(1935-2021)
La Galerie a travaillé avec l’artiste Guy de Rougemont de 2011 à 2021 en exposant son travail de peintre et de sculpteur mais également en créant 12 éditions limitées de mobilier d’artiste.
Artiste pluridisciplinaire, Guy de Rougemont est avant tout un peintre, un peintre inclassable. Son œuvre colorée et ludique se situe à la frontière du Pop Art et du Minimalisme. Prônant le décloisonnement des arts, il se nourrit de sa peinture pour explorer l’espace et créer environnements, sculptures, arts décoratifs, mobilier d’artiste…
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LES ANNÉES 1970 – 1980
L’EXPLOSION DE LA COULEUR
Publication digitale – Textes de Mathilde Gubansk
ROUGEMONT
De la feuille au volume
Publication digitale – Textes d’Astrid de Monteverde
ROUGEMONT
De l’ellipse à la ligne serpentine
Catalogue 80 pages – Texte d’Adrien Goetz
Visite virtuelle de l’exposition « ROUGEMONT De la feuille au volume », du 7 janvier au 20 février 2021.
Présentation de l’exposition «ROUGEMONT De l’ellipse à la ligne serpentine»
Article de presse sur Guy de Rougemont dans Le Monde par Véronique Lorelle.
Septembre, 2022.
« Rougemont les aquarelles De la feuille au volume », une analyse par Astrid de Monteverde
Un article sur Guy de Rougemont dans le numéro de Mars 2020.
Magazine AD / Architectural Digest
Guy de Rougemont naît à Paris en 1935. Il compte parmi ses aïeuls le Général baron Lejeune, le seul peintre de batailles sous Napoléon Ier. Enfant pendant la guerre, Rougemont est réfugié en Haute-Garonne et est scolarisé par correspondance. Il est ensuite pensionnaire en Normandie. À 16 ans, il passe avec sa famille une année à Washington D.C. où son père, officier, est nommé au Pentagone dans le cadre du Pacte Atlantique.
Il suit ensuite les cours de l’École supérieure des arts décoratifs de Paris, de 1954 à 1958, où il est l’élève de Marcel Gromaire : auprès de cet artiste post-cubiste, Rougemont apprend déjà que « toute droite doit être compensée par une courbe et vice-versa » (Jérôme Bindé).
Alors étudiant, Guy de Rougemont participe à l’exposition Découvrir à la Galerie Charpentier en 1955, au Prix Othon Friesz en 1956 et au Prix Fénéon en 1957. Il obtient ensuite une bourse d’État pour aller étudier à la Casa de Velázquez de Madrid : il y reste de 1962 à 1964. À Madrid, il poursuit sa formation, s’imprègne du « curviligne baroque » (Dominique Le Buhan), alimente son réservoir de formes futures. Rougemont y rencontre Daniel Alcouffe, futur directeur du département des Objets d’art du Musée du Louvre, Jean Canavaggio, futur professeur émérite de Littérature espagnole et les artistes Jean Degottex, Jean Dupuy et Manuel Viola.
La première exposition personnelle du peintre Guy de Rougemont a lieu outre-Atlantique aux D’Arcy Galleries à New York, en 1962. Une deuxième exposition personnelle lui est consacrée à l’Ateneo Mercantil à Valence, en Espagne, en 1964.
En 1965, Rougemont participe à la Biennale de Paris. Cette même année, il expose à la Tunnard Gallery à Londres dans une exposition de groupe et pour la première fois à la Galerie Flinker à Paris.
Cette même année, il retourne aux États-Unis et passe un an à New-York, entre 1965 et 1966, chez ses amis Jean et Irène Amic. Il y rencontre Andy Warhol et Robert Indiana. C’est au contact des artistes américains et du Minimalisme que Guy de Rougemont s’ouvre à la peinture acrylique grand format, mesure la force des formes simplifiées, épurées et de la puissance de la couleur en aplat. En 1966, une deuxième exposition personnelle lui est consacrée à New York, à la Byron Gallery. Comme le souligne Arnaud d’Hauterives, secrétaire perpétuel de l’Institut de France lors de la réception de Rougemont sous la coupole, quelques décennies plus tard : « Ce séjour sera pour vous une révélation, vous y recevez la ‘véritable leçon’ des grands peintres français que vous admirez, Léger, Matisse, Bonnard, revus par un autre œil, c’est-à- dire décantés de toutes les apparences. » De retour en France, c’est donc tout naturellement que Rougemont assimile les apports de la peinture américaine et l’héritage des grands maîtres français.
Sur invitation du peintre Jean Messagier, Rougemont participe au Salon de Mai à Paris de 1966. Cette même année, Rougemont réalise La tasse, un film de 9 min. Il réalisera trois ans plus tard, un deuxième film Les Trois comparses, de 10 min.
À la demande de son ami Gérard Gaveau, responsable de la publicité́ pour les automobiles Fiat, Rougemont crée en 1967 son premier environnement artistique personnel qui se tient dans le hall Fiat des Champs-Élysées à Paris. Dans ce lieu insolite et par une scénographie éphémère, le peintre Guy de Rougemont montre ses toiles récentes de grand format. Parti pris audacieux, l’art de Rougemont se frotte, dans le sillage de Balla et du Futurisme italien, au design de l’industrie automobile. Cela « avait été un premier coup de maître » décrit Adrien Goetz : « il avait installé des œuvres au milieu des voitures, en majesté́, sur les Champs-Élysées, première tentative d’inscrire l’art dans la vie des passants, de s’adonner à ce goût des grands espaces, de mêler l’intérieur et l’extérieur. »
Et Renée Beslon-Degottex d’ajouter : « Il s’agissait de voir si, confronté à la perfection d’un objet fabriqué, jouissant du prestige et des avantages d’une haute technique industrielle et de la séduction de luxueux matériaux, le tableau, pauvre dans son matériau, châssis de bois, toile écrue par larges endroits apparents, pauvre dans sa technique artisanale, pouvait encore ‘tenir’».
Cette année-là, Guy de Rougemont explore ses premiers volumes polychromes qui sont le résultat de la projection de ses toiles sur une surface en trois dimensions. Ils sont présentés lors d’une exposition personnelle à la Galerie Suzy Langlois à Paris en 1969.
C’est à cette époque que le peintre commence à travailler sur l’ellipse, première forme géométrique qui l’obsède. Ce cercle allongé, Guy de Rougemont l’expérimente par la peinture vinylique sur la surface plane de la toile, laissée par endroit nue, comme la peau brute du support. L’ellipse, c’est aussi cette forme que l’on retrouve sur ses premiers objets décoratifs : sur son tapis en forme libre édité en 1969 et sur ses premiers meubles, tel le plateau de son iconique Cloud table.
Renaud Faroux écrit : « Guy de Rougemont a inventé une galaxie faite de formes cylindriques, d’ellipses, de totems, de lignes serpentines qui proposent une symbiose polychrome entre le Minimalisme et le Pop Art. »
La fin des années 1960 sont aussi pour le peintre Rougemont le temps des engagements politiques.
En 1967, il participe au Salon de Mai à La Havane. L’année suivante, en plein mouvement social et populaire de Mai 68, le peintre qui maîtrise la pratique de la sérigraphie, organise techniquement avec Eric Seydoux, l’atelier de sérigraphie de l’Atelier Populaire de l’École des beaux-arts à Paris, qui imprime nombre d’affiches contestataires. Il rencontre cette même année les peintres Eduardo Arroyo, Gilles Aillaud et Francis Biras.
Les évènements de Mai 1968 passés et installé dans son atelier du Marais, rue des Quatre-Fils à Paris, Guy de Rougemont organise chez lui un atelier de sérigraphies artistiques et d’affiches engagées.
En lien avec le Salon de la Jeune Peinture, Rougemont participe aussi à des réunions de travail, à des expositions collectives engagées : ce sont Police et Culture avec un travail sur la Presse du cœur en collaboration avec Merri Jolivet (1969) et Journal de la veuve d’un mineur (1971).
Guy de Rougemont expose régulièrement à différents Salons et manifestations d’art : au Salon de la Jeune Peinture à Paris (de 1968 à 1971), à la Biennale Internationale de l’Estampe à Paris en 1968 et à la Biennale de l’Estampe de Tokyo en 1969, au Salon des Réalités Nouvelles à Paris en 1970, au Salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui à Paris (de 1975 à 1977), plusieurs fois au Salon de Montrouge dans les années 1980.
Invité par le critique d’art Julien Alvard, le peintre Rougemont participe en 1970 à l’exposition itinérante Trois tendances de l’art contemporain en France, présentée en Belgique au Musée des beaux-arts de Mons, puis au Palais des beaux-arts à Bruxelles.
En 1972, une exposition personnelle intra-urbaine lui est organisée au Plessis-Robinson, en 5 points de la ville.
À partir de 1971, le cylindre devient la figure obsédante dans l’œuvre de Rougemont. Ce corps arrondi et allongé, qui conjugue le cercle et la ligne, devient à la fois la nouvelle forme privilégiée de ses volumes polychromes, et son nouveau support de mise en couleur dans l’espace.
Et l’artiste de confirmer : « Le tube est venu en 1970. Jusqu’alors mon répertoire de formes était basé sur l’ellipse. Le tube c’est le cylindre – circulaire en plan, rectiligne en élévation – la courbe et la droite s’y retrouvent fondamentalement – et les reflets sur un cylindre peuvent être elliptiques. » Le cylindre selon Rougemont, c’est la version magnifiée du tube industriel, du poteau, nouveau réflexe en architecture aussi.
Dès lors, le cylindre, devenu colonne, devenu totem, peuple espaces publics comme espaces privés. Il sera très vite une forme emblématique au cœur de l’œuvre de Rougemont.
Dressé seul dans le paysage urbain, tel le Totem planté sur la place Albert Thomas à Villeurbanne (1981), ou pensé en groupe de sculptures, comme les forêts de cylindres monumentaux élevés dans la Ville Nouvelle de Cergy-Pontoise (1973) et au Musée de Sculpture en plein air de la Ville de Paris, quai Saint-Bernard, (Interpénétration de deux espaces, 1975), le cylindre se pare d’anneaux et de formes géométriques multicolores pour arborer la palette de l’artiste, pour une « sublimation de la couleur » (Rougemont).
En « géomètre ludique » (Rougemont), l’artiste joue avec la forme du cylindre. À Lisbonne, au Centre culturel franco-portugais, c’est une sculpture suspendue faite de colonnes accrochées au plafond (Cylindres stalactites 1985). À Paris, dans le hall d’accueil du nouvel Hôpital Saint-Louis, les cylindres sont rassemblés par deux ou trois (1985), « non sans rappeler le Yose-Uye, style forestier où les maîtres du bonsaï pratiquent la plantation groupée » remarque Bernard Chapuis.
À Belfort, c’est une fontaine municipale qui présente une forêt de cylindres faits en marbre (1986). À Châteauroux, les cylindres viennent rythmer l’espace de la place de la République (2000).
Au-delà de l’espace urbain, le cylindre de Rougemont franchit les frontières de l’Hexagone et vient se fondre dans le paysage même, d’un bout à l’autre de la planète : de l’Open Air Museum à Hakone au Japon (1983) au Parc métropolitain de Quito, en Équateur (1998) ; à Santo Tirso au Portugal aussi (2001).
Dès 1976, les premières colonnes de Rougemont sont réalisées par les éditions Branger-Lajoix à Paris.
Dans les années 1990, Rougemont réutilise le cylindre pour s’aventurer dans la forme du portique : à Munich devant l’immeuble Solaris (1996), au Hofgarten à Bonn (1997), à Berlin devant l’immeuble Portalis (1998). La sculpture monumentale Porte de Riom dans la ville éponyme présente elle un portique traité tout différemment (1987).
Plus récemment, Rougemont reprend l’idée du cylindre et à l’occasion de la 58e Biennale de Venise, dessine un nouveau Totem : édité par la Galerie Diane de Polignac à Paris, il a été exposé dans la cour intérieure du palais Contarini-Polignac en octobre 2019.
Le projet de la Mise en couleurs du portique du Musée d’Art moderne de Paris en 1974 est pour Rougemont la parfaite mise à exécution de son expérience du cylindre. Sur les vingt colonnes du péristyle du musée, l’artiste recouvre d’une gaine de couleur l’ensemble de la colonnade. Mais ce revêtement ne nie pas l’ossature première, tout au contraire, car ces fourreaux colorés qui n’épousent pas la totalité des fûts, laissent entrevoir la peau de l’édifice, son appareil de pierres. Au cœur de la capitale et au seuil d’un musée, ces poteaux de couleur deviennent pour une durée éphémère, l’étendard de Rougemont.
Ici encore, l’œuvre de Rougemont se trouve à la frontière de deux espaces, entre l’intérieur et l’extérieur, au seuil d’un musée et déjà dans la rue, à la vue de tous les passants. La colonnade Rougemont devient un temps sculpture monumentale.
À cette occasion, un catalogue est publié, préfacé par Bernard Lamarche-Vadel, avec une conversation retransmise entre les artistes Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo, Merri Jolivet, Mathieu et Guy de Rougemont, sur le projet Mise en couleurs d’un Musée. Un reportage T.V France-Panorama est également enregistré.
En 1975, le Musée d’Art Moderne de Paris achète à l’artiste Guy de Rougemont son groupe de sculptures Huit grands tubes sur socle.
Cette année-là, Rougemont participe aussi au concours international sur le Molino Stucky organisé par la Biennale de Venise.
L’artiste rencontre à la même époque l’écrivain Georges Pérec.
En 1976, une exposition est dédiée à Rougemont au Secrétariat des Villes Nouvelles à Paris. À cette occasion, un catalogue titré Cinq réalisations monumentales est publié, préfacé par Sabine Fachard.
Rougemont poursuit ses explorations en peinture et débute dès 1975 son travail sur les « surfaces tramées » qui mettent en relief les jeux de couleurs et de lumière.
À cette époque, il met en couleurs le poème d’Alain Simon La fille en gouache, édité par Guy Chambelland, en 1975. Guy de Rougemont renoue quelques années plus tard avec cette pratique, en illustrant par des gravures, les cinq poèmes Espejismos de Menene Gras Balaguer, tirées par Yamamoto et éditées par Antonio Agra à Barcelone, en 1989.
Il présente ses premiers Translucides à la Galerie du Luxembourg à Paris en 1977 et son grand Translucide à la Biennale de la Tapisserie de Lausanne en 1979.
La même année, il réalise pour Art/Espace à Lyon, 30 bâches en thermographie qui sont tendues dans les rues de la ville.
Rougemont épouse dans les années 1980 l’actrice Anne-Marie Deschodt, ex épouse du cinéaste Louis Malle.
En 1982, une monographie sur Rougemont, intitulée Rougemont 1962-1982, est publiée aux Éditions du Regard à Paris, avec un texte de Jérôme Bindé.
À la fin des années 1980, plusieurs expositions de l’artiste ont lieu en Suède : à l’Institut Français de Malmö et à la Bibliothèque Municipal de Lomma en 1986, à la Galerie Maleu à Laudskrona l’année suivante. En 1989, Guy de Rougemont participe à l’exposition 1789 qui se tient à Malmö et à Stockholm.
L’œuvre de l’artiste est également régulièrement présentée en Espagne, notamment à la foire d’art contemporain ARCO de Madrid en 1990, lors d’un collectif organisé par la Galerie Gamarra y Garrigues.
Dès les années 1970, Guy de Rougemont déploie son univers dans des environnements qu’il crée à l’image des formes et des couleurs qui l’habitent. Ces commandes, privées ou publiques, lui permettent de décloisonner les disciplines artistiques – ce qu’il souhaite tant, et permettent à Rougemont de marier création artistique et architecture, création artistique et urbanisme. Durant les années 1970, plusieurs commandes pour des environnements artistiques lui sont passées : pour l’agence des éditions Baudard-Alvarez à Paris en 1970, pour l’Agence M.A.O à Paris en 1971, pour le hall d’accueil des bureaux de la S.E.F.R.I. à la Tour Montparnasse à Paris en 1974…
Avec Rougemont, l’art s’adresse à tous, se met à la portée de tous.
Et Adrien Goetz de souligner : « Il a peint des logements HLM à Vitry, en 1974, comme il avait couvert de couleurs, trois ans plus tôt, les murs du restaurant de la banque Rothschild. Rougemont jeune dévorait les mètres carrés comme un ogre. Mais en gentilhomme épris d’égalité́. Même traitement pour tous. » Avec Rougemont, l’art se démocratise et atteint les zones périphériques urbaines, tel le quartier de l’Arlequin, ensemble de La Villeneuve à Échirolles, dans l’agglomération grenobloise (peinture murale et sculpture monumentale réalisées en 1974).
L’art devient aussi le réflexe par excellence des nouveaux travaux d’urbanisme des Villes Nouvelles : c’est le cas à Cergy-Pontoise (sculpture monumentale au Groupe Scolaire de Croix-Petit, créée en 1974) et à Marne-la-Vallée (tracé au sol de la gare du RER de Noisy-le-Grand-Mont d’Est, réalisé en 1976).
Chez Guy de Rougemont, l’art envahit l’espace par des travaux d’embellissement qui prennent des formes diverses sur des supports divers. Ce sont des plafonds peints : pour la Banque Française du Commerce Extérieur (BFCE) à Paris (1980) ; des peintures murales : à l’Hôtel de Police du Cheval Blanc à Nîmes (1992) et au Centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH) à Nanterre (1997) ; des panneaux décoratifs : celui de la Mairie d’Orly Ville (1997) ; des murs en céramique : à la Faculté des sciences à Amiens (1990) et à l’Hôtel de Police d’Arpajon (1992) ; des traitements de façade, à Paris dans le 14ème arrondissement notamment.
Ce sont aussi des travaux d’équipement : de nouvelles tribunes pour l’Hippodrome d’Auteuil (1978), du mobilier-sculpture pour l’aménagement du Plateau Rouher à Creil (1986), des appareils d’éclairage le long de la Via Appia à Albissola (1986).
« Rougemont aime l’idée d’être dans la ville actuelle, parmi les voitures, de croiser des gens qu’il ne connaît pas mais qui connaissent ses œuvres – même s’ils ignorent son nom, ce qui est la vraie gloire. » fait remarquer Adrien Goetz.
« Je suis né à la ville, j’aime la ville » soutient l’artiste Rougemont qui apprécie tant les intrusions de l’art dans la cité. Et si l’accueil de ses réalisations urbaines varie entre attrait ou rejet, les œuvres de Rougemont ne laissent pas les passants indifférents.
En 1995, Guy de Rougemont réalise également l’environnement du Foyer de la Grande Arche à La Défense à Paris. En 1997, l’artiste met en couleurs par sa polychromie, l’entrée de l’Institut Für Diskrete Mathematik à Bonn, en Allemagne.
Parmi ses environnements, son projet phare s’appelle Environnement pour une autoroute et s’étend sur les bas-côtés d’une portion de 30 km de l’A4, l’Autoroute de l’Est en France. Projet original et ambitieux, il est réalisé en collaboration avec Sopha architectes. Sur ce segment d’autoroute, toute une forêt de sculptures polychromes de Guy de Rougemont rythme le paysage routier : des cylindres, des sphères, des cubes, des dalles géométriques… aux couleurs de l’artiste. À cette occasion, le documentaire Environnement pour une autoroute est réalisé par Michel Bruzeck, diffusé sur TF1.
Lauréat de plusieurs concours, il obtient aussi bien l’aménagement du hall d’accueil du nouvel Hôpital Saint-Louis à Paris, réalisé en 1985, que la création de l’environnement de la Salle des Assisses du Tribunal de Bobigny, réalisé en 1986.
L’aménagement des espaces selon Rougemont s’étend même jusqu’au parterre. Ce sont des tracés à même le sol où pavés et macadam sont mêlés à la création artistique. Rougemont multiplie ses tracés, de ministère : celui des Halls d’accueil du Nouveau Ministère des Finances de Bercy à Paris (1987), en tribunal : celui du Tribunal des Prud’hommes à Paris dans le 10ème arrondissement (1991) ; de gares : c’est le spectaculaire tracé au sol sur 300 m2 de la gare du RER de Noisy-le-Grand-Mont d’Est à Marne-la-Vallée (1976), en établissements scolaires : celui de 2 000 m2 du Centre Éducatif et Culturel de Sablé (1974), celui du groupe Scolaire Vandamme à Paris dans le 14ème arrondissement (sol et mur peint, réalisés en 1985), celui du groupe scolaire Sud du Lac à Saint-Quentin-en-Yvelines (1985).
Mais l’œuvre la plus spectaculaire de Guy de Rougemont reste probablement le traitement du sol du Parvis Bellechasse devant le Musée d’Orsay, cette belle mosaïque de marbre polychrome créée en 1986. Comme le décrit Adrien Goetz : « Devant l’ancienne gare qu’il a vu transformer, il a réfléchi à ce qu’est un décor sur le sol, le moins visible possible, et à l’effacement des pas. Il a aimé sans doute l’idée d’être ‘au seuil’ de l’institution, sur le parvis, là où l’on passe avec des souvenirs de peintures et de sculptures en tête, quand on sort du XIXe siècle. »
Et l’artiste de renchérir : « Mon intention était qu’au temps arrêté précède le mouvement de l’imaginaire de chacun, qu’aux déplacements des pieds s’opposent l’immobilité des granits et des marbres de ce vestibule à ciel ouvert. »
En 2004, Rougemont renoue avec cette pratique en réalisant sa marqueterie de marbres pour le sol de l’entrée de l’Hôtel des Mathurins à Paris.
Très tôt, Rougemont se frotte aux arts décoratifs. Son univers ne se contente pas d’envahir l’espace, il vient aussi façonner l’objet aux formes et aux couleurs qui l’animent.
Dès 1968, c’est son premier travail sur porcelaine à Limoges. En 1982, Rougemont renoue avec ce support pour créer de nouvelles pièces, éditées par Artcurial. L’artiste s’essaie également à la céramique, avec Adriano Bocca et Sandro Soravia, lors d’un séjour à Albissola en Italie, en 1979. L’année suivante, 900 pièces d’un service aux couleurs de Rougemont sont réalisées à Albissola. Dans les années 2000, Rougemont collabore avec la Faïencerie de Gien.
Parmi ses travaux sur les arts de la table, Guy de Rougemont crée des plateaux et des sets de table pour la Galerie Germain à Paris en 1970. Il édite des couverts en argent avec Puiforcat en 1986. Quant à sa ménagère complète Les couverts d’Arlequin, elle est réalisée en 1992 par les Éditions Lito à Paris.
En 1969, il fait réaliser son premier tapis qui sera de forme libre. D’autres tapis seront édités : quatre tapis avec la Woolmark en 1971, d’autres éditions avec Artcurial en 1983 (tapis Transparence) et en 1989 (tapis Lumière d’angle), entre autres.
Rougemont collabore aussi avec la Manufacture des Gobelins du Mobilier National pour faire tisser en 1974 son œuvre Les 7 piliers de la sagesse, présentée à la Biennale de la tapisserie de Lausanne de 1977. Avec Saint-Gobain, l’artiste Guy de Rougemont réalise son premier vitrail en 1978, vitrail qui entre dans les collections du Musée des Arts Décoratifs à Paris. Dix ans plus tard, Rougemont renoue avec cette pratique et fait réaliser avec Architecture Studio, six vitraux pour l’Ambassade de France à Mascate, en Oman (1988).
Les meubles de l’artiste cristallisent particulièrement bien cette symbiose des arts, des formes et des couleurs que Rougemont recherche. Sa Cloud table, créée en 1970 à la demande du célèbre designer français Henri Samuel, est iconique et connue du monde entier. Son plateau reprend d’ailleurs la forme libre déjà exploitée dans les tableaux de l’artiste. L’artiste reste peintre avant tout. « Sa table-nuage est célèbre, au point que certains pourraient oublier qu’elle est l’œuvre d’un peintre » souligne Adrien Goetz. Une deuxième version de cette Cloud table, sur un dessin non-exploité de 1970, est éditée par la Galerie du Passage dans les années 2000. D’autres tables-sculptures de formes diverses sont éditées dans les années 1970 par Henri Samuel.
En 1970, Rougemont édite une lampe nuage avec la Galerie Germain à Paris.
Avec Artcurial, plusieurs ensembles de mobilier sont édités dans les années 1980 : le Mobilier Diderot en 1986 et le Mobilier Du Deffand en 1989, dont le titre met à l’honneur Mme du Deffand, épistolière du XVIIIème siècle qui trois siècles auparavant, habita et tint son Salon littéraire dans l’atelier de l’artiste, rue des Quatre-Fils.
Dans les années 2010, la Galerie Diane de Polignac continue avec Rougemont sa création de mobilier d’artiste : plusieurs pièces sont éditées, telles la table de salle à manger Archipelago (2013), la lampe Pop (2014) et la table basse Golden clover (2014).
En 1985, l’artiste Guy de Rougemont est invité à participer au Salon des Artistes Décorateurs à Paris. Il y expose un décor dont les éléments ont servi auparavant à la scénographie du plateau de télévision de l’émission Oser, sur Antenne 2 à Paris.
En 1990, une importante rétrospective Rougemont a lieu au Musée des Arts Décoratifs à Paris, sur le thème Espaces publics et Arts décoratifs 1965-1990. Elle met en relief la pluridisciplinarité de l’artiste et l’ampleur de son œuvre abondante. À cette occasion, les textes d’Yvonne Brunehammer, de Daniel Marchesseau, de Bernard Chapuis et de Bernard Minoret sont publiés dans le catalogue d’exposition.
En 1993, L’Arsenal à Metz lui organise une belle rétrospective, et l’année suivante deux musées de Châteauroux présentent le travail de Guy de Rougemont : au couvent Les Cordeliers et au Musée Bertrand. Un texte de Bernard Lamarche-Vadel est publié à cette occasion.
Le 17 décembre 1997, Guy de Rougemont est élu à l’Académie des beaux-arts de Institut de France, dans la section Peinture, au siège de Jean Bertholle. Il est reçu sous la coupole de l’Institut le 26 mai 1999. Cette nomination rappelle que l’œuvre colossale et multiforme de Rougemont reste avant tout celle d’un peintre.
Avec le peintre Rougemont, tout objet, volume, environnement, mobilier naît de la rencontre d’un crayon et d’un papier, et chaque projet est le résultat de nombreux dessins, de nombreuses esquisses.
« On ne passe pas impunément du plan au volume, de l’objet au monumental, sans qu’un jour tout cela ne se fonde en une seule et même pratique. Je suis peintre : ma sculpture, mes meubles, mes tapis sont d’un peintre… » soutient Rougemont.
Qu’elle soit sur toile ou sur papier, l’œuvre de Rougemont prend toute sa dimension, toute sa force, qu’elle soit à l’acrylique, à l’aquarelle ou au feutre.
En 1998, une nouvelle exposition est présentée au Musée Paul Valéry à Sète. A cette occasion Henry Périer publie le texte La couleur en trois dimensions.
À la fin des années 1990, la Galerie Maeght organise deux expositions sur Guy de Rougemont : l’une à Paris en 1998, pour laquelle un carnet de voyage est publié, avec les textes d’Antoine de Tovar, d’Eduardo Arroyo, de Jean Cortot et de Marco del Re ; une autre exposition est tenue à la Galerie Maeght à Barcelone, en 1999.
À partir des années 2000, Rougemont opte pour la ligne serpentine comme nouveau mode d’expression. L’artiste renoue avec la courbe qu’il aime tant parce qu’ « elle rassemble » comme il le soutient.
Rougemont réalise alors une série de sculptures monumentales qui s’élèvent et fleurissent aux quatre coins du monde, à la vue de tous : à Ordino en Principauté d’Andorre (L’homme de fer, 2003), à Taïwan, dans le Parc de la Résidence Tchang Kaï-check (Ombre chinoise, 2003), à Porto-Rico, à l’Université de Mayagues (Serpentinata Caraaïbe, 2004)…
L’artiste renoue à nouveau avec l’idée d’un art ouvert à tous. « Rougemont rêve avec quelques autres, de l’œuvre propriété de tous, aussi librement accessible, aussi naturelle et aussi peu et autant à soi que le sont les arbres d’une forêt, le galet ramassé sur le sable ou les rochers sur le rivage de la mer. » souligne Renée Beslon-Degottex.
De nombreuses sculptures monumentales à la ligne sinueuse sont également commandées pour des collections privées à Dubaï, Marrakech, Majorque…
Cette ligne serpentine sera particulièrement mise à l’honneur lors d’une série d’expositions présentées dans le sud de la France en 2004 : à la Chapelle des Jésuites à Nîmes, au Carré Sainte Anne à Montpellier, à la Chapelle des Capucins à Aigues.
En 2010, c’est dans le bar du Mark Hôtel à New York que Rougemont déploie sa ligne serpentine, dans un projet développé par l’architecte d’intérieur Jacques Grange.
La même année, Guy de Rougemont réalise une sculpture de marbre polychrome pour l’Hôtel Burgundy à Paris, dressée dans le jardin d’hiver, ainsi qu’un tracé au sol dans le hall d’entrée.
En 2011, Rougemont collabore avec le domaine Château Mouton Rothschild en réalisant la mise en couleurs des piliers du Musée du vin dans l’art à Mouton, abrité dans un ancien chai. L’artiste réalise aussi l’illustration de l’étiquette du millésime 2011, selon la tradition établie depuis 1945 par la Maison, emboîtant le pas à Cocteau, Dalí, César, Picasso, Warhol…
En 2013, une exposition personnelle lui est consacrée au PAD Tuileries à Paris.
En 2019, l’exposition De l’ellipse à la ligne serpentine à la Galerie Diane de Polignac à Paris met à l’honneur ses peintures de grand format des années 2000. A cette occasion, un texte d’Adrien Goetz est publié dans le catalogue d’exposition.
Le peintre Guy de Rougemont vit entre son atelier de Paris dans le 14ème arrondissement et celui de Marsillargues, dans le sud de la France. La lumière du Midi continue d’inspirer la palette et les formes de l’artiste.
Son travail actuel s’illustre notamment par des dessins au feutre qui donnent corps au nouveau mode d’expression exploité : les quadrillages.
« Rougemont est un cas singulier. C’est un éclectique qui cherche constamment à renouveler les modes d’emploi de ses moyens d’expression » comme le souligne si bien son grand ami Eduardo Arroyo.
Rougemont décède le 19 août 2021 à Montpellier.
© Galerie Diane de Polignac / Astrid de Monteverde
Collections (sélection)
Arles, Musée Réattu
Paris, Musée d’Art moderne de Paris
Paris, Musée des Arts Décoratifs
Paris, Centre national des arts plastiques
Paris, Musée de Sculpture en plein air de la Ville de Paris
Paris, Atelier des Gobelins, Mobilier national
Saint-Étienne Métropole, Musée d’art moderne et contemporain
Santiago du Chili, Musée International de la Résistance Salvador Allende
Sélestat, Fond régional d’Art contemporain FRAC Alsace
Réalisations dans les espaces publics (sélection)
Peinture murale, restaurant d’entreprise, Banque Rothschild, Paris ; Michel Boyer décorateur, 1970
Environnement pour l’agence Baudard-Alvarez, Paris, 1970
Environnement pour l’Agence M.A.O., Paris, 1971
Environnement des bureaux M.D.F., Rungis, 1972
Environnement du hall d’accueil des bureaux de la S.E.F.R.I., Tour Montparnasse, Paris, 1974
Sculpture monumentale, Groupe Scolaire de Croix-Petit, Cergy-Pontoise ; Lévy architecte, 1974
Polychromie, ensemble H.L.M à Vitry ; François Girard architecte, 1974
Sculpture monumentale et polychromie d’une rue à Echirolles, Ville-Neuve de Grenoble, A.U.A. architectes, 1974
Environnement des circulations d’une résidence à Neuilly-sur-Seine ; Michel Boyer décorateur, 1974
Polychromie de cabines d’ascenseurs, Société Otis, 1974
Tracé au sol sur 2 000 m2, Centre Éducatif et Culturel, Sablé (Sarthe) ; A.R.C. architectes, 1974
Mise en couleurs du portique du Musée d’Art moderne de Paris, (installation éphémère) Paris, 1974
Sculpture monumentale, Musée de sculptures en plein air de la Ville de Paris, Quai Saint-Bernard, Paris, 1975
Tracé au sol sur 300 m2, gare du RER de Noisy-le-Grand-Mont d’Est, Marne-la-Vallée ; Zublena architecte, 1976
Environnement pour une autoroute, Autoroute de l’Est A4 sur 30 km ; Sopha architectes, 1977
Environnement des nouvelles tribunes d’Auteuil, 1978
4 plafonds peints pour la B.F.C.E. ; Martine Dufour décoratrice, 1978
Sculpture monumentale, Lycée Professeur Dargent, Lyon, 1980
Environnement pour le lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage ; Martine Dufour décoratrice et Biny architecte, 1981
Aménagement de la Place Albert-Thomas, Villeurbanne, 1981
Sculpture monumentale, Montbéliard, 1981
Sculpture monumentale, Hakone Open Air Museum, Japon, 1983
Sculpture monumentale, Ambassade de France, Washington, 1984
Sculpture monumentale, Romans-sur-Isère, 1984
Environnement (traitement de sol et mur peint du vestibule), Groupe Scolaire Vandamme, Paris 14ème ; Jean-Claude Bernard architecte, 1985
Aménagement du hall d’accueil du nouvel Hôpital Saint-Louis ; Badani, Roux-Dorlut, Metulesco architectes, 1985
Sculpture suspendue, Institut Franco-Portugais de Lisbonne ; Jean-Pierre Buffi architecte, 1985
Tracés au sol, Groupe scolaire Sud du Lac, Saint-Quentin-en Yvelines ; Jean-Claude Bernard architecte, 1985
Traitement du sol du Parvis Bellechasse, Musée d’Orsay ; Bardon, Colboc, Filippon architectes, 1986
Mobilier-sculpture, Plateau Rouher, Creil (Oise), 1986
Fontaine monumentale, Ville de Belfort, 1986
Traitement des appareils d’éclairage le long de la Via Appia à Albissola, 1986
Environnement de la Salle des Assises, Tribunal de Bobigny ; ETRA architectes, 1986
Porte de Riom, sculpture monumentale, Riom, 1987
Traitement du sol des Halls d’accueil du nouveau Ministère des Finances, Bercy, Paris ; Chemetov et Huidobro architectes, 1987
Grande sculpture, Société Mont Blanc, Hambourg, 1987
Anamorphoses, sculptures polychromes, Centre Chueller, Clichy, 1987
Colonne des droits de l’homme, sculpture monumentale, La Villette, (Collection Jean Hamon), 1988
Six vitraux horizontaux, Ambassade de France, Mascate, Oman ; Architecture Studio, 1988
Fontaine de Gerland, Lyon, 1989
Sculpture monumentale, Manheimmer Hamburg Cie (hall d’entrée), Hambourg, 1989
Environnement de l’entrée d’un immeuble, rue Blanche, Paris, 1989
Fontaine à Gennevilliers pour Europarc, 1990
Mur en céramique, Faculté des sciences, Amien, 1990
Traitement du sol, entrée d’immeuble, Quai Louis Blériot, Paris, 1990
Sculpture monumentale, Oloron-Sainte-Marie (Béarn), 1991
Tracé au sol, Tribunal des Prud’hommes, Paris 10ème, 1991
Sculpture monumentale, Lycée Bezout, Nemours, 1992
Mur en céramique, Hôtel de Police, Arpajon, 1992
Peinture murale, Hôtel du Cheval-Blanc, Nîmes, 1992
Traitement de la façade d’un immeuble, Paris 14ème, 1992
Environnement « rue intérieure » et polychromie, Lycée de Magnaville, Mantes-la-Jolie, 1993 et 1995
Environnement, Foyer de la Grande Arche, Paris, La Défense, 1995
Sculpture monumentale, devant l’immeuble Solaris, Munich, 1996
Traitement de sol en marqueterie de marbres, Santiago du Chili, 1997
Ferronnerie au rez-de-chaussée d’un immeuble, Quai de Seine, Paris, 1997
Peinture murale de 300 m, Centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH), Nanterre, 1997
Panneau décoratif, Marie d’Orly Ville (salle de mariages), 1997
Polychromie de l’entrée de l’Institut Für Diskrete Mathematik, Bonn, Allemagne, 1997
Sculpture monumentale, Hofgarten, Université de Bonn, Allemagne, 1997
Sculpture monumentale, Parc métropolitain de Quito, Équateur, 1998
Sculpture monumentale, Puyo, Corée du Sud, 1999
Sculpture monumentale, Châteauroux, 2000
Sculpture monumentale, Santo Tirso, Portugal, 2001
Quartier Marengo, Toulouse, 2002
L’homme de fer, sculpture monumentale, Ordino, Principauté d’Andorre, 2003
Ombre chinoise, sculpture monumentale, Parc de la Résidence Tchang Kaï-check, Taïwan, 2003
Sol, marqueterie de marbres, entrée de l’hôtel des Mathurins, Paris, 2004
Serpentinata Caraaïbe, sculpture monumentale, Université de Mayagues, Porto-Rico, 2004
Mobilier, Mark Hotel, New York, 2010
Sculpture de marbre polychrome & tracé au sol, Hôtel Burgundy, Paris, 2010
Expositions (sélection)
Exposition personnelle, D’Arcy Galleries, New York, 1962
Exposition personnelle, Ateneo Mercantil, Valence, 1964
Exposition collective, Tunnard Gallery, Londres, 1965
Expositions collectives, Galerie Karl Flinker, Paris, 1965, 1980
Exposition personnelle, Byron Gallery, New York, 1966
Salon de Mai, Paris, 1966
Exposition personnelle, Hall FIAT, Paris, 1967
Salon de Mai, La Havane, 1967
Salon de la Jeune Peinture, Paris, 1968, 1969, 1970, 1971
Biennale Internationale de l’Estampe, Paris, 1968
Galerie Suzy Langlois, Paris, 1969
Biennale de l’Estampe de Tokyo, 1969
Salon des Réalités Nouvelles, Paris, 1970
Trois tendances de l’art contemporain en France, Musée des beaux-arts, Mons et Palais des beaux-arts, Bruxelles, 1970
Exposition personnelle, Galerie Germain, Paris, 1971
Centre Culturel de Villeparisis, 1971
Exposition personnelle intra-urbaine, Plessis-Robinson, 1972
Château de Breteuil, Choisel, 1972
Expositions personnelles, Galerie du Luxembourg, Paris, 1973, 1975, 1977
Galerie 21, Saint-Etienne, 1973
Mittelrhein Museum, Koblentz, R.F.A., 1973
Expositions personnelles, Galerie Cupillard, Grenoble, 1974, 1983
Rougemont, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 1974
Rétrospective 1966-1975, Maison de la Culture de Chalon-sur-Saône, CRACAP, 1975
Exposition personnelle, Galerie Harry Jancovici, Paris, 1976
Salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Paris, 1975, 1976, 1977
Biennale de la tapisserie de Lausanne, 1977, 1979
Exposition personnelle, Galerie Anne van Horenbeeck, Bruxelles, 1978
Rétrospective, Grand Orient de France, Paris, 1978
Exposition personnelle, Centre Culturel du Plessis-Robinson, 1979
Encrage-Passage, Galerie Le Dessin, Paris, 1979
Salon de Montrouge, 1980, 1981, 1982, 1983, 1987
Exposition personnelle, Centre Culturel de Montbéliard, 1982
Expositions personnelles, Artcurial, Paris, 1982, 1996
Exposition personnelle, Galerie du 7 rue Princesse, Paris, 1983
Exposition personnelle, Galerie de l’ancienne poste, Montluçon, 1984
Exposition personnelle, Hôtel-de-Ville, Villeurbanne, 1984
Exposition personnelle, Galleria Ganzerli, Naples, 1984
Exposition personnelle, Galerie Piranesi, Zürich, 1984
Exposition personnelle, Musée de Romans-sur-Isère, 1984
Galerie Cupillard, Saint-Tropez, 1984
Exposition personnelle, Façade Gallery, New York, 1985
Salon des Artistes Décorateurs, 1985
Dissonnances, Arles, 1985
Le Méjan, Arles, 1986
Exposition, Institut Français de Malmö et Bibliothèque Municipal de Lomma, Suède, 1986
Exposition personnelle Interventions urbaines, château de Villemonteix (Creuse), 1986
Expositions personnelles, Galerie Pascal Gabert, Paris, 1987, 1992, 2005, 2007
Exposition personnelle, Musée Mandet, Riom, 1987
Exposition personnelle, Galerie Maleu, Laudskrona, Suède, 1987
Exposition personnelle, Galerie Gamarra y Garrigues, Madrid, 1988, 1989 (FIAC), 1990 (ARCO collectif)
Galerie Thomas Levy, Hambourg, 1989 (exposition de groupe), 1990
Exposition personnelle, Galerie ASB, Barcelone, 1989
Exposition personnelle, Galerie Levy-Dahan, Paris, 1989
Sculptures, Galerie Lévy, Madrid, 1989
Rétrospective Rougemont, Espaces publics et Arts décoratifs 1965-1990, Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1990
Exposition personnelle, Galerie Stemmle Adler, Heidelberg, Allemagne, 1992
Exposition personnelle, Galerie Wunderhaus, Munich, 1992
Rétrospective, L’Arsenal, Metz, 1993
Expositions personnelles, Réunion des musées du Mans, 1993
Galerie Diners, Bogota, Colombie, 1993
Exposition personnelle, Mairie du 8ème arrondissement, Paris, 1994
Galerie Claude Lemand, Paris, 1994
Rétrospective, Les Cordeliers et Musée Bertrand, Châteauroux, 1994
Exposition personnelle, Restaurant Tantris, Munich, 1997
Exposition personnelle, Musée Paul Valéry, Sète, 1998
Rougemont, Parcours récent, Galerie Maeght, Paris, 1998
Exposition personnelle, Galerie Maeght, Barcelone, 1999
Exposition personnelle, Château de Tarascon, Tarascon-en-Provence, 1999
Exposition personnelle, Château de Lavérune (Hérault), 2000
Galerie Fabrice Galvani, Toulouse, 2000
Expositions personnelles, Galerie du Passage, Paris, 2003, 2010, 2017
Exposition personnelle, Galerie Franck Font, Montpellier, 2003
Exposition personnelle, Galerie Jyff, Montpellier, 2003
Exposition personnelle La linea serpentina, Chapelle des Jésuites, Nîmes, 2004
Exposition personnelle, Centre des arts, Enghien les bains, 2004
Exposition personnelle, Carré Sainte Anne, Montpellier, 2004
Rougemont 2000-2004, Chapelle des capucins, Aigues-Mortes, 2005
Exposition personnelle, Salle d’expositions El Almudín, Valence, 2005
Exposition personnelle, Château Mouton Rothschild, Pauillac, 2011
Rougemont, Lumières, Galerie Detais, Paris, 2012
Rougemont à Florac, Ville de Florac (Lozère), 2012
Rétrospective, Pavillon des Arts et du Design (PAD) Tuileries, Paris, Galerie Diane de Polignac, 2013
Exposition personnelle, Agence A+Architecture, Montpellier, 2018
Rougemont, De l’ellipse à la ligne serpentine, Galerie Diane de Polignac, Paris et Galerie Aliénor Prouvost, Bruxelles, 2019
Guy de Rougemont, De la feuille au volume, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2021
Les années 1970 – 1980, L’explosion de la couleur, Galerie Diane de Polignac, Paris, 2021
Hommage à Guy de Rougemont (1935 – 2021), Centre d’art contemporain Bouvet Ladubay , Saumur, 2022
Incursion dans l’atelier de Rougemont, Académie des Beaux-Arts, Institue de France, Paris, 2024
Bibliographie (sélection)
Manuel Viola (texte), Rougemont, catalogue d’exposition, Ateneo, Valencia, 1964
Guy de Rougemont (texte), Rencontre de l’automobile et de la peinture, exposition Hall Fiat, Paris, 1967
Marie-Odile Briot (texte), Rougemont, exposition, Centre culturel de Villeparisis, 1970
Renée Beslon-Degottex, Marie-Odile Briot, Françoise Thieck, Rougemont, 1955-1972, monographie, Paris, Baudard-Alvarez éditeurs, 1973
Bernard Lamarche-Vadel (texte), Eduardo Arroyo, Gilles Aillaud, Merri Jolivet, Matieu et Guy de Rougemont, Rougemont 1972-1974, Galerie du Luxembourg, Paris, Baudard Alvarez éditeurs, à l’occasion de l’exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, ARC 2, 1974
Daniel Meiller, Patrick Le Nouëne, Rougemont, catalogue d’exposition, Maison de la culture de Châlon-sur-Saône, 1975
Anne Tronche, important article critique in Opus, 1975
Giovanni Joppolo, article Dans l’espace en mouvance du voyage in Opus, 1978
Sabine Fachard (texte), Cinq réalisations monumentales, catalogue d’exposition, Paris, Secrétariats des Villes Nouvelles éditeur, 1976
Pierre Alain Jolivet (texte), Rougemont, catalogue d’exposition, Grand Orient de France, Paris, 1978
Gérard-Georges Lemaire (texte), Lambeaux, fragments, non-finito…, catalogue d’exposition, Paris, Galerie Karl Flinker, 1980
Jérôme Bindé (texte), Rougemont, catalogue d’exposition, Montbéliard, Centre d’action culturelle, 1982
Jérôme Bindé (texte), Rougemont 1962-1982, monographie, Paris, Éditions du Regard, 1982
Ghislaine Durant (texte), Découper pour voir, catalogue d’exposition, Paris, Galerie du 7, 1983
Gérard-Georges Lemaire (texte), Charles Hernu (préface), Rougemont, géométries mentales, catalogue d’exposition, Hôtel de Ville de Villeurbanne, 1984
Daniel Alcouffe et Guy de Rougemont (texte), A Diderot, Paris, Artcurial Éditeur, 1986
Christian Derouet (texte), Rougemont, lumières et autres travaux 1983-1987, catalogue d’exposition, Paris, Galerie Pascal Gabert, 1987
Eduardo Arroyo (texte), Rougemont, catalogue d’exposition, Madrid, Galerie Gamarra y Garrigues, 1988
Bernard Minoret (texte), Secrétaire Du Deffand, Paris, Artcurial éditeur, 1989
Menene Gras Balaguer (texte), Rougemont, catalogue d’exposition, Barcelone, Galerie ASB, 1989
Yvonne Brunehammer, Daniel Marchesseau, Bernard Chapuis, Bernard Minoret, Guy de Rougemont, Rougemont : Espaces publics et Arts décoratifs 1965-1990, catalogue d’exposition, Paris, Union des Arts décoratifs, 1990
Bernard D. Constant (texte), Rougemont, Hambourg, Galerie Levy, 1990
Menene Gras Balaguer (texte), Rougemont, altérations 1991-1992, Paris, Éditions Fragments, 1992
Gérald Gassiot-Talabot (texte), Serge Nikitine (préface), Rougemont, Réunion des Musées du Mans, 1993
Bernard Lamarche-Vadel (texte), Rougemont, rétrospective, catalogue d’exposition, Châteauroux, Cordeliers et Musée Bertrand, 1994
Guy de Rougemont (texte), Rougemont, dans l’espace de la couleur, Paris, Artcurial éditeur, 1996
Henry Périer (texte), catalogue d’exposition, Sète, Musée Paul Valéry, 1998
Antoine de Tovar, Eduardo Arroyo, Jean Cortot, Marco Del Re (textes), Rougemont, parcours récent, carnet de voyage, Paris, Maeght éditeur, 1998
Renée Beslon-Degottex, Dominique Le Buhan (textes), Rougemont, Ellipse et cylindre, volumes polychromes, 1965-1975, Paris, Galerie du Passage, 2003
Vincent Bioulès (préface), Rougemont 2000-2004, catalogue d’exposition, Chapelle des capucins, Aigues-Mortes, Paris, FVW Éditions, 2004
Manuel Viola, Gérard Xuriguera (texte), catalogue d’exposition, Salle d’expositions El Almudín, Valence, Paris, FVW Éditions, 2004
Adrien Goetz (texte), Rougemont, De l’ellipse à la ligne serpentine, catalogue d’exposition, Paris, Galerie Diane de Polignac, Bruxelles, Galerie Aliénor Prouvost, 2019
Gay Gassmann, “Inside Legendary Creator Guy de Rougemont’s Unassuming Compound in the South of France”, article in AD US, mars 2020
Bibliophilie
Alain Simon (poème), La fille en gouache, Éditions Guy Chambelland, 32 sérigraphies de Rougemont, atelier Michel Caza, 1975
Menene Gras Balaguer Espejismos (5 poèmes), 5 gravures de Rougemont tirées par Yamamoto, Barcelone, Antonio Agra éditeur, 1989
Xavier Bordes (texte), Levées d’ombre et de lumière, 22 lithographies de Rougemont, Atelier Grapholith, Paris, Éditions Les Cent une, 1992
Filmographie
Michèle Arnaud, Jean Pourtalé, Mise en couleurs d’un musée, film non monté à ce jour, 1974 & reportage T.V. France-Panorama
Michel Bruzeck, Environnement pour une autoroute, TF1, 1977
Michel Lancelot, Rougemont, réalisation Georges Paumier, Antenne 2, 1979
Jean Dupuy, Artist propaganda, Centre Pompidou, 1977-1978
Portraits d’artistes : Rougemont, film T.V. réalisation Thorn-Petit, RTL, 1983
Rougemont, objectif lune, réalisation Christian Zabatura, 1995-1997
Sur la page FAQ GUY DE ROUGEMONT retrouvez l’ensemble des questions et des réponses dédiées à l’artiste peintre d’art moderne Guy de Rougemont.