise, 1948, 1974
Galleria dell’Obelisco, Rome, 1950, 1954
Matta, Museum of Art, San Francisco, 1950
Matta, Institute of Contemporary Art, Londres, 1951
Musée National d’Art Moderne, Paris, 1952, 1967, 1968
Dessins de Matta, Galerie Nina Dausset, Paris, 1952
Matta. New Works, Allan Frumkin Gallery, Chicago, 1952, 1959, 1961, 1964
Alexander Iolas Gallery, New York, 1953, 1959, 1961, 1973, 1975
Matta, Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago du Chili, 1954, 1991
Guggenheim Museum, New York, 1954, 1961
Salon de Mai, Paris, 1954
Biennale de Sao Paulo, 1955
Galerie du Dragon, Paris, 1956, 1958, 1962, 1963, 1978
Galerie Daniel Cordier, Paris, 1956, 1961
Walker Art Center, Minneapolis, 1957, 1966
Institute of Contemporary Art, Boston, 1957
Matta, Fundacion Eugenio Mendoza, Caracas, 1957
Matta, Galleria nazionale d’arte moderna, Rome, 1957
Matta, Museum of Modern Art, Stockholm, 1958
Galerie Daniel Cordier, Francfort, 1959, 1961
Moderna Museet, Stockholm, 1959, 1970
Documenta, Cassel, 1959, 1964
Musée des Arts décoratifs, Paris, 1960, 1987
Matta, M.H. de Young Memorial Museum, San Francisco, 1963
Matta, Franck Perls Gallery, Los Angeles, 1963
Museo civico, Bologne, 1963
Museum des 20. Jahrhunderts, Vienne, 1963
Kunstverein für die Rheinlande Westfalen, Düsseldorf, 1963
Stedelijk Museum, Amsterdam, 1963
Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1963, 1964
Museo nacional de bellas artes, La Havane, 1964, 1967, 1976, 1983
Casa de las Americas, Cuba, 1964
Sebastian Matta. Les Voix, Wittenborn Gallery, New York, 1965
Matta. Le Honni aveuglant, Galerie Alexandre Iolas, Paris, 1966
Matta. El Cubo abierto, Instituto de Arte contemporaneo, Lima, 1966
Matta. Œuvres récentes, Galerie Maya, Bruxelles, 1970
Matta, Nationalgalerie, Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Berlin, 1970
Matta. L’art de Noé, Palazzo Durini, Milan, 1974
Museo de Arte moderno, Mexico, 1974
Museo de Arte moderno, Bogota, 1974, 1975
Museo de Bellas Artes, Caracas, 1974, 1991
Galleria dell’Oca, Rome, 1975, 1976
Matta. Coigitum, Hayward Gallery, Londres, 1977
Matta. Oleos Recientes, Galeria Minotauro, Caracas, 1978
La Araucana, Stamperia della Bezuga, Florence, 1979
Galerie Samy Kinge, Paris, 1980, 1981, 1984
Matta. Graphics, American Academy of Rome, Rome, 1981
Matta. Storming the Tempest, Riverside Studios, Londres, 1982
Museum of Art, Fort Lauderdale, 1983
Center for Inter-American Relations, New York, 1983
Palacio de Cristal, Madrid, 1983
Círculo de Bellas Artes, ministerio de Cultura, Madrid, 1983
Museo de Bellas Artes, Bilbao, 1983
Fuji Television Gallery, Tokyo, 1985, 1993, 1997
Matta, Centre Pompidou, Paris, 1985
Matta, Hara Museum of Contemporary Art, Tokyo, 1986
Matta, Palazzo Venezia, Rome, 1988
Matta, The Early Years, Maxwell Davidson Gallery, New York, 1988
Matta, Museo Nacional de Balles Artes, Santiago du Chili, 1989
Matta. Dessins 1936-1989, Galerie de France, Paris, 1990
Matta, Palazzo Reale, Milan, 1990
Matta, Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, Munich, 1990
Kunsthaus, Vienne, 1990
Crosscurrents of Modernism. Four Latin American Pioneers : Diego Rivera, Joaquin Torres-Garcia, Wifredo Lam, Matta, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, 1992
Masson et Matta : les deux univers, Yokohama Museum of Art, Yokohama, 1994
Matta : Following the Footsteps of a Giant, Centro cultural Borges, Buenos Aires, 1998
Matta. Obra grafica, Fundacion Pablo Ruiz Picasso, Museo Casa natal, Malaga, 1999
Museum of Contemporary Art, Los Angeles, 2001
Miami Art Museum, Miami, 2001
Museum of Contemporary Art, Chicago, 2001, 2002
Roberto Matta : le Grand Burundun, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Genève, 2002
Roberto Matta. Architect of Surrealism, Art Museum of the Americas, Washington DC, 2003
Transmission. The Art of Matta and Gordon Matta-Clark, Museum of Art, San Diego, 2006
The Human Image in the Twentieth Century. Works from the collection of the Tokushima Modern Art Museum, Tatsukichi Fuji Museum of Contemporary Art, Hekinan City, 2010
Don Qui. El Quijote de Matta, Instituto Cervantes, Madrid, 2011
Tremblement de ciel, Zanartu, Matta, Tellez, Maison de l’Amérique Latine, Paris, 2011
CasaMatta. Matta, opere inedite tra arte, design e artgianato, Triennale Design Museum, Milan, 2012
Alegria-Matta-Alegria, Casa de America latina, Lisbonne, 2012
Matta, Musée Cantini, Marseille, 2013
Matta – Les Terres, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2018
Roberto Matta Manifeste et vous, Galerie Diane de Polignac, 2024
Bibliographie (sélection)
André Breton, Des tendances les plus récentes de la peinture surréaliste, (1939), in Le surréalisme et la peinture, suivi de Genèse et perspective artistiques du surréalisme et de Fragments inédits, 2ème édition revue et augmentée, New-York, Brentano’s, 1945
André Breton, La perle est gâtée à mes yeux, 1944
Roberto Matta, Reorganimacíon de la Afectividad, Pro Arte, año 1, n°24, Santiago, Chili, 23 décembre 1948
Alain Jouffroy, Attulima, illustré par Roberto Matta, collection Naissance, Paris, La Balance, 1954
Marcel Jean, Matta ou le labyrinthe de verre, suivi de dix de dessins de Matta, Malheurs de ce temps, Les lettres nouvelles, n°63, Paris, Julliard, septembre 1958
Patrick Waldberg, Matta, l’aube, le vertige, Quadrum, revue internationale d’art moderne, n°5, Bruxelles, 1958
Julien Alvard & Roberto Matta, Hypertension : la peinture murale de Matta, in dossier Les arts plastiques au nouveau siège de l’UNESCO, Quadrum, Revue internationale d’art moderne, n°6, Bruxelles, 1959
Raul Mellado, Matta : hay que despertar más conciencia del artista y del hombre, El Siglo, Chili, 6 février 1968
Alain Jouffroy, L’Abolition de l’art, illustré d’une bande dessinée par Roberto Matta et de cinq plans d’Urgences de Daniel Pomereulle, Genève, C. Givaudan, 1968
Jean Schuster, Développement sur l’Infra-réalisme de Matta, collection Le Désordre, Paris, Eric Losfeld, 1970
Julien Levy, Memoir of an Art Gallery, New York, G.P. Putnam’s Sons, 1977
Germana Ferrari, Entretiens morphologiques – Notebook N°1, 1936-1944, Lugano, Sistan, 1987
Isabelle Bourrinet, Matta : Aux âmes Citoyens, TDC – Textes et documents pour la classe, 1er juin 1988
Eduardo Carrasco, Matta. Conversaciones, Santiago du Chili, Editiones CESOC, 1987
Sylvie Ramond, Qui est Roberto Matta ? TDC – Textes et documents pour la classe, 1er juin 1988
Alain Jouffroy, Matta réveille 1991, Opus International, in André Breton et le surréalisme international, n°123-124, avril-mai 1991
Yves Tanguy, Lettres de loin : adressées à Marcel Jean, Paris, Le Dilettante, 1993
Lydia Harambourg, L’Ecole De Paris, 1945-1965 : Dictionnaire Des Peintres, Lausanne, Ides et Calendes, 1993
Alain Jouffroy, Matta, outre terre et mère, De l’individualisme révolutionnaire, suivi de Le Gué et de Correspondance avec Philippe Sollers, collection tel, Paris, Gallimard, 1997
Jean Dausset, La Galerie du Dragon, in Clin d’œil à la vie : la grande aventure HLA, Paris, O. Jacob, 1998
Paul Haim, Matta : agiter l’œil avant de voir : errances, souvenirs et autres divagations, Paris, Séguier, 2001
Eduardo Carrasco, Autorretrato, Nuevas conversaciones con Matta, Lorn, Santiago, 2002
Alain Jouffroy, Le réalisme ouvert de Matta et La Question de Matta, in Une révolution du regard, édition augmentée, Paris, Gallimard, 2008
Jean-Jacques Lebel, Matta l’Emmerdeur, in À pied, à cheval et en Spoutnik : quelques écrits 1961-2009, collection Écrits d’artistes, Paris, Éditions de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, 2009
Roberto Matta, Notebook 1943, fac-similé du carnet de Matta de 1943, MAAT Editions, s.l., 2010
Lydia Harambourg, L’École de Paris, 1945-1965 – Dictionnaire des peintres, Lausanne, Ides et Calendes, 1993 (mise à jour de Clotilde Scordia, Ides et Calendes, Neuchâtel, 2010)
Bernard Blistène, Ramuntcho Matta & Marine Nedelec, Roberto Matta – Alain Jouffroy, Correspondance 1952-1960, Paris, ARTEOS & Galerie Diane de Polignac, 2018
Roberto Matta Manifeste et vous, cat. expo., Galerie Diane de Polignac, 2024
Sur la page FAQ ROBERTO MATTA retrouvez l’ensemble des questions et des réponses dédiées à l’artiste peintre d’art moderne Roberto Matta.